jeudi 17 avril 2014

Impôt, quand tu nous tiens…



En bon Français, je me suis précipité sur le site de M. Impôt afin de lui faire une déclaration, ma déclaration (comme chantait France Gall). M. Impôt m’attendait de pied ferme  vu qu’il avait déjà dûment répertorié l’ensemble de mes maigres ressources.  On se demande d’ailleurs à quoi sert de lui déclarer ce qu’il connaît déjà. A moins bien entendu qu’on ne lui ait signalé des revenus imaginaires ou que certaines de vos ressources aient échappé à son regard d’aigle et que vous souhaitiez rectifier ses éventuelles erreurs.

Pourquoi cette impatience citoyenne ? Eh bien parce que je me demandais à combien,  à ressources égales,  allait se monter l’augmentation de ma contribution. Du fait de la suppression totale et définitive de la demi-part attribuée  aux parents séparés (et non aux seules veuves comme le répète à l'envi les media), il fallait s’attendre à une augmentation relativement substantielle. Je ne fus pas déçu. 16% supplémentaires, voilà qui réjouit le cœur d’un partisan de la répartition. Cela eut pour agréable effet de me rajeunir: le montant de cette année a rejoint celui d’il y a cinq ans à part qu’à l’époque mes ressources étaient supérieures de 25% à celles d’aujourd’hui. Ma compagne, ayant fait de même, fut bien plus gâtée : ses revenus étant supérieurs au miens, elle bénéficia de près de 40% de rab.  Allez savoir pourquoi, elle eut l’impudence de ne pas s’en réjouir.

Je ne me plains pas de mon sort.  J’ai peu de charges, mon mode de vie est adapté au niveau de mes ressources et je dispose de quelques réserves. Seulement, ce que crains c’est que tous les braves gens qui n’ont pas ma curiosité et qui n’apprendront qu’à la fin de l’année la triste nouvelle n’en soient que moyennement satisfaits. Surtout ceux à qui des charges importantes (loyer, charges locatives, crédits etc.) rendent déjà les fins de mois difficiles. Avec la perte de popularité du nouveau gouvernement qui pourrait s’ensuivre.

Il est évident que vu la situation des finances publiques et le niveau des déficits des efforts sont indispensables. Maintenant, si plutôt que de mettre immédiatement en œuvre de profondes réformes structurelles, on se contente de geler les ressources et d’augmenter la pression fiscale, je ne vois pas comment  la consommation et par conséquent la production  de biens pourraient se redresser.

22 commentaires:

  1. Il est évident que vus la situation des finances publiques

    Je ne suis pas sûr pour le "s" à "vu"....

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    1. Deux choses sont vues : la situation des finances publiques et le niveau des déficits. Une féminine et l'autre masculine, j'ai donc fait un accord masculin pluriel.

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    2. Oui mais pas dans ce sens. Vu que est invariable il me semble. Je crois bien que vous vus étiez déjà corrigé il y a quelques temps.

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    3. Après vérification vu est ici une préposition et donc vous avez raison, je corrige. Acceptez mes confuses.

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  2. Songez donc à tous ces gentils étrangers que l'on va pouvoir accueillir dignement grâce à votre bon argent ! Voilà qui, en principe, devrait vous faire chaud au cœur…

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    1. Certes, mais comment être certain que mon argent ira bien à eux et qu'il ne sera pas utilisé au redressement du pays ou à des investissements productifs ?

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    2. Le risque que vous mentionnez me paraît assez faible.

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    3. Sans parler de notre école, véritable fabrique de prix Nobel, de nos hôpitaux accueillants, de tous ces services publics que le monde entier nous envie et qui sont la destination finale de tout cet argent que nous donnons de bon cœur...

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    4. Cela me fait penser à un sketch de Fernand Raynaud

      http://www.ina.fr/video/I05339984:

      Bonne journée , joyeux contribuables!

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    5. Tranquillisez-vous! Vos impôts sont bien employés: les frais entraînés par l'accueil (et les aides afférentes, bien sûr) des seuls demandeurs de droit d'asile ont largement dépassé les six cent millions d'euros l'an dernier "sans anticiper" sur d'autres dépenses (?).

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  3. "Certes, mais comment être certain que mon argent ira bien à eux et qu'il ne sera pas utilisé au redressement du pays ou à des investissements productifs ?" Mon cher Jacques, votre grand cœur vous perdra !

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    1. Je n'y peux rien : j'ai du cœur. J'aimerais en avoir moins, mais c'est plus fort que moi : il faut que je sois bon.

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  4. EN 2013 nous avons eu droit à approximativement 30 milliards d'impôt supplémentaires, et le déficit public s'est réduit d'environ... 10 milliards.
    Sachant donc qu'il faut, dans la France normale et apaisée, lever 3 euros d'impôts pour diminuer le déficit d'un euro, sachant par ailleurs que le rendement des impôts tend à diminuer à mesure que leurs taux augmentent, sachant enfin que tout déficit vient augmenter la dette et que le gonflement de la dette vient diminuer les ressources qui, l'année suivante, pourront être consacrées à réduire le déficit, calculez de combien les impôts devront augmenter et pendant combien d'années pour que la France repasse sous la barre des 3%.
    Vous avez une heure.

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  5. Ce n'est qu'un début, rassurez vous. Pour l'instant nos Socialos de Gouvernement n'ont pas encore
    touché à la CSG, cela ne saurait tarder, j'en ai peur. Ils ne sont pas foutus de faire de vraies économies,
    alors ils chargent la mule...nous, quoi.
    L'extraordinaire popularité de Manolo le Catalan ne saurait tarder à en souffrir...maigre consolation.
    Amitiés.

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    1. Ben oui, je crains que nous ne soyons qu'au début des réjouissances...

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  6. Question posée hier à 3 dans l'air": A quand la prochaine manif?

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    1. Je crains qu'il ne finisse, venant d'un peu partout, par y avoir des troubles mais motivés par des attentes contradictoires...

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  7. je vais m'y coller demain, compte tenu de la suppression de l'abattement aux mères de familles de plus de 3 enfants ( j'ai été d'une incroyable légèreté sur ce coup-là ) et de la suppression de la demi part, je m'attends à y laisser les plumes que je n'ai pas !

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    1. Oui, la "surprise" risque de ne pas être bonne. Tout ce que je peux vous souhaiter c'est qu'elle ne soit pas trop mauvaise...

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