vendredi 23 janvier 2015

Des invasions



Certains  évoquent un  « grand remplacement » qui viserait à substituer à la population autochtone des populations allogènes. N’ayant pas creusé cette notion, je ne suis pas en mesure de dire si elle résulte du plan concerté d’êtres machiavéliques  dont le but serait de détruire notre chère et belle civilisation ou du simple effet des mouvements qui de tout temps ont animé l’humanité au gré des poussées démographiques et/ ou guerrières. J’en veux pour exemple, la théorie qui voudrait que le désir des Helvètes de se réfugier chez les Santons avec armes et bagages après avoir brûlé leurs terres serait la conséquence des pressions qu’ils subissaient en leur Suisse natale de la part de tribus germaines, exode qui, comme chacun sait,  servit de prétexte à  l’invasion de la Gaule par les Romains. Suite à cette dernière, notre magnifique civilisation gauloise en fut bien bouleversée et se trouva durablement romanisée. De même l’arrivée des Angles et autres Saxons eut pour effet de chasser les Celtes de Bretagne (celle qui n’était pas encore Grande) vers ses confins montagneux et même de faire traverser la Manche à certains d’entre eux pour y peupler l’Armorique et en chasser les habitants vers des cieux plus méridionaux.

De nos jours, les invasions se font d’une manière plus pacifique et on y réagit de même tant il est plus aisé de s’opposer violemment à un envahisseur armé et ouvertement hostile qu’à de pauvres hères faméliques  qui au risque, pas toujours évité,  de la noyade parviennent sur les côtes d’Europe dans des rafiots pourris ou qui s’incrustent après être arrivés avec un visa touristique ou sous prétexte d’une persécution dans leur pays d’origine. Et c’est bien normal. Quand on voit arriver le  Hun sur son petit cheval ou le Germain avec ses lourds chariots et que leur ambition de vous piller ou de s’approprier vos terres ne laisse que peu de place au doute, on a deux solutions : si possible le défaire sinon fuir. Face à une invasion tout aussi, voire bien plus, réelle mais qui se fait en douceur, l’attitude d’une société moderne et partant légaliste et démocratique est plus nuancée. Soit on dresse autour de soi un mur légal que l’on fait observer strictement y compris par la force, soit on se résigne, voire on s’enthousiasme, devant un phénomène jugé inéluctable, normal ou même hautement souhaitable. Reste une troisième solution, celle que l’on applique aujourd’hui qui consiste en une combinaison des deux : on confectionne une sorte de mur légal plein de brèches et on finit par régulariser ceux qui  les ont mises à profit au prétexte qu’ils nous enrichiraient. Il n’empêche qu’une fois installé sur notre sol, l’envahisseur n’a pas toujours l’envie où la possibilité de s’assimiler à l’autochtone et que cela finit par poser de menus conflits comme on a pu le constater récemment.

L’attitude d’ouverture à l’envahisseur est confortée par les idées qui parcourent notre société à savoir qu’en dominant la quasi totalité du monde lors des siècles passés, l’Occident s’est rendu coupable de crimes inexpiables : pillage des richesses, exploitation et/ou déportation des hommes, mépris des cultures,  etc. Du coup nous sommes redevables à tous les peuples de la terre et la moindre des choses est de les accueillir chez nous afin de réparer en partie l’irréparable et d’enfin nous enrichir aux sources de leurs cultures qu’on se doit de respecter si opposées aux bases de la nôtre soient elles.

Tout cela est admirable mais, si on l’extrapole, ça ne peut mener à terme qu’à la disparition d’une civilisation qui a tant bien que mal mis des siècles à se construire. Les réacs diront qu’elle est déjà tellement pourrie qu’on ne voit pas de raison pour ne serait-ce que tenter de conserver une telle charogne ; les progressistes ne sauraient que se réjouir de sa destruction et partant de tous les miasmes morbides que recèle son ventre encore fécond tant ils croient que lui succédera un monde fraternel, égalitaire, juste, libre et tout et tout.

