samedi 25 octobre 2014

A quand l’effondrement ?



A écouter, regarder ou lire les media, j’ai de plus en plus l’impression que nous nous trouvons  dans une situation qui rappelle celle de la défunte URSS et de ses satellites sur leur fin, à savoir qu’il existe un discours idéologique officiel relayé par une myriade de porte-paroles, apparatchiks ou journalistes, contesté par quelques dissidents et auquel, en dehors d’un nombre déclinant de militants de base, plus personne ne croit.

Bien sûr, il existe quelques différences. Il est, par exemple,  possible d’exprimer son opposition sans se retrouver en hôpital psychiatrique, ne serait-ce que parce que la mode n’est plus à l’enfermement. En fait, tout ce dont on est menacé, c’est de damnation. Le clergé multiculturaliste, communautariste et immigrationniste tonne du haut de ses multiples chaires contre ceux qui seraient tentés de blasphémer, les vouent aux gémonies, leur promettent l’enfer de l’ostracisme, et tente de susciter leur honte. De temps à autre, suite à la dénonciation d’officines spécialisées, le bras séculier s’abat avec plus ou moins de vigueur sur quelque blasphémateur, tentant d’en faire un exemple. Tout cela en pure perte.

Car prônes, sermons et autres homélies, si virulentes soient leurs menaces, ne se voient prêter qu’une oreille distraite. La congrégation, lassée et sceptique, fait mine d’opiner mais n’adhère plus à des paroles qu’on lui dispense imperturbablement depuis des décennies et dont il faudrait être aveugle pour ne pas s’apercevoir qu’elles ont pour seul but de fausser la perception d’une réalité qui n’a rien à voir avec le tableau idyllique qu’elles en brossent.

Depuis quelque temps, face à la montée de la contestation de ses thèses, les yeux du clergé se dessillent. De conquérant, son discours se fait défensif. Il se sent en danger. Détenteur auto-proclamé de la vérité et de la vertu, il se présente comme la seule digue qui permette de résister à d’apocalyptiques submersions. En plus de la damnation individuelle il promet le malheur social au cas où ses détracteurs l’emporteraient. Toujours en vain, car il semble que les ouailles aient de plus en plus tendance à penser qu’il y a plus de danger à continuer de se trouver « protégé » par une telle « digue » qu’à la voir céder.

La question ne me semble pas être de savoir si mais quand se produira la chute de ce « mur de Berlin »  idéologique.

37 commentaires:

  1. Malheureusement, beaucoup de français ont encore la tête dans le c.. et certains vous diront notamment quleques "blogger" pour vous dire que nous ne sommes pas derrière un mur même idéologique

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    1. S'ils prêchent de plus en plus dans le désert, ils peuvent affirmer ce qu'ils veulent...

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  2. « La question ne me semble pas être de savoir si mais quand se produira la chute de ce « mur de Berlin » idéologique. »

    J'espère que ce sera de notre vivant ; qu'on rigole un peu avant de replier l'ombrelle…

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    1. Moi aussi, mais vu qu'on en sent les prémisses, je crois qu'il n'y aura pas beaucoup à attendre et je nous souhaite de ne pas disparaître trop vite...

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    2. les prémices ?

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  3. Quand, d'accord, mais, étant donné que vous êtes un peuple de mous du genou, oser passer à l'inconnu absolu, c'est-à-dire la France, ne se fera que lorsque la situation sera catastrophique. Pour ma part, je propose de quitter votre pays épuisant pour rejoindre la Flandre belge lorsqu'elle sera indépendante. La France n'est que ceci, des élites traîtres et délirantes qui mèneront le pays de catastrophe en catastrophe.
    jard

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    1. Si vous ne le comprenez et le parlez déjà, prenez des cours de néerlandais avant d'y aller, sinon une fois sur place vous aurez une belle désillusion !
      Ne croyez pas que la connaissance de l'allemand ou de l'anglais puisse vous sauver ...

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    2. Les Flamans sont des gens charmants, certes, mais j'ai pu constater que leur amour des Français est modéré...

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    3. C'est pas tant leur amour des Français que leur amour du français ...
      Ni même d'aucune autre langue.
      Une ballade à Ostende me la prouvé.

