jeudi 28 août 2014

Kozon ortograf



J’ai eu la joie de trouver hier, dans ma boîte à lettres une carte que ma fille m’envoyait de Fontenay, abbaye cistercienne bourguignonne. Outre le plaisir que procure toujours une pensée et la satisfaction qu’on retire de voir que le goût pour les visites de monuments qu’on lui a inculqué dès son enfance demeure partagé par une quasi-trentenaire, j’ai eu la surprise de voir que la douzaine de lignes qui en couvrait le verso était exempte de fautes d’orthographe.

Ma fille appartient à une génération à laquelle on a négligé d’enseigner  la morphologie comme les règles qui régissent les accords grammaticaux. Lorsque, un peu inquiet du nombre de fautes qu’elle commettait, j’essayais de lui rappeler telle ou telle règle, j’ai maintes fois pu constater que cela la laissait aussi perplexe qu’une poule à laquelle on aurait offert un couteau suisse. De plus, du fait que l’on n’avait jamais particulièrement insisté sur l’orthographe au cours de sa scolarité, elle ne semblait pas accorder grande importance à une discipline qui, selon la formule attribuée à Napoléon « est la science des ânes ».  Cette formule peu élogieuse, aurait, dit-on, été créée pour excuser la piètre orthographe de l’empereur. Elle est cependant à double tranchant car ne pas maîtriser ce dont une bête supposée stupide est capable fait de vous son inférieur…

On pourrait adresser à l’orthographe française dont l’évolution complexe est en partie liée à celle de la centralisation de l’état de nombreux reproches parfois justifiés. Si le français a choisi une orthographe plus étymologique que phonétique, contrairement aux autres langues romanes, ce n’est pas toujours sans raisons. Du fait du renforcement de l’accent tonique sous l’influence des envahisseurs germains, les syllabes finales latines se sont amuïes donnant naissance à de nombreux homophones comme vers (à la fois préposition, poétique et lombric), vair (dont on fait les pantoufles), verre (matière), vert (couleur). Il est évident que le contexte permet généralement de lever l’ambiguïté car si on vous offre un verre, vous ne vous attendez pas à recevoir un asticot.  Toutefois,  une orthographe phonétique exige une certaine homogénéité des accents et aussi l’abandon de formes patoisantes, ce qui, jusqu’à une époque récente n’était pas le cas (et ne l’est toujours pas dans certaines régions au point qu’un Ch’timi  et un Béarnais  pur sucre auraient bien du mal à communiquer s’ils écrivaient phonétiquement). Que le choix fait ait été phonétique ou étymologique, il n’empêche que l’orthographe est toujours normative et facilite la compréhension écrite.  La réformer en profondeur n’aurait pour effet que de perturber les lecteurs habitués aux anciennes graphies et ne dispenserait en aucun cas les nouveaux utilisateurs d’apprendre les nouvelles.

On m’objectera que l’on peut très bien communiquer par un langage SMS fait d’abréviations, de phonétique, de mots anglais plus courts, d’épellations ou de rébus typographiques. Certes. Mais je crains que cette possibilité soit liée au contenu : il s’agit de faire part d’informations ou d’émotions simples, excluant style, mots rares ou nuances, bref d’un système de base adapté aux  messages de base.

De plus, et ce n’est pas négligeable, la dysorthographie est un marqueur social. Une lettre bourrée de fautes classe son auteur dans la catégorie des rustres y compris pour ceux qui font autant d’erreurs que lui tant il est commun de voir les fautes des autres sans remarquer les siennes. A mes élèves qui mettaient en avant le « fond » de leurs textes pour en excuser la piètre forme, j’opposais la métaphore qui suit : « Que diriez-vous d’un homme (ou d’une femme) portant des vêtements de bonne coupe et de belle étoffe qui seraient maculés de taches aussi diverses que nombreuses ? Que c’est un (e) élégant ( e) ou un (e) cochon (ne)? »

Résumons-nous : l’orthographe conservant toute son importance, ne serait-il pas préférable de lui rendre la place qu’elle mérite dans les cursus primaire et secondaire plutôt que d’obliger les jeunes à faire ensuite de grands efforts pour la maîtriser, conscients qu’ils sont devenus de l’importance sociale (et professionnelle) qui s’y attache ? Vous me direz qu’on ne peut pas être à la fois au « genre », au Bled et au Bescherelle…

