mardi 30 septembre 2014

Le Vatican



Le Vatican est petit, très petit même : 0,44 km2 ce qui est plus grand que le chapeau de ma tante mais plus petit que la Russie (qui pourrait accueillir sur son territoire 38 859 640,90 Vatican pour être précis*). C’est en fait le plus petit état du Monde ! Enclavé dans la ville de Rome, il n’a donc aucune façade maritime ce qui présente l’avantage de lui éviter les frais occasionnés par l’entretien d’une coûteuse marine de guerre. Il n’a pas d’aéroport non plus, le projet de transformer la place Saint-Pierre et de raser la basilique du même nom afin d’aménager une piste d’atterrissage pour de petits avions ayant été classé sans suite. Cela ne veut pas dire qu’il est difficile de s’y rendre à pied à cheval ou en voiture, vu que comme chacun sait, tous les chemins mènent à Rome et qu’une fois qu’on y est, il n’y a plus qu’à demander le chemin du Vatican à un sergent de ville.

Situé sur la colline du Vatican (d’où son nom) dont l’existence remonte à des temps immémoriaux même pour qui est exempt d’Alzheimer, l’État de la Cité du Vatican puisqu’il faut l’appeler par son nom, est en revanche une création récente puisqu’il ne prit officiellement naissance qu’en 1929 suite aux accords du Latran signés par M. Benito Mussolini et le  Cardinal Gasparri. Le pouvoir y est entre les mains d’un monarque absolu portant le titre de Pape (un cumulard, vu qu’il est également évêque de Rome) et élu par des cardinaux venus du monde entier se faire enfermer sous clé pour l’occasion. En plus de régner sur 44 hectares, le pape est le chef spirituel des catholiques du monde entier dont on estime le nombre à environ 1,2 milliards. C’est donc quelqu’un d’important. L’État compte 900 habitants. Y être responsable du recensement y est donc une sinécure surtout comparé au même poste en Chine ou en Inde.

Du point de vue agricultural, peu de choses à dire vu que les quelques hectares non couverts de palais, de musées ou d’églises ou couvents divers est occupé par des jardins où on chercherait en vain des légumes (quel gâchis !). D’industrie lourde ou légère, d’exploitations minières, de chantiers navals et de flotte de pêche hauturière on n’y trouve point. C’est à se demander de quoi vit la population Vaticane !  Eh bien je vais vous le dire : tourisme, visites de musées, pèlerinages, émission de timbres et monnaies, dons des fidèles, revenus de placements mobiliers et immobiliers permettent à l’État d’entretenir la bagatelle de 2600 employés dont plus de 700 ecclésiastiques (bonjour la laïcité !) !  Presque trois fonctionnaires par habitant ! Et on ose se plaindre en France !

Qu’est-ce qui pourrait bien pousser un anticlérical primaire détestant l’art comme la pasta et amoureux des grands espaces solitaires à se rendre au Vatican ? Honnêtement, je ne vois pas. En revanche, un catholique fervent, amateur d’art, désireux de se faire bénir urbi (pour orbi, on peut rester chez soi) par le pape et que la foule n’effraie pas a toutes les raisons d’y faire un séjour. C’est donc à vous de voir…

*Comparaison absurde car on ne voit pas ce que la Russie pourrait faire de presque 39 millions de papes vu que ses habitants sont en majorité orthodoxes.

lundi 29 septembre 2014

Pour une Géographie (VRAIMENT) Universelle



Bien que ma passion pour les études géographiques soit dévorante, force est de constater que de nombreux pays ne présentent que peu ou pas d’intérêt et ne sauraient en aucun cas mériter qu’on leur consacre le temps nécessaire à la rédaction d’un article qui, quels que soient les efforts déployés, ne saurait passionner  le moindre lecteur vue la pauvreté du sujet. Cependant tout projet sérieux de Géographie Universelle ne saurait faire l’impasse sur l’immense majorité des pays de la planète. C’est pourquoi, j’ai eu l’idée d’un article type qui pourrait, moyennant l’ajout au bon endroit d’un nom de pays, de sa gentilé et la sélection d’éléments dans une liste d’options fournie, s’appliquer au pays que le lecteur choisira et lui permettra ainsi de briller en société (et accessoirement, à ceux que ça intéresse,  de lever autant de mecs ou de gonzesses qu’un curé pourrait en bénir).

Le La L’** se situe au nord sud est ouest centre** de l’Afrique Amérique Asie Europe Océanie Antarctique** D’une superficie bien inférieure à celle de la Russie, mais supérieure à celle du Vatican, le la l’** bénéficie souffre**d’un climat tempéré tropical méditerranéen continental équatorial polaire dégueulasse** et en tant que pays insulaire enclavé doté d’une façade maritime** importante négligeable ridicule**, la pêche hauturière y tient une place économique primordiale négligeable inexistante**. Alternant montagnes collines plaines plateaux landes vallées tourbières marécages déserts forêts** et montagnes collines plaines plateaux landes vallées tourbières marécages déserts forêts** les paysages y sont variés monotones accidentés désolants**. Des fleuves rivières glaciers** aux vallées riantes encaissées lugubres parcourent le pays avant de se jeter la méditerranée mer du Nord l’Océan Atlantique Pacifique Indien Arctique un autre cours d’eau**.