Je ne partage aucun de ces points de vue.  Plus que me contenter du constat désespérant que dressent les uns comme les autres de leur société, je préfère envisager les moyens qui pourraient mettre un terme à l'invasion, corriger ses dérives et conserver ses acquis tout en acceptant les évolutions s’inscrivant dans sa continuité et susceptibles de l’adapter à un monde qui aujourd’hui comme toujours ne cesse de changer.

40 commentaires:

  1. Certes, mais la romanisation de la Gaule, au même titre que la germanisation de la civilisation gallo-romaine après l'arrivée des Francs, était avant tout culturelle. De nombreuses études, dont la plus sérieuse est sans aucun doute celle de Jacques Dupâquier (en 4 volumes), sur les évolutions de la population française, montrent que les soi-disant "invasions" furent en fait on ne peut plus réduites et n'influencèrent pas foncièrement le patrimoine génétique du substrat local. Même l'arrivée des Celtes quelques milliers d'années avant se joua sur le même mode.
    Au final, les romains ne furent jamais plus que deux ou trois dizaines de milliers pour une population d'environ 4 à 5 millions de gaulois. Peu se fixèrent durablement, le reste se fondit dans la masse en s'unissant avec les femmes du cru. Idem pour les Francs. Quant aux vikings devenus des Normands, ils ne laissèrent que peu de traces tant au point de vue culturel que génétique, ces derniers étant pour beaucoup repartis au pays après quelques années. Seule l'aristocratie viking, s'étant substituée à la locale, se fixèrent véritablement. Néanmoins, deux génération plus tard, le norrois n'était plus parlé et compris à la cour des ducs de Normandie, seules quelques traditions perduraient. Ils s'étaient complètement fondus dans le nouveau moule culturel et social.

    Ce n'est qu'à compter de le seconde moitié du XIXème siècle que la France va connaître des vraies vagues d'immigration; Et encore, si elles furent importantes, nos "amis" oublient de dire que beaucoup repartirent ensuite dans leurs pays d'origine, que la mortalité, dans les grandes villes où ils se regroupaient, était importante et qu'au final, l'impact culturel et génétique furent négligeables.

    Ce qui bien sûr n'est pas le cas de ces "divers" tant chéris par une république qui n'en finit pas de trahir le peuple qu'elle est censée protéger.

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    1. Ce que vous dites est fort juste, cher ami. Néanmoins, si vous pouviez, une bonne fois pour toute, bannir de votre vocabulaire cet affreux et ridicule "au final", vous m'obligeriez grandement.

      (En remplacement, la maison peut vous proposer l'adverbe "finalement", dont nos ancêtres se montrèrent fort satisfaits durant plusieurs siècles… Si vraiment vous êtes adverbophobe (ça arrive), nous avons aussi en rayon "à la fin", qui a lui aussi ses adeptes.)

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    2. Une bonne fois pour touteS, abruti !

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    3. Je suis au courant de tout cela, cher Koltchak, c'est pourquoi j'écrivais "une invasion tout aussi, voire bien plus, réelle". Cependant, pour parvenir à ce que l'on passe de langues celtiques à une langue romane, l'influence romaine a été primordiale. Les Francs, eux, n'eurent d'effet que sur la langue romane parlée par l'aristocratie du nord de la France : en renforçant l'accent tonique, ils provoquèrent la chute des syllabes finales. Leur apport au vocabulaire se borna à des termes militaires. Pour ce qui est des Vikings, c'est au niveau de l'onomastique que l'influence de leur langue se maintient : en Normandie, nombre de noms de lieux et de personnes leur doivent leur origine. Mais ce ne sont là que des phénomènes marginaux qui ne font que confirmer leur faible nombre.