81 commentaires:

  1. C'est incroyable ! Elles vous viennent comment ces merveilleuses idées de billet ? J'en revient pas ! Chaque fois un texte nouvau, interessant, avec un point de vu neuf, un éclairage édifient. Vraiemment ! Une petit alusion a votre fille -qui doit etre bien instruite au demeuré avec un gêniteur comme vous - et hop la transission toute trouvée pour une leçon discrette et si juste.

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    1. Un point de vue neuf, ou pour un veuf point de nue ?
      Et cher Jacques, heureux que votre fille ne soit point bien demeurée avec un géniteur instruit comme vous ...

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    2. Ça me vient comme ça, que voulez-vous, le génie est incontrôlable et fertile. Mais, cher D'la famille (au passage, quel beau pseudo ! Car je suppose que c'en est un...), que vous arrive-t-il ? Auriez-vous depuis hier été victime d'une grave crise de dysorthographie ?

      @ Dominique : Pour s'instruire, il faut en avoir le goût, car on s'instruit essentiellement seul.

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    3. J'étais convaincu que c'était de la belle calligraphie que l'on disait "être la science des ânes"... Quoique... Dorgelès avait bien utilisé Aliboron pour peindre... Quant à votre dernière phrase permettez-moi de m'inscrire en faux. En effet un maghrébin cultivé peut bien se trouver au bled muni de son Bescherelle.
      Dominique trouvera bien quelque chose à contrepéter avec ces mots-là!
      D'la famille la mouche d'un certain Fredi Maque "a fait très fort" aujourd'hui en matière d'orthographe!

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    4. @ C'est vrai, mais la formule aurait été modifiée par Napoléon pour justifier ses errances.

      Ainsi votre maghrébin refuserait les études de genre !

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  2. La douzaine de lignes était exempt, vraiment ?

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    1. C'est quoi cette nouvelle mode ? On devrait accorder en genre (et pourquoi pas en nombre ?) l'épithète avec le nom auquel il se rapporte ? Et quoi encore ? Je vais aller vérifier que vous avez raison. Et si cette règle que j'ignorais s'avère, je corrigerai.

      Parlant de faute, j'en ai vu une bien bellle et grosse dans votre journal ce matin. Je ne me souviens plus de laquelle ni où. Depuis qu'on a cessé de me payer pour les relever, je deviens bien négligent...

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    2. Deux au moins, cher Jacques, qui feraient pâlir de jalousie vos cœur de bœuf ! A moins que cette fichue poutre me fasse voir de travers.

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    3. Auquel ELLE s rapporte ! J'écris adjectif, je veux faire mon malin, je remplace par épithète et j'oublie l'accord !
      Je vais aller vérifier SI eût été souhaitable.

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    4. Il y a et il y aura toujours des fautes dans ce fucking journal, malgré les trois relectures que je m'impose chaque mois ! C'est mon destin, c'est ma croix…

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    5. Je crois malheureusement, cher Didier, que c'est le lot de tous. Moi aussi je lis, relis et relis encore et encore, et des fautes énormes demeurent inaperçues. Quand j'étais enfant, on appelait ça des fautes d'étourderie car elles ne venaient pas de l'ignorance d'une règle. Peut-être existe-t-il des diablotins spécialisés qui détournent notre attention afin que, lorsqu'on rédige un billet ou un commentaire sur l'orthographe, on y commette des fautes qui ridiculisent le propos ?

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    6. C'est hélas le lot commun malgré les relectures. Dans le journal, au débotté:
      Cent cinquante page
      qu'elle s'embarqueront
      deux numéro de la NRH
      Voilà quelque jours
      Co-propriété
      Cancoillotte
      Des fautes, somme toute, vénielles.

