..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 21 janvier 2022

jeudi 20 janvier 2022

Sacré Pascal !


Désolé pour les amateurs de paris, mais ce n’est pas du brave Blaise qu’il va s’agir ici, la photo vous aura mis, je pense, sur la voie. C’est d’un autre, tout aussi réjouissant dont il sera question à savoir du variant Praud du Pascal.

J’ai découvert par hasard l’émission qu’il anime sur la seule chaîne dite d’information que je regarde désormais. Ce qui m’a d’abord plu c’est d’entendre s’y exprimer des opinions que l’on ne rencontrerait pas sur le service public ou les chaînes comme il faudrait.

Il faut reconnaître au cher Pascal un talent certain : celui de savoir transformer le moindre débat en total bazar. Ce n’est pas donné à tout le monde. En dehors du regrettable Michel Polak, je crois que nul n’a su le surpasser. Il faut dire que sa manière d’interrompre constamment ses invités et de les contredire est remarquable.

Du point de vue politique, il est difficile et même impossible de le situer avec exactitude. Il peut avoir des sanglots dans la voix pour évoquer le souvenir de de Gaulle comme des son ennemi de toujours l’inénarrable François Mitterrand. Nostalgique du bon vieux temps, il considère comme allant de soi les innovations sociétales récentes qu’il qualifie volontiers de progrès. Il peut trouver bien du mérite à Zemmour, à Marine, comme à Fabien Roussel et saluer le talent de Mélenchon voire celui du président Macron. Seule la pauvre Madame Hidalgo fait l’objet de son constant vilipendage. Prompt à s’émouvoir des plus minimes « scandales » ou « affaires », critiquant avec ardeur la totale incapacité de l’équipe gouvernementale, il lui arrive de vouloir voir tomber des têtes avant de tresser des lauriers à certains ministres. Il trouve tour à tour insupportables certains de ses invités comme, par exemple, MM. Rioufol et Joffrin (qui se détestent cordialement) avant de les noyer sous une avalanche de protestations d’amitié ou de fustiger leur monopolisation de la parole, travers qu’il se réserve. A la fois sévère et caressant, amical et hostile, il part dans tous les sens.

Et c’est ce qui fait son succès. Il est facile à des Français qui ne sont pas férocement gauchistes de s’identifier à lui. S’il fallait absolument lui coller une étiquette, je lui attribuerais celle de populiste si l’on admet que le populisme est un mélange assez paradoxal entre progressisme social, conservatisme sociétal (mais pas en tout domaine), défense des petites gens (son corollaire étant la stigmatisation des élites) et admiration inconditionnelle des footballers multimillionnaires comme de certaines stars, etc.

De plus, il est sympathique en diable : il pousse volontiers la chansonnette, imite avec un certain talent nombre de célébrités, a l’air, au fond, d’un bon gars, avec lequel on pourrait passer une bonne soirée ; pour les plus jeunes, il peut s’assimiler au tonton râleur, mauvaise tête mais bon cœur, avec qui on s’engueule sans que ça porte à conséquences, avec qui on rigole aussi et qui met de l’ambiance dans les repas de famille, pas fier pour un sou mais instruit, quand même !

Ce portrait n’est peut-être pas très flatteur. Cela n’empêche que je lui suis, bien qu’il m’agace, fidèle. Pour la raison qui a fait de la découverte de son émission une heureuse trouvaille : il aborde des sujets et fait intervenir des invités qu’on voit rarement ailleurs.

mercredi 19 janvier 2022

L'affaire Trochon

 



Il ne s’agit pas d’un « scandale ». Trochon n’est pas, que je sache, accusé d’agression sexuelle. Il n’est pas, à ma connaissance, allé passer un week-end de rêve à Aubervilliers avec sa future épouse alors qu’il aurait dû se trouver à Ibiza où son devoir l’appelait. Aucun tribunal n’a condamné Trochon pour provocation à la haine raciale, du moins je n’en ai pas entendu parler. Pour tout dire, je n’ai aucune idée de qui est Trochon, de la vie qu’il mène ou a menée. Et pourtant…

Hier matin, alors que je rédigeais un de ces articles qui devraient, s’il existe une justice en ce bas-monde, m’assurer gloire et respect éternels, la sonnette fit entendre son bruit habituel. Enfin, pas si habituel que ça, vu que je ne reçois que très peu de visites. Intrigué, je me rends à mon huis. Un homme masqué me demande si je suis bien M. Trochon et déclare travailler pour Enedis. Qu’eussiez vous fait à ma place ? Je suppose que vous auriez aimablement répondu à cet intrus qu’il faisait erreur, que vous ne vous appeliez pas Trochon et que ce héros de la distribution électrique en milieu rural, se serait excusé de vous avoir dérangé avant de poursuivre sa quête du Trochon. Ça ne se passa pas comme ça.

