lundi 14 octobre 2013

Elle a bon dos, la crise !



Vous le savez, les gens sont bêtes. Ce n’est plus à démontrer. Du coup, tout ce qui est intelligent ne leur parle pas. C’est ce qui explique qu’au lieu d’apporter au gouvernement présent tout le soutien qu’il mérite, ils  dérivent  vers LES extrêmes, enfin, surtout vers UNE extrême. Et la crise a pour effet déplorable de rendre les gens de plus en plus bêtes et même de transformer des personnes jusque là réputées raisonnables en parfaits imbéciles.

Il y a les vrais problèmes. Les gens ne les voient pas. Ils préfèrent l’imaginaire. Et en plus ils sont manipulés par les média qui, chacun sait, sont tous acquis aux thèses les plus nauséabondes et les propagent avec zèle. Et ça mène à Brignoles. Simple, non ?

Le problème, si on  suit cette logique, c’est qu’il n’y a pas grand-chose à faire. Parce que ce qu’on appelle « crise » n’est pas près de se terminer. Elle a quarante ans, la force de l’âge et la bougresse est costaude ! Nous enterrera-t-elle tous ?

Toutefois, il est envisageable que cette logique soit basée sur des prémisses douteuses. Il se pourrait même que les gens ne soient pas si bêtes, qu’ils aient de bonnes raisons de ne pas soutenir M. Hollande et sa clique, que certains problèmes ne soient pas si imaginaires qu’il est convenable de penser, que les prêchiprêchas médiatiques soient plus vertueux qu’on ne se plaît à les décrire et que, justement, on ne les écoute pas vraiment…

Et si la bienpensance était totalement en dehors de la plaque ? Hypothèse audacieuse, certes, mais cependant envisageable. Si plutôt que de dérives, certaines positions découlaient de prises de conscience ?  Si à force d’erreurs et de mensonges les bienpensants étaient en passe de perdre  toute crédibilité ? Si, sans nier les problèmes « essentiels », l’électeur voulait manifester son désir de voir pris en compte certains problèmes « secondaires »?

Une victoire électorale ne s’explique pas, et c’est dommage, par une seule raison qu’on appellerait «  la crise ». Pour réunir une majorité, il faut agréger de nombreuses composantes parfois contradictoires voire carrément opposées. Quel que soit le parti vainqueur, il lui faut réunir autour d’un noyau de militants convaincus, des échaudés du courant adverse, des protestataires de tout poil, des aventuriers avides de nouveauté, des gens qu’un seul point parfois secondaire du « programme » motive,  de fervents croyants au Père Noël, des distraits, des myopes ou des ivrognes qui se trompent de bulletin…

Si un parti se trouve être le seul à adopter des positions claires (ou simplement ressenties comme telles) sur tel ou tel point, qu’il présente l’avantage de n’avoir pas été aux postes de commande, que les partis traditionnellement dominants se sont montrés incapable de résoudre les problèmes du pays après s’être mutuellement accusés d’être la cause de tous ses maux, ses chances de rassembler sont grandes. Surtout si les tenants du système continuent de tenir un discours tellement éculé qu’on se demande comment ceux qui le prononcent peuvent encore faire semblant d’y croire .

15 commentaires:

  1. Aaah la crise... on s'en fout.
    Alors la Daimler, ça gaze ?
    ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, très bien, à part la fermeture centralisée qui se montre parfois facétieuse...

      Supprimer
  2. Claude Bartolone semble vous donner raison :

    FN : Bartolone contredit Hollande

    Serait-il en train de virer à droite ? Je n'ose le croire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si ne serait-ce qu'un socialiste se met à prendre conscience de certaines évidences, c'est un signe de plus que les choses sont en train de changer...

      Supprimer
  3. En effet, il semblerait qu'une tendance se dessine, qu'une sorte de rébellion légale commence à voir le jour. Le Franchouille de base n'a jamais été révolutionnaire mais là, il commence à comprendre les possibilités offertes par le bulletin de vote. Et comme il cesse de gober les âneries qu'on lui sert depuis si longtemps, cela pourrait aboutir à quelque chose de sérieux, qui sait.
    Mais ne nous emballons pas, attendons de plus larges consultations, nous verrons cela l'an prochain.
    Amitiés.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Attendons les prochaines échéances pour voir si le frémissement se change en déferlante en pétard mouillé ou en quelque chose entre les deux... N'importe comment quelques succès ici ou là ne changeront rien. Ce qui pourra changer la donne c'est que les mentalités évoluent durablement sur sur des points comme l'immigration de masse et l'insécurité. Les feux de paille, les ras-le-bol conjoncturels ne servent à rien, sinon à créer d'éphémères joies.

      Supprimer
    2. Le virage peut s'amorcer aux Européennes, mieux qu'aux Municipales car dans les scrutins locaux la personnalité et le cursus des défendeurs priment.
      Si un tiers ou plus des députés envoyés par les Français à Strasbourg sont marinistes ou apparentés (il y a aura bien sûr des suceurs de roue), c'est tout le logiciel de la République qui se détraque.

      Supprimer
    3. Surtout que le phénomène n'atteint pas que la France...

      Supprimer
  4. La pagaille de dimanche était jubilatoire. On nous en promet d'autres dans les semaines et les mois qui viennent. Ne boudons pas notre plaisir même s'il se pourrait effectivement - les Français étant ce qu'ils sont - que ce ne soit qu'un feu de paille.

    RépondreSupprimer
  5. Ben oui.
    Derrière Lopez (encore un étranger) on entend pas "on veut du boulot!!", "on veut du pognon!!!". On est pas dans un meeting du PCF, faut pas déconner.
    Non.
    On entend "on est chez nous!!!"
    Mais l'UMP est sourde, fait semblant de ne pas entendre, d'entendre autre chose.
    Aux Français de parler plus fort.

    RépondreSupprimer
  6. P'tain mais y'a plus personne sur les blogs....
    Entre ceux qui ferment les commentaires et ceux où de toute façon on ne va pas, c'est le désert.
    La France d'aujourd'hui quoi. Qui ferme son clapet. Se calfeutre. Se chie dessus. Se fait enlever un rein et greffer une poche à pisse.
    Ca fait pas bander Mouloud et on le comprend.

    RépondreSupprimer
  7. Quel politicien vous promet, en échange de votre vote, de faire obéir l'ouverture du coffre de la Daimler ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour être honnête : aucun. Mais en ce moment c'est plutôt le verrouillage central qui pose de menus problèmes. Il va falloir que j'épluche tous les programmes pour voir ce qu'ils disent à ce sujet.

      Supprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.