mercredi 28 novembre 2012

Aux casques citoyens !



M. Valls a de l’ambition et c’est bien. Il aimerait réduire le nombre de morts sur les routes à moins de 2000 par an  à l’horizon 2020. C’est bien aussi. Seulement, comme beaucoup de ses collègues,  il a tendance à ne s’occuper que de problèmes mineurs. Car il est une catégorie d’accidents mortels bien plus importante et sur laquelle il ne dit mot. Je veux parler de ce que l’on nomme les accidents domestiques. Le nombre estimé de leurs victimes est variable : selon le Figaro, quotidien optimiste,  elles seraient 11 500 alors que le Monde, journal pessimiste, en dénombre quant à lui 18 500.

Quel que soit le chiffre retenu, force est de constater que même la plus conservatrice des estimation montre que l’on a trois fois plus de chances de mourir d’un accident chez soi que sur la route. C’est dire l’importance du problème. Pourtant aucune mesure sérieuse n’est prise afin de lutter contre ce fléau qui endeuille tant de familles dans l’indifférence générale.

Sur la route, alcool et vitesse sont souvent considérées comme les causes principales d’accidents. Peut-on dire qu’il en va de même pour les morts domestiques ? 

Certes l’alcool peut expliquer bien des accidents (chutes dans les escaliers, dans les baignoires, tentatives malheureuses d’envol du quinzième étage, etc.). Seulement, comme il en est question pour les voitures, soumettre l’ouverture de la porte du logement au succès préalable d’un test d’alcoolémie serait illusoire : beaucoup de gens détiennent de quoi s’alcooliser chez eux. J’en connais plusieurs. 

La vitesse peut également être à l’origine de décès : descendre les escaliers en courant tête baissée n'est pas sans risques. De même, la vitesse du déplacement peut aggraver les conséquences d’un choc (suivi ou non de chute) contre un obstacle (chien, baie vitrée, etc.). Mais disposer des radars un peu partout dans les logements n’est pas simple et percevoir les amendes dissuasives  encourues demanderait beaucoup de personnel à une époque où la mode est à la réduction des effectifs.

Sans compter  que bien des accidents domestiques sont dus à l’utilisation d’outils, à des chocs électriques, à des explosions intempestives suite à une fuite de gaz, à des incendies et à des centaines d’autres causes mineures. 

Si lutter contre les causes multiples de ces décès n’est pas aisé, la solution peut se trouver dans le développement des équipements de sécurité passive.

Dans un premier temps, il me semble qu’imposer à toute personne le port d’un casque à l’intérieur des logements serait une mesure de simple bon sens et ceci de jour comme de nuit. 

Seulement, les  blessures à la tête, si elles peuvent s’avérer fatales, ne sont pas, et loin s’en faut, les seules causes de mort à la maison. Casque ou pas casque, quand un malheureux se sectionne un ou (en cas de grande maladresse) plusieurs membre(s) à la tronçonneuse, sa vie n’en demeure pas moins en danger.

Idéalement, la solution serait que nos ingénieurs s’attèlent à concevoir une combinaison de protection intégrale qui, rendue obligatoire pourrait limiter les pertes. Outre un  casque intégral muni d’un masque à gaz, celle-ci  se composerait d’un revêtement ignifugé, blindé, serait équipé d’airbags,  et reliée à la terre.

Le développement d’un tel équipement permettrait à notre économie de renouer avec la croissance. Sans compter qu’il permettrait de lutter efficacement contre l’insécurité qui fait rage dans certains quartiers.  On résoudrait ainsi deux problèmes d’un coup.

Qu’attendez-vous, messieurs les gouvernants ?

19 commentaires:

  1. Il me semble que pour éviter les défenestrations intempestives, interdire les fenêtres serait radical, les mutilations à la tronçonneuse, interdire les tronçonneuses coupantes et/ou contondantes (ainsi que tous les équipements domestiques), les brûlures par interdiction des sources de chaleur (et en plus, vous luttez efficacement contre le réchauffement climatique), et cætera.