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    4. Méa culpa: une ballade à Ostende me l'a prouvé ...

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  4. Comme Didier Goux. Juste un peu plus pressé: je me sens un peu faible depuis quelque temps.

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    1. je pense que nous sommes plusieurs dans cet état

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    2. Allons, les jeunes, hauts les cœurs !

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  5. Robert Marchenoir25 octobre 2014 à 17:53

    Moi je suis moyennement pressé, sachant que ce mur de Berlin idéologique sera remplacé par un autre.

    Quand vous savez que le chef de la principale force d'opposition du pays, Marine le Pen, pense que les banquiers juifs sont coupables de la dette publique, que pour financer l'Etat il suffit de demander à la Banque de France d'imprimer de la fausse monnaie, et que pour couronner le tout elle proclame sa "loyauté" à Vladimir Poutine, un chef d'Etat qui envahit, annexe, bombarde, kidnappe, torture, massacre et insulte les peuples qui lui refusent allégeance...

    Et quand vous voyez en plus le nombre de clampins qui gobent ces idées comme s'ils venaient de découvrir la recette du pain grillé... Non, vraiment, je ne suis pas pressé.

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    1. "Vladimir Poutine, un chef d'Etat qui envahit, annexe, bombarde, kidnappe, torture, massacre et insulte les peuples qui lui refusent allégeance..."

      En gros, comparé à lui, Staline était un brave garçon ? Ce n'est pas la vision que j'ai de cet homme qui a rendu sa fierté (et accessoirement la prospérité) à son peuple, lequel semble l'apprécier davantage que les autres peuple européens n'apprécient leurs leader...

      Il est vrai qu'on peut préférer les ectoplasmes occidentaux à un véritable chef d'État, seulement, vu la pente sur laquelle les premiers nous entraînent, ce n'est pas mon cas.

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    2. Marchenoir est un des rares poutinophobes de la réacosphère…

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    3. Robert Marchenoir25 octobre 2014 à 19:57

      C'est en effet une ligne de raisonnement fréquente à l'extrême-droite. Elle me frappe par son incohérence.

      La comparaison avec Staline n'a pas lieu d'être. Staline n'est pas candidat à la succession de Poutine, et il n'est pas non plus candidat aux élections françaises. Il s'agit d'une figure de rhétorique malheureusement trop fréquente : la fausse alternative. Le choix n'est pas, pour les Russes, entre faire allégeance à Poutine et faire allégeance à Staline. Et il l'est encore moins pour les Français.

      A cette aune, on pourrait aussi justifier le gouvernement de Hollande en disant : ce n'est pas Hitler, ce n'est pas Robespierre. Certes. Et alors ? Il faudrait l'en féliciter ?

      Quand je dis : Vladimir Poutine est un chef d'Etat qui envahit, annexe, bombarde, kidnappe, torture, massacre et insulte les peuples qui lui refusent allégeance, ce n'est pas une opinion ; ce sont des faits. On peut être d'accord, pas d'accord ou indifférent envers ces actes, mais si on soutient Poutine, il faut les assumer.

      Il semble en effet, à en croire les sondages d'opinion, que Poutine soit très populaire parmi les Russes, et que son agression contre l'Ukraine ait encore augmenté cette popularité. Négligeons le fait que le Front national ait tendance à considérer les sondages d'opinion comme truqués lorsqu'ils concernent la France, et absolument fiables lorsqu'ils concernent la Russie autocratique, dont le président fait assassiner ses opposants à l'étranger dans d'atroces souffrances. Faisons abstraction de la propagande hallucinante à laquelle sont soumis les Russes par une multiplicité de chaînes de télévision gouvernementales pires que la Pravda. Admettons pour le moment que les sondages russes disent la vérité.

      Si, par conséquent, les Russes sont fiers d'avoir comme dirigeant un homme qui envahit, annexe, bombarde, kidnappe, torture, massacre et insulte les peuples qui lui refusent allégeance, que faut-il en conclure ? Eh bien, que les Russes sont des gros cons.

      Je ne sache pas que l'on ait jamais conclu à la vertu de Hitler, au motif qu'il a été plébiscité par les Allemands.