Il faut dire que c’était la troisième fois en un an qu’un individu sonnait à ma porte, me demandait de confirmer ma trochonnerie, et me déclarait venir installer un compteur Linky. Délicate autant qu’inutile attention, vu que je m’enorgueillis a juste titre d’être déjà équipé de ce merveilleux appareil censé supprimer les visites des releveurs de compteurs.

Un brin agacé, après avoir nié ma trochonnerie, je lui dis que ça commençait à bien faire et lui exposai les raison de mon léger courroux. Me demandant si le numéro de fixe qu’il avait était le mien, il se vit répondre que, comme bien d’autres jeunes, je n’avais pas de ligne fixe. L’homme était d’un naturel aimable, il me confessa que le nom inscrit sur la boîte aux lettres le poussait à croire en mes dénégations. Restait à déterminer qui était ce Trochon qu’Enedis recherchait avec tant de zèle et d’opiniâtreté.

La piste d’un ancien locataire ou propriétaire fut balayée d’un revers de main : la dernière occupante des lieux était une vieille dame handicapée que son aide ménagère avait découverte morte en prenant son service ; l’ancienne propriétaire qui avait hérité la maison de ses parents n’avait ni pour nom d’épouse ni pour nom de jeune fille celui de l’énigmatique Trochon. J’aurais pu m’enquérir auprès de vieilles voisines si, à un moment ou à un autre, une personne portant ce patronyme avait hanté les lieux. Hélas, sur les trois dames susceptibles de me renseigner, deux étaient décédées et la troisième semblait souffrir de gâtisme avancé…

Comme à Vladimir Illitch Oulianov (que nous continuons tous à chérir au plus profond de nos cœurs sous le sobriquet de Lénine) se posait à moi cette question : Que faire ? En l’occurrence pour que cesse le harcèlement Enedisien auquel j’étais en butte. Le zélé employé, ému par ma détresse, décida d’adresser un rapport imagé (Photos de la maison, de ma boîte aux lettres et du compteur Linky) à qui de droit. Cela permettra-t-il de voir Trochon sortir enfin de ma vie ? L’avenir nous le dira !


mardi 18 janvier 2022

Sodomiseurs de diptères

 

Un criminel comme l’histoire en connut peu

Les bras m’en tombent ! J’allume le poste pour regarder M. Praud et ses acolytes. Et, là, qu’apprends-je ? « la chose la plus étonnante, la plus surprenante,[...] la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable [...] ; enfin une chose dont on ne trouve qu’un exemple dans les siècles passés »* : M. Blanquer, le célèbre ministre, aurait passé le premier de l’an à Ibiza !

Le fantasque Pascal est tout bouleversifié. On sent qu’à ses yeux c’est, comme disait M. Boulay de la Meurthe au sujet de l’assassinat du duc d’Enghien, « pire qu’un crime, une faute » !  Je me dis in petto : « Ça y est, le pauvre garçon a définitivement perdu les pédales ! ». Mais il semblerait qu’il n’ait pas été le seul à connaître cet émoi : l’affaire serait reprise par les media qui en feraient leurs choux gras ! Ce serait l’affaire du siècle, que dis-je, un scandale comme on n’en a pas vu depuis que le monde est monde. J’ai éteint le poste.

Qu’est-ce que j’en ai à foutre de l’endroit où tel ou tel ministre, parlementaire, plombier-zingueur ou charcutière a pu passer le jour de l’an ?  Il paraît que le passer à Ibiza serait choquant, que ce serait, dans cette période de grande covidité, alors que le protocole scolaire a tardé à être signifié aux intéressés, infliger un camouflet au peuple qui souffre ! 

Qu’attend-on d’un ministre ? Qu’il aille célébrer le nouvel an au Formule 1 de Saint-Denis en y mangeant un kebab arrosé d’un Muscador en promo de chez Lidl  ?  Et même, dans ce cas, ne pourrait-on pas lui reprocher d’offenser gravement tous ces braves gens qui dorment sous des tentes ? 

S’imagine-t-on que le ministre, dans une humble chambrette, armé d’un crayon à papier,  écrit lui-même les protocoles sanitaires sur un petit cahier  à  réglure Seyes ? Qu’il fait autre chose que d’en donner les grandes lignes aux fonctionnaires chargés de les rédiger ? Que le fait qu’il soit à Ibiza ou à Aubervilliers ne change rien à ces documents ? 

