lundi 9 juillet 2012

Disparition inquiétante




Deux jours sans le moindre billet ! Même si personne ne me le demande, je ressens l’obligation morale de m’en expliquer. Je pense aux centaines de lecteurs qui en ont perdu le sommeil et dont le quotidien s’est assombri faute du rayon de soleil matinal que leur apportent mes bavardages. Certains doivent penser que j’ai succombé à une attaque de piérides et de campagnols ligués pour assouvir quelque mesquine vengeance. D’autres que j’ai été plus banalement victime d’un AVC ou d’un infarctus. En fait, il n’en est rien. Je suis toujours là, fidèle au poste, solide comme le Pont Neuf.

Mon absence est due à des présences : celle de ma fille et de ma compagne (sans parler du York sanguinaire). La première arriva vendredi soir au volant de son Audi flambant neuve (si tant est que « flambant » puisse s’appliquer à une voiture blanche).  La seconde (accompagnée de son inséparable troisième)  le samedi. Tout ça a grandement perturbé ma routine. On bavarde, on cuisine, on  apérote, on ripaille, on se couche et se lève tard et plus de temps pour les billets.

Ces deux jours ont passé à une vitesse ! Bénéficiant de main d’œuvre gratuite, j’en ai profité pour poser les 20 mètres de grillage manquant à ma nouvelle clôture dont j’avais, en vue de cette aide,  scellé les jours précédents les piquets et tendu les fils. J’ai également, suite à la démonstration que m’avait faite Erwan, mon ancien élève et nouvel ami, pu rendre à ma tondeuse la parfaite régularité de son ronronnement.

Cuisiner de bons repas pour celles que j’aime, bricoler, bavarder calmement avec  deux femmes de compagnie agréable et d’humeur sereine : que demander de plus à la vie ?

Le retour à la routine sera lui aussi bienvenu.

PS : Cela n’a strictement rien à voir mais j’apprends avec tristesse par le Daily Telegraph que Gabriel Garcia Marquez est atteint, depuis déjà plusieurs années,  de démence sénile. Il n’écrira jamais la fin de son autobiographie et ne nous gratifiera plus d’aucun de ces livres magistraux qui ont fait de lui un des plus grands écrivains de notre temps.  On peut penser ce qu’on veut de ses prises de position politiques, mais ça n’enlève rien à son talent ni à ma peine.

13 commentaires:

  1. Je ne placerai pas Garcia Marquez aussi haut que vous semblez le faire, mais la nouvelle est tout de même triste.

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    1. Je le place extrêmement haut. Pour moi, Cent ans de solitude est un sommet de la littérature mondiale. Rien que ça !

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    2. Avez-vous lu, de lui, contes vagabonds?
      C'est un recueil de textes courts, contes et nouvelles, écrits à différentes parties de sa vie. Et parmi ces textes, il y a La mémoire est comme l'eau, qui est un récit fantastique superbe, poétique, faisant partie, à mon avis, des meilleures pages de Marquez.

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    3. Oui, je l'ai même dans ma bibliothèque. Vérification faite, le nom du recueil est "Douze contes vagabonds" et la nouvelle que vous évoquez est intitulée "La Lumière est comme l'eau". Je vais de ce pas la relire en guise de calmant pré-sieste car comme je l'ai déjà écrit ailleurs ma capacité d'oubli est telle que je n'en ai aucun souvenir. Ce qui est un avantage : je peux relire les ouvrages qui m'ont plu comme de nouvelles découvertes.

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    4. Oui, c'est "la lumière" que je voulais dire.
      (retrouver ce livre, retrouver ce livre ou le racheter...)

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  2. Moi, c'est à partir de demain, la ptite famille ^^
    Ca va faire des vacances à tout le monde, sauf à moi.
    Mais c'est un vrai plaisir !

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  3. Ravi d'apprendre que rien ne vous soit arrivé de tout ce que vous imaginez d'horrible pour justifier deux jours de mutisme.

    Amicalement.
    Al.

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  4. C'est "normal" (mon Dieu, ce mot!) d'être moins présent en ce moment. Du printemps jusqu'au début de l'automne, je viens forcément moins sur le net. Le problème avec fb, c'est qu'on passe pour faire un petit coucou ...et 2 ou 3 heures après on est encore là!

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  5. Il est vrai que la compagnie des femmes peut se révéler
    extrèmement agréable...ou absolument infernale.
    C'est un peu au coup de pot.
    Garcia-Marquez, oui, au fond vous avez raison c'est
    tragique.
    Amitiés.

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