..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 10 mai 2021

Dies irae !

 

La vision d'une telle image peut choquer les personnes sensibles et sensées

Il y a quarante ans de cela, j’avais encore quelques heures d’espoir devant moi. Quand l’heure fatidique sonna et qu’un crâne déplumé commença d’apparaître à l’écran il ne me resta plus que quelques secondes d’illusion avant que la lugubre nouvelle ne tombât : M. Mitterrand était élu.

Ce fut pour moi un choc. J’eus du mal à y croire. Ce n’était après tout qu’une estimation, tous les bulletins n’avaient pas encore été comptés. Comme un naufragé accroché à une planche dérisoire, j’espérais encore un improbable retournement de la situation. Il ne vint pas.

Cinq semaines d’espoirs suivirent : le 14 juin, les Français allaient rectifier le tir, réparer leur erreur, recouvrer la raison. Il n’en fut rien. Le sursaut de participation du second tour ne servit qu’à confirmer et amplifier la catastrophe. Au moins cinq années durant la France allait être dirigée par un vieux cheval de retour de la quatrième, un politicien arriviste, à qui seule son appartenance à un groupe charnière avait permis à de multiples reprises de se pavaner sous les lambris dorés de la République suite à des « combinazione » politiques.

Pour moi, l’année 81 fut un tournant amorcé quelques semaines avant ce jour de colère. Avec mon épouse, nous avions décidé de nous lancer sur les marchés. Enseignant alors dans un collège rural aux confins de la Touraine, je m’y sentais aussi à l’aise qu’une grenouille au cœur du Sahara. Je voulais faire de ma vie autre chose que cette lente décrépitude qu’entraîne le statut de fonctionnaire. On y est certes protégé des aléas qu’entraîne une prise en main de son destin mais au prix d’une lente sclérose. J’avais trente ans. Depuis longtemps déjà, suite à un mouvement syndical qui m’avait fait réaliser que derrière des idées supposées généreuses ne se cachaient que de misérables revendications corporatistes, j’avais tourné le dos à ces quelques années durant lesquelles les sirènes de la gauche m’avaient attiré. Le temps de l’adulescence, au moins en matière politique, était pour moi, à la différence d’autres qui s’y maintiennent jusqu’à ce qu’une mort de vieillesse ne les en sépare, terminé.

Un an plus tard, je quittai l’Éducation Nationale pour huit ans d’aventures que j’ai narrées ici. Si j’avais le goût des regrets, le seul que j’aurais serait de m’être trouvé, faute de choix et poussé par la nécessité, contraint de retourner à l’enseignement d’abord en Angleterre puis dans le privé en France.

Je ne me lancerai pas dans l’établissement d’une liste exhaustive de mes griefs vis-à-vis de celui qu’il est aujourd’hui de bon ton de considérer comme un GRAND président. Je ne vois en lui qu’un habille magouilleur qui de reniements en changements de caps et en tripatouillages divers est parvenu, bien que les urnes l’aient par deux fois désavoué, à se maintenir coûte que coûte à un poste qui, après lui, a été occupé par trop de politiciens et aucun homme d’État digne de ce nom. A mes yeux, il n’a fait que s’inscrire dans la droite ligne du processus de décomposition amorcé par M. Giscard d’Estaing, pour lequel et par défaut j’avais voté en ce jour de colère.

Quarante ans plus tard, je suppose que les media vont nous abreuver de dithyrambiques éloges du « Grand homme », on lui attribuera toutes les vertus de la Terre et probablement d’autres venues du Ciel. Je ne les écouterai pas. Si ma colère s’est apaisée, Il n’en demeure pas moins qu’au contraire de M. Lang pour qui, en ce jour de mai 1981, on serait passé de la nuit à la lumière, je n’y ai vu que quelques lueurs d’espoir disparaître.

lundi 26 avril 2021

Tuer le cochon

 

Brûlage des soies

Les plus perspicaces d’entre vous s’en doutent peut-être déjà mais mon enthousiasme pour le véganisme est assez tiède. Il faut dire que, bien que né dans la banlieue parisienne et y ayant passé mes jeunes années, je n’ai jamais perdu le contact avec la vie campagnarde et que depuis plus de vingt-cinq ans, je vis dans un environnent rural. Voir tuer un animal, que ce soit une poule, un lapin, un agneau ou un cochon ne m’a jamais choqué et encore moins traumatisé. A Sartrouville, mes parents, dans le jardin de leur pavillon, élevaient poules et lapins. Il fallait bien en passer par là pour les retrouver dans nos assiettes. En vacances en Bretagne, je voyais mon oncle charcutier abattre dans son arrière cour (c’était alors permis) les porcs qui alimentaient son commerce. Plus tard, que ce soit en Poitou ou dans le Berry, quand l’occasion se présentait, nous achetions un demi cochon sur pied et nous rendions à la ferme pour assister au rite du cochon.

Si je parle de rite, c’est que j’ai pu constater, au musée de Brive, sur une une série de gravures du XVIIe siècle qu’en trois siècles rien n’avait changé. Gestes et outils étaient les mêmes.

Par un matin d’hiver, les protagonistes de la cérémonie se retrouvent dans la cour de la ferme en toute illégalité, car au contraire des siècles passés, dans les années 70 et 80 du XXe, il était déjà interdit d’abattre une bête ailleurs que dans un abattoir. Dire que cela nous posait problème serait exagéré. Si se trimballer avec une moitié de cochon partiellement transformé en charcuteries dans sa voiture était une infraction, on ne peut pas dire que la peur du gendarme nous tétanisait. D’autant moins que la maréchaussée étant alors généralement d’origine rurale, cette pratique n’était pas toujours étrangère à ses membres.

Le tueur ou saigneur de cochon arrivé, le rite peut commencer. La première étape consiste à sortir le porc de sa bauge, ce qui ne va pas de soi. Allez savