mercredi 30 avril 2014

Hello, le soleil brille, brille, brille…



Aussi étonnant que ça puisse paraître, il semblerait que ce matin, alors que le brouillard vient de se lever, les nuées et leur pluie soient en grève. Heureusement, on nous annonce une nouvelle perturbation arrivant ce soir par la Bretagne.

Pendant ce temps, M. Valls cause sur la RSC™.  Hier, nos courageux députés socialistes  lui ont offert une majorité. Il aurait probablement fallu  un bon nombre de petites souris pour épier les diverses tractations qui ont amené à ce glorieux résultat. La situation n’était pas simple : il fallait, afin de satisfaire les attentes de leurs électeurs de gauche, ou du moins l’idée qu’ils se font de ces attentes, montrer son mécontentement tout en évitant de faire chavirer la barcasse. Il était donc nécessaire de s’assurer que les contre ne seraient pas majoritaires car le risque à terme serait une dissolution peu souhaitée. Notons au passage le paradoxe à l’origine de cette position : la gauche du PS est persuadée que si les électeurs ont sanctionné (par l’abstention, hein, ne nous égarons pas : sans abstention, tout le monde aurait été reconduit dans l’enthousiasme et un fauteuil) les maires  socialistes lors des municipales, c’est parce que la politique du gouvernement n’était pas assez à gauche. Si leur analyse est juste, s’affirmer haut et fort par un vote contre ladite politique aurait peut-être pour effet de provoquer une dissolution  mais pour corollaire une réélection triomphale, les électeurs se remobilisant pour reconduire des députés porteurs de leur justes attentes. Ils n’adoptent pas cette attitude claire. Serait-ce parce qu’ils ne croient pas vraiment à ce qu’ils clament à cor et à cri ? Craindraient-ils que la seule chose que leur apporterait leur cohérence retrouvée serait une belle veste ?  D’autre part, le président prendrait-il, son gouvernement fût-il mis en en minorité, le risque d’une dissolution  avec pour dessein final une réélection suite aux échecs d’un gouvernement de cohabitation ? Rien n’est moins sûr.  Il est si impopulaire que même en cas d’échec d’un tel gouvernement rien ne garantirait qu’il soit en mesure de réunir une quelconque majorité sur son nom ni même que son parti le choisisse comme champion.

On peut donc supposer que les tractations ont dû aller bon train entre les « contre », les abstentionnistes et les « pour » afin que soit atteint un résultat de scrutin mi-chèvre  mi-chou, apte à refléter une grogne tout en s’assurant que rien de fondamental ne s’en trouverait changé.

On assiste ainsi à une comédie peu convaincante, à un jeu de « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette » où la gauche du parti fait semblant de s’opposer à une politique qu’elle sait ne pas pouvoir changer et où le gouvernement prétend donner du crédit aux « mouvements d’humeur » d’une pseudo-opposition interne dont il sait qu’elle ne fera rien pour le renverser, tous priant pour qu’une reprise venue d’ailleurs leur permette d’envisager ce qui est leur but unique : la réélection.

Nous vivons des moments intenses qui rendent le jeu politique de plus en plus fascinant.

mardi 29 avril 2014

Y’en a marre !



J’ai un adversaire. Il a un nom, n’a pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est la pluie. Depuis des mois et des mois, cet adversaire m’assiège, contrarie mes projets et me pourrit la vie.

Oh, il m’a naguère laissé quelques jours de répit, mais il est bien vite revenu m’obséder. Entendons nous bien, en tant que Breton d’origine, il y a de l’escargot en moi. Je n’ai rien contre ces petites ondées ou ces crachins qui viennent apporter à la nature l’eau qu’il lui faut pour qu’elle conserve cette verdeur qui la rend riante. Je laisse volontiers les chaleurs torrides et l’aridité à ceux qu’elles amusent. Un an et demi de Sénégal sans pratiquement de pluie ne m’ont pas laissé d’excellents souvenirs.  Seulement, tout est affaire de mesure.  Je me sens un peu dans l’état d’esprit d’un brave garçon qui, sans être ennemi de la chose, après plus de six mois de nuits (et de jours) torrides finit par se demander si, tout bien pesé, s’être mis en ménage avec une nymphomane était  une bonne idée.