    Votre solution me paraît un peu socialiste sur les bords, elle ne prend pas le problème à la base, elle le contourne par des circonvolutions moins efficaces. Mais il y a de l'idée. Au moins suffisamment pour créer une commission.

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    1. c'est très dangereux les escaliers, il faudrait les interdire également. Seulement sans eux comment monter à l'étage ? les ascenseurs ne sont pas surs non plus !

      Vos suggestions me paraissent cependant très bonnes.

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    2. Comment monter à l'étage ? Bah, grimpez aux rideaux, pardi !

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  2. J'ajoute le témoignage de ce chirurgien spécialiste des transplantations, qui constatait, avec ces vies épargnées, la baisse du nombre de donneurs potentiels, mais peut-être doit-on espérer des futurs euthanasiés un peu de générosité post-mortem, ceci compensant cela.

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    1. C'est vrai que de nombreuses morts permettent de sauver bien des vies !

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    2. C'est à devenir schizophrène !

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. Riez, riez Jacques Etienne, mais ce que vous décrivez là n'est que la conclusion logique, l'aboutissement ultime de l'Etat-mamma auquel nous sommes si attachés (à tous les sens du terme). Si vous pouvez imposer aux automobilistes de porter une ceinture ou aux motards de porter un casque au prétexte que les accidents coûtent chers à sainte sécu, pourquoi ne pourriez-vous pas imposer le genre de mesures que vous préconisez?

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  5. Jeter un petit coup d'oeil sur les statistiques des accidents domestiques nous fait toucher du doigt à quel point le vie de tout un chacun ne tient qu'à un fil.
    Et si on a eu la chance d'échapper à l'asphyxie et à la suffocation lorsqu'on était en bas âge, aux brûlures, à la noyade, à l'intoxication ou aux morsures diverses, il y a de grandes chances que, sur le tard, on aura du mal à échapper aux CHUTES, (10520 morts dont 95% concernent des personnes de plus de 65 ans)!
    Bref, pour tous ceux qui auront eu le bonheur d'atteindre 65 ans on peut, sans crainte d'être contredit, affirmer comme disait l'autre que : plus dure sera la chute !

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    1. D'où l'intérêt de ma combinaison à airbags ! En cas de chute, ils se gonflent et au lieu de se fracasser, on rebondit, ce qui en plus est rigolo comme tout !

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  6. Il faudrait aussi interdire allumettes et briquets.

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    1. Excellente idée : seuls des allumeurs formés pourraient venir allumer le gaz à domicile. Ça créerait des emplois !

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    2. Peut-être ferait-on une exception pour l'allume-gaz, mais avec un permis de l'utiliser : ça occuperait quelques fonctionnaires (ou plutôt, on créerait un nouvel organisme étattique à cet effet )

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    3. étatique ! pardon AL pardon !

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    4. Et n'oublions pas les beurreurs de tartines assermentés.
      On ne dira jamais assez combien de gens se blessent le matin lorsque, mal réveillés, ils beurrent maladroitement leurs tartines.
      Que de beaux emplois en perspective!
      Vous avez songé à contacté la moule marinière, je veux dire, Arnaud Montebourg?

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    5. on pourrait rendre obligatoire l'usage du couteau à beurre ? en général ils ne coupent que très peu ; avec un contrôle matinal inopiné et aléatoire ?

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  7. Ce n'est rien, Athéna, c'était une allergie. C'est passé... mais merci de votre attention -)

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  8. Des accidents domestiques dans un maison bien rangée , imaginez donc dans un capharnaüm où vivent 6 personnes, le nombre de possibilités qu'il peut y avoir pour se tuer.

    Donc il faudrait: 1 moniteur de prévention dans chaque maisonnée et un autre employé pour protéger le moniteur des accidents que la famille pourrait occasionner à leur protecteur.

    Et hop, plus de chômeurs.Dans quel beau monde parfait où pourrions vivre dans la félicité d'un avenir radieux.

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