      Quand bien même les sympathisants du Front national considéreraient que la vertu consiste, pour un pays, à pratiquer un nationalisme militariste, agressif et expansionniste (par opposition aux "ectoplasmes occidentaux", comme vous dites), alors en quoi cela devrait-il entraîner les Français à soutenir Poutine ? En fait, quelqu'un qui aurait cette conviction devrait s'opposer vigoureusement à la Russie !

      Si l'on est français et que l'on pense cela, alors il c'est pour la France qu'il conviendrait de revendiquer une action nationaliste, militariste, agressive et expansionniste, ce qui implique évidemment de l'interdire à la Russie !

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    4. Robert Marchenoir25 octobre 2014 à 20:00

      En fait, si l'on pense cela, alors on devrait réclamer que la France bombarde la Russie au titre du mémorandum de Budapest, violé par la Russie lors de son invasion de la Crimée. La France est signataire de ce mémorandum par lequel la Russie s'engageait, en 1994, à préserver les frontières de l'Ukraine en échange de sa dénucléarisation, et le moins que l'on puisse exiger d'un pays nationaliste, militariste, agressif et expansionniste (la France, dans cette hypothèse) est évidemment d'aller casser la gueule à des salopards qui renient aussi honteusement leur parole – et menacent la sécurité du monde entier, en piétinant les principes universellement admis, depuis 1945, des relations entre les nations.

      Les principes dont Poutine se prévaut pour attaquer l'Ukraine (possession antérieure, présence d'habitants d'origine russe), s'ils étaient admis dans les relations internationales, justifieraient immédiatement le déclenchement de centaines d'agressions militaires à travers le monde et le réveil de milliers de conflits oubliés.

      On prône le nationalisme et la loi du plus fort ? Très bien, mais alors cela veut dire, pour la France, non pas faire de fréquentes visites à l'ambassade de Russie pour faire allégeance à une puissance étrangère, comme le font Marine et Marion le Pen, mais envahir la Suisse, annexer la Belgique francophone, envoyer des commandos aéroportés se saisir du Québec, profiter d'un séjour de Bouteflika à l'hôpital du Val-de-Grâce pour proclamer à nouveau l'Algérie française, revendiquer les Etats-Unis (ou au moins la Louisiane, et, pourquoi pas, la Virginie) –- et bien entendu traiter Poutine comme un caniche, et non pas comme le Tsar de l'Europe, France comprise.

      Quant à la prospérité de la Russie, c'est une blague. Le PIB de la Russie est égal à celui de... l'Italie.

      Le "modèle de civilisation" de Poutine, dont le Front national affirme qu'il est le sien, c'est celui de tous les autocrates : faire oublier à leur population la situation misérable à laquelle ils les condamnent, en détournant leur mécontentement vers des ennemis extérieurs fabriqués par la propagande, flattant ainsi leur vanité et leurs bas instincts.

      C'est exactement, mutatis mutandis, le modèle de civilisation de l'islam. L'islam condamne les pays qu'il subjugue à l'arriération, à la stagnation et à la pauvreté, et il les persuade que les maux qu'il leur inflige sont dûs aux autres, aux étrangers, aux mécréants, aux non-musulmans. Eux ne sont jamais responsables de rien.

      Pour le Front national aussi, les Français ne sont responsables de rien ; et en particulier pas de la dette publique, qui découle pourtant du "modèle social que le monde nous envie", vigoureusement défendu par le Front national. Les responsables de la dette publique ne sont pas les Français, qui réclament, par la violence si besoin, le maintien de leur prétendus "avantages acquis" depuis cinquante ans ; non, ce sont les banquiers juifs, les Rothschild, les Américains, Wall Street, le nouvel ordre mondial et mon cul sur la commode. C'est jamais nous. Nous, on n'y est pour rien. Nous on est des blanches colombes. Injustement punies quand elles ne reçoivent pas les allocations auxquelles elles "ont droit", injustement persécutées lorsque les créanciers d'une "dette illégitime" commencent, eux aussi, à réclamer leurs droits.

