dimanche 3 février 2013

De profondis clamaui ad te, Domine !



Évidemment, je n’en suis pas mort. On ne peut pas dire non plus que l’opération bénigne que j’ai subie ait été suivie de conséquences aussi regrettables que peuvent l’être la chute massive de dents ou la perte d’un ou plusieurs membres. N’empêche que je ne suis pas très content. Et j’ai mes raisons.

Je suis rentré lundi de la clinique avec un gros pansement sur le front. Jusque là rien à dire. Le mardi soir, je constatai à mon moyen dam, que ma pommette commençait à prendre une jolie couleur mauve-burne. Le lendemain au réveil, je m’aperçus que mon œil était à moitié fermé, que le l’hématome s’était développé et que sa couleur s’était affirmée. Mon dam devint grand. J’appelai le chirurgien afin de savoir si tout cela était bien normal. Il me fut affirmé que oui.

Conformément aux instructions du bon docteur, j’enlevai le pansement jeudi matin et un spectacle de désolation apparut : sur 7 cm une double couture traversait mon front. Avec l’hématome qui entourait mes paupières enflées, on aurait dit Le monstre après qu’il se fut battu avec Frankenstein. Je ne prétends aucunement avoir jamais été d’une beauté irrésistible. Mais là…

Je me doutais bien que mon nouveau look ne passerait pas inaperçu. Plutôt que d’aller faire quelques courses au village voisin, je décidai donc d’aller me fondre dans l’anonymat du Leclerc de Vire. Peine perdue. Dans les rayons, le gens me dévisageaient puis fuyaient mon regard. Passant à la caisse, l’hôtesse ne put s’empêcher de me demander ce qui m’était arrivé. Elle n’alla pas jusqu’à écouter la réponse, mais tout de même…

Et depuis  c’est comme ça : la buraliste qui jamais ne me parle y alla de sa supputation : « Vous avez-eu un accident ? » Toutes les personnes que je rencontre ont, après un temps d'arrêt, leur petite idée : Accident de voiture ou chute, généralement. Quand je révèle la véritable origine de ces transformations faciales, j’ai droit à un « Et le bleu ? » dubitatif. J’explique qu’il n’est que la conséquence normale de l’intervention…

Tout cela est bien pénible. Très pénible. Et pour traverser cette passe délicate, aucune aide ! Pas la queue d’une cellule de soutien psychologique ! En France, pays des droits de l’homme, au XXIe siècle ! Que fait le gouvernement ?

16 commentaires:

  1. Vous auriez dû attendre quelques jours. En période de carnaval vous eussiez pu sortir masqué sans que personne y vît malice...
    Ne vous en faites pas trop, ça va passer.
    Amitiés.

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    1. Eh oui, mais il était trop tôt et maintenant il est trop tard !

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  2. Le bas normand et un être extremement curieux.ce qui est bien avec lui c est que tu peut lui expliquer n importe quoi tu peut etre sur qu il ne te croit pas

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    1. Peut etre pas a ce point (a moins qu on ne parle d une petite dame la soixantaine accompagnée d un petit fox ) dans ce cas méprisable le mot et encore faible

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  3. Je ne comprends pas que MST n'ait pas déjà ouvert une enquête médicale et technique !
    Décidément le gouvernement s'occupe bien mal du peuple !

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  4. Le gouvernement ne fait rien (pour une fois) pour vous : il s'occupe d'une part du Mali, d'autre part des autoroutes pourtousse. Vous faites manifestement partie d'une minorité oubliée.

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    1. Si tous les opérés d'un carcinome au front s'unissaient, il n'en irait plus de même !

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    2. N'y a-t-il pas un groupe sur faceplouc ?

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  5. Mais qu'est-ce que voutez avec une espèce de cancer de jeune fille ? Un peu de sérieux !

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    1. Ben, vu que le gouvernement s'occupe en priorité des questions sans intérêt, j'avais un peu d'espoir...

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  6. Cela aurait pu être, vous auriez pu avoir une corne verte, bon je sors.

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    1. Les personnes ayant une corne verte font l'objet d'un grand respect en Basse-Normandie. De plus, les femmes en raffolent !

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  7. Ma foi, si l'homme de l'art dit que tout cela est normal... En tout cas, je vous souhaite de tout coeur de retrouver au plus vite votre forme habituelle.

    En attendant, stockez des provisions et cachez-vous dans le brouillard. Je suis sûr qu'à travers quelques mètres d'un brouillard épais, personne ne verra rien de votre infortune.

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    1. Merci pour votre compassion !
      Question brouillard, nous sommes parés !

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