jeudi 11 décembre 2014

Retour !



Huit jours entiers sans le moindre petit bout de commencement d’un semblant de billet. C’est bien la première fois que ça arrive depuis plus de trois ans.  Comme quoi les pires addictions se dominent. Il faut dire que 4 journées passées à conduire, les soirées au restau, les emplettes en Espagne, le temps passé entre amis ne m’ont laissé aucun temps pour m’adonner à la passion du blogage. Des mornes plaines poitevines aux causses du Quercy où subsistent tant bien que mal d’étiques chênes, des pluies de l’ouest à la Tramontane balayant sans merci la plaine du Roussillon, des contreforts montagneux du Limousin aux massifs des Albères, des Corbières  ou des Pyrénées, on en a vu du pays.



Et puis les retrouvailles où se mêlent joie, tendresse, mélancolie. Revoir, après vingt ans de quasi absence, une amie qui fut si proche, qui accompagna vingt ans de jeunesse n’est pas rien. Tout et rien n’a changé. Certains ont disparu, tous ont vieilli. Tel jeune sportif n’est plus que l’ombre évanescente de lui-même, les parents sont morts ou ne valent guère mieux perdus qu’ils sont dans le labyrinthe de leur gâtisme. On évoque les anciens conjoints perdus de vue, les bambins qu’on a vus naître atteignent la trentaine. On évoque les bringues et coucheries de nos folles jeunesses, les amours disparues, on rit des petits drames qui nous avaient un temps démolis, en fait, on n’a pas changé vraiment : juste un peu muri, chacun suivant sa pente ou la redressant quand elle semblait mener au pire. On est heureux. Quelques rides de plus, quelques kilos perdus ou supplémentaires mais rires et sourires demeurent comme toujours. Qu’importent les cimetières et autres accidents de la vie, on est là comme en nous-mêmes l’éternité nous change : incorrigibles, intangibles et prompt à s’envoler dans des délires qu’on ne saurait partager avec d’autres.



Et puis on s’en va. Incapables de planifier la prochaine rencontre. Car chacun a trouvé son coin de paradis et répugne à s’en éloigner. On se dirait bien « à dans vingt ans », comme de plus voisins se disent « à la prochaine ». Mais où et dans quel état seront-nous dans vint ans ? Conduira-t-on encore ? Le hasard fera-t-il qu’un voyage permettra de nouvelles retrouvailles ? Qu’importe au fond ?



PS : M. Aristide s’étant plaint de ne pas me voir moustachu et le moindre désir d’un tel lecteur prenant à mes yeux des allures d’ordre voici une photo apte à apaiser ses attentes :

Notez l'air songeur et un rien mélancolique qui sied au profond penseur

28 commentaires:

  1. Vous me donnez presque envie d'avoir votre âge, maitre Jacques. Et merci pour la photo. La moustache vous sied bien, et cet air de papy bougon est parfaitement assorti avec votre nouvel appendice pileux. Longue vie à la moustache des collines!

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    1. Je comptais la raser bientôt mais devant tant d'enthousiasme je me surprends à hésiter...

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  2. Ravie de vous retrouver, le temps m'a paru long!
    La moustache vous sied, comme le deuil à Electre.

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  3. Compte tenu des marottes qui agitent le temps présent, il conviendrait qu'ils soient surtout éthiques.

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  4. Bon retour parmi nous, vous manquâtes à la blogosphère.

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    1. Elle s'en remettra bien vite. J'espère faire ce qu'il faut pour...

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  5. Je vous souhaite une bonne rechute dans votre addiction qui si bien nos affaires !

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  6. Cher Hôte !

    Votre propos m'a immédiatement remémorer cette chanson "Adélaïde" de Jacques Debronckart:

    "Qu'ils soient d'ici où de n'importe quel parage
    Moi j'aime bien les gens qui sont de quelque part
    Et portent dans leur c?ur une ville ou un village
    Où ils pourraient trouver leur chemin dans le noir
    Voilà pourquoi Jean de Bordeaux, François de Nantes
    Voilà pourquoi Laurent le gars du Canigou
    Pierre le Normand et toi Joël de la Charente
    J'aime tant vous entendre parler de chez vous.
    Quand le dernier verre se vide
    Dans les bars d'Adélaïde
    On a le c?ur qui se vide aussi
    Lorsque l'on pense au pays !
    Chaque premier janvier on dit c'est la dernière
    La dernière année que je passe en Australie
    Et le premier janvier suivant nous voit refaire
    Même serment qui sombre à son tour dans l'oubli
    Ça serait pourtant le moment de revoir nos plages
    Car les pays se ressemblent de plus en plus
    Et dans dix ans nous trouverons dans nos villages
    Des distributeurs de hot-dog au coin des rues !
    Le whisky parait acide
    Dans les bars d'Adélaïde
    Lorsque l'on garde au palais
    Le souvenir du Beaujolais
    Et dans vingt ans sans avoir revu nos falaises
    Citoyens d'Australie conscients de leurs devoirs
    A nos enfants nous apprendrons la langue française
    Mais leur accent ne sera pas celui du terroir
    Alors dis-moi de nos vingt ans François de Nantes
    De nos vingt ans Laurent le gars du Canigou
    Pierre le Normand et toi Joël de la Charente
    Nos vingt ans d'aujourd'hui vous en souviendrez-vous ?
    Quand le dernier verre se vide
    Dans les bars d'Adélaïde
    On a le coeur qui se vide aussi
    Lorsque l'on pense au pays ! "

