mercredi 2 mai 2012

Travail des enfants : une honte !


Le cheval était gris pommelé, la vigne plus petite, mais bon...



Moi, Messieurs-Dames, je suis de ceux qui bossent, ont bossé et bosseront. J’ai commencé tôt, très tôt. J’avais 12-13 ans et, à Marcoussis, village alors inconnu de l’Essonne, j’aidais le père Petit, Albert de son prénom,  sur son exploitation maraîchère.  Il était bien vieux Albert. Plus de quatre-vingts ans. Il travaillait encore  parce que c’était sa vie. Pas par avarice, il avait de quoi vivre et bien plus mais il n’aurait su faire autre chose. Il est même mort à la tâche. Un jour, se sentant fatigué, il s’est adossé au grand cerisier de son clos et s’y est endormi pour toujours. Un Molière du maraîchage…

Il travaillait avec un cheval, vieux lui aussi, nommé Pompon. Quand il avait besoin de moi, le père Petit faisait appel à mes services. Le jeudi, le samedi ou pendant les vacances scolaires. Je gagnais pour mes efforts 1 franc de l’heure. Mes services, c’était curer le cheval, le mener entre les rangs de légumes, planter, biner. « Tu passes à razelpied (au ras du pied) » me disait le vieux. Biner, c’est une question de rythme. Seulement, à force d’essayer d’aller vite et de passer au ras, il m’arrivait de raser carrément le pied. Je le replantais alors sans ses racines. Histoire de ne pas avoir l’air trop con.

Les journées faisaient dix heures. Pas toujours d’efforts intenses.  Certains champs étaient éloignés et une fois pris le temps d’harnacher le cheval, de charger la charrue ou la herseuse et les autres outils dans la charrette, de l’atteler et de se rendre au champ, il ne restait que peu de temps de travail utile. Le père Petit avait une vigne dont il tirait une piquette infâme (son cidre aussi était redoutable !) à Nozay. Pour monter la côte en lacets, ça prenait un temps fou.  Le brave Pompon peinait. Au retour, sentant l’écurie, il retrouvait sa jeunesse et se mettait au trot. Il fallait  « serrer la mécanique » pour actionner le frein.  « Ah c’te vérole de ch’val ! » s’écriait l’Albert quand Pompon faisait l’andouille. Sinon, il le flattait de petits noms affectueux. Au pas lent du cheval passaient les journées. J’aimais bien ça.

Bien sûr, comme se moquait mon frère aîné, qui ne se serait jamais abaissé à de si basses besognes,  j’avais tendance à puer le cheval en fin de journée mais j’avais dix francs dans la poche.  Gabrielle, la femme d’Albert,  me les comptait le soir. J’étais content : je pouvais me payer ainsi mes petites fantaisies : jouer au flipper (20 centimes la partie !) et me payer des clopes. De plus, en en mettant un peu de côté, j’ai pu m’acheter un Solex d’occasion sans rien demander à personne.

Aujourd’hui  ce serait impossible, le travail comme les cigarettes. On les bichonne les petits.  Faut pas qu’ils se fatiguent. Faut qu’ils arrivent au chômage en pleine forme ! Moi, ça m’a donné le goût du travail manuel. A moins qu’il n’ait été inné…

38 commentaires:

  1. Même les japonais aiment Pompon. Il y a aussi un rapport plus lointain avec le travail manuel.

    RépondreSupprimer
  2. C était un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, les années 60 de ce temps là!

    Ma fille cadette n' a pu trouver un emploi l' année dernière, elle n' avait que 17 ans alors qu' elle le désirait ardemment.

    Bientôt, on ne pourra travailler qu' à 50 ans pou prendre la retraite à 55 et cela tout cela grâce a Saint- François de Hollande.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai que rien n'est fait pour intégrer les jeunes ou les faire évoluer : tout leur est interdit (travail,cigarette, alcool, jeu, vote) avant dix-huit ans et d'un jour à l'autre tout devient permis...