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    7. Deux questions sans malice à Jacques Etienne :
      Dans votre réponse à « àtoilhonneur corto vous écrivez :
      « Si la majorité des enseignants se doutait d'à quel point leurs élèves se contrefoutent de leur prêchi-prêcha gauchisant, ils s'étonneraient moins de la manière dont les jeunes votent... »
      1- En écrivant « la majorité… se doutait » ne devrait-on pas continuer par : « ses élèves (de la majorité) se contrefoutent… » puis « son (de la majorité) prêchi-prêcha… » enfin « elle (la majorité) s’étonnerait moins…)
      Je sais que les deux cas sont possibles : Quand LA MAJORITÉ, LA TOTALITÉ, LA MOITIÉ sont suivis d'un nom au pluriel qui précise de qui il s'agit, ces sujets sont considérés comme étant au singulier ou au pluriel.
      2- Mais ne faudrait-il pas en adoptant l’un ou l’autre des modes s’y tenir pour toute la phrase ?

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    8. Vous avez parfaitement raison, Adamastor. Je reconnais ma faute (ou mes fautes suivant l'option choisie) !

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  3. marqueur social, c'est une évidence! D'ailleurs on pourrait se demander pourquoi et comment? Pourquoi est-ce que certains y accordent plus d'importance que d'autres? Mais je suis bien d'accord qu'on ne lui accorde plus l'importance que cela mérite. Je me rappelle avoir eu dans les années 80 cours de "conjugaison" et de "grammaire" aujourd'hui ils n'ont plus cette dénomination; en fait on ne les "nomme" plus... et le linguiste sait bien que ce qui n'a pas de nom n'existe pas...

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    1. Quand une IPR de Lettres vous reproche de faire des dictées mais n'a rien à vous proposer en matière de "didactique de l'orthographe", il ne faut pas s'étonner de certaines disparitions. L'E N est devenue un total foutoir !

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    2. Ou quand la même IPR, ou une autre, elles sont interchangeables, toutes gavées à l'idéologie destructrice, vous reproche d'avoir, lors de la correction d'un devoir, profité de la présence de fautes (NON ! on dit ERREURS, madame ! Il ne faut pas traumatiser/stigmatiser/décourager) grammaticales récurrentes pour faire un petit rappel des accords de participes passés...
      Educ' Nat', je te hais.
      C'est pourquoi je t'ai quittée.

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    3. Moi aussi, je l'ai quittée suite à un rapport d'inspection particulièrement négatif. Et puis les vicissitudes de la vie ont fait que j'y suis retourné 11 ans plus tard. Si j'entretenais le moindre regret, ce retour en ferait partie...

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    4. Robert Marchenoir29 août 2014 à 11:45

      C'est la Daimler qui a déplu. Il ne fallait pas venir à l'école en Daimler. Surtout en faisant l'éloge de Bricorama ! C'était une provocation capitaliste.

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    5. Je n'avais pas de Daimler à l'époque, juste une 604 (ce qui à l'époque était également scandaleux) et je ne bricolais pas encore...

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    6. Robert Marchenoir29 août 2014 à 14:23

      Je me doutais bien que la Daimler était une acquisition récente... C'est le genre de conneries qu'on fait une fois à la retraite... Conneries que j'approuve pleinement, hein, ne le prenez pas en mauvaise part !

      Mais une 604 ? C'est presque pire ! Une 604, c'est une voiture de proviseur, non ? Pour ne pas dire une voiture de recteur ! Voire de président ! Malheureux !... Quelle outrecuidance !...

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    7. Il m'est en effet arrivé d'outrecuider...

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  4. Ce que j'aime dans la langue française, c'est qu'elle est semée d'embûches mais c'est un plaisir toujours renouvelé d'avoir à décider de ceci ou de cela, à tous les coins de phrase.
    Ainsi mon sang n'a fait qu'un tour quand j'ai constaté que vous aviez mis deux L au mot "épelation".
    Or contre toute attente, le Littré consulté, affirme que "épellation" : action d'épeler, se prononce (é-pèl-la-sion). Tout ça parce que ce "mot moderne qui aurait dû être "épelation", a été fait, à tort, sur le modèle d'"appellation"".