      "Ce n'est qu'à compter de la seconde moitié du XIXème siècle que la France va connaître des vraies vagues d'immigration; Et encore, si elles furent importantes, nos "amis" oublient de dire que beaucoup repartirent ensuite dans leurs pays d'origine, que la mortalité, dans les grandes villes où ils se regroupaient, était importante et qu'au final, l'impact culturel et génétique furent négligeables."

      Permettez moi de ne pas partager votre avis : il suffit de constater le nombre de patronymes flamands, italiens, espagnols, polonais ou portugais d'aujourd'hui pour s'apercevoir que ces arrivants n'ont pas tous eu le bon goût de mourir ni de retourner chez eux. Ils se sont assimilés, et c'est bien.

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    4. Les Flamands sont de vrais Français, monsieur! Depuis 1668. Non, mais...
      jard

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    5. Dont acte, cher Didier. Faute d'autant plus impardonnable que je m'efforce d'utiliser ce navrant "au final". Je plaide coupable, mais avec circonstances atténuantes, j'ai rédigé ce commentaire tout en faisant deux autres trucs en même temps, j'ai baissé la garde et ne me suis pas relu.

      10 coups de fouets (ce serait la mode en ce moment), encore que je préférerais 10 coups de rouge.

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    6. Ah ! Ah ! Que voilà une bonne idée, rendons leurs la pareille et condamnons les djihadistes que nous emprisonnerions (voir même les nombreux musulmans sur-peuplant nos geôles) à des peines telles qu'ingurgiter boissons alcoolisées et charcutailles diverses, et ce bien sûr en place publique ...

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    7. Il est vrai que dans "nos" contrées, et surtout en hiver, un coup de rouge ou de gnôle donne un coup de fouet, tandis que dans leur péninsule à la gomme un coup de rouge ou de gnôle provoque des coups de fouet ...

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    8. @Jacques Etienne. Certains ont même eu le bon goût de franciser leurs prénom et nom...

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    9. @ Jard, certains Flamands sont belges, non ?

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  2. Pardonnez-moi de mettre mon grain de sel. J'estime qu'il ne faut pas se focaliser sur les chiffres, comme si le nombre d'envahisseurs rendait compte de la complexité du fait colonial. Une armée de 7 000 hommes a suffi à Guillaume le Conquérant pour envahir l'Angleterre et renverser la monarchie saxonne. Suite à cette invasion, on estime que la langue anglaise est composée au deux tiers de mots d'origine française (d'après la linguiste Henriette Walter). L'Angleterre n'a pas subi de Grand Remplacement et pourtant son histoire a été bouleversée après 1066. Il en est de même pour les Grandes Invasions consécutives à la chute de l'empire romain. Les civilisations ne meurent pas assassinées, elles se suicident. Je vous renvoie au livre de Michel De Jaeghere intitulé Les Derniers Jours.

    https://www.youtube.com/watch?v=H73WYvQh0cA

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    1. Je suis bien d'accord avec vous sur cette question de nombre. J'ai quelques notions sur la question du français dans la langue anglaise : Guillaume amena dans son son sillage une partie de l'aristocratie Normande (francophone) et lui distribua des fiefs sans que ceux-ci ne rompent avec leurs racines. Pour commercer ou communiquer avec ces seigneurs, les commerçants et clercs locaux durent se mettre au français. La langue française devint donc celle des élites urbaines. La Peste noire vint au milieu du XIVe siècle non pas décimer (comme on dit maintenant) mais quasiment annihiler les populations des cités, ainsi le français disparut-il faute de locuteurs mais presque trois siècles de pratique avaient laissé dans le parler des classes supérieures de nombreux vocables de notre langue. La langue de l'élite étant celle qu'enseignent les écoles, cet anglais abâtardi devint celui du peuple. Accessoirement, l'existence de synonymes anglo-saxons aux mots d'origine française explique la prodigieuse richesse du vocabulaire anglais.

      Je ne serais pas étonné que les nombreux patois régionaux soient bien moins francisés que "l'anglais de la reine"

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    2. Pour ce qui est du suicide, je suis bien d'accord. Je pense que, sauf retournement idéologique, c'est ce qui arrivera à la nôtre. L'ennemi est plus intérieur qu'extérieur mais leur coalition objective le rend plus redoutable.

