samedi 11 mai 2013

Épuisé !



Mais qu’est-ce qui m’a pris ? C’est la faute à Raymond (Raymondi culpa, Raymondi maxima culpa !). Il y a quelque temps,  je l’avais vu grimpé sur son échelle entrain de gratter son toit. Non pour le chatouiller mais pour en retirer les mousses. Vu que le mien en était pourri, ça m’a donné à penser, évidemment.  Aussi, l’autre jour, lui ai-je demandé de quel outil il s’était servi pour ce faire, histoire de l’amener sournoisement à me prêter le précieux accessoire. Il me répondit qu’il avait utilisé un rabot attaché à un autre manche.  A cette annonce je pris un air incrédule et lui demandai de répéter vu qu’un rabot me semblait le dernier outil adapté à cette tâche. Il confirma et devant l’extrême perplexité qui se peignit sur mon visage, il me proposa de me faire voir la chose. D’abord il ne parvint pas à trouver l’objet puis,  l’air triomphant,  il brandit sous mes yeux ahuris ce que depuis ma plus tendre enfance j’avais toujours entendu nommer une binette. A croire que dans le Sud-manche ça s’appelle un rabot. Admettons. Vu que je m’enorgueillis de posséder  mon propre « rabot », il ne servait à rien de lui emprunter le sien.

Le lendemain, profitant du beau temps, je liai un manche  supplémentaire à celui de ma binette et me mis à l’ouvrage. Le résultat fut satisfaisant. A part que je ne parvenais pas, et de loin à atteindre le faite du toit. Des recherches sur le net me firent découvrir un manche télescopique de 5 mètres. Mon problème était réglé ! Seulement, vu que je pars pour  8 jours la semaine prochaine et que je  soupçonnais l’entreprise de faire le pont, je remis ma commande à après ces courtes vacances.

Pourtant, je continuai à dé-mousser. Hier, alors que j’avais pratiquement fini , j’aperçus Raymond dans son verger et, histoire de causer,  je lui expliquai ne pas pouvoir atteindre la partie haute de mon toit. Il y a des jours où, plutôt que se montrer urbain on ferait mieux de rester sur son échelle en feignant n’avoir pas vu le voisin. C’est ce qu’on se dit ensuite, quand  il est trop tard. Raymond est un homme serviable et plein de ressources, hélas !  Il suggéra de me prêter un tasseau, il en avait de très longs, qui en fixé au manche de mon rabot me permettrait de terminer le travail. Vu que j’avais envie de tout sauf de terminer l’ouvrage, je déclinai son offre, disant que j’allais acheter un manche télescopique, que ça pouvait attendre…  Rien n’y fit. Il insista. Et nous voilà partis dans son garage en quête de tasseau. Et il en trouva un bien long, le bougre. Armé d’une pince et de fil de fer, il vint lui-même fixer ledit  bout de bois à mon rabot (ou binette, pour ceux qui n’auraient pas suivi).  Du coup, je me remis à l’ouvrage, afin de vérifier  l’efficacité du dispositif. Ça marchait, mais gratter un toit à l’aide d’une binette munie d’un manche de 4 mètres tenue à bout de bras tandis qu’on est en haut d’une échelle n’est pas une mince affaire.



Ce matin, vu qu’il ne pleuvait pas, je me remis à l’ouvrage. J’étais loin d’avoir fini. Je recommençai l’après-midi. Mais le mal aux pieds, aux épaules et au dos ainsi qu’une grande fatigue me firent jeter l’éponge. Et me voilà épuisé, déçu de n’avoir pu terminer mais renforcé dans ma croyance que le voisin est l’ennemi de l’homme.
 
PS : Dans une première version, j'avais omis de copier/coller mon dernier paragraphe !

9 commentaires:

  1. J'ai mal au bras rien que d'y penser...

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  2. S’cusez mais rien que de t’imaginer, je rigole !
    "vu que je pars pour 8 jours la semaine prochaine » je te fais (heu au fait on se vouvoie, non ?) donc je vous fais un mail demain avec photo pour suite des conseils. J’ai décollé des dalles et y’a un gros trou…

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    1. Tu êtes bien cruelle ! J'attends avec impatience le mail.
      Pour ce qui est du tutoiement ou voussoiement, selon les lois Didiergouxiennes en vigueur, il semblerait que l'on puisse se tutoyer en priver mais que le voussoiement s'impose sur les blogs. Mais ne sommes-nous pas des rebelles ? Tu fais comme vous voulez !

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  3. Démoussage et bon courage sont les deux mamelles du proprio conscient et organisé.
    Félicitations.

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  4. Question(s) excessivement intéressée(s) de ma part, ça fonctionne aussi sur de la tuile plate berrichonne? On n'abime pas la toiture avec ce genre de traitement? Quid du bouchage éventuel des cheneaux de gouttières? Et si en plus se trouve un récupérateur d'eau au bas de la descente des gouttières, on ne "salope" pas toute l'eau récupérée?
    J'ai la binette (ou rabot) et les tuiles équipées de mousse, "yapuka"

    Popeye

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    1. Ce traitement me parait adapté à la vieille tuile plate. Y aller cependant sans trop de brusquerie. Il faut évidemment retirer la mousse des cheneaux au fur et à mesure. Cela n'empêchera pas que des morceaux résiduels de mousse continuent de tomber du toit. Vous pouvez pour éviter qu'ils ne polluent votre eau récupérée mettre un filtre en bas de la gouttière (de la gaze ou quelque chose de ce genre)...

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    2. 1 000 mercis de la réponse.

      Popeye

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