samedi 18 février 2012

Le scandale des gentilés



Durant la campagne présidentielle les candidats sont censés aborder les problèmes  du pays et y proposer leurs solutions. Il en est un que personne ne mentionne, comme si sa gravité le rendait tabou.  Et pourtant… Le scandale des gentilés nationaux continue, rendant l’apprentissage de notre langue si complexe qu’il rebute bien des étrangers que leur paresse naturelle poussent à préférer l’anglais. Ainsi le prestige de notre pays souffre-t-il. Avec les répercussions économiques que l’on sait.

Je m’explique : les habitants de l’Amérique sont des « Américains » tandis que ceux de la Belgique sont dits « Belges ». A Romorantin pullulent les « Solognots » tandis que Cracovie est peuplée de « Polonais ». Les Argentins parlent « espagnol » alors qu’à Rennes on parle peu ou pas « breton » et qu’en Allemagne on s’exprime en « allemand ». En Bosnie on est « Bosniaque », tandis que l’Italie est la patrie des « Italiens » et la Serbie celle des « Serbes ». Je m’arrêterai  là. Vous aurez compris qu’une vache n’y retrouverait pas son veau.

L’un dans l’autre, ça marche quand même, du fait de l’intelligence fine et vive qui caractérise le peuple français (ou françois). Seulement pour les étrangers qui n’ont pas été aussi favorisés que nous par la nature cela pose problème. Le génie français (ou françois) consiste à trouver des solutions heureuses à tous les problèmes. Encore faut-il que l’y sensibilise. Le temps de l'action est venu.

Voici ce que je propose : une immédiate homogénéisation des gentilés en choisissant parmi les suffixes qui les génèrent le plus agréable à l’oreille. Ainsi une famille cosmopolite pourrait-elle compter parmi ses membres des hommes et des femmes d’origine polognote, allemagnole, bretagnole, belgicaine, italiaque , serbiaque voire maltiote.

Ça aurait de la gueule, non ?

3 commentaires:

  1. Je suis désolé, mais les Français parlent le français, les Bretons le breton et les Allemands l'allemand – sans les majuscules.

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    1. Ne vous désolez pas, Didier, laissez-moi à mon triste destin. Je suis incurable : non seulement je connais les règles mais malgré l'attention que je leur porte, je ne cesse de me planter.

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  2. Jazzman, pourriez pas passer devant pour une fois ?

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