J’avoue que le désespoir m’étreint quand je vois ce qu’est devenu le débat « politique » dans notre pays. Toutes ces petites phrases, ces faits minuscules que l’on voit ravir, quelques jours durant, sa place à la pandémie (laquelle me gonfle également grave) à la une des journaux me désolent. Ce genre de « politique » ne saurait m’intéresser. Malheureusement, elle semble intéresser mes compatriotes toujours prêts à s’indigner d’un rien.

J’en suis profondément désolé mais les Français n’ont que les media et les hommes et femmes politiques qu’ils méritent. Si au lieu de les écouter, ils boudaient les âneries des journalistes, si au lieu de voter pour des politiciens « crédibles », c’est à dire, comme eux, totalement dépourvus sinon d’idéaux (ne rêvons pas!) du moins de visions d’ensemble, nous n’en serions pas là. Pour moi, pour ne prendre qu’un exemple, M. Macron et sa bande de bras cassés sont des insignifiants qui gardent tant bien que mal la « boutique ». Cela posé, si l’on n’est point gâteux, à quoi bon souligner jour après jour, les aspects variés de leur insignifiance ? Cela empêchera-t-il cet insignifiant d’être réélu ou remplacé par un(e) insignifiant(e) du même tonneau ? J’en doute fortement. Notre galère continuera de voguer. Vers où ? Qui vivra verra...

* Extrait de la lettre, sans grand intérêt en dehors de l’accumulation des superlatifs, de Mme de Sévigné au sujet du mariage du duc de Lauzun avec la Grande Mademoiselle.

jeudi 13 janvier 2022

De la cinquième à la deuxième colonne

 


Le général Emilio Mola fut en compagnie des généraux Franco, Queipo de Llano et Sanjurjo à l’origine du soulèvement nationaliste de 1936 contre la république espagnole. Il connut, comme Sanjurjo, une fin prématurée suite à un accident d’avion. De mauvaises langues insinuèrent que le généralissime Franco n’aurait pas été totalement étranger à ces catastrophes aériennes mais là n’est pas notre propos.


Ce général forgea, lors d’une allocution radiodiffusée en novembre 1936, l’expression de « cinquième colonne ». Quatre colonnes nationalistes devaient converger vers Madrid afin de prendre la capitale. Cette colonne, composée des partisans du soulèvement se trouvant à Madrid, aurait, en aidant les quatre autres, participé à la victoire. La ville ne fut pas prise mais l’expression subsista et servit dés lors à désigner les forces qui, de l’intérieur d’un camp, tendent à favoriser la victoire de son ennemi.


La France ou plutôt son identité culturelle ( géographiquement, son territoire actuel subsistera quoi qu’il arrive) est souvent considérée comme en péril de mort par certains mauvais esprits. Combien de colonnes idéologiques l’assaillent ? Personnellement, j’en discerne deux principales : Celle de l’islamisation et celle de l’américanisation.


La première est redoutée pour des causes démographiques, tendant à terme sinon à un total remplacement des populations autochtones par des populations allogènes important avec elles des mœurs différentes de celles qui découleraient de l’évolution normale de la culture originelle, du moins à une forme d’« annexion » culturelle d’une partie croissante du territoire par ces populations.


La seconde, plus insidieuse, moins immédiatement visible, provient de la colonisation des esprits et n’en est que plus redoutable. L’acceptation progressive de l’ultra-libéralisme, du politiquement correct et de son avatar wokiste, de l’abolition des frontières et de tout souverainisme, du véganisme, du multiculturalisme, du communautarisme, du féminisme rabique, de l’anti-spécisme, de la négation des deux sexes et leur remplacement par une multiplicité des « genres » et autres fantaisies mortifères venues d’Outre-Atlantique conduit à la déconstruction de toute identité culturelle nationale.


Ces deux « colonnes », apparemment incompatibles, l’une autoritaire et l’autre soi-disant démocratique se complètent, la seconde favorisant évidemment dans bien des domaines le renforcement de la première. Il y a certes des points de divergences : je vois mal une « communauté » musulmane croissante s’accommoder du féminisme exacerbé, des théories du genre ou sacrifier carottes et choux-fleurs le jour de l’Aïd al-Adha.


Je crains fort que, si la première colonne venait à dominer le pays, la seconde soit dans une position pour le moins délicate, le sort des idiots utiles, une fois leur rôle joué étant rarement enviable.


Il me semble donc que c’est à cette « deuxième » colonne que tout défenseur de la permanence d’une identité nationale devrait prioritairement s’attaquer.