      Supprimer
    2. Il n'est pas tout à fait vrai que tout leur soit interdit : la sexualité dès la puberté est permise, et même fortement encouragée.
      De ce point de vue là les adolescents sont à la pointe de "l'intégration". Je ne suis pas sûr ceci dit que cela contribue à les faire devenir adultes.

      Supprimer
    3. Aristide,

      Je ne pense pas que l' âge du premier rapport sexuel est avancé beaucoup vers le bas. Il me semble que certaines maladies ont un peu refroidi les adolescents et le milieu que fréquentent les jeunes, est aussi important.

      Jacques,

      L'interdiction de fumer et de boire pour les mineurs est souvent détournée. Il suffit pour cela de regarder à la sortie des collèges ou les soirées très alcoolisées organisaient par certains mais comme pour la sexualité, le milieu est aussi important, les enfants de parents aisés n'étant pas plus à l' abri que dans les milieux plus pauvres voir même moins.

      Supprimer
    4. Non effectivement, je pense que cet âge (moyen) n'a pas du bouger beaucoup depuis un certain temps. C'est dans les années 1960 que le changement (c'est maintenant!) s'est opéré.
      Mais il suffit de se rendre dans la cour d'un collège pour voir à quel point les adolescent(e)s d'aujourd'hui sont précocement "sexualisés".

      Supprimer
  3. Cela n'a peut-être aucun rapport, mais je lis une chose qui m'a intriguée, dans les pages "économie" du Figaro de lundi.
    Bernard Thibault pousserait la candidature de deux femmes à sa succession dont l'une, "Agnès Naton, 50 ans, retraitée de France Télécom et dirigeante de l'organe propagande maison".
    Retraitée à 50 ans !
    Y a pas quelque chose qui cloche ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Supporter un crétin comme Thibault, c'est plus qu'un travail pénible, c'est un sacerdoce qui doit être récompensé comme il se doit!

      Supprimer
    2. Un légionnaire de la branche française de ma famille a pris sa retraite vers 45 ans (j'ai oublié le chiffre exact) après une vingtaine d'années à guerroyer au Tchad et autres colonies.
      Car les années outre-mer comptent double.

      Supprimer
    3. Il est vrai, jazzman, que ces derniers temps, on nous a expliqué que les employés de France Télécom risquaient leur vie au boulot.
      Comme à la Légion en somme.

      Supprimer
    4. Il y a certainement une antenne (attention gag) France Télécom à la Martinique (outre-mer).

      Supprimer
  4. L'écrivain Pierre Magnan est mort il y a peu. Il avait écrit ceci (je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui, ni avec vous mais gépaltemps de discuter aujourd'hui)

    "Avril 2004

    Je sais que je vais m'aliéner une partie de mes lecteurs qui sont parents d'élèves mais tant pis.

    A 80 ans passés, il est temps de libérer sa conscience d'un silence trop longtemps observé.

    Je tiens que l'éducation est un mystère aussi important que ceux d'Eleusis. Ce mystère se joue à huis-clos, entre le pédago et l'élève, entre le prof et le potache, pendant tout un nombre d'heures où les uns et les autres sont coupés de la civilisation en mouvement, pour s'efforcer d'en immobiliser chaque manifestation afin de les passer au crible du savoir et de la raison.

    Les parents d'élèves ne peuvent pas s'immiscer dans ce mystère. Qui aurait le front de vouloir assister à la nuit de noces de ses enfants? La scolarité tout entière est une noce entre le savoir et l'ignorance.

    Il est bon que les parents d'élèves se préoccupent de ce qu'on donne à manger dans les cantines à leurs enfants ou qu'ils s'alarment de la prolifération des tentateurs qui proposent des sachets de drogue aux portes des collèges. Il n'est pas bon qu'ils se liguent contre l'éducateur en contestant ses jugements, lui dictant sa conduite ou lui conseillant celle qu'il doit tenir.