      Le poutinisme est fauteur de guerre comme l'islam est fauteur de guerre, comme le nazisme l'a été et comme le communisme l'a été. Il est plus facile de déchaîner la haine de son peuple contre des ennemis imaginaires, qui finissent à force de propagande par devenir des ennemis bien réels, que de travailler humblement et concrètement au bien-être de son peuple.

      Le poutinisme, comme le frontisme, est une idéologie de populations arriérées, superstitieuses et trop veules pour se prendre en charge par leurs propres moyens.

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    5. Robert Marchenoir25 octobre 2014 à 20:38

      J'ajoute que Marine le Pen vient de confirmer ce que je soupçonnais depuis bien longtemps : le Front national est (ou sera) financé par le Kremlin. Back to the USSR.

      Interrogée sur ce point, elle a démenti recevoir de l'argent de Moscou (au motif que ce serait "interdit", hahaha...), mais elle a précisé dans la foulée : toutes les banques françaises ont refusé de nous prêter de l'argent, c'est pourquoi nous avons sollicité des prêts auprès de banques étrangères : espagnoles, américaines et... russes.

      Que ceux qui croient qu'une banque russe peut prêter de l'argent à un parti politique français sans l'accord (et donc l'ordre) de Poutine me contactent, je viens de recevoir un héritage de mon oncle Mamadou Sessé Séko, ex-ministre des Finances du Libéria, malheureusement cet argent est bloqué en raison de la guerre qui sévit là-bas, et j'ai besoin du concours d'un âme charitable prête à accepter un cadeau d'un million d'euros en échange de son aide.

      Je rappelle que Philippe de Villiers, obscur député européen français dont la carrière politique est terminée, a été admis à rencontrer Vladimir Poutine en tête-à-tête, et en grande fanfare, pour marquer le lancement d'une déclinaison du Puy-du-Fou en Crimée. C'est un peu comme si le pape convoquait les télévisions du monde entier pour célébrer la signature d'un accord sur la doctrine de la foi avec le curé de Mézy-Moiprofond (Eure-et-Loir).

      La situation s'éclaire quand on apprend que le fils de Philippe de Villiers gagne sa vie en tant que promoteur immobilier de luxe à Moscou. Autant dire que Vladimir Poutine a sur son bureau un interrupteur à deux positions : ruine du fils de Villiers, fortune du fils de Villiers.

      Ajoutons que le frère de Philippe de Villiers est.... chef d'Etat-major de l'armée française, rien que ça. Juste au moment de l'affaire des Mistral. Mais c'est un hasard, naturellement !

      On reconnaît dans ces faits (et bien d'autres, qui sont publics eux aussi, mais il faut aller les chercher...) les bonnes vieilles méthodes de la police politique d'abord russe, puis soviétique, et maintenant poutinienne. Des Protocoles des Sages de Sion à la manipulation d'agents d'influence au Front national, la guerre secrète a toujours été un point fort de l'autocratisme russe, basée sur la capacité à détecter des espions potentiels, à pratiquer la manipulation, le mensonge et la provocation.

      Poutine, en tant qu'ancien du KGB gouvernant la Russie avec une poignée de proches anciens du KGB comme lui, est le digne continuateur de ce "modèle de civilisation"... qui n'est certainement pas le nôtre.

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    6. Robert Marchenoir25 octobre 2014 à 21:11

      Je disais donc que le poutinisme, comme le frontisme, était une idéologie de populations arriérées et superstitieuses.

      A l'instant, j'apprends ceci :

      Un élu du Front national en Seine-Saint-Denis, récemment converti à l'islam, a été suspendu par son parti, qui lui reproche d'avoir fait du "prosélytisme" en envoyant une vidéo sur l'islam à des cadres du FN.

      Élu en mars dernier, Maxence Buttey, 22 ans, dément "fermement" les accusations de son parti et préfère expliquer à l'AFP qu'il a envoyé cette vidéo pour "expliquer" sa conversion. Selon lui, cette vidéo a été adressée à "une dizaine" de cadres lors d'un échange d'emails et présente "des miracles scientifiques", dont certains étaient prédits dans le Coran, affirme-t-il. "Face à l'incompréhension sur mon choix, j'ai voulu m'expliquer, montrer une autre image de cette religion. L'islam, ce n'est pas le djihad", explique cet étudiant en droit converti depuis le mois de juillet.