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    3. Sébastien, veillez cependant ne pas accorder plus de crédit à Mme Henriette Walter qu'elle n'en mérite. Ses ouvrages ont bénéficié d'une publicité certaine parce qu'elle sert les desseins du système, en montrant, entre autres, que l'immigration c'est bien parce que ça enrichit les langues, dont la nôtre. D'ailleurs, consciente de son utilité elle avait écrit un petit opuscule sur le Français révolutionnaire. Ce qui a eu pour conséquence de lui ouvrir des plateaux de télévision, où elle a pu faire la promotion de ses autres bouquins.

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    4. Certes mais ce n'est pas le sujet. Disons qu'au moins un tiers du vocabulaire anglais vient du français. Ce sont deux linguistes anglais qui le disent :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Anglais#Origine_des_mots

      Si les travaux d'Henriette Walter ne vous conviennent pas, vous pouvez puiser à d'autres études. De toute façon, que ce soit un tiers ou deux tiers, l'influence du français sur l'anglais est indéniable.

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  3. Veuillez me pardonner mais je crains que, depuis le Normandie profonde, vous n'ayez qu'une
    vue un peu théorique de la réalité du phénomène. Le problème majeur, ce n'est même plus
    l'immigration, c'est bel et bien les deuxième et troisième génération d'immigrés, français en
    vertu du "Jus soli" et totalement étrangers, voir hostiles aux populations autochtones. La
    prolifération de ces gens, soutenue par une politique familiale particulièrement favorables aux
    "pludéfavorizés", crée ce fameux "grand remplacement de population" en simple conséquence
    d'un différentiel de taux de fécondité de l'ordre de un à quatre entre les naturels du pays et les
    immigrés. Il suffit de se promener dans les rues de beaucoup de grandes villes, notamment du
    Sud du Pays, pour prendre conscience de la gravité du problème...maintenant on peut aussi
    trouver ça bien, question de point de vue...
    Amitiés.

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    1. Ayant visité bien des villes de Provence ou Toulouse, je suis bien d'accord avec vous au niveau du constat. Mais ce qui est fait est fait et il est difficile de revenir dessus. Maintenant, il me paraît urgent d'arrêter le flux de l'immigration et de travailler à l'ASSIMILATION de ceux qui sont là. Dernier point qui n'est pas une mince affaire, j'en conviens mais qui me paraît indispensable.

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  4. Légale, illégale, régulière, clandestine, régularisée, l'immigration a amené et amène encore, par centaine de milliers tous les ans, des populations étrangères. Certaines s'intègrent et s'assimilent en une génération. D'autres pas ou très peu et on sait lesquelles. Deux, trois ou quatre générations après, leurs membres affirment leurs différences ethniques, culturelles, religieuses. Il est de bon ton d'accuser la France "qui n'a pas su intégrer". Mais on ne se pose pas les questions: "L'a-t-elle voulu?" (je ne parle pas des autorités mais du peuple), "Était-ce possible?", "Ces immigrés voulaient-ils êtres assimilés, renoncer à leur religion et à leurs coutumes? Ne voulaient-ils pas plutôt le contraire?".
    Le problème est là. Mais il n'y a pas d'autre solution que de subir tant que les gens qui nous gouvernent refuseront de voir la réalité en face. Mais même si par extraordinaire, ils acceptaient un jour de le faire, quelles mesures pourraient-ils prendre?
    Je crains bien qu'il ne soit trop tard.

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    1. Il n'est jamais trop tard pour bien faire... Mais vues les réactions des politiques et de leurs relais médiatiques, il ne semble pas que nous en prenions le chemin. Il faut dire que la "société multiculturelle" s'est armée de tout un arsenal législatif et idéologique qui rend difficile l'expression des voix discordantes. Il me semble cependant que la majorité du peuple n'adhère pas à leur discours et qu'elle finira bien par réagir.