    Et puisque j'y suis : la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans (voir le livre de Claude Duneton Je suis comme une truie qui doute) est une aberration, une utopie, un attentat à la personnalité. Je tiens qu'à 12 ans l'homme a le droit d'avoir son libre-arbitre : la liberté du choix. Personne, même pas la République n'a le droit de lui disputer ce cas de conscience. La grande majorité des révoltés et des paumés adolescents proviennent de cette servitude qu'on leur ait interdit d'essayer de gagner leur vie avant 16 ans alors qu'ils n'ont rien à faire parmi les étudiants.

    J'ai quitté l'école à 12 ans. Tous les hommes de mon âge ont quitté l'école à 12 ans pour aller être sous-payés en tant qu'apprenti, mais cette condition nous permettait de gagner quelque sous et ceux qui avaient envie de travailler voyaient très rapidement leur condition changer. Allez donc faire une enquête chez ceux qui s'en plaignent maintenant.

    Ma seule consolation, c'est que lorsque je fais des interventions dans les lycées ou collèges et notamment en montagne et ce sera ma conclusion profonde, je rencontre de plus en plus d' enfants qui sont presque tous plus intelligents que leurs parents et qui ont un sens de plus que nous à cet âge : celui de la précarité de la vie et de la fragilité de la planète.

    Pas tous bien entendu, il y a encore beaucoup d'imbéciles (individus ayant besoin de béquilles!) mais leur nombre diminue d'année en année. Ce sera mon cri d'optimisme."

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'adore Magnan, ou du moins ses romans. Seulement, là, il me semble confondre endoctrinement et intelligence.

      Supprimer
    2. Ce passage comporte des choses intéressantes, mais les deux derniers paragraphes sont clairement faux, du moins si l'on veut donner au terme "intelligence" un sens un peu objectif.

      Supprimer
    3. L' école n'est pas là pour éduquer mais enseigner ce qu'elle fait de moins en moins.

      Quant au reste de son commentaire, BOF! pas très convaincant et puis parfois, l'enseignant commet des erreurs qui peuvent avoir des conséquences néfastes pour l'enfant quant aux parents, il y a bien longtemps qu' ils ont abandonné leurs devoirs de parents tout simplement et pour cela on peut dire merci à certains grands penseurs sur l'enfance comme une certaine Dolto.

      Mon épouse et moi même devons être marqués aux rouge sur les listes des assistantes sociales pour les avoir envoyer sur les roses. Je n' évoque même pas les conseillères d' orientation qui ne sont là que pour leur salaire en fin de mois.

      De nos jours il y a plus de personnel non enseignants à l" Education Nationale que de professeurs.

      Supprimer
    4. "Il n'est pas bon qu'ils se liguent contre l'éducateur en contestant ses jugements, lui dictant sa conduite ou lui conseillant celle qu'il doit tenir"

      Au contraire, il faut surveiller certains profs, par exemple, le prosélytisme ne devrait pas exister au lycée, pourtant certains professeurs mêlent
      habilement et sans vergogne leurs opinions à leur enseignement.
      Une très jeune prof me racontait, naïvement, comment ses collègues lui avaient expliqué, que pour rester neutre et ne pas avoir de soucis avec l'administration, il ne fallait surtout pas citer des articles de journaux dans ses cours... sauf Le Monde qui est sérieux et "neutre". J'ai cru m'étouffer, Le Monde étant comme chacun le sait l'organe de propagande du parti socialiste on imagine le degré de neutralité de nos enseignants.