J’ai des tas de choses à faire : creuser des allées dans le potager, planter des pommes de terre, tailler mes haies, tondre ma pelouse. Remuer et travailler une terre gorgée d’eau est impossible. Même si ma nouvelle acquisition me permet de tailler par temps humide, être sans cesse interrompu par des giboulées est pour le moins désagréable. Tenter de tondre aurait pour résultat d’embourber une tondeuse qui bourre. Quant à la magnifique allée que j’ai fait réaliser, pour en terminer le tassement, il faudrait qu’elle sèche : du coup l’entrepreneur a laissé son rouleau compresseur  sur mon terrain en l’attente de jours meilleurs. On ne peut pas dire que l’esthétique y gagne…




Je veux bien que cet excès d’humidité soit dû au réchauffement global. Je veux bien tout ce qu’on veut (c’est là mon côté arrangeant). J’ai pourtant du mal à admettre que d’un seul coup d’un seul  le temps se soit détraqué au point qu’un hiver où les tempêtes se sont succédé tous les deux jours laisse ensuite place à un printemps pourri. On dirait que la météo calamiteuse tient à se mettre au diapason de la situation politique. Toutefois, si le temps venait à changer, l’optimisme prendrait le dessus et les trombes d’eau seraient vite oubliées. Tandis que l’embellie politico-économique, il faudrait l’aveuglement d’un militant pour en envisager la simple possibilité…

Dernière minute : suite à une remarque de M. Marchenoir qui mettait en doute ma possession de certain véhicule, je rajoute une photo qui devrait dissiper ses doutes. Hélas, on n'y voit pas le rouleau compresseur...


dimanche 27 avril 2014

Nouveau jouet



Il est des rêves inaccessibles auxquels on finit par accéder. Ainsi suis-je depuis vendredi l’heureux propriétaire d’un magnifique taille-haies thermique dont, vous sachant amateurs de belles choses, je ne saurais vous priver de la contemplation :



Cette petite merveille de l’industrie chinoise m’a été expédiée par M. cdiscount pour une somme modique avec la célérité qui le caractérise. Pourquoi, me direz-vous faire une telle emplette ?  Les raisons sont multiples : tailler mes haies est une corvée au moins biannuelle à laquelle je me résigne avec peine. Ayant un taille-haie électrique, il me faut 50 m de câble pour mener la tâche à bien. De plus, il peut être délicat d’utiliser un tel engin quand les arbustes sont mouillés et encore plus quand il pleut. Or, en nos riantes collines, il est assez fréquent, quoi qu’on dise, que l’humidité règne. Sans compter que point de vue puissance de coupe, l’électrique est inférieur. Tout cela fit qu’un beau soir cette idée me vint et qu'en homme de décision je passai immédiatement commande.

Après avoir lu attentivement une notice qui laissait penser qu’à côté des multiples périls que peut entraîner son utilisation un séjour à Homs un jour de bombardement est nettement plus sûr, je suis passé aux travaux pratiques. Ayant préparé dans le flacon fourni la quantité de mélange 2 temps nécessaire, je tentai, suivant les instructions données, de démarrer l’engin et, miracle, il démarra. Mon tempérament pessimiste me porte à m’attendre à ce que rien de ce que j’achète ne fonctionne aussi la félicité m’envahit-elle quand mes craintes s’avèrent infondées. Mis en confiance, je décidai de pousser l’expérience un peu plus loin et, attaquant une haie, j’assistai à un nouveau miracle : elle taillait !

