vendredi 19 octobre 2012

Constatations barcelonaises



Indubitablement, l’habitant des campagnes n’est pas fait pour la marche. Si Dieu avait voulu qu’il marchât, il l’eût pourvu de pieds moins sensibles et de muscles des jambes moins sujets aux courbatures. Il faut bien reconnaître qu’au contraire du citadin, le rural ne marche JAMAIS. Il a pour cela d’excellentes raisons : s’il lui faut, pour faire la moindre emplette,  parcourir onze kilomètres aller-retour, on comprend qu’il prenne sa voiture. Ignorant les problèmes de stationnement, il se gare à proximité immédiate des commerces. En conséquence, ses capacités de locomotion pédestres s’atrophient et, lorsque par extraordinaire il quitte son lieu de résidence habituel pour la grand ville, il souffre rapidement des pieds.

Une autre constatation est que les chauffeurs de taxi barcelonais sont des escrocs qui profitent de la misère du monde. Plutôt que d’emprunter les transports en commun, nous avons choisi quelque chose de moins collectif : le taxi. L’observation  m’a permis d’en tirer la leçon. Lors des deux courses que nous fîmes aujourd’hui, à l’aller le prix du taxi me parut on ne peut plus raisonnable. En revanche, et dans les deux cas, le retour fut d’un montant supérieur d’une bonne trentaine de pour cents. J’en tire la conclusion que les chauffeurs se sont ligués pour appâter le chaland par un aller modique afin de pouvoir se rattraper sur le retour sachant que le touriste, exténué de visites n'aura plus la force de protester.

Les œuvres de Gaudi m’ont à la fois impressionné et plu. Pourtant j’en avais vu moult et moult photos. Comme quoi la réalité peut transformer le scepticisme en admiration.

Spécial bonus pour mes lecteurs fidèles (les autres sont priés de détourner leur regard) :

Façade de la maison Mila dite "La Pedrera"
La Sagrada familia

13 commentaires:

  1. Où est passée "la liberté que procure les services payants" quand à la moindre course en taxi vous vous obligez à vous lancer dans des calculs de pourcentage que j'imagine fastidieux ?

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    1. Je compte très bien de tête : ça n'a donc rien de fastidieux...

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  2. J'ai du visiter la Sagrada Familia pour la dernière fois il y a près de vingt ans. Elle était déjà en travaux. Visiblement, ceux-ci sont toujours en cours...

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    1. L'Espagne entière est en travaux depuis toujours !

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    2. Il y a encore pour vingt ans de travaux, sauf prise de retard. Mais après tout, on est dans la logique de cathédrales qui comme Paris ne se sont pas faites en un jour.

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    3. L'Espagne est en travaux et a fait construire des villes-fantôme avant que l'immobilier n'éclate. L'Espagne ne gère pas sérieusement ses sous. La Grèce non plus; et que Hollande leur donne raison me fait froid dans le dos.

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  3. Comme quoi la réalité peut transformer le scepticisme en admiration. J'ignore pourquoi, mais cette phraser me fait penser à Normal 1er, et je me prends... à avoir peur.

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    1. N'exagérons rien, Al ! Il y a peu de chance que je me mette à admirer notre bon président. Il faut un minimum, quand même !

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  4. Les élucubrations architecturales de Gaudi le font irrésistiblement pensé au style nouille dans l'art nouveau.

    J'avions raison,: " La Casa Batlló (« Maison Batlló » en catalan) est l'une des réalisations de l'architecte Antoni Gaudí à Barcelone. Sa réalisation (plus précisément la transformation d'un immeuble existant) s'est étalée de 1904 à 1906. Elle est située au 43, Passeig de Gràcia (« avenue de Gràcia » en catalan), dans l'Illa de la Discòrdia, au cœur du quartier de l'Eixample, à Barcelone."; mais vous le saviez déjà.

    Un peu de musique pour vous faire passer les notes salées des chauffeurs de taxi Barcelone et puis dîtes vous que vous participez au redressement économique de la Catalogne.

    http://www.youtube.com/watch?v=HiB7Be0wNsg

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    1. Et personne pour remercier grandpas pour cette crise d'hystérie gaudienne ?

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    2. Merci, Grandpas ! Je n'ai pas vu la Batilla bien que notre hôtel se trouvât à Gracia. Trop mal aux pieds, pas assez de temps.

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  5. Bien vu. Gaudi c'est vraiment unique, personne n'a rien fait de pareil et on ne verra plus jamais. Les plus grands
    sont ainsi.
    Amitiés.

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