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    2. "Le choc des civilisations n'aura pas lieu, la nôtre se couchera." C'est ainsi que Chahdortt Djavann, écrivain d'origine iranienne, auteur de "Bas les voiles", termine son commentaire de "Soumission", sans qu'on puisse savoir in fine -ou finalement ou à la fin - si c'est aussi ce qu'elle pense.

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  5. Certains criant haro sur les "évadés fiscaux"ne veulent pas voir l'invasion "sociale" ("Allocs", RMI, "Sécu", etc.), tandis que pour d'autres c'est l'inverse !
    Comme dirait Didier, il y'en a pour tous les gouts ...

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    1. Ce n'est plus le RMI, mais le RSA (© Nicolas Sarkozy), Dominique ! Je sais que la Fisher® peine, mais faut suivre, un peu :)

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    2. Damned ! J'aurais du me renseigner au près de mes voisins africains tant ils connaissent mieux que nous tous ces "droits" !...
      Et pourtant les burkinabè ne sont pas les plus à la page dans cette "veille économique" ...

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    3. L'immigration, en plus de nous enrichir culturellement (il n'y a qu'à voir l'extraordinaire montée du niveau scolaire que l'on constate dans les endroits où elle est le plus présente) rapporte des sous à nos caisses, c'est bien connu.

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  6. "si "le grand remplacement" résulte du plan concerté d’êtres machiavéliques"

    Je ne saurais vous conseiller la lecture de ce billet de Malika Sorel où elle assiste (en tant que membre du Haut Conseil à l'intégration) à des réunions interministérielles nord/sud sur le thème des migrations:
    http://www.malikasorel.fr/archive/2009/12/14/pour-eux-nous-n-existons-plus.html

    Je vous inviterais également à prendre connaissance du rapport de la division des Nations Unies sur les populations (en date du 21 mars 2000) où est clairement exprimée la notion "d'Immigration de Remplacement".

    Enfin, on peut aussi rappeler les déclarations de Peter Sutherland (ancien Président de Shell, administrateur du Forum de Davos, vice-président de Goldman-Sachs et conseiller du Secrétaire Général des Nations Unies en matière de migrations) en 2012 à la Chambre des Lords: "Il fait détruire l’unité interne des nations européennes (to undermine national homogeneity of european nations) afin de les ouvrir à l’immigration de masse, changer la structure de leur population et générer ainsi plus de croissance économique"
    http://www.bbc.com/news/uk-politics-18519395

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    1. J'ai oublié le lien d'un compte rendu (publié par L'INED) du rapport des Nations Unies de mars 2000:
      http://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/18804/pop_et_soc_francais_358.fr.pdf

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    2. Nouvel intervenant sur ce site, dont j'ai pu apprécier par ailleurs la distance nuancée de fort bon aloi, j'avoue que renvoyer dos à dos la réaction et la destruction me laisse quelque peu perplexe. J'y vois un souci de mesure et d'équilibre, certes louable en général, mais hors de proportion désormais avec la gravité de la situation. J'aimerais certes adhérer aux sages conclusions, car le diagnostic est juste par ailleurs, mais je crains fort qu'il n'y manque le ressort qui les rendent opératoires: on ne peut prendre le risque de bazarder légèrement quelques siècles de civilisation qui ont fait un pays comme la France. Pour le reste, l'article fait honneur à la bonne tradition de notre pays, donc tous les espoirs - même de sursaut - sont encore permis.
      Bien à vous,

      Nicolas Bulté

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    3. Le moment de se rappeler le discours de Houari Boumediene aux Nations-Unies, alors président algérien, le 10 avril 1974:
      " Un jour, des millions d'hommes quitteront l'hémisphère Sud pour aller dans l'hémisphère Nord. Et ils n'iront pas là-bas en tant qu'amis. Parce qu'ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. "