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    1. Beaucoup de substantifs dérivés de verbes irréguliers du premier groupe dont le radical diffère comme épeler entre l'infinitif et les trois personne du singulier ainsi que la troisième du pluriel doublent la consonne : niveler -> nivellement, renouveler -> renouvellement, appeler ->appellation. Ce mot rare, s'il n'est pas logique aux yeux de M. Littré pour des raisons que j'ignore, n'ayant pas sa science, n'a cependant rien d'exceptionnel.

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  5. depuis que je me sert d'un ordinateur, les " fôtes" pleuvent comme à gravelotte , et je ne sais pas si c'est ma vue où l'âge mais je les voient de moins en moins , j'en suis consciente c'est déjà ça ! par contre chez les jeunes, c'est une vraie calamité ! ça n'a plus l'air d'avoir beaucoup d'importance à l'école,

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    1. Que voulez-vous ? Aujourd'hui, on les "éduque" plus qu'on ne les instruit. Quand on voit le résultat au niveau de l'éducation, on peut se demander si un peu plus d'instruction leur nuirait...

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  6. J'peux plus rien dire à ce sujet, trop de prises de tête et de ressassements.
    L'orthographe, certes... mais la syntaxe, c'est pire. Parce que parfois, de ce qu'écrivent des personnes dont la langue maternelle est le Français, qui ont étudié en France dès le plus jeune âge, on ne comprend rien. Il faut relire, traduire, chercher un sens.
    Et quand ces personnes sont les professeurs de vos enfants, ça craint un max.

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    1. Ben oui, la syntaxe ! Il m'est arrivé de travailler "en binôme" avec une jeune collègue dont les corrections étaient pires que les phrases initiales...

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    2. D'la famille (c'est un vrai pseudo)28 août 2014 à 19:55

      V'Voyez Maame Suzanne elle en a d'la syntaxe, à r'vendre même. "J'peux plus rien dire à ce sujet...... ressassements". En gros ça veut dire : quelle scie ! Quelle chiasse ravalée tu nous ressers là ! Notez bien que le syntagme "chiasse ravalée" pourrait avantageusement être remplacé par la catégorie simple de "rechier", mais, las, ce verbe reste à inventer.

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    3. Vous voulez parler de François Hollande, n'est-ce pas Suzanne? Il faut lui pardonner, il a fait Français deuxième langue.

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    4. Aristide: Sarkozy était pire. Hollande a un ton très doux à l'oral, il fait des répétitions, on a souvent l'impression qu'il parle à des enfants. Mais si vous mettez sur le papier ses discours non préparés, ses interventions, et les comparez à celles de Sarkozy, la différence saute aux yeux. Pour ne parler que de ces deux-là...

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    5. D'la famille: Je te répondrais bien un truc pas très poli et pas très long non plus, mais je suis une dame.
      Oh, ben si, finalement: merde, tiens.

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    6. @ Suzanne : Je ne partage pas vos jugements sur nos deux derniers présidents. En revanche, je trouve votre réponse à D'la famille tout à fait adaptée.

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    7. Vous voyez M'âame Suzanne, vous savez faire court quand vous voulez ! Ce qui manque de politesse, par contre, c'est le tutoiement même quand il s'agit D'la famille.

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    8. Jacques : Où est-ce qu'on s'amuse à la fouille de textes, depuis la mort de Véronis ? On pourrait comparer phrase par phrase, mais il se peut que vous ayez raison, je me base sur une impression.

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    9. Suzanne, ce que je mets en cause chez M. Hollande ce sont ses capacités d'orateur. Son débit saccadé, limite bredouillage, rendent ses intervention quotidiennes (voire pluri quotidiennes) ennuyeuses à mourir. En revanche, M. Sarkozy a des qualités de tribun. Comparer les performances syntaxiques de chacun n'y changera rien...

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    10. "Comparer les performances syntaxiques de chacun n'y changera rien..."
      C'était p'têt'pas vot' question, mais c'est ma réponse !"

      Qualités de tribun... Hollande n'en a guère, mais je ne suis pas d'accord pour en reconnaître trop à Sarkozy. Pour Mitterrand, Le Pen, on peut parler de qualités de tribun. Sarkozy, Mélenchon... qualités de bateleur.

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    11. Disons que Hollande ne mérite même pas, selon vos critères, d'être considéré comme un bateleur...

