samedi 8 novembre 2014

Écosse et Pays de Galles



Dans le cadre du choc de simplification voulu par notre cher président, nous avons décidé de regrouper dans un même article ces deux pays totalement dénués d’intérêt. Cette démarche est d’autant plus justifiée que ces deux contrées ont de nombreux points communs. On aurait d’ailleurs pu leur adjoindre l’Irlande et la Bretagne sans perdre en pertinence car tous ces pays-là sont peuplés d’ivrognes qui justifient leur goût immodéré pour la chopine par le sel des embruns que charrie l’air marin qu’ils respirent, parlent des langues celtes incompréhensibles et vivent souvent dans des paysages allant de vallonnés à montagnards quand ils s’éloignent du littoral.

Donc, Écosse et Pays de Galles sont si semblables qu’on se demande bien pourquoi le Royaume-Uni a tenu à les différencier. Ne pas chercher à comprendre les Anglais est sage. Nous les réunirons donc dans ce que nous appellerons la Celtie en distinguant chaque fois que nécessaire sa partie septentrionale* (Ex-Écosse) de sa région méridionale** (Ex-Pays de Galles).

Le climat de la Celtie est lamentable. Froid et humide, il arrive qu’exceptionnellement on puisse trouver que le port de l’anorak n’y est pas indispensable en juillet mais jamais qu’on s’aventure à l’extérieur sans imperméable ou sans parapluie. La grande canicule d’août 1827 durant laquelle le thermomètre approcha parfois les 20° y décima la population. Le souvenir de ce qu’on continue d’y appeler « L’année de la Grande Hécatombe » sert parfois à justifier l’absorption immodérée de bière de ses habitants qui y verraient un moyen préventif de lutter contre la déshydratation au cas où un tel phénomène se reproduirait. En fait, il n’en est rien. Les Celtiens boivent par vice. Descendant de montagnes ou de collines, des rivières et des fleuves y gazouillent en pure perte dans de vertes vallées vu le total désintérêt que les habitant témoignent à l’eau dès lors qu’elle ne sert pas à élaborer bière ou whisky. Sinon, on y trouve des lacs (Loch en C S) où résideraient parfois des monstres. Les points culminants du pays, le Ben Nevis et le Mont Snowdon ne sauraient impressionner que les Belges ou autres Hollandais. La mer entoure les deux régions sur trois de leurs côtés. Le littoral de la C S est littéralement pourri d’îles, dont les Shetlands, célèbres pour la taille ridicule de leurs chevaux. En C M, il y en a aussi, mais moins. Notons l’île d’Anglesey, qui comme son nom l’indique est en fait une île anglo-normande qui a dérivé. Ses villes principales sont Glasgow, Edimbourg, Swansea et Cardiff. Il y en a bien quelques autres, mais à part lasser le lecteur, nous ne voyons pas à quoi servirait de les citer.

L’histoire de la Celtie n’a rien de bien glorieux. C’est en vain qu’on y chercherait l’équivalent d’un Alexandre ou d’un Napoléon. Si les Anglais ont mis tant de temps à la conquérir, c’est plus  par aversion pour son climat qu’à cause de la valeur militaire de ses habitants. Ils ont un peu traîné les pieds pour se laisser envahir mais on dû s’y résigner dès lors que Anglo-saxons ont inventé la doudoune imperméabilisée.

Du point de vue économique, en C S on a du pétrole mais guère d’idées et en C M on avait du charbon et les idées brouillées. De nombreuses industries sont présentes au nord comme au sud. Elles fabriquent toutes sortes de produits manufacturés. Personne ne s’étonnera de voir qu’au nord les distilleries participent grandement à la richesse du pays. Le whisky, dont le nom provient d’un mot gaélique signifiant « eau » (c’est tout dire !), quand il n’est pas bu sur place au petit-déjeuner s’exporte un peu partout dans le monde et notamment en France où les blogueurs de qualité en sont friands. Dans les campagnes, on pratique principalement l’élevage d’animaux à poil laineux seuls susceptibles de résister aux rigueurs du climat comme le mouton et la vache hippie (C S) dont voici la photographie : 

Si c'est pas une honte ! J'tenverrais ça chez le coiffeur, moi !