Hélas, rien n’est parfait en ce bas monde. Si l’outil se montrait plus efficace que celui qu’il était appelé à remplacer, il était bien plus lourd et, vu la hauteur de certaines de mes haies, je ne me sentais pas en capacité de tenir à bout de bras un tel engin. Devais-je pour autant me résigner  à le revendre comme eût fait le timoré ? Que nenni !  A tout problème existe des solutions. Si les haies étaient trop hautes, j’avais entre les mains l’outil permettant de palier cet  inconvénient :  je décidai donc de réduire leur taille. Entre deux averses, je pus constater que ma nouvelle acquisition vous ratiboisait la haie la plus entêtée. Oh, non sans peine  mais qu’obtient-on sans effort ?  Me voici donc investi d’une nouvelle mission : rabattre  50 m de haies d’une bonne quarantaine de centimètres. Ce qui me procurera, entre deux averses des heures de cette activité manuelle sans laquelle mon moral s’étiole. Elle est pas belle la vie ?

jeudi 24 avril 2014

Gagner du terrain (suite)




Ce matin, j’eus la surprise, me levant tard, de voir une jolie pelleteuse devant le garage. A part ça, rien ni personne. J’en fus intrigué car ce n’était que pour la semaine suivante que m’avait  été promis le début des travaux. Mon sommeil avait dû être lourd car je n’avais pas entendu arriver l’engin. Seule la vue de mon portail ouvert m’avait intrigué au réveil. Quelque temps après, arriva un camion traînant sur sa remorque une petite pelleteuse. L’ouvrier se mit au travail et bien vite je pus constater à quel point j’allais avoir moins de pelouse à tondre comme le montre la photo suivante :



Là-dessus, je vais surveiller l’avancée des travaux…

mercredi 23 avril 2014

Diffamation, calomnie, insulte, opinion ou constat ?



J’ai beau penser que la Suède est un modèle à ne pas suivre, ne serait-ce qu’au niveau climatique, lorsque j’ai appris que  ce pays allait mettre en application dès la fin de l’année une loi interdisant toute critique de l’immigration et des politiciens qui faisaient preuve de mauvaise volonté pour s’occuper de ce problème, j’ai été pour le moins choqué.

Cette « information », je l’avais trouvée sur un statut Facebook avec un lien menant vers cet article. Les choses y étaient nettes : la loi allait poursuivre ceux qui critiqueraient l’immigration. Rien moins ! Seulement, vu le ton de l’article, il était évident que son auteur n’était pas d’extrême gauche. Instinctivement, je me méfie des sites de droite radicale. J’ai tendance à ne pas leur accorder beaucoup de crédit. Si je veux des informations sérieuses et objectives sur la politique gouvernementale je ne vais pas les chercher sur le site du PS. Pour les mêmes raisons, je considère que les sites de droite extrême donnent des faits une versions également tendancieuse.  Je me suis donc mis en quête d’informations sur la question.

A part quelques sites dont le nom ne laissait aucun doute sur leur nature partisane, aucune trace de cette effrayante loi sur le Web français. Une recherche en anglais m’amena à des titres du même tonneau. Et puis j’ai trouvé cet article. Bien que visiblement orienté, le contenu en est tout de même plus nuancé. En gros, il s’agirait de lutter contre la « haine sur l’Internet » en protégeant plus spécifiquement les immigrés, les LGBT, et les politiciens de possibles délits de calomnie  et de diffamation (libel, slander). Le député Andreas Norlén, défenseur de l’amendement, a déclaré « Je ne pense pas qu’il faudra de très nombreuses poursuites avant que ne soit transmis à la communauté le message qu’Internet n’est pas un territoire exempt de lois –le sheriff est de retour en ville ».

On peut voir là une limitation de la liberté d’expression. Reste à savoir si la liberté de calomnier, de diffamer, voire d’insulter sont autant de garants de cette liberté. D’autre part, la pratique d’amalgames (réticence vis-à-vis de l’immigration de masse = xénophobie = racisme) risque de mener certaines personnes « bien intentionnées » à voir haine, calomnie et diffamation là où il n’y a que constat. De là à ce que le simple constat se voit poursuivi, il n’y a qu’un pas facile à franchir.

S’opposer à toute loi régulant l’expression est tentant mais cela revient à autoriser calomnie, insulte, diffamation avec tous les dommages que cela peut causer.

Le problème est que la régulation de l’expression, si on la jugeait souhaitable, devrait être objective et non au seul service de préjugés idéologiques en perte de vitesse qui tendent par ce moyen à conserver leur hégémonie et ne concerner que des propos évidemment haineux et vraiment susceptibles de nuire. Serait-ce le cas en l’état actuel des choses ?  Je n’en mettrais pas ma main au feu…