Peuplé de***   milliers millions** de****, ce pays a connu une histoire chaotique avant de connaître la stabilité l’anarchie totale une misère inouïe la prospérité** grâce à l’établissement de la démocratie d’une dictature sanguinaire du socialisme**. Parmi les dates marquantes de l’histoire***, nous noterons la grande famine de***, la révolution de***, la guerre de 14-18 39-45 du hareng de la banane** durant laquelle lesquelles** les**** jouèrent un rôle déterminant négligeable** et se couvrirent d’honneur de honte**.

Du point de vue économique, ce pays essentiellement rural urbain**dispose de peu quelques énormément** d’atouts dus à la position centrale périphérique hors de tout circuit** qui est la sienne. L’agriculture et l’élevage y sont prospères inconnus rudimentaires**. Le tissus industriel y est dense inexistant totalement obsolète**. Parmi les principales sources de richesses nous citerons d‘abondantes ressources minières la sidérurgie les technologies de pointe la construction automobile le trafic de drogue l’enlèvement d’étrangers fortunés la prostitution le vol du linge qui sèche dans le jardin des voisins**.

De ce rapide survol, il ressort que le la l’* est un endroit charmant invivable où il fait bon vivre d’où on se sort rarement vivant**. A vous donc de décider s’il mériterait un long court** séjour d’être rayé de la carte qu’on s’en tienne prudemment éloigné**…

*Nom du pays
**Rayer les mentions inutiles
***Inscrire un nombre
****Gentilé

Voilà le travail ! Certains esprits chagrins me diront que pour rayer de façon correcte les mentions inutiles il faut avoir quelque connaissance du pays en question. En fait, ils chipotent ou sont mal entourés. S’ils ne fréquentaient que des ignares, ce qui est tout de même aisé à pratiquer, quels que soient leurs choix, ils éblouiraient leur auditoire par leur profonde et universelle connaissance du monde.  

dimanche 28 septembre 2014

28 septembre



Le vingt-huit septembre est pour moi un jour de frustration, surtout cette année où il n’y en a que pour Brigitte. Est-ce ma faute si madame Bardot est née le même jour que moi ? Que cet heureux événement se soit produit 16 ans plus tôt ne me console aucunement. Et s’il n’y avait que ça !

Tant de choses se sont produites à cette date ! En 48 avant notre ère, Pompée fut assassiné (j’en suis encore tout chiffonné !), en 1106 eut lieu à 13 kilomètres d’ici la Bataille de Tinchebray opposant Henri 1er Beauclerc à son frère aîné Robert Courteheuse (si c’est pas malheureux de voir une famille se déchirer comme ça !), en 1958 fut adoptée par référendum la constitution de la Ve République (je me souviens encore des klaxons sur la départementale 308 à Sartrouville : Pouet, pouet, pouet-pouet-pouet = De Gaulle au pouvoir, Algérie Française ou A poil la Brigitte, va savoir…).

De plus, c’est la période où on enregistre le plus de naissances vu qu’elle se situe neuf mois après les fêtes de fin d’année, période où de copieuses libations facilitent les rapprochements : ainsi en 1803 naquit Prosper (Youp la boum !) Mérimée, en 1841 Georges Clémenceau, en 1924 Marcello Mastroianni, en 1982 Nolwen Leroy pour ne citer que les plus illustres parmi ces enfants de pochtrons.

Pour éviter la surpopulation, c’est également un jour où l’on aime à mourir. Ainsi, le saint du jour, Venceslas 1er, duc de Bohème fut assassiné par son frère Boleslas en 935 (ah ! La famille !), le grand Louis Pasteur mourut en ce jour en 1895 (c’est pourquoi cette date est devenue la journée mondiale de la rage (pour le désespoir et la vieillesse ennemie, je ne saurais dire quand on les fête), en 1964, ce fut le tour de Harpo Marx, en 1970 celui de Gamal Abdel Nasser, suivi en 1973 par Fernand Raynaud.

Dans ces conditions, les chances pour que mes travaux de géographe, d’analyste politique et d’éthologue amènent à ce qu’en ce jour l’humanité entière célèbre mes mérites sont pour le moins minces. C’est à se demander si ça vaut le coup d’écrire des conneries sur un blog…

vendredi 26 septembre 2014

Invasion étrangère



Oh, je ne vais pas vous parler du « Grand remplacement ». J’ai suffisamment exprimé mon total refus du multiculturalisme et de l’émigration de masse pour y revenir. Non, il s’agit d’une autre invasion qui touche ce que nous avons de plus cher au monde : notre porte-monnaie. Il y a bien longtemps que je m’étais rendu compte du phénomène mais j’ai la très nette impression qu’il va en s’aggravant. Ce matin, j’ai pu remarquer que le mien contenait 9 € et 24 cents (je suis très riche) et que sur cette somme seulement 2 € et 54 cents était constitué de pièces françaises. Ensuite, et c’est peut-être là ce qui le plus m’inquiète, ce ne sont pas les menues monnaies mais les pièces de deux, un Euros et à la rigueur celles de  50 et de 20 cents qui envahissent poches et tiroirs-caisses.  
Soyons précis dans l’inventaire de ma bourse : 

  • 2 € belges 
  • 2 € irlandais 
  • 1 € portugais 
  • 1 € slovène (!) 
  • 50 et 20 cents allemands

Pour la France : 

  • 2 € 
  • 2 20 cents 
  • 2 5 cents 
  • 4 1 cent.


