dimanche 23 juin 2013

Peillon ? Un nain pour le moins inquiétant !



Dans la continuité de mon billet d’hier et afin d’en préciser certains points, je voudrais soumettre à la réflexion de mes lecteurs les deux citations qui suivent. La première est de Bernard  de Chartres, philosophe platonicien du XIIe siècle. Nous devons la seconde à  M. Vincent Peillon, actuel ministre de l’Éducation Nationale. J’avais mis cette dernière en lien dans mon précédent billet, mais vu le peu de gens qui l’ont suivi (je vous espionne !), je crois utile d’y revenir.

 « Nous sommes comme des nains juchés sur des épaules de géants de telle sorte que nous puissions voir plus de choses et de plus éloignées que n’en voyaient ces derniers. Et cela, non point parce que notre vue serait puissante ou notre taille avantageuse, mais parce que nous sommes portés et exhaussés par la haute stature des géants. »

« La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. » in La Révolution française n’est pas terminée (Seuil, 2008)

Le maître de l’École de Chartres s’inscrit dans une tradition dont sa célèbre phrase fait l’éloge : le penseur moderne ne voit plus loin que ses prédécesseurs que parce qu’il s’est grandi par leur étude.

En revanche, M. Peillon, lui, dans son délire,  nie toute continuité. Un homme nouveau est né en 1789 ! L’école a pour but d’éradiquer des cerveaux enfantins toute notion antérieure  à l’ « année sans pareille ». Si Saint Paul (Ephésiens, 4, 22-24), dont ce passage semble inspiré, appelait le chrétien à se dépouiller du vieil homme pour revêtir l’homme nouveau, il s’agissait d’une démarche individuelle consistant à quitter l’erreur pour la vérité, le péché pour la sainteté ; son plagiaire moderne assigne ce rôle à l’école, église dont les maîtres sont le clergé. Ça fait froid dans le dos !

Ce texte est celui d’un « penseur » totalitaire. L’émergence de cet homme nouveau, suscitée par l’école me fait songer à cette horreur que fut la révolution culturelle du boucher Mao Zedong. Oh, bien sûr, il n’est  pas question d’action violente mais si les méthodes diffèrent, le but demeure le même. Dire que c’est à ce nain sectaire et délirant  juché sur rien qu’on confie notre jeunesse !

23 commentaires:

  1. Eh bien oui, derrière ses lunettes d'honnête homme, Peillon est une ordure totalitaire qui veut "arracher" les enfants à tous les "déterminismes" : déterminisme social, naturel, religieux, familial...

    Ce sont ses termes.

    Bien entendu il s'agit surtout d'arracher les autres, car pour lui même Peillon vit chaque jour avec un grand bonheur le déterminisme familial et religieux : né d'une mère juive il a épousé une juive et ses enfants vont à la synagogue.

    C'est très bien pour lui (qu'on ne se méprenne pas), mais cela montre qu'il ne manque tout de même pas de souffle, l'ami Peillon.

    Pour la bonne bouche, les prénoms de ses quatre enfants : Salomé, Maya (nées de son premier mariage), Elie et Izaak.

    ça fleure bon l'arrachage aux méchants déterminismes, hein ? Et puis ça sonne tellement français...

    Je recommande la lecture de sa page Wikipédia, qui est hilarante, et notamment le passage où le jeune Peillon invente le "saumon fumé pour tous". La description de ses modestes ancêtres vaut aussi le détour. On voit tout de suite qu'il a fallu se battre pour réussir.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est peut-être son attachement au judaïsme qui explique qu'il voue ce culte à la révolution qui émancipa ses coreligionnaires.

      Sinon, il est curieux, comme vous le notez, de voir quelqu'un qui rejette à ce point l'enracinement des autres cultiver ses propres racines. Qui n'a pas ses petites contradictions ?

      Supprimer
    2. Il en va des racines comme du reste: il y a les bonnes, et les mauvaises.

