jeudi 16 février 2012
A Versailles aussi l'on a de beaux procès...
Dans la prison d’Versailles,
Y’avait une prisonnière,
Y’avait une prisonnière…
Ce n’est pas le fils du geôlier qui vint la vouère – pourquoi déléguer ?- mais le geôlier lui-même. Il était un peu jeunet, aussi, 39 ans au début des faits. Ex-plus jeune directeur de centre pénitentiaire qu’il était. Il en est tombé raide dingue, de la prisonnière. On ne devrait nommer directeurs que des vieillards cacochymes ! Quoique.... Il ne lui a pas délié les pieds, non. Simplement quelques menues faveurs accordées. Deux furtifs rapports dans la salle informatique. Et une vie qui bascule. Radié, poursuivi, condamné.
Je ne sais pas pour vous, mais moi ça me fascine des histoires comme ça. Vous avez fait un parcours sans faute, bon boulot, petite famille et tout le bastringue et puis voici un jupon qui passe et paf ! on envoie tout valdinguer. Ou du moins on commet des erreurs qui font que tout valdingue. Et vous vous trouvez directement en prison, sans passer par la case départ, sans toucher 20 000 francs. Monopoly à la con ! Tout ça pour ça ? Comme disait une brave dame de ma connaissance, ça vous met cher le kilo de poitrine !
Ah c’est beau l’amour, j’en ai déjà parlé… Après tout il n’est pas plus con de s’amouracher d’une jeunette de vingt ans que d’être confit d’admiration pour un candidat normal. Pas plus, mais pas moins. Plus émouvant, c’est tout : il n’avait pas la tête chenue, le directeur, mais le cœur, il l’avait ingénu. Il semble même qu’il l’ait toujours, qu’il ne soit pas guéri. Allez expliquer tout ça à un juge en bois brut… Il ne s’occupe pas du cœur, le juge. Il s’intéresse au droit. Il faut protéger l’institution, faire des exemples. Malheur aux geôliers sentimentaux !
Et dire que viendra un jour où le geôlier rira des larmes qui lui viennent aujourd’hui… Que ça lui passera avant que ça ne me reprenne…
Je souhaite à M. Gonçalves un prompt rétablissement.
PS : Ce billet paraphrase une chanson des Tri Yann, trois de Brassens et une de Glenmor. Ceux qui sauront trouver les cinq auront droit à mon estime.
"Après tout il n’est pas plus con de s’amouracher d’une jeunette de vingt ans que d’être confit d’admiration pour un candidat normal."
RépondreSupprimerEt même moins, hasarderai-je.
Sauf quand cette jeunette est quand même une fieffée s....pe criminelle.
Sa jeunesse n'excuse pas tout.
Mais, Carine, si l'objet de son amour avait été une ancienne enfant de Marie fonctionnaire des postes, il n'y aurait pas eu de procès... Quoi qu'on en dise, les prisons sont peuplées, outre d'innocents, de personnes moyennement recommendables.
SupprimerCelle des Tri Yann, facile: dans les prisons de Nantes.
RépondreSupprimerBravo !
SupprimerLe titre: nous au village aussi l'on a, de beaux assassinats (Brassens)
RépondreSupprimerCarine a trouvé pour Tri Yann.
Allez expliquer tout ça à un juge en bois brut…
Le gorille (Brassens)
C'est qui Glenmor ?
Bravo aussi !
SupprimerGlenmor ? Un grand chanteur Breton !
En fait, il n'y a que deux chansons de Brassens, vu que le titre, la tête chenue et le coeur ingénu renvoient à la même.
SupprimerJe n'arrive pas à trouver celle de Glenmor (que je connais, moi…).
RépondreSupprimerPour Tri Yann, vous poussez le bouchon : cette chason est traditionnelle, Piaf l'a enregistrée dès les années quarante, elle ne doit rien aux trois gars de Nantes.
Pour Glenmor, la paraphrase est : "le geôlier rira des larmes qui lui viennent aujourd’hui…". A transposer un peu (changement de personne, par exemple...).
SupprimerDans toute la presse l'appat est presentée comme Emma au lieu de Yalda(plus exotique).Le mensonge journalistique est devenu verité.
RépondreSupprimerVisiblement le choix des prenoms de substitution se fait à l'aide du calendrier des postes.
Personnellement j'aurais choisi Marie-Charlotte.
Mouais, mais enfin, Bébert, Marie-Charlotte, ça colle pas très bien ensemble, non ?
SupprimerUn peu trop fondamentaliste chretien sans doute.
SupprimerNom d'une pipe de Saint-Claude, j'arrive en retard, mais quand même en avance sur jazzman.