Le plus curieux dans ce pays est sa culture, surtout dans la partie septentrionale où les hommes portent des jupes plissées à carreaux et jouent de la cornemuse quand ils ne jettent pas des troncs d’arbres. A ce propos, on se demande souvent si sous leurs kilts (c’est le nom de leurs jupes) les hommes portent ou non un slip. Question oiseuse : qui se la pose au sujet de leurs femmes ou des porteurs de pantalons ? Une autre particularité du pays est un profond désir de n’être compris que de peu de monde. On y parvient de deux manières : au sud en parlant un patois celtique informe (voisin du breton), au nord en déformant l’anglais par un accent épouvantable qui pousserait qui n’est pas averti à penser que ses professeurs d’anglais étaient des escrocs. Il est à noter qu’au sud  les villes portent en baragouin local des noms si imprononçables que si l’Université d’ Aberystwyth décernait une licence ou un mastère à tout étranger capable de prononcer son nom correctement ce ne serait que justice. Pour compléter le tableau, sachez que le sud est réputé pour ses chorales masculines, lesquelles parviennent à produire plus de décibels qu’une cornemuse.

Voici venu le temps de décider si un séjour en ces contrées est envisageable. Disons que si vous avez un tympan résistant, que votre constitution robuste vous met à l’abri des fluxions de poitrine, que vous n’écoutez jamais ce qu’on vous dit et que vous êtes exempt d’ovinophobie il est concevable d’y passer quelques jours en état d’ébriété avancée…

*C S
**C M

13 commentaires:

  1. Le pays de Galles est surtout renommé pour être le berceau de la famille Mavallée, dont les membres les plus célèbres sont les jumelles Colette et Berthe.

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    1. J'ai failli évoquer moi-même les regrets de Llewellyn, mais vu l'orthographe de son nom, j'avais préféré y renoncer...

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    2. À côté de ce village gallois, son nom c'est de la rigolade : Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch

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  2. En pays de Galles ne pas oublier Portmeirion:

    https://www.villagefederal.org/Portmeirion-Pays-de-Galles-le.html

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  3. Cher maître,
    Merci pour cet article éclairant. Étant potentiellement amené à aller vivre en Pologne pour raisons professionnelles un jour prochain, auriez vous quelques informations a me communiquer au sujet de ce pays, où les noms de localité semblent aussi imprononçables par l'être humain moyen?

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    1. Mais c'est déjà chose faite. Vous trouverez ce que vous cherchez ici : http://vudescollines.blogspot.fr/2014/03/la-pologne.html

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  4. Robert Marchenoir8 novembre 2014 à 19:19

    Pour les amateurs de côte de boeuf, il faut préciser que les bouchers anglais ont eu l'intelligence, dès le XVIème siècle, de développer des races à viande dont le goût est exquis, alors que ces abrutis de bouchers français du XIXème siècle ont noyé la France sous des vaches faites pour le lait et des boeufs faits pour le trait, dont les qualités gustatives sont médiocres. Nous en souffrons encore aujourd'hui.

    Comme quoi l'idéal serait d'allier le talent des cuisiniers français au savoir-faire des éleveurs britanniques, tandis que, non, tout n'était pas mieux avant, bien au contraire.

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    1. La viande anglaise est en effet excellente. Je me souviens d'un Noël où l'oncle de ma copine nous avait correctement cuit un rôti de bœuf avec émotion.

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  5. Quand ma chienne s'est mise à ressembler à cette vache hippie, je j'ai vite envoyée chez le toiletteur.
    Non, pas de slips sous le kilt: j'ai vu des photos de défilés de mecs en kilt,et également d'autres assis au repos (jambes bien écartées comme il se doit pour signaler à quel point le paquet est encombrant) et le vent qui soulevait leurs jupes montrait leurs fesses et même plus..

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  6. J'ignore tout du Pays de Galles et presque tout de l'Ecosse. Mais j'ai eu le plaisir de me voir servir du haggis au resto-U de l'université d'Edimbourg (à prononcer Embra si on veut se faire comprendre sur place).
    Et je suis admiratif des vaches écossaises.

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  7. Ecosse les petits pois, et dis-moi, ne vis-tu rien venir ?
    - Gal amant de la reine alla tour magnanime
    Galamment de l'Arêne à la Tour Magne à Nîmes ?

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