samedi 7 avril 2012

Quel phénomène, ce Mélenchon !

Petit test : quelques drapeaux incongrus se sont faufilés dans cette assemblée. Sauras-tu les repérer ?


Y’a pas à dire, l’homme est un magicien. Il vous réunit 70 000 personnes sur une place où 40 000 ne tiendraient pas ! Je suis injuste, car selon ce qu’a pu recueillir « La Dépèche », « Au Front de Gauche, on parle de 30 000 sur la place du Capitole mais on rajoute 25 000 personnes du côté de Wilson et de l'esplanade Mitterrand et 10 000 personnes « en vadrouille » d'un espace à un autre. » Cette dernière catégorie de «  vadrouilleurs »  est tout de même aussi divertissante que difficile à comptabiliser ! Mais ça ne fait que 65 000. Je suppose que les 5000 manquants l’ont écouté de Dunkerque ou de Tamanrasset. Le tribun a une voix qui porte…

S’il n’a pas profité de l’occasion pour multiplier les pains et les poissons, c’est que sa parole nourrit et qu’il faut bien, à l’image des habitants des pays voisins de son projet de société, que ses partisans s’habituent à cette  seule nourriture comme à être payés de mots.

Ce qui me frappe dans cette affaire c’est à quel point, comparé à Paris, Toulouse est un nid de rouges. En effet, 10 % de la population de l’agglomération étaient là. A Paris, seul un  petit pour cent s’était déplacé ! A moins que ce succès ne s’explique que par le peu de distractions qu’offre la cité…

Quoi qu’il en soit, il en déplace du monde le gars Jean-Luc ! Il faut dire qu’on l’aide. Le PC et la CGT dont les drapeaux donnent à ses meetings une jolie couleur, revigorés par une candidature moins terne que les précédentes, affrètent des cars et des cars pour ramener  le bon peuple des traine-savates  braillards au lieu de ralliement. Ma fille qui se trouvait à Lille en fut effrayée le jour de sa venue. En voyant les cars déverser leurs cargaisons de porte-drapeaux-rouges, elle craignit que ça ne s’attrape !

Maintenant  où cela mènera-t-il ? Peut-on envisager que, l’irrésistible poussée du mélenchonnisme amène bientôt l’établissement en notre pays d’une sixième république bolchévique ? S’agit-il du dernier soubresaut d’un communisme moribond ? D’une de ces brèves rémissions qui précèdent souvent la mort ?  Ou bien, plus vraisemblablement,  n’est-ce qu’un symptôme de plus du côté badaud d’un peuple que le moindre bateleur captive un temps par sa faconde mais qui ensuite rentre sagement à la maison idéologique où il a ses habitudes ? 

16 commentaires:

  1. C'est amusant, mais qui voudrait de ce Mélenchon?! Bah , après quatre vint ou cent millions de morts, on se demande si on a vraiment envie d'appliquer la "justice", injuste du communisme en France...

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    1. Il y en a quelques uns que ça séduit. N'oublions jamais que la gauche est par nature totalitaire...

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  2. Oui, mais l'écho muniste ne résonne pas à mes oreilles si on ne termine pas sur un truc du genre:
    Ne mélanchons pas les tort-joncs et les serre-viet,cong !
    [rappelons que "cong" et "putaing" font office de ponctuation dans le patois toulousain]

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  3. Il manque les drapeaux algérien-tunisien-marocain-lybien-malien-sénégalais et j'en passe.
    Nos invités ont été discrets… Faut dire qu'il devait y avoir du service d'ordre qui ne rigole pas.
    Les drapeaux divers, c'est pour l'après.

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    1. Souhaitons que nous n'ayons jamais à constater, après, la justesse de vos prévisions.

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  4. Tout le malheur des socialistes vient de ce qu'à l'origine de la discorde Mélenchon Hollande il y a cette triche du congrès de Brest de 1997, où Hollande a accordé un score humiliant à Mélenchon qui ne le lui pardonne pas.
    Il paraît que ça fait douter l'électorat socialiste, et celui de Mélenchon aussi.
    L'histoire n'est pas finie, elle continue de s'écrire sous nos yeux ébahis !

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    1. Certes, Mildred, mais cela n'explique pas le soi-disant engouement pour Mélenchon...

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    2. Eh bien, l'engouement pour Mélenchon s'explique peut-être parce qu'il est persuadé qu'il a su séparer le bon grain de l'ivraie et opposer le bon peuple aux prédateurs, financiers et américains dont il disait vomir "tripes et boyaux" la "société puritaine", présentant les Etats-Unis comme "le premier problème du monde".
      Après il se laisse aller à sa verve poétique et il peut dire : "J'ai en vue quelque chose de romanesque, de plus grand que moi, et je me laisse habiter par une idée qui me transporte."
      Voilà, voilà, tout ceci et bien d'autres choses encore était écrit noir sur blanc dans Le Figaro, premier quotidien national dont je recommande la lecture à tout le monde !

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  5. Je ne crois pas que, en termes d'intentions de vote, Mélenchon fasse davantage que rassembler sur son nom l'électorat d'extrême-gauche, qui depuis fort longtemps est important en France.
    Il ne me semble pas qu'il l'étende.
    Donc je ne crois pas qu'il faille craindre plus qu'hier l'établissement du bolchévisme en France.
    Le Mélenchon et les imbéciles qui font sa claque offrent un spectacle désolant, mais ils étaient déjà là, et déjà imbéciles, depuis longtemps.
    Ceci étant dit Mélenchon pourrait bien changer quelque chose dans cette élection.
    Il faudrait que j'essaye d'écrire un petit quelque chose là dessus.

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    1. Tutafé, Aristide. N'empêche qu'il les rassemble alors que d'ordinaire ils vont en ordre dispersé. Je ne crains pas sa victoire, je crains simplement qu'en cas de victoire du candidat "normal", fort de son score au premier tour, le candidat rouge ne le pousse à se radicaliser un peu.

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  6. "Il faudrait que j'essaye d'écrire un petit quelque chose là dessus."
    Oui, surtout ne vous en privez pas, parce que, au fond, Franck Sinatra Mélenchon, même combat !
    Pas plus l'ancien sénateur que le crooner ne croit à ce qu'il raconte ou chante, le principal étant que le public marche !

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  7. Mélenchon, c'est encore que le miel pour les mouches autour d'un pot rempli d'eau.

    Les "caranavaleux mélanchonesques" finiront eux aussi par se noyer dans le piscine socialiste seul le Roi s'en sortira avec un bon poste de ministre largement rémunéré, il faut bien vivre.

    Sinon, encore toutes mes excuses pour la petite bagarre avec Dodo.

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    1. Ne vous en faites pas pour ça. Dorham aime bien l'opposition...

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  8. Et lorsque les mélanchonistes se rendront compte qu'ils sont, comme d'habitude, les cocus de l'affaire, ils se transformeront en mélanchouineurs.

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