      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/10/25/97001-20141025FILWWW00167-un-elu-fn-converti-a-l-islam-suspendu-du-parti.php

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    7. Très Cher Robert !
      cc: GG

      J'ai moi aussi quelques soucis avec des caisses de Fischer bloquées dans ces contrées exotiques (non pas la Russie ...), alors si vous avez une solution ...

      Votre dévoué.

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  6. J'ai craint pour l'appentis. Je constate avec un soulagement -relatif- qu'il n'en est rien. Quant au mur de Berlin idéologique, je suis comme vous. Cependant, je ne voudrais pas que quelque charia le remplace, ce qui me fait rejoindre un peu Marchenoir...

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  7. @ Robert : Il m'arrive de me demander si vous ne seriez pas légèrement influencé par la propagande Étasunienne. Presque imperceptiblement, certes, mais tout de même un peu.

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    1. Robert Marchenoir26 octobre 2014 à 02:11

      Jacques,

      J'ignore ce qu'est la "propagande étasunienne".

      Je sais, en revanche, que le fait d'utiliser le mot "étasunienne" est de la propagande : refuser ostensiblement d'utiliser le nom par lequel un Etat se désigne, pour le remplacer par un autre qu'il n'a pas choisi, c'est bien montrer qu'on lui dénie le droit à l'existence, à l'instar de ceux qui refusent d'utiliser le nom d'Israël et le remplacent par l'expression "d'entité sioniste". C'est bien montrer une hostilité et un mépris de principe à l'égard de ce pays.

      J'ai pris la peine d'exposer un nombre considérable de faits concernant le régime de Poutine et ses partisans français, ainsi que de proposer une analyse consécutive. Je n'ai lu cette analyse nulle part. Y compris dans des médias "étasuniens". Cependant, si vous m'indiquez un journal américain qui est d'accord avec moi, alors peut-être cela veut-il dire que c'est un bon journal, et qu'il a raison.

      Si vous estimez devoir contester certains des faits que j'ai exposés, ou l'analyse que j'en ai proposée, vous êtes libre de le faire. Vous contenter de dire que c'est de la propagande, c'est... faible.

      D'autre part, il est un peu déplacé de parler de propagande américaine quand la propagande russe atteint les sommets de mensonge, de mépris et de culot qu'elle atteint. Que je sache, aucun président américain n'a décerné près de 200 décorations à des journalistes pour avoir rendu compte d'une guerre selon les desiderata du pouvoir. Poutine, lui, l'a fait après la guerre d'Ukraine. Que je sache, aucun journaliste-vedette américain d'une télévision proche du gouvernement n'a déclaré, au sujet de la crise ukrainienne, que les Etats-Unis avaient les moyens de transformer la Russie en un tas de cendres radioactives. Dimitri Kiselev, lui, a proféré cette menace à l'égard des Etats-Unis sur Channel One. Ce n'est pas n'importe qui : il dirige l'agence d'information d'Etat sur laquelle Poutine a resserré son emprise il y a peu. Je pourrais vous en écrire comme ça des dizaines de pages.

      Evidemment que si vous cherchez de l'information crédible sur n'importe quel sujet dans le monde, vous allez en priorité vous tourner vers des sources américaines. Evidemment que la Russie sera l'un des derniers pays vers lesquels vous allez vous tourner. Les Etats-Unis, c'est le temple du savoir, de la liberté d'expression, du débat, et la haine du mensonge. La Russie, du moins la Russie officielle, c'est, au moins depuis le XIXème sècle, le pays du mensonge.

      C'est évident avec Poutine : aucun homme d'Etat de son rang n'ose mentir aussi effrontément : "Nous n'avons pas envahi la Crimée", et quelques semaines plus tard : "Evidemment que nous avons envahi la Crimée". C'était déjà le cas au XIXème siècle : un haut diplomate britannique en poste en Inde prévenait alors le Foreign Office qu'il était impossible de négocier avec les Russes, tellement ils passaient leur temps à mentir.