RépondreSupprimerEt dire que peut-être il n'y aurait pas eu ce procès, si un gardien n'était pas lui aussi tombé amoureux de cette Marie-Salope. Il paraît que c'est par jalousie qu'il a dénoncé "les manigances" de son chef.
Je suis toujours derrière, vous savez bien.
SupprimerMais oui, c'est bien vrai !
SupprimerOù avais-je la tête ?
Comme quoi, Mildred, il arrive qu'un grain de sable provoque bien des catastrophes...
SupprimerJe rirai peut-être demain
RépondreSupprimerDes larmes qui me coulent aujourd'hui
je rirai peut-être des chagrins
Qui me font une âme de nuit...
Bravo Suzanne !
SupprimerJe ne résiste pas à l'envie de citer l'ensemble de ce texte du barde avec qui je me souviens avoir longuement discuté lors d'un repas à Dreux, après son concert. C'était il y a quarante ans. Ce texte magnifique m'émeut encore...
"Je rirai peut-être demain
des larmes qui me coulent aujourd'hui
je rirai peut-être des chagrins
qui me font une âme de nuit
je rirai peut-être demain
des joies qui me sont brisées
je rirai peut-être des matins
qui me font un chemin couché
elle était fille d'aurore
et la prenait sur la rosée
elle était fille d'automne
et la prenait sur la mouillée
elle était fille de nuit
et désertait la maison
sa voix m'évente et me fait bruit
que n'ai-je un coeur qui me garde raison
je rirai sans doute demain
des larmes qui me coulent aujourd'hui
je rirai sans doute des chagrins
qui me font une âme de nuit
je rirai sans doute demain
des joies qui me sont brisées
je rirai sans doute des matins
qui me font un chemin lécr
à Dieu ne plaise l'infortune
rouge d'aimer au seuil des reclus
la gloire m'est chance et rancune
en deuil des amours jamais venues
tenir aux cachots Ieurs éphémères
tenir oubliée l'île des amours
et refaire un chemin d'ombre et lumière
viennent les nuits en quête du jour
je rirai sûrement demain
des larmes qui me coulent aujourd'hui
je rirai sûrement des chagrins
qui me font une âme de nuit
je rirai sûrement demain
des joies qui me sont brisées
je rirai sûrement des matins
qui me font un chemin chanté "
En fait je ne suis pas certain que l'on rit des larmes passées. Je crois plutôt qu'on finit par ne même plus en comprendre la cause... Comme si elles avaient été versées lors d'une histoire arrivée à un autre. Je dois être inconstant.
SupprimerEt comme disait le bon Georges "c'est triste de ne plus être triste sans vous"...
Tout ça nous change de la pi pipe en terre...
Et comme chantait Ferré, un autre inconstant sans doute : "Avec le temps va tout s'en va !"
SupprimerEn passant, c'est le cas de le dire, la plus belle chanson de Brassens à mon avis Les passantes.
RépondreSupprimerSauf erreur, la seule dont les paroles ne sont pas de lui et qui s'accompagne à l'archet.
Erreur, Jazzman, erreur ! Brassens a mis en musique des poèmes de Victor Hugo, Paul Fort, Aragon, Francis Jammes...
SupprimerJe dirais même plus : erreur impardonnable !
SupprimerUn peu de charité, Mildred !
Supprimer"Et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris."
Bon, c'est vrai que j'ai eu la flemme de regarder, alors que j'ai son intégrale dans ma discothèque.
SupprimerMais relisez mon commentaire et citez-moi le titre d'une de ses chansons dont les paroles ne sont pas de lui et qui s'accompagne à l'archet.
Votre bonne foi ne me paraît pas évidente, Jazzman !
SupprimerAh bon ?
SupprimerBon, j'arrive après la bagarre mais je vais y aller d'une petite citation:
RépondreSupprimer" L'amour a ses raisons que la raison ignore".
Ma mère qui était plus pragmatique disait de façon plus imagée ceci: " Là où l'amour se pose, la merde ressemble à de la rose".
Quant à ces hypocrites qui nous diront que la beauté du minois et de jolies petites fesses sous une jolie rose ne fait pas tout car il y a la beauté intérieur, j' ai du mal à les croire.
La Mère Denis (ah ça, c'est ben vrai) aurait eu beau d'être d'une grande intelligence, je reste persuadé que les atours d'une Miss-France sauront plus convaincants même pour une simple promenade.
Quelqu'un aurait il le téléphone de Halle Berry, je suis preneur!
Votre maman avait bien raison. Je ne crois pas trop à la beauté intérieure mais je crois que l'amour est capable de transformer le pire des thons en prix de beauté. Ce qui, finalement, revient au même.
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