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    4. @ Anton : J'ai lu avec beaucoup d'intérêt les articles que vous avez mis en lien. Qu'il existe des personnes et des institutions qui préconisent la destruction des bases culturelles de nos sociétés européenne afin d'y faciliter l'inclusion de communautés allogènes et de les transformer en agglomérats multiculturels n'a rien d'étonnant et même se justifie d'une certaines manière : vue la dépopulation qui frappe certains pays d'Europe, un repeuplement est nécessaire s'ils veulent maintenir leur niveau économique et, si repeuplement il y a, autant qu'il se fasse dans l'harmonie que dans les conflits inter-communautaires. Seulement, on peut se demander si une autre solution ne consisterait pas à y encourager la natalité autochtone. Quoi qu'il en soit, M. Sutherland n'évoque cette possibilité que pour certains pays comme l'Allemagne et ceux du sud de l'Europe dont la démographie est en chute libre. Ce n'est pas le cas de la France (même si une partie non négligeable de son dynamisme démographique est due à certaines catogories d'immigrés (cf supra la citation de Dominique)).

      @ Nicolas : D'abord merci pour les compliments. Ensuite ce que je reproche à certains Réacs n'est pas leur attachement à notre culture mais une idéalisation du passé qui s'accompagne d'un constat désespéré sur le présent et les amène à n'envisager qu'un avenir catastrophique. Cela a pour conséquence un sentiment de totale impuissance peu favorable au moindre sursaut. Maintenant l'avenir nous dira si ce sont les noirs pessimistes qui ont raison ou bien si c'est ceux qui, comme moi, font preuve d'un relatif optimisme qui sont dans le vrai...

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  7. Tout ça pour nous amener à cautionner votre combat d'arrière garde (et, pour tout dire, raciste) à venir, contre les piérides (Jacques Étienne, saison 5). Pff, vous nous prenez vraiment pour des perdreaux de l'année !

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    1. Damned ! Je suis fait ! Vous avez su percer à jour mes réelles motivations, vieille perdrix !

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    2. Damned par ci, damned par là : faites attention ! Vous allez aggraver la déprime de Didier !

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    3. Que voulez-vous, dans ma lointaine jeunesse, je lisais avec délices les aventures de Blek le Roc et de Micki le ranger qui utilisaient ces expressions sans modération. Devrais-je renier les fondements de ma culture ?

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  8. Il paraît même que certains flamands seraient néerlandais ...

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  9. Cher Jacques Etienne, vous avez mille fois raison en ceci que depuis 150 ans le vrai problème de la "réaction" c'est l'"action", autant - sinon plus - que la subversion ambiante. Un certain Bernanos nous a fixé sur ce point depuis "La grande peur". Or en politique point n'est besoin de "voir juste" - ce que font en général ce qu'il est convenu d'appeler "les réacs", encore faut-il "viser juste", ce qui reste à démontrer. J'admire votre lucidité sereine (très française) et votre aimable sincérité mais l'équidistance n'est plus de mise. On peut tout à la fois se sentir fier - à juste titre - de son pays sans sombrer ni se complaire - travers hélas trop courant parmi nos pairs en réaction - dans le nécro-pessimisme, lequel aboutit fatalement, comme vous le dites, à l'"impuissance". Quant à un certain'"optimisme", aujourd'hui de commande, c'est l'affaire des "imbéciles heureux" (même référence). Vos lignes de conclusion sonnent toutefois fort juste et posent les justes jalons, sachons simplement distinguer entre "réacs" (stériles) et "réac-tifs". Comme vous le suggérez, je pense, tout n'est pas encore perdu, mais l'affaire est suffisamment sérieuse pour qu'on s'en soucie, et s'en saisisse. Bien à vous, Nicolas

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  10. Les piérides sont musulmanes , ben merde alors cet les femelles portent la burqua.

    Invasion, non simplement remplacer les français qui votent mal et c'est tout.