      Supprimer
  5. Jacques et Aristide: vous exprimez la nostalgie d'une autre époque. On ne reviendra pas en arrière, au travail à la ferme, au coup de main à l'artisan. Les enfants de douze ans qui ont des problèmes à l'école sont encore moins mûrs pour le travail que les bons élèves. C'est une vaste foutaise de prétendre que les gamins pas intéressés par l'école, les cours et la théorie, pourront s'épanouir et montrer leurs talents dans une activité manuelle.
    Je peux me tromper, mais il me semble qu'avant 1970, 30% d'une classe d'âge avait le bac. Les adolescents n'étaient pas moins intelligents qu'aujourd'hui, mais ils étaient orientés très tôt vers des études techniques quand les parents, peu scolarisés eux-mêmes, préféraient ce type d'orientation dès le départ parce qu'ils n'en imaginaient pas d'autre. Ce qui fait qu'il y avait des ouvriers, des vendeurs, des garagistes intelligents en plus d'être compétents dans leur domaine. Mes vieilles voisines qui n'ont pas dépassé le certificat d'études relisent encore Victor Hugo et Théophile Gautier. Paradoxalement (mais peut-être pas tant que ça), la proportion d'enfants qui s'élevait au dessus de son niveau culturel d'origine était plus importante que maintenant. C'est désolant. On sélectionne par l'échec. Ainsi, mon fils qui voulait être boulanger pâtissier à l'âge de onze ans (il avait marqué cela sur sa fiche d'orientation de 6ème, que nous avions signée)Eh bien, nous avons eu TROIS coups de téléphone, de son professeur principal, du directeur du collège et du conseiller d'orientation, qui voulaient absolument nous conseiller de lui ôter ce projet de la tête parce que l'enfant valait BEAUCOUP MIEUX QUE CELA. Non seulement j'ai soutenu mon fils (qui six mois après voulait être vétérinaire, et ensuite chasseur de requins, puis bibliothécare), mais j'ai raconté la chose à mon excellent boulanger qui a hurlé comme un damné dans la boutique, en se claquant les mains sur son grand tablier blanc et en faisant voler de la farine jusqu'au plafond.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Permettez-moi, chère Suzanne, de ne pas partager votre avis sur le premier point. J'ai vu, par exemple, mon jeune ex-beau-frère s'épanouir une fois qu'il eut quitté l'école. Alors qu'il se faisait renvoyer de tous les collèges au point qu'il fallait lui trouver des internats de plus en plus éloignés de la maison, du moment où il entra chez les Compagnons du Tour de France, comme tailleur de pierre, il s'y épanouit. Entendons-nous bien : il ne devint pas un modèle de stabilité ni de bonne conduite mais au moins il s'intéressa au travail et trouva un relatif équilibre dans ce mouvement. J'ai vu beaucoup de jeunes dans l'établissement pour enfants en grande difficulté où je travaillais s'assagir lorsqu'ils passaient dans la filière professionnelle. Parce que l'école peut être ressentie comme extrêmement emmerdante. C'est ainsi que je la ressentais. Il s'est trouvé que j'ai fait partie de ces fameux 30 % (je ne suis même pas certain que nous étions si nombreux) parce que mes parents se refusaient à me voir quitter les études. Dans un autre milieu, je pense que j'aurais fait un métier manuel. Je ne suis pa certain que j'en aurais été plus malheureux (ni, hélas, très différent).

      Pour ce qui est de l'orientation par l'échec, vous avez parfaitement raison. Dès qu'un enfant est doué, on lui ferme les portes du professionnel comme si pour être plombier il était utile d'être con. Dieu merci, leur haine du travail et de l'institution scolaires permet encore à certains élèves de devenir des travailleurs manuels intelligents.

      Supprimer
    2. C'est une vaste foutaise de prétendre que les gamins pas intéressés par l'école, les cours et la théorie, pourront s'épanouir et montrer leurs talents dans une activité manuelle.

      Je n’ai pas dit une chose pareille. Cela peut effectivement être possible, comme le raconte Jacques Etienne, mais je n’en fait pas une règle générale. Ma position est beaucoup plus simple : beaucoup d’enfants n’ont simplement pas les capacités intellectuelles nécessaires pour faire des études, et même pour passer au lycée, si du moins on ne transforme pas le lycée en annexe du collège et le collège en annexe du primaire.
      Cela ne veut pas dire qu’ils auront du « talent » pour une activité manuelle ou qu’ils s’y « épanouiront ». C’est possible, mais pas certain. Ce qui est certain en revanche c’est qu’il est totalement contre productif de s’acharner à les garder dans le cursus général comme on le fait aujourd’hui. Contre productif pour eux, et pour les autres. Pour eux une entrée rapide sur le marché du travail ou en apprentissage est la meilleure option.