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  7. Je n'oublierai jamais l'instituteur de ma fille, dans les années 80, qui m'avait recommandé "surtout ne lui faites pas faire de dictées" sur ma réponse (oui, elle risquerait ainsi d'apprendre l'orthographe) le hussard noir de la République s'était un peu vexé. Et moi, j'ai fini par confier mes enfants à l'enseignement catholique...
    De toute manière, le français est de plus en plus parlé n'importe comment, je crois que tout le monde ou à peu près s'en fout complètement et je crains que notre langue soit, elle aussi, foutue. Bientôt le peuple parlera un sabir arabe et l'élite s'exprimera en anglais!
    Amitiés.

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    1. Un premier (et long) commentaire s'étant perdu dans les limbes internétiques, je vais me résumer : il ne semble qu'après une amélioration du niveau de langue grâce à une école primaire se concentrant sur les fondamentaux, on assiste aujourd'hui à un recul du aux effets conjugués du laxisme de l'E N et aux changements de la population et de sa mentalité. Je suis pourtant convaincu que subsistera quoi qu'il advienne une certaine élite amoureuse de sa langue qui continuera de lui faire de beaux enfants...

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    1. Ce site d'information dénonce de vrais scandales ! Merci de nous l'avoir fait découvrir !

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  9. J'ai expliqué la règle d'accord du participe passé dans le cas des verbes pronominaux à une collègue née en 1974; elle était ravie, personne ne lui en avait jamais parlé.

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    1. Athéna, dans une université bretonne, des étudiants en DEUG de lettres ont supplié leurs professeurs de leur enseigner l'orthographe et la grammaire avant toute chose...
      C'est bien abordé dans les programmes scolaires, mais comme ce n'est pas appris et renforcé par des exercices répétitifs, ce n'est pas mémorisé... D'où l'impression de ne jamais l'avoir appris.
      L'accord du participe passé est aussi un seuil de compréhension et de capacités en français (tiens, j'ai mis une majuscule à français dans mon commentaire précédent !), un peu comme la règle de trois en mathématiques. Certains comprennent et appliquent, d'autres ne peuvent pas.

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    2. @ Athéna : l'accord du participe passé dans le cas des verbes pronominaux n'est pas d'une grande simplicité mais ses règles sont aisées à trouver sur le Net.
      @ Suzanne : Insinueriez-vous que certains ont des capacités TRÈS limitées. Les exemples que vous donnez tendraient à le laisser penser...

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    3. Je n'insinue pas, je l'affirme ! Une petite proportion d'élèves ne comprendra pas, quoi qu'on fasse pour eux et quoi qu'ils fassent, mais ça a toujours été, ce n'est pas le problème. Et comme il y a des handicapés intellectuels qui ont une meilleure orthographe que des êtres très intelligents, on sait bien que la question est compliquée...
      Pour le gros de la troupe, c'est une question d'amour, de désir, de plaisir... et d'efforts. Sans solfège, pas de piano. Et sans efforts, sans travail, pas de solfège.

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    4. Suzanne, vous vous souvenez sûrement des commentaires de Jean Véronis sur ses étudiants; c'était édifiant

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  10. Comme il se dit chez les Wallons: oufti !
    Quelle docte assemblée en ce jour ...

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  11. "ne serait-il pas préférable de lui rendre la place qu’elle mérite dans les cursus primaire et secondaire" comme disent les djeun's, " mort de rire !" MDR ! Cher Jacques, ne savez-vous point que l'éducation nationale n a pas pour vocation de faire de bons orthographiants (?) mais de bons citoyens ? Si, alors pourquoi poser une question si ... décalée

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    1. Il lui sera difficile de créer de bons citoyens sans leur donner les moyens de le devenir. Si la majorité des enseignants se doutait d'à quel point leurs élèves se contrefoutent de leur prêchi-prêcha gauchisant, ils s'étonneraient moins de la manière dont les jeunes votent...

