mardi 6 décembre 2011

La France a peur !




Comme tous les français, et nos amis qui, bien que n'étant ni français ni citoyens de l'Union Européenne, nous font l'honneur de partager notre misère et s'emploient à nous en sortir, depuis hier, je tremble.

Et pourquoi tremblez-vous pusillanime blogueur ?  Pusillanime, vous en avez de ces mots ! Vous ne seriez donc pas au courant ? Pas plus tard qu'hier des militants de Greenpeace se sont introduits dans l'enceinte de deux de nos centrales nucléaires !  A Cruas, selon EDF quand on les a arrêtés, "Les deux hommes étaient cachés, depuis le matin, dans un 'big bag' sur une aire de stockage de gravats aux abords immédiats de la clôture du site". A Nogent-sur-Seine, les militants sont parvenus à déployer, sur le dôme d'un réacteur une banderole proclamant : "Le nucléaire sûr n'existe pas" !  A Cadarache et à Blaye, ils n'auraient pas réussi à pénétrer dans les enceintes, mais quand même ! 

Quand je pense que pendant ce temps-là j'étais, à moins de 100 km à vol d'oiseau de La Hague, sous ma serre , armé d'une houe et d'une fourche-bêche occupé à désherber puis retourner le sol et que la gendarmerie n'est même pas venue m'inquiéter !

Nous sommes mal protégés.

Tout ça après Fukushima ! Vous me direz qu'un séisme de force 9 et des militants, fussent-il mal intentionnés, présentent une dangerosité peu comparable. C'est que vous connaissez mal ces derniers ! Vous n'imaginez pas les dommages qu'armés de burins et de massettes ces gars-là peuvent infliger au dôme de protection d'un réacteur nucléaire !  Votre confiance irraisonnée en la solidité de la croûte terrestre vous interdit de concevoir que deux solides gaillards tapant du pied en cadence sous leur sac en plastique sont capables de l'ébranler et de faire s'écrouler comme château de carte les soi-disant protections d'une centrale avec les conséquence apocalyptiques que l'on imagine.


Greenpeace, nous a, une fois de plus, démontré que nous dansions sur un volcan. Les autorités compétentes, face à cette preuve de leur coupable négligence, sauront-elles prendre les mesures de sécurité qui s'imposent ? N'en doutons pas. Aussi ne serais-je pas étonné que de nouvelles consignes autorisent les agents de sécurité à tirer à balle réelles sur tout intrus. 

Gageons qu'ainsi les prochaines démonstrations de nos pacifiques amis verts dureront bien moins longtemps et que, rassurés par la mort de quelques uns de ces militants, les français pourront retrouver un sommeil apaisé.

4 commentaires:

  1. Même pas peur!

    La seule chose qui me fasse peur c'est: " Le croquemitaines à lunettes rouges" et son terrible cri: "Che fous afait préfenu".

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  2. Je me demande si, ces manifestants de Greenpeace, sitôt passé le grillage d'enceinte, avaient été cueillis par une rafale de fusil mitrailleur, faisant autant de morts, le bon peuple n'en eût pas été soulagé ?
    Au lieu de cela, ils ont été identifiés comme manifestants, en vertu de quoi on les a laissés faire leur cirque et déployer leur banderole. Résultat : le peuple tremble et demande des comptes à l'état.

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  3. Je trouve que, d'une manière générale, on ne tue plus assez de militants écologistes, de nos jours. La France s'amollit…

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  4. @ Grandpas : C'est en effet effrayant !

    @ Mildred : Logiquement, si ses militants avaient été descendus dès leur intrusion, Greenpeace aurait dû déployer une bannière "Le nucléaire sur existe : nous l'avons testé pour vous !"

    @ Didier Goux : C'est vrai ça. On a la gâchette un peu molle ces temps-ci...

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