      Supprimer
  6. Tous les enfants ne sont pas faits pour passer le tiers de leur enfance le cul sur un banc, à écouter un type parler de choses abstraites. Ce n'est pas qu'ils manquent d'intelligence, c'est qu'ils ont besoin de BOUGER, de faire quelque chose de concret. Ce n'est pas difficile à comprendre, bon sang ! On n'a pas besoin de 25 millions d'intellectuels à cravate !

    RépondreSupprimer
  7. "beaucoup d’enfants n’ont simplement pas les capacités intellectuelles nécessaires pour faire des études, et même pour passer au lycée, "

    C'est faux en ce qui concerne le lycée. Les études sont aménagées de telle sorte qu'il faut être à la limite du handicap ou avoir déserté l'institution scolaire pour ne pas avoir un bac pro.

    Il y a, là, actuellement (j'en connais personnellement) des lycéens en bac pro qui ne savent pas faire une division, ni lire l'heure sur une montre à aiguilles, ni dire "savez-vous lire", ou "pouvez vous me dire où est la poste" en anglais, encore moins calculer un pourcentage ou lire à voix haute de façon intelligible un texte de dix lignes en français courant, et ils auront leur bac. Ils n'ont jamais lu un livre en entier, jamais.
    L'université de Haute-Bretagne constatant que l'écrasante majorité des lycéens venant de lycées techniques et professionnels, ne peuvent absolument pas suivre des cours de première année de Fac, a mis en place des tutorats, des soutiens, qui sont évidemment inopérants, ce qui n'empêche pas de reconduire les expériences. Les étudiants passent deux années en fac pour rien.

    Les élèves qui s'ennuient à l'école et deviennent d'excellents artisans si on leur propose une formation auraient eu la capacité d'aller au moins jusqu'au bac pro. D'accord, ils préfèrent la pratique, le manuel. Ils se retrouvent le plus souvent avec des adolescents qui décrocheront en cours de route.

    Aristide, le jour où vous trouverez un enseignant qui dira "cet enfant n'a pas les capacités intellectuelles pour...", faites moi signe.

    La réussite de l'apprentissage façon allemande vient d'une orientation très précoce, sans états d'âme. Il y a du pour et du contre... Moi, je serais plutôt pour le collège unique avec groupes de niveaux par matières et introduction de cours pratiques et de stage en entreprise, sans blocage de parcours.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "Il y a là actuellement des lycéens qui ne savent pas faire une division..."
      Mais qu'importe puisqu'ils savent défiler derrière les drapeaux rouges des syndicats le 1er mai, comme on a pu en voir à la télévision hier.

      Supprimer
    2. Le pape, combien de divisions ?

      Supprimer
    3. Ne pas savoir compter est même essentiel pour faire un bon militant de gôche! Ça rend plus facile de croire aux promesses des leaders.

      Supprimer
    4. Suzanne,

      Un enseignant me l' a dit ouvertement pour ma fille cadette, qu' elle était juste bonne à servir dans un restaurant et avec ce type de remarque comment voulez vous que les collégiens désirent faire des études pour un métier manuel.

      Supprimer
  8. Aristide, le jour où vous trouverez un enseignant qui dira "cet enfant n'a pas les capacités intellectuelles pour...", faites moi signe.

    Bin oui, c'est justement là le problème. Personne ne le dira et pourtant tout le monde ou presque sait que les enfants sont inégaux du point de vue de leurs capacités intellectuelles.
    Le système éducatif actuel repose sur un énorme mensonge et nous payons tous les pots cassés.
    Et pour ce qui concerne le lycée, relisez ce que j'ai écris. Nous sommes totalement d'accord sur ce qu'il est devenu. Et sur ce que deviennent les universités par voie de conséquence.
    Aujourd'hui c'est une partie des bacheliers qui savent à peine lire et écrire, demain ce sera une partie des étudiants en Master. C'est la logique de la chose.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il est certain que si on abaisse suffisamment le niveau tout le monde est capable d'obtenir un doctorat d'état en philologie ou en physique nucléaire. Seulement, à quoi ça sert? Viendra toujours un moment où parmi les millions de docteurs il faudra bien choisir ceux qui sont capable de faire un petit quelque chose.