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    2. Robert Marchenoir26 octobre 2014 à 02:13

      Au demeurant, concernant les faits exposés ci-dessus, mes sources sont aussi bien russes, qu'ukrainiennes et françaises. Une part importante de ces sources sont les milieux pro-poutiniens d'extrême-droite eux-mêmes. Il suffit de lire le site d'un Aymeric Chauprade pour comprendre bien des choses. Concernant les liens entre le Front national et la Russie, une partie de mes informations viennent du dernier numéro du Nouvel Observateur, journal qu'on aura du mal à qualifier de pro-américain.

      Concernant ces dernières, ça m'étonnerait beaucoup qu'elles soient fausses, Marine le Pen ayant acquis depuis un certain temps la sale habitude d'attaquer en diffamation les médias qui lui déplaisent.

      De toutes façons, elles recoupent en bonne partie les constatations que j'ai pu faire moi-même. Elles ne font que les amplifier. Je croyais la complaisance pro-poutinienne et pro-russe du Front national plus récente et plus circonscrite à l'outsider relatif Aymeric Chauprade. Cet article révèle que le lien est ancien, remonte à Jean-Marie le Pen et passe par Marine le Pen et Marion Maréchal-le Pen. Bref, toute la famille.

      Encore une fois, si vous avez des informations qui démentent celles que j'ai exposées ci-dessus...

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    3. ""Les Etats-Unis, c'est le temple du savoir, de la liberté d'expression, du débat, et la haine du mensonge."
      ?????? Il me semble que vous n'avez pas bien regardé dans les coins.
      Sinon, quels peuples refusent l'allégeance à Poutine, qu'il forcerait ?

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    4. "C'est évident avec Poutine : aucun homme d'Etat de son rang n'ose mentir aussi effrontément" Ah si, pardon de vous le dire mais nous avons en France un meilleur exemple ! : "Nous n'avons pas envahi la Crimée", et quelques semaines plus tard : "Evidemment que nous avons envahi la Crimée." Ne se peut-il qu'ils n'aient envahi la Crimée qu'après la première déclaration ? (Ne répondez pas, c'est de l'ironie.)

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  8. Non Jacques, pas la propagande Etatsunienne, mais la Géorgeo-Ukrainienne ...

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    1. Il se peut qu'elles aient des convergences. N'importe comment, l'anti-poutinisme est volontiers pratiqué par ces mêmes personnes dont je critiquais ici le discours...

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  9. Il apparaît tellement urgent de faire tomber cette saloperie de mur que je crains qu'il ne soit
    de toute façon trop tard...quoique après tout il ne soit jamais trop tard pour bien faire.
    Alors, le plus tôt sera le mieux!
    Amitiés.

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    1. Je crois sincèrement qu'il n'est jamais trop tard mais que plus on attendra plus les problèmes seront difficile à résoudre...

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  10. "Les Etats-Unis, c'est le temple du savoir, de la liberté d'expression, du débat, et la haine du mensonge."
    Je pense qu'en disant cela, vous avez tout dit. Idolâtrer un quelconque pays n'est pas dans mes catégories. Les fameuses "armes de destruction massives" dont on avait la preuve de l'existence mais qu'on n'a jamais trouvées ensuite me semblent un exemple suffisant des libertés que prennent parfois les États-Unis avec leur sacro-saint goût de la vérité.
    De même, pour ce qui est d'envahir des pays et de les quitter après y avoir établi l'anarchie et la désolation, il me semble que vos amis sont assez doués.
    Mais je ne pousserai pas plus loin la polémique, vu que je n'en ai aucune envie et que M. Poutine n'est pas pour moi une idole dont j'aurais à faire l'apologie et vanter les inimitables vertus. Il lui arrive simplement de faire des déclarations, notamment sur la question de l'identité russe, qui me plaisent davantage que le discours multiculturaliste et communautariste auquel je faisais allusion dans ce billet.Rien de plus.
    Idem pour Mme Le Pen dont le programme économique me semble un attrape-gogo mais qui a sur certains points des positions dont je me sens plus proche que du discours bien pensant de la gauche.

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    1. Robert Marchenoir28 octobre 2014 à 18:45

      "Les Etats-Unis, c'est le temple du savoir, de la liberté d'expression, du débat, et la haine du mensonge."