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    1. La religion des piérides est difficile à déterminer. Quoique, la couleur certe de leurs infâmes larves puisse être considérée comme un indice.

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  11. "Plus que me contenter du constat désespérant que dressent les uns comme les autres de leur société, je préfère envisager les moyens qui pourraient mettre un terme à l'invasion"

    Tenez, maitre Jacques, un peu tard (mais vieux motard que jamais) je mets ici les réflexions que j'avais fait à une amie Facebook en réponse à sa question "que faire de nos musulmans", qu'elle m'avait posé après les attentats.

    Que faire de nos musulmans ? Rien. Rien, directement. Nos principes nous obligent à tolérer toutes les religions qui se sont installées sur notre sol tant qu’elles ne troublent pas l’ordre public. Evidemment il aurait bien mieux valu ne pas les laisser s’installer, mais c’est trop tard.
    Ce qu’il faut faire c’est rendre leur situation la plus inconfortable possible à l’intérieur de ces paramètres, pour tarir leur arrivée et encourager leur départ. Ceux qui se sont déracinés pour venir ici peuvent très bien se déraciner dans l’autre sens, rien d’impossible à cela. La réémigration, c’est maintenant. Mais elle ne pourra être que essentiellement volontaire.
    Et comment rendre la situation inconfortable ? D’abord en faisant effectivement régner la loi et l’ordre. En châtiant sévèrement les criminels, en traquant les incivilités, bref, une approche « américaine » de la délinquance. Ensuite en réformant radicalement l’Etat-providence pour, en gros, faire en sorte que ne soient plus aidés que ceux qui vraiment ne peuvent pas s’aider eux-mêmes. Si déjà il n’était plus possible de vivre en France sans travailler lorsque l’on est bien portant, et que le crime ne payait plus, nombre de nos français-comme-vouzémoi commenceraient à trouver que la soupe n’est plus si bonne. Evidemment tous ne partiraient pas, mais ça ferait déjà bien le tri.
    A quoi il faudrait ajouter bien sûr une vraie maitrise de nos frontières, fin ou quasi fin du regroupement familial, du droit du sol, de la régularisation par mariage, etc. Autrement dit, si vous venez ici n’escomptez pas devenir Français, en tout cas pas avant très longtemps, ni faire venir votre famille si elle ne répond pas à des critères qui nous intéressent. Bref, immigration choisie, et rien d’autre.
    Par ailleurs j’ai tendance à penser que ce qui, en soi, est un grave défaut, pourrait, dans les circonstances actuelles, devenir un avantage : je veux parler du vieux fond laïcard français. A mon avis, les catholiques patriotes, plutôt que de réclamer plus de liberté pour toutes les religions, devraient supporter le plus patiemment possible l’arrangement actuel, plutôt antireligieux, mais réclamer très fort qu’il s’applique également à TOUTES les religions. Le laïcisme français gênera bien plus un musulman qu’un chrétien, parce que le musulman ne peut pas rendre à César ce qui appartient à César puisque pour lui tout appartient à Allah. Autrement dit, profitons de l’intolérance français – en elle-même stupide – envers les religions pour que les musulmans se sentent le plus mal possible chez nous. Les catholiques, les chrétiens plus généralement, peuvent légitiment se sentir gênés par cet héritage historique particulier à la France, mais eux savent qu’ils sont chez eux en France, et puis leur religion leur permet des accommodements. Les musulmans savent au fond d’eux-mêmes qu’ils ne sont pas chez eux, et leur religion est dépourvue de souplesse. Soyons bien Français, laïcards, bouffeur de porc et buveur de gros rouge, paillards et irrévérencieux, affirmons notre caractère national, même dans ses côtés caricaturaux, et les musulmans commenceront à se dire que la France n’est pas vraiment la terre promise.
    Tout cela me semble de l’ordre du possible. C’est entre nos mains, même si ce ne sera pas facile. Le reste, réémigration forcée ou « ordre spontané » cher aux libéraux, me parait utopique.

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