      Des études qui n'ouvrent sur aucun débouché et qui n'apportent pas d'enrichissement personnel notable sont non seulement inutiles mais nuisibles. Notre docteur analphabète ne s'en croira pas moins qualifié. On lui vend du vent qu'il prend pour de l'or et se retrouve bien aigri quand on lui fait comprendre que son or c'est du vent.

      Nous n'avons fait que copier le système américain où dès les années soixante des masses de jeunes faisaient des études supérieures. J'ai rencontré au Sénégal une américaine licenciée en français qui était bien en mal de faire une phrase cohérente en notre langue et avec qui je m'entretenais en mon piètre anglais de niveau bac de l'époque.

      A quoi ça sert,tout ça ?

      Supprimer
    2. Anecdote authentique: à l'université de Lausanne, les étudiant(e)s en littérature allemande avaient demandé que l'enseignement se fasse en français...
      Ce fût heureusement refusé.

      Supprimer
    3. Dommage ! Parce que si cela avait été accepté vous eussiez peut-être écrit : "Ce fut heureusement..."

      Supprimer
    4. Et pourtant j'ai eu un gros doute et j'ai consulté une table de conjugaison, mais un peu trop rapidement, ce qui fait que je n'ai pas vu que j'étais sous l'onglet "subjonctif"...c'est bête.
      Malgré ce cuisant échec, je ne désespère pas de vous bourrer le fût, mon petit canon.

      Supprimer
    5. Avec "mon petit canon", vous me faites fondre !

      Supprimer
    6. Et pan (mon dieu préféré) !

      Supprimer
    7. A quand la noce (préliminaire indispensable au bourrage de fût)?

      Supprimer
    8. Mildred est déjà mariée (sauf erreur), donc cette condition préliminaire est remplie. Quand aux autres préliminaires je ne suis pas sectaire, mes inspirateurs vont de Saint Louis à DSK et mes inspiratrices de Sainte Rita à Tabatha Cash. Le spectre est large comme disent ceux qui aiment mesurer la profondeur des sentiments (notez la délicatesse de cette dernière expression).

      Supprimer
  9. Reste la vieille question de savoir s'il faut former un individu ou form(at)er un professionnel ?

    Autre chose : apprend-on à apprendre ? Donne-t-on le goût d'apprendre ? Donne-t-on envie de savoir ?

    Pour ma part, curiosité intellectuelle illimitée et toujours très active, mais à l'école je m'emmerdais comme un rat mort.

    Certaines formations intellectuelles sont inutiles. Journaliste, par exemple. Avant, on n'étudiait pas pour ça, on devenait journaliste sur le tas. Un journaliste aujourd'hui est un crétin diplômé. Et arrogant. Formatage politique assuré. Et l'ENA ? Combien de génies à HEC ? Bref, on forme des gens intelligents qui ne feront rien de leur intelligence, sinon répéter ce qu'ils ont appris. Des perroquets feraient aussi bien l'affaire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Certes, Ygor. Seulement, vous avouerez qu'un perroquet en costume trois pièces est ridicule.

      Supprimer
  10. Pour Jacques-Etienne,

    Steven Hendry a annoncé qu' il prenait sa retraite après avoir effectué un break de 147 au Snooker.Un grand monsieur qui tire sa révérence.

    Juste pour terminer, si j' avais attendu que l' école me donne le plaisir de lire, je n ' aurais jamais lu, heureusement pour moi, il y a eu Tintin, Gaston Lagaffe, et autres héros de BD pour me mettre le pied à l' étrier et même si mon orthographe et ma syntaxe restent approximatives , je lis toujours plus d' un livre par an comme me l' avait souligné un intervenant, certes ce n'est pas Shakespeare (Clin d' oeil à Aristide)mais Zoé Oldenbourg ce n'est pas non plus pour les béotiens.

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.