      Je savais que vous alliez saisir cette perche. Je maintiens cette affirmation -- et, non, ce n'est pas de l'idolâtrie, c'est une constatation. Elle est facile à prouver : il suffit de trouver une nation qui posséderait ces caractéristiques à un plus haut point que les Etats-Unis.

      Mais peu importe. Il s'agit d'une question accessoire. Cela ne change rien au coeur de mon argumentation, qui est le suivant : comment se fait-il qu'un parti, le Front national, qui se prétend le héraut du patriotisme, fasse ouvertement allégeance à une puissance étrangère ?

      Remarquez bien que l'incohérence de cette position est la même, que les Etats-Unis soient un paradis de culture et de liberté, ou un enfer d'ignorance et d'oppression. Ca n'a tout simplement rien à voir.

      Les fameuses "armes de destruction massives" dont on avait la preuve de l'existence mais qu'on n'a jamais trouvées ensuite me semblent un exemple suffisant des libertés que prennent parfois les États-Unis avec leur sacro-saint goût de la vérité.

      Celle-là aussi, je l'attendais. Ca ne rate jamais. C'est d'ailleurs un argument venu en droite ligne du Kremlin.

      C'est un peu comme lorsqu'on relève l'importance de la criminalité immigrée et la réalité du racisme anti-blanc : il y a toujours quelqu'un pour évoquer en réponse le meurtre de Brahim Bouarram en marge d'une manifestation du Front national. Un unique meurtre raciste, toujours le même, serait censé en effacer des dizaines de milliers d'autres.

      Donc, démontons le fameux argument dit des "armes de destruction massives", car il en vaut la peine.

      1. "Les Etats-Unis haïssent le mensonge" ne signifie pas "les Américains ne mentent jamais". Cela signifie "les Américains ne pardonnent pas le mensonge".

      2. Quel rapport avec l'agression russe contre l'Ukraine ? L'Irak était-il une colonie russe ? On justifie une guerre de conquête intervenue en 2014 par une autre, intervenue 11 ans plus tôt, et n'ayant pas pour but la conquête. La preuve : les Etats-Unis ont évacué l'Irak, et en avaient l'intention dès le début. La Russie n'a pas la moindre intention d'évacuer la Crimée ! L'argument est malhonnête.

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  11. Robert Marchenoir28 octobre 2014 à 18:49

    3. L'argument est faux. Les "armes de destruction massive" existaient bel et bien en Irak.

    La preuve : tout le monde s'inquiète aujourd'hui parce que des dépôts d'armes chimiques situés sur le territoire irakien viennent de tomber aux mains de l'Etat islamique ! Mais alors... mais alors... c'est bien que ces fameuses armes chimiques existaient au moment de l'invasion américaine ! Ne comptez pas sur les gauchistes pour reconnaître leurs torts, et s'excuser de leur bobard mille fois répété des "mensonges américains sur les armes de destruction massive"...

    D'autre part, le New York Times vient de publier une longue enquête montrant que l'armée américaine, du temps où elle occupait l'Irak, a été victime, à de multiples reprises, d'empoisonnements provoqués par des obus chimiques irakiens, au moment où elle tentait de les détruire. Ces accidents ont été dissimulés par les autorités pour des raisons obscures. Ils ne font aucun doute : le journal publie les noms et les photos des victimes, et même des photos et des films des obus pris à l'époque par les soldats.

    Enfin, un diplomate irakien, proche de l'ancien gouvernement de Saddam Hussein, a avoué il y a de nombreuses années à W. Lewis Amselem, diplomate américain désormais retraité bloguant sous le nom de DiploMad, que les "armes de destruction massive" existaient bel et bien, et qu'elles avaient été simplement transférées en Syrie pour être protégées des Américains – où, comme par hasard, Bachar el-Assad a utilisé des armes chimiques contre son peuple onze ans plus tard...

    Notez que les deux informations ci-dessus ne sont pas contradictoires : Saddam Hussein peut fort bien avoir transféré un stock massif d'armes chimiques en Syrie, tout en négligeant de liquider des stocks secondaires.

