mardi 6 mars 2012

Ce chien aura ma peau



Non, je ne vais pas vous parler de François Hollande. D’abord, ce n’est pas un chien (qualificatif qui eût mieux convenu au candidat naturel qu’un malheureux incident a contraint le candidat normal à remplacer au pied levé), ensuite il ne m’intéresse pas plus que ça et je ne vois pas comment cet être falot pourrait, même élu,  nuire à mon pronostic vital. Je parlerai d’un VRAI chien. Ou du moins d’une petite boule de poil qui, au mépris de toute évidence, continue de se rêver loup.

Comme je l’évoquais naguère, les problèmes de santé de sa maîtresse m’amènent, cette fois-ci pour cause de rééducation et durant trois semaines, à me trouver en charge de l’âme (si tant est qu’elle en ait une) d’Elphy, jeune dame (il n’y a plus de demoiselles, ne l’oublions pas) Yorkshire Terrier d’un peu plus de deux ans et d’autant de kilos.  Poids qui la rapproche du lapin moyen.  Une nette propension à aboyer l’éloigne cependant de ce rongeur placide. De même il est à parier qu’aucun lapin disposant de toutes ses capacités mentales n’ irait défier le Rottweiler  du voisin. Elphy le fait.

A part ça, elle est très mignonne, attachante, affectueuse. Seulement, au niveau éducation, elle souffre de certaines lacunes. Ils sont comme on les a élevés, dit-on. Eh bien justement : une éducation permissive a amené l’animal a cultiver de détestables habitudes comme celle de partager la couche de sa maîtresse. Maître remplaçant, je me crus dispensé de cette servitude mais lors de son précédent séjour,  au bout de quelques jours, elle profita de ce que je laisse la porte de ma chambre ouverte pour  venir s’installer près de moi. Je le tolérai. Erreur !

Dès le premier soir de son nouveau séjour, elle est venue dormir sur mon lit. L’autre nuit, à trois heures du matin, Elphy se mit à se gratter furieusement l’oreille et ce faisant me réveilla. J’ai le sommeil léger. Ayant du mal à me rendormir, au bout d’un moment, je pris la sage décision de mettre l’animal à la porte afin qu’elle aille se coucher sur le canapé. Je commençais à sombrer dans un sommeil réparateur lorsque, presque imperceptibles  d’abord, se firent entendre derrière la porte fermée de faibles gémissements. J’attendis un peu espérant qu’ils se calmeraient mais au contraire ils allèrent en s’amplifiant. Le remède s’avérant pire que le mal, je me résignai à lui ouvrir.

Elle grimpa d’un bond sur le lit et s’endormit à l’instant me laissant méditer sur les avantages que présente un animal de compagnie pour  les insomniaques…

7 commentaires:

  1. Heureusement pour le petit tortionnaire que nous ne sommes pas en Chine ou Corée, sinon à la casserole.

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  2. Ça fait quand même un peu cher du kilo, ces chien de race ! il faudrait que je le remplace et je me ferais mal voir. Sans compter que je l'aime bien cette petite bête...

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  3. Et dire qu'il en est pour nous expliquer que l'homme est le maître du chien, alors que nous voyons se mettre en place tout le processus de ce qu'il faut bien appeler, une colonisation de l'homme par le chien.

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    1. C'est terrible, déjà que pour la femme le processus est achevé (toutes des chiennes)...

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    2. Zut, encore un commentaire difficle à pardonner, ça m'a échappé, mais l'occasion était trop belle. Elle. Non non ce n'est pas ce que je voulais écrire...

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    3. "L'occasion était trop belle" de quoi, jazzman ?
      De reconnaître que ces chiennes de femmes vous avaient déjà colonisé ?
      Il y a longtemps que tout le monde a déjà dû s'en rendre compte !

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