samedi 14 mars 2015

Désopilant



Contrairement à ce qu’on pense souvent, l’adjectif désopilant n’a rien à voir avec le système pileux, la pile électrique, ou un côté d’une monnaie. Provenant par dérivation impropre du participe présent du verbe désopiler dérivé lui-même de l’ancien français « opiler » qui signifiait « obstruer, boucher » emprunté et jamais rendu au latin « oppilare » qui voulait dire exactement la même chose, il signifie « qui fait rire de bon cœur ».  C’est du moins ce qu’en dit M. Robert, ne faisant en cela que copier sur M. Littré. D’une famille aussi ancienne que nombreuse, il est le dernier survivant mais n’en tire aucune vaine gloriole.

Comment est-on passé de déboucher à faire rire ? Le mystère reste entier. Mais qu’importe, là n’est pas mon propos, si j’ai donné ce titre à mon article c’est que je voudrais attirer l’attention de ceux de mes lecteurs qui ne le connaîtraient pas sur l’excellent blog philosophique de M. Raphaël Chabloz  C’est bon pour ton poil. Cet auteur, qu’on peut deviner Suisse ou évadé fiscal, porte la pensée universelle à des sommets à vous faire passer l’Everest pour le monticule d’une taupe naine et anémique. Depuis 2003, il consacre aux questions fondamentales qui agitent, on agité et agiteront l’esprit des hommes de passionnants billets dans une langue tendant et parvenant à retranscrire le labyrinthisme propre à toute pensée contemporaine. On y parle de tout, de rien, du reste et de leurs banlieues. C’est, pour résumer, complet.

Seulement, à la différence de MM. Heidegger, Schopenhauer ou Cioran qui, même quand ils se veulent badins font rarement pouffer, M. Chabloz possède une vis comica propre à vous apporter la solution au plus ardu problème qu’il soit moral, métaphysique ou de la simple vie courante en vous faisant vous tenir les côtes. Et sur bientôt douze ans, il en aura traité des problèmes le bougre !  Vous avez l’embarras du choix, vous grignotez un bout de mai 2008, avant de vous goinfrer tout janvier 2013 vous faites comme vous voulez, vous pouvez y  aller sans crainte ni modération : c’est léger, ça se mange sans faim. Je vous aurais bien recommandé l’article sur Cali (mon chanteur préféré) mais celui qui suit, consacré aux raccourcis routiers mérite autant votre attention. Des heures et des heures de désopilante lecture !

Vous ne savez comment me remercier ? Qu’à cela ne tienne : je vous envoie mon RIB en MP.

11 commentaires:

  1. Vous voulez du désopilant, en voilà :

    https://www.youtube.com/watch?v=hbloPajA_g4

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    1. J'ai regardé hier, via le blog de fredi ! Désopilant, en effet !

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  2. Qu'inviter le lecteur à lire ailleurs ne serve pas d'excuse, surtout. Sinon, merci du conseil, et bonne fin de semaine -même si, pour vous, et hormis le son des cloches que j'imagine lointain, les fins doivent bien ressembler aux débuts, peut-être même aux milieux des semaines.

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    1. Il est vrai que pour l'oisif début, fin ou milieu de semaine se ressemblent. Aisi, en ce samedi ai-je bossé comme un malade à la réfection de joints du garage...

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    2. Si vous vouliez m'expliquer que toutes vos journées sont un peu des samedis*, j'avions bien compris -mais ne vous prend nullement pour un oisif. Rentier vous sied mieux.

      :)

      * C'est presque aussi beau que du Cali, ça (sans vouloir me vanter.)

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  3. Les joyeux drilles Heidegger, Schopenhauer et Cioran, certes, mais mieux encore avec Léonard Cohen les interprétant ...

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    1. Il est vrai que Cioran chanté par le vieux Leonard, ça devient tout de suite plus gai !

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  4. Monsieur des Collines
    Merci d'avoir pointé l'article à propos de Cali qui est absolument... désopilant.
    Et quand vous écrivez que Cali est votre chanteur préféré il ne me reste qu'une chose à faire : mourir de rire !

    Je vous remercie pour ce bon moment. N''hésitez pas à m'envoyer votre rib : ))

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    1. Heureux que vous ayez apprécié bien que vous sembliez sceptique quant au culte que je voue au grand Cali (ne pas confondre avec la déesse indienne de la destruction vu que ce catalan (de son vrai nom, Caliméro) ne songe qu'à bâtir une société plus juste où chacun pourrait bondir sur scène en hurlant des âneries)...
      Votre plaisir sera ma seule récompense.

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  5. Excellent en effet, et combien vrai. Ce que j'adore le plus chez ceux qui vous renseignent, ce sont les détails inutiles qu'ils se croient obligés de vous signaler...

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  6. Et parfois ceux qui conseillent un raccourci deviennent envahissant !...

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