      Supprimer
    3. Elie Peillon, le digne fils spirituel de son père, a déclaré: un enfant appartient à la République avant d'appartenir à ses parents". Ce qui coïncide avec la volonté de les arracher au déterminisme.
      Deuxième point, comment se déroulent les repas quand Vincent déjeune avec son frère, journaliste à La Croix? Il y en a un qui a visiblement choisi la lumière et l'autre qui a choisi l'obscurantisme des Lumières.

      Supprimer
    4. @ Dominique : il semblerait que oui !

      @ Le fils place les pas dans les pas de son père, ce qui est paradoxal si on essaie de suivre leur idéologie.

      Supprimer
  2. Réponses
    1. Si le Saint-Nectaire est un fromage, le nain sectaire se contente d'aimer les fromages (en hommage à André Laignel).

      Un nain quiétant doublé d'un nain (in)compétent...

      Supprimer
  3. un nain hébraïque, femme comprise !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je viens de remédier à un oubli : vous ajouter à ma liste de blogs.

      Supprimer
  4. Mais un naincohérent ?
    Son idole, Meyrieu "on n'apprend rien à un enfant qu'il ne sache déjà".
    Pauvres profs, obligés d'appliquer cette infecte bouillie !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si on suit ce grand esprit, à quoi bon maintenir des écoles à grands frais ?

      Supprimer
  5. Il ne vous aura pas échappé que le mauvais déterminisme, celui auquel il faut faire échapper les enfants est le déterminisme chrétien. Cela n'a rien à voir avec les déterminismes juif ou musulman qui eux, ont toute leur place dans notre République de francs-maçons.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En effet,c'est pourquoi je suis revenu sur ce point. En fait, c'est de la culture majoritaire qu'il faut faire table rase...

      Supprimer
  6. Peillon est probablement le seul idéologue réel de ce gouvernement. J'ai l'impression que les autres ne sont là que pour le pouvoir et servir le sens de l'Histoire, Taubira comprise.

    Bref, Peillon est à mettre sur la liste prioritaire avec Bergé, Pigasse, Badinter et quelques autres moins connus

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La phrase que je cite, en s'apparentant au délire d'un illuminé, révèle que nous avons affaire à un gauchiste de choc.
      PS : j'ajoute votre blog à ma liste.

      Supprimer
  7. Tous ces ministricules sauf Peillon ne sont là que par hasard et le fric que leur procure la fonction.

    Peillon est extrémiste de la pire espèce mais comme il est de gauche, il devient un saint homme, la magie du gauchisme.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "Peillon est extrémiste de la pire espèce mais comme il est de gauche, il devient un saint homme, la magie du gauchisme."

      Curieusement, cette magie n'opère pas sur moi.

      Supprimer
  8. Peillon n'est qu'un imbécile prétentieux, c'est souvent le cas chez le Franc-Maçon, surtout quand il émarge au parti socialiste.
    Amitiés.

    RépondreSupprimer
  9. Peillon est un "salaud" je porte entièrement la responsabilité juridique du terme employé.

    Un type qui aimerait détruire la société et qui est resté au niveau idéologie de Mao.

    On supprime les devoirs de l'école car des gosses sont aidés par leurs parents, on supprime le droit des parents pour les lectures, la musique, la culture, ne serait ce que le vocabulaire employé, on supprime les gosses à leurs parents...

    Il rêve de supprimer l'individualité au profit de la collectivité, sans se rendre compte que nous sommes tous dépendants les uns des autres, de la diversité des talents naît la richesse, le savoir et la civilisation.

    Moi je rêve de la fin de Peillon.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'avoue que, comme vous, les propos de ce personnage m'inquiète. Je me demande comment un si piètre idéologue a pu se voir confier ce ministère.

      Supprimer
    2. Peut-être justement à cause de ce désir de détruire l’Église catholique comme il le disait en 2012:
      http://www.dailymotion.com/video/x704hn_la-revolution-fr-n-est-pas-terminee_creation

      Tout est dans cette vidéo.

      Supprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.