    Enfin, le mensonge de la propagande anti-américaine prétendant qu'il n'y avait pas d'armes de destruction massive omet systématiquement de rappeler que Saddam Hussein, non seulement possédait des armes chimiques, mais les a libéralement utilisées contre son propre peuple, avec un grand succès – certes longtemps avant la dernière guerre d'Irak.

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  12. Robert Marchenoir28 octobre 2014 à 18:55

    4. L'argument suppose que les Etats-Unis ne se trompent jamais, illusion classique des complotistes qui se doivent d'imaginer un adversaire tout-puissant. Ce qui est avéré, c'est que l'information suivant laquelle Saddam Hussein avait un programme en cours de développement d'armes biologiques mobiles (ou chimiques, je ne me souviens plus), basé sur des camions, était fausse. On sait que ce sont les services de renseignement allemands qui se sont laissés berner par un transfuge irakien, lequel, lui, a menti. Les services américains ont pris cette information pour argent comptant, et c'est elle qui a été présentée à l'opinion comme justification de la guerre. Il ne manque pas d'exemples récents d'erreurs ou de négligences graves des services secrets américains. L'importance des budgets et des effectifs ne fait pas l'efficacité. Il suffit a contrario de voir le Mossad, dont les effectifs sont dérisoires.

    5. La question de savoir si la présence d'armes chimiques ou biologiques justifiait l'invasion américaine, ou même si celle-ci était justifiée en l'absence de telles armes, est une autre question. Il y a des arguments dans les deux sens. Aucun ne peut servir à justifier l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

    6. Ceux qui justifient le programme de reconquête de l'ancienne URSS par la Russie, au moyen d'un militarisme allégué des Etats-Unis, sont malhonnêtes. Si les Etats-Unis sont condamnables parce qu'ils "déclenchent toutes les guerres" (argument évidemment fallacieux de la propagande poutinienne), alors sûrement les Russes sont eux aussi à condamner lorsqu'ils déclenchent des guerres, qui n'ont de surcroît rien à voir avec les Etats-Unis ? Sauf, évidemment, si ce qui meut les tenants de cet argument n'est pas le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, la paix dans le monde, l'humanisme et les petits oiseaux, mais l'anti-américanisme pur et simple.

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  13. Robert Marchenoir29 octobre 2014 à 01:14

    Et à l'instant, j'apprends ceci :

    AFP 28-10-2014 - 14:39

    En visite à Moscou ce mardi, Jean-Marie Le Pen a assuré que "la Crimée a toujours été une province russe".

    Le patriarche de l'extrême droite Jean-Marie Le Pen a vanté ce mardi 28 octobre à Moscou la Crimée, "province russe" depuis toujours.

    "La Crimée a toujours été une province russe (...). Poutine a accepté démocratiquement la décision de la population de la Crimée de rejoindre la mère-patrie russe", a expliqué le président d'honneur du Front national.

    http://actu.orange.fr/monde/ukraine/la-crimee-a-toujours-ete-russe-annonce-jean-marie-le-pen-a-moscou-afp-s_CNT0000005qm6n.html

    Bien bien bien... Donc la Crimée n'a jamais été ukrainienne ; ni ottomane ; ni tatare ; ni byzantine ; ni vénitienne ; ni grecque ; ni romaine ; ni scythe, etc.

    Le grand patriote françoué Jean-Marie le Pen a une curieuse conception de l'histoire.

    Non seulement il est (à l'en croire) un ignare de première, mais il répète comme un perroquet les mensonges de Poutine... que Poutine a lui-même a reconnus comme tels : "Poutine a accepté démocratiquement la décision de la population de la Crimée de rejoindre la mère-patrie russe."

    Comme d'habitude, les collaborateurs et les traîtres en rajoutent dans la servilité. Poutine lui-même a reconnu l'invasion de la Crimée, mais ça n'empêche pas le suceur de kaguébistes de Saint-Cloud de prendre à son compte cette répugnante formule de propagande, qui rappelle les pires heures du communisme soviétique.

    Décidément, je vais bien réfléchir à la couleur de mon prochain bulletin de vote. D'ici à ce que le patriarche clodoaldien nous annonce que la présidente Le Pen a accepté démocratiquement la décision de la population française de suspendre le fonctionnement de l'Assemblée nationale pour la laisser gouverner par ordonnances...

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