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  12. On ne peut pas penser et écrire précisément sans une langue précise. Le relâchement au niveau de l'orthographe va nécessairement de pair avec un relâchement de la pensée, un appauvrissement du vocabulaire et une difficulté de plus en plus grande à lire les grands textes des siècles passés, qui exigent rigueur et rumination pour être compris. La forme et le fond sont certes distincts mais ils ne sont pas séparables, contrairement à ce qu'on essayer de nous faire croire.

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    1. Il n'y a pas de fond sans forme ni de forme sans fond (oui, je sais, l'Art Moderne...). Leur interaction seule permet de produire des textes de valeur (que celle-ci soit grande ou petite).

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  13. Alors là chapeau, tout est dit. Je n'ai donc rien à ajouter si ce n'est que l'une des raisons, peut-être, qui font que l'on a négligé l'orthographe depuis quelques temps c'est que son apprentissage implique le respect des règles (complètement has-been depuis 68), et aussi un certain sens de l'effort, ce qui n'est pas l'apanage d'une certaine génération on en conviendra.

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  14. Ah oui et puis j'oubliais aussi: l'orthographe, la syntaxe et tous ces trucs qu'on n'apprend plus ou si peu, tout cela contribue à exprimer clairement, avec précision mais aussi une grande variété de nuances, sa pensée. Or cette pensée devenant de pus en plus unique et formatée, pourquoi aller s'em... avec de telles subtilités?!

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  15. Mince mon P.S a disparu! Je voulais ajouter que tout ce qu'on n'apprend plus comme l'orthographe mais aussi la syntaxe, la grammaire ou le vocabulaire et la ponctuation, permettent d'organiser et d'exprimer sa pensée avec précision mais aussi une grande variété de nuances. Or la pensée devenant unique et formatée, il est clair qu'on ne devrait plus s'em... avec de telles subtilités...

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    1. Dire que les nouvelles générations n'ont pas le sens de l'effort me paraît une généralisation abusive. Il est vrai que rien n'est fait pour le lui inculquer mais certains l'ont naturellement ou l'acquièrent par l'éducation qu'ils reçoivent de leurs parents. J'en connais des exemples dans mon entourage.
      Pour ce qui est du désir de nivellement et de simplification, il est évident, seulement, ceux qui le prônent ne sont pas toujours suivis...

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  16. Belle explication de texte sur le sujet , quant à moi l'orthographe ne fut jamais mon amie mais avec l'âge je me suis un peu amélioré.

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  17. Marqueur social? Non. C'est surtout une question d'apprentissage. Mes parents dont le français n'était pas la langue maternelle et qui n'ont pas fait de longues études: (le certif' pour l'un et le brevet pour l'autre) ne faisaient pas de fautes d'orthographe. Mais on leur avait enseigné que l'orthographe était, comme l'élégance, une forme de politesse.
    C'est sans doute pourquoi, je m'agace quand, à la radio, j'entends des gens qui restituent en parlant les fautes d'orthographe qu'ils font dans leurs "papiers".

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    1. Quand je parle de "marqueur social", je ne veux aucunement dire que l'on aurait un niveau d'orthographe lié à son milieu social mais, qu'on le le veuille ou non, qu'avoir une mauvaise orthographe fait qu'on est classé défavorablement.
      Mes parents étant bretonnants, ils ont appris le français, son orthographe et sa syntaxe à l'école avec pour conséquence de pratiquer une langue particulièrement pure. Ce qui s'avéra un avantage...

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  18. Et même les haut-de-formes ont un fond !...

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    1. Dominique, les hauts-de-forme! Que je ne t'y reprenne plus, bien qu'avec toi on ne sache jamais où tu situes les formes, car il n'y a pas long de fond à fondement...

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  19. Si j'en crois Touiteur, votre dernière phrase serait raciste. Xénophobe à la limite, pour ceux qui sont dépourvus d'humour et qui affectent de tout aborder avec la gravité d'un clergyman jospinien. Mais je ne décèle pas la moindre trace de Gobineau dans votre texte.

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    1. "Vous me direz qu’on ne peut pas être à la fois au « genre », au Bled et au Bescherelle…"

      Quelqu'un aura lu bled et non Bled ?

