samedi 3 mars 2012

Heurs et malheurs du bricoleur de fond

Le bricoleur, comme tous les grands hommes connaît des hauts et des bas. Mais, me direz-vous, c’est le lot de tous les humains, grands ou petits. Évidemment, mais tant qu’à se comparer autant se comparer aux  grands,  c’est plus gratifiant.

Je suppose que c’est pour cela que les personnes qui croient en la réincarnation ont toujours dans leurs vies antérieures été des gens importants ou dans l’entourage des puissants, jamais de tristes ploucs crevant de misère après une courte vie passée à trimer comme des  brutes.

Les êtres d’exception connaissent des malheurs insignes. Moi aussi. Ainsi ai-je fait l’emplette d’une cabine de douche à quelque chose près comme celle-ci :



C’est sa faible hauteur et le désir de bénéficier d’une douche au plafond qui m’ont décidé à choisir ce modèle.  Elle présentait en outre l’avantage d’être hydromassante, équipée  d’une radio, d’un ventilateur et d’un éclairage interne.  Que demande le peuple ? Oui, je sais, le peuple demande qu’on taxe un max les riches. Mais s’il était raisonnable, il se contenterait d’une telle cabine. A part que…

Le premier de mes malheurs fut que je cassai une de ses parois en verre en tentant de la démonter afin de la porter  plus commodément  à l’étage. Je me trouvai donc avec un seau de verre sécurit en guise de  côté mais mon dol fut de courte durée car le magasin m’en fournit une autre sous trois jours. Je me mis donc à monter la cabine. Ayant  déjà réalisé ce genre d’opération  deux ou trois fois sans problèmes je m’y lançais avec confiance. J’avais tort.

D’abord, certains défauts de conception rendaient l’opération malaisée. Mais, tant bien que mal, j’y parvins. Vint le temps de la réalisation des joints en silicone.  Sans être un Michel-Ange du joint,  je maîtrise assez bien la technique. Sauf que certains endroits  nécessitant d’être rendus étanches étaient impossibles à atteindre avec le pistolet. Qu’importe, je décidai d’étanchéifier par derrière.

Vint le moment du test. Et là… Les grandes eaux ! Ça fuyait de partout. Je tentai d’y remédier mais il semblait que plus je rajoutai de silicone plus ça fuyait. De plus, la douchette étant munie d’un bouton permettant de l’arrêter je m’en servis ce qui eut pour effet de faire sauter  le tuyau d’alimentation d’eau et provoqua un début d’inondation. Bref hier soir, le moral dans les chaussettes, je me résignai à  reprendre tout à la base, à  démonter entièrement la cabine, à supprimer tous les joints et à recommencer ensuite à zéro.

Ce fut ma Bérézina. Mais le bricolage a aussi ses Austerlitz.

Ce matin, remettant le démontage de la cabine maudite à plus tard, en vue de poser la quarantaine de mètres de plinthes que nécessite l’étage, je me rendis à la ville voisine et j’y acquis pour un prix dérisoire cet objet de rêve :



Avec une telle scie à onglet, découper les plinthes est un jeu d’enfant. Le résultat n’est pas parfait, mais par rapport à ce qu’on obtient avec une boite à onglet, c’est déjà pas mal. Quant à la rapidité, n’en parlons pas : en quelques  heures plus de la moitié du travail était fait !  Comme disait l’autre la joie vint après la peine.

A part que j’ai oublié à la caisse du magasin les tubes de silicones que j’y avais également  achetés pour remonter la cabine…

8 commentaires:

  1. Je vous avais bien dit de vous attaquer d'abord au plafond de verre, vous avez commencé par la paroi et voilà le résultat.
    Le coup de pistolet à jointoyer par derrière devrait plaire à Mildred, un peu moins à l'amateur de mécanique des fluides que je suis.

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    1. Le plafond de verre ne m'intéresse pas, sachez-le une bonne fois pour toute.
      Vous accusez Mildred de bien des turpitudes !

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  2. Rien qu'à lire le titre, lorsque j'ai vu que vous aviez un commentaire, j'ai su que cette fois, jazzman était au rendez-vous.
    J'ai trouvé un peu sévère que sur le précédent billet on vous ait laissé en tête à tête avec moi. Et j'avoue que j'ai maudit jazzman !
    Bon, je vais aller lire. Peut-être à plus tard.

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    1. Il est vrai que mon message précédent nous a laissés bien seuls...

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  3. Vous lire m'a autant fait rire que certains films de Laurel et Hardy !
    Je pense toutefois que vous avez tort, en ces moments très noirs de notre histoire, d'étaler au grand jour tous les achats que vous êtes capable d'assumer alors que vous devriez, comme tout bon Français qui aime son pays, tirer le diable par la queue.

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    1. Merci. Je continuerai cependant à étaler mon consumérisme effréné, du moins tant que mes travaux le nécessiteront. Et cela malgré la crise qui aurait fait baisser la consommation en janvier d'un dramatique 0.4 %...

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    2. Tirer le diable par la queue. Oui. Je suis sûr que vous faites ça très bien, mais je demande quand même à voir.

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    3. Disons que ça dépend quels diables et ça dépend quelles queues !
      Vous ne verrez rien du tout puisque c'est moi qui choisis !

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