    Et dans un deuxième temps "Les retrouvailles" de Graeme Allwright:

    "Le temps est loin de nos vingt ans
    Des coups de poings, des coups de sang
    Mais qu'à c'la n'tienne: c'est pas fini
    On peut chanter quand le verre est bien rempli

    Buvons encore une dernière fois
    A l'amitié, l'amour, la joie
    On a fêté nos retrouvailles
    Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille

    Et souviens-toi de cet été
    La première fois qu'on s'est saoulé
    Tu m'as ramené à la maison
    En chantant, on marchait à reculons

    Buvons encore une dernière fois
    A l'amitié, l'amour, la joie
    On a fêté nos retrouvailles
    Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille

    Je suis parti changer d'étoile
    Sur un navire, j'ai mis la voile
    Pour n'être plus qu'un étranger
    Ne sachant plus très bien où il allait

    Buvons encore une dernière fois
    A l'amitié, l'amour, la joie
    On a fêté nos retrouvailles
    Je m'ennuie pas, mais il faut que je m'en aille

    J't'ai raconté mon mariage
    A la mairie d'un p'tit village
    Je rigolais dans mon plastron
    Quand le maire essayait d'prononcer mon nom

    Buvons encore une dernière fois
    A l'amitié, l'amour, la joie
    On a fêté nos retrouvailles
    Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille

    J'n'ai pas écrit toutes ces années
    Et toi aussi, t'es mariée
    T'as trois enfants à faire manger
    Mais j'en ai cinq, si ça peut te consoler

    Buvons encore une dernière fois
    A l'amitié, l'amour, la joie
    On a fêté nos retrouvailles
    Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille"

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    1. J'aime ces deux chansons que je connais depuis des lustres. Concernant la dernière, je constate que mes amis soit ne boivent plus, soit boivent moins. S'il n'en reste qu'un je serai celui là !

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    2. Je prends la relève !...

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  7. Cher Jacques !

    Dans vos pérégrinations, n'auriez vous point aperçu une palette de caisses de Fischer égarée ?

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  8. Cher Jacques, j'ajouterais à vos interrogations quel sera le monde dans vingt ans ? Ça compte, aussi.

    Sinon, en tant que fidèle lecteur et à l'instar d'Aristide, j'aimerais bien une photo, la RLM au bec -a-t'elle trouvé sa place ?

    Heureux de vous savoir de retour, tel Ulysse et cætera...

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    1. Pour la photo, ce sera chose faite demain. Pour le monde, je ne sais pas de même que j'ignore si j'en serai encore...

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  9. Vu le peu de sol dont ils disposent, il peuvent être soit jeunes, soit rabougris...

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  10. bienheureuse de vous retrouver en bonne forme, certes un peu mélancolique, mais c'est ainsi lorsque l'on quitte des gens que nous aimons et que nous ne savons pas quand retrouver

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    1. Chère Boutfil !

      Me semble-t'il que la route de nôtre hôte passait vers chez vous ?...

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    2. Merci Boutfil. En fait, je suis content de retrouver ma routine, mais ça ne se voit pas !

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  11. Bonjour Jacques !

    Je légenderais plutôt votre photo par "Serein ténébreux, contemplatif, bucolique" tel dans les "Trompettes de la renommée" de Georges Brassens ...

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  12. Décidément, tous les reacs se ressemblent, cette allure d'adjudant à la retraite, on dirait Didier Goux...

    Anne-Laure

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    1. Ayant accompli mon service national dans la coopération, je n'y ai hélas obtenu aucun grade prestigieux comme celui que vous m'attribuez.

      La moustache, c'était pour ressembler à mes idoles : Plénel, Mamère et Bové qui ont plutôt l'air de génies en activité. A vous en croire, ce serait raté !

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    2. Anne-laure vous êtes très amusante.
      bon retour chez vous Jacques

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  13. Il n'y a pas à dire : la moustache, ça vous pose un homme !

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  14. Il est certain que quand je ne ris ni ne souris je prends un air plutôt morose. Or la webcam n'a rien de bien réjouissant...

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