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    2. Il faut être d'une bêtise crasse pour voir quoi que ce soit de raciste dans cette phrase ! Je ne peux rien au fait qu'il existe une homonymie entre le nom des auteurs des manuels d'orthographe que tout le monde connaît et celui qu'on donne à l'intérieur des terres en dAfrique du Nord ou aux coins perdus de notre territoire (il se trouve que j'habite moi-même un bled paumé!). J'espère que "Bescherelle" ne désigne pas les coins reculés d'un quelconque pays exotique, sinon mon compte serait bon.

      Tant de connerie m'afflige ! N'étant resté sur Twitter que quelques jours, je ne suis pas en mesure de voir qui a pu commettre cette ânerie !

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  20. que l'"ortograf'" soit considéré une matière secondaire n'est pas nouveau. En primaire dans les années 60 , j'étais trés bon en orthographe, trés mauvais en calcul, on m'a bien fait comprendre que "pour un garçon, mieux valait l'inverse"...Ce genre de préjugés a la peau dure.

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    1. Ah, Kampfbereit... chaque fois que je lis un commentaire de Kampfbereit, je clique sur son nom pour voir son profil et brusquement, tout me revient.. Kampfbereit a trois blogs, inégalement fournis. Vous pouvez y mettre le temps qu'il faut et les lire intégralement (ce que j'ai fait, je le jure), vous ne trouverez AUCUNE faute d'orthographe dedans. C'est prodigieux.

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    2. On ne dit pas "dedans" mais plutôt "vous n'y trouverez...." attention à la langue tout de même ! L'âge n'excuse pas tout !

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    3. @Kampbereit : Dans les années 50 il me semble qu'on attribuait une grande importance aux deux. Mais vu que sans être excellent, je n'avais pas de difficultés particulières dans ces matières, je suis peut-être mal placé pour en juger.
      @ Suzanne : Lisez donc un des deux commentaires et vous verrez que votre affirmation n'est qu'en partie vraie.

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    4. Jacques Etienne et @ Suzanne
      Oui, car même en abrégeant le mot, orthographe reste du genre féminin; quant à "trés"... et qui a la peau dure, le genre ou les préjugés?

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  21. L'orthographe c'est le dernier refuge du "souchisme" ! Une langue bouge tant qu'on ne l'a pas tranchée. Une langue prisonnière de sa forme est une langue de prisonniers, de soumis esthétisants. L'enculage est un acte pas un mot.

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    1. "Une langue bouge tant qu'on ne l'a pas tranchée. Une langue prisonnière de sa forme est une langue de prisonniers, de soumis esthétisants."
      Permettez-moi, pour une fois, de ne pas être totalement en accord avec vos propos. L'orthographe comme la syntaxe sont des normes qui organisent une langue afin d'en faciliter l'intelligibilité. Elles ne sauraient en aucun cas la scléroser ne serait-ce que parce que le monde étant changeant, la langue qui sert à le décrire suit son évolution en créant de nouveaux mots aptes à dénoter toutes les nouveautés qui apparaissent; Chaque jours de nouveaux mots apparaissent et d'autres tendent à disparaître. Ceux qui apparaissent se voient attribués une orthographe afin qu'on puisse les lire aisément. Je ne vous ferai pas un exposé sur sur le mécanisme de la lecture, mais il est indéniable que l'orthographe le facilite.

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    2. Vous savez que je déconne Jacques, rassurez-moi ! A pleins tubes ! La langue est un muscle qui ne se fatigue guère (Suzanne confirmera sans doute) et la trancher est bien un moyen de la figer. Ce délicat commentaire m'est venu à la suite de la lecture du blog d'Al Quaida Moselle proposé sous le manteau par Robert Marchenoir. Je suis ravi d' avoir servi de prétexte à un complément édifiant.

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    3. Puisqu'il est question d'orthographe: se voient attribuER.

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    4. "L'orthographe comme la syntaxe sont des normes qui organisent une langue afin d'en faciliter l'intelligibilité."

      Cette prémisse affaiblit la conclusion qu'elle est censée préparer. Faire de l'intelligibilité de "notre" langue le fondement de la stabilité de sa forme c'est l'exposer d'incessants procès en utilitarisme, ce que font à longueur de temps les "adaptateurs" de tous poils. Une norme n'est que le résultat provisoire - et toujours susceptible de mobilité - d'un rapport de force, d'un processus de subjugation. La permanence apparente de l'orthographe défendue ici masque la violence des processus de conquête à l'œuvre. Qu'est donc cette chose velue et malodorante que vous cherchez à me glisser dans l'orifice ?