Le constat fait, se pose une question fondamentale : comment expliquer cette invasion étrangère et la raréfaction  des pièces nationales ? Notre pays serait chaque année visité par 70 millions de touristes. Seule une vingtaine de millions de Français partent en vacances à l’étranger.  Mais ni les uns ni les autres ne viennent tous de la zone Euro ou ne s’y rendent. Quelle est la part de ces pièces ramenées par nos compatriotes ? Quelle est celle laissée par les visiteurs ?

Avez-vous constaté cette invasion ? Serais-je le seul à connaître ce phénomène ? Me sachant patriote (mais comment le sauraient-ils ?), les commerçants mettraient-ils un point d’honneur à me refiler des pièces d’origine pour le moins suspecte afin de heurter mes sentiments ? Si vous avez la moindre explication de ce mystère, donnez-la-moi afin que je puisse retrouver un sommeil apaisé. Merci !

mercredi 24 septembre 2014

Rassembler



Tout politicien se veut rassembleur. Quoi de plus beau que le rassemblement ? Quoi de plus dangereux que la division ou le clivage comme on dit aujourd’hui ? L’ex-président se voyait accuser de cliver, l’actuel est parvenu à rassembler (contre lui) la quasi-unanimité des Français. Les rassemblements contre quelqu’un ou quelque chose sont assez faciles à réaliser car ils permettent de fédérer des éléments totalement hétérogènes pour des raisons opposées. Il n’en va pas de même pour ceux qui se feraient en faveur d’une personne ou plutôt d’un porteur d’idées puisque la Ve république l’implique et qu’un retour au parlementarisme ne saurait mener qu’à l’instabilité grâce  au règne des partis charnières. Avant de parler de rassemblement, encore faudrait-il savoir sur quelles bases celui-ci se ferait. Autour d’un programme ? Autour d’idées fortes ?

Un programme, c’est bien, c’est beau, c’est bon et ça ne convainc pas grand monde. Un programme ça se veut prioritairement économique : il s’agit d’abord de réduire le chômage, d’améliorer le niveau de vie ensuite on l’assortit, pour lui donner un peu d’épaisseur, de mesures sociétales, culturelles, écologiques et autres. Plus il comporte de propositions, plus il paraît sérieux alors qu’une pléthore d’engagements ne fait qu’en compromettre la mise en application. N’importe comment, la plupart des électeurs ne le liront pas, pas plus qu’ils ne le compareront avec ceux des divers candidats. De plus, les gens sont de plus en plus conscients que la marge de manœuvre des gouvernements en matière économique est de plus en plus réduite et dépend davantage de l’environnement économique mondial que de l’action, si dynamique soit-elle, d’un quelconque gouvernement. Il est certain qu’une gestion erratique, sans cohérence ne fait, comme on peut le constater aujourd’hui, que compliquer les choses mais ça ne change les résultats globaux qu’à la marge.

Restent les « idées ». M. Valéry Giscard d’Estaing avait publié en 1984 un ouvrage intitulé 2 Français sur 3 où il prônait le rassemblement  autour d’opinions censées être partagées par les deux tiers des Français. Il est évident que certaines options sont partagées par une large majorité. Seulement, si elles créent un certain consensus, elles ne se voient pas attribuer le même rang dans la liste des priorités de chacun. De plus, en admettant qu’on se mette d’accord sur les priorités, encore faudrait-il que l’on fasse confiance à celui ou ceux qu’on charge de les mettre en œuvre car on a vu certains, une fois élus, tourner le dos à ce qu’ils avaient promis de défendre et prendre des mesures en complète contradiction avec les aspirations de leur électorat.

Quoi qu’il en soit, il me semble que c’est au niveau des idées qu’il faudrait se rassembler. Est-on pour plus ou moins d’État, de « libertés », de liberté, d’initiative personnelle, de redistribution, etc. ?  Car de ces options dépendront les options sociétales, économiques et autres qui seront prises. On ne saurait à mon sens rassembler qu’autour de quelques idées simples, claires et cohérentes entre elles et dont les conséquences logiques sont clairement présentées.  C’est peut-être là que le bât blesse car bien des gens manquent de cohérence et veulent moins d’impôts locaux mais plus d’équipements, moins de prélèvement mais plus de prestations, plus d’état et moins de réglementations etc.  On quitterait le monde des petites phrases, de la démagogie et des passions pour celui des convictions, de la pédagogie et de la rationalité.

Les Français y sont-ils prêts ? Rien n’est moins certain. Mais rien n’interdit de rêver…