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    5. @ Pangloss : Impardonnable ! Voir ma réponse à Didier ci-dessus !

      @ Léon : je ne vois pas très bien où vous vouez en venir aucune norme n'est intangible, certes, mais il n'empêche que les mettre cul par dessus tête présenterait moins d'intérêt que d'inconvénient.

      Quant à votre dernière phrase, ce serait bien mal connaître mes mœurs que de me soupçonner de telles manœuvres, fussent-elle métaphoriques.

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  22. J'ai eu beaucoup de mal avec ce billet pour deux raisons, mon fils et moi. Enfin, mes enfants et moi, plusieurs de mes enfants sont dyslexiques mais seul Hubert,mon dernier en est profondément handicapé.

    Je ne parlerai pas de mes enfants en général, trop nombreux trop de cas particuliers, mais je vous parlerai simplement de mon dernier fils, très dyslexique, handicapé, passant son bac avec ce statut, bac général où il a optenu en français, un 5/20 à l'écrit et 13/20 à l'oral. Heureusement, Hubert est scientifique, malheureusement sur les copies du bac il n'est pas marqué qu'il bénéficie du tiers temps pour une dyslexie et dysorthographie massive, l'orthographe lui vaut au moins trois points sur vingt par copie, je comprends les correcteurs.

    Hubert est un jeune homme de 17 ans, qui n'aurait jamais réussi à apprendre à lire sans notre acharnement durant trois ans, il lit fort bien et adore lire mais il restera à vie dyslexique donc dysorthographique et handicapé dans presque tous les apprentissages de langues, depuis quelques mois il apprend tout seul le japonais, cette langue lui parait plus simple, c'est dire.

    Nous nous sommes habitués aux particularités de notre fils, très doué en sciences, et aussi pour bien de trucs étranges et parfaitement handicapé pour d'autres choses si simples. Ce midi, en préparant le déjeuner, il établissait avec moi une liste de courses pour sa rentrée, évoquant le moindre objet, sans réfléchir j'épelais
    chaussettes de ville, C, H, A, U, S, S, E, T, T, E, S....

    J'ignorais avant d'avoir cet enfant ce qu'était vraiment le dyslexisme, et pourtant je suis légèrement dyslexique et l'un de mes fils, expert comptable, l'est davantage que moi sans que jamais nous y songions, nous le pensions paresseux et négligeant, il en a beaucoup souffert.

    Autrefois? Yann aurait eu un secrétaire et Hubert aurait été militaire, en restant illétré, probablement.

    Hubert est souvent humilié par cet handicap, personne n'est humilié de ne pas comprendre ce qu'est un "trou noir" dans l'univers ou comment fonctionne un moteur, ou tant d'autres choses encore... Hubert pourrait vous expliquer tout cela et bien d 'autres choses encore, il possède une culture époustouflante, mais restera à vie dysorthographique, il en est meurtri, il n'y peut rien, nous non plus.

    Hubert surdoué en informatique, rêve d'intégrer l'école de Xavier Niel, cela se fera ou pas, probablement pas, notre soutien est inconditionnel.

    Il nous a fallu du temps pour comprendre et accepter que l'on peut être fort intelligent et ne jamais savoir écrire, vous ne le savez, probablement pas non plus.

    L'orthographe est peut être une belle chose, mais heureusement, on peut ne jamais acquérir une orthographe correcte et être cependant quelqu'un de brillant et réussir sa vie.



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    1. Ce que vous dites ne fait que souligner le rôle que tient dans notre société l'orthographe. La dyslexie place celui qui en est atteint en position d'infériorité. Mon propos n'est pas de de stigmatiser ceux qui en souffrent et qui peuvent, comme vous le dites si bien, posséder bien d'autres talents mais de critiquer une école qui renonce à enseigner des règles que la plupart des enfants qu'on lui confie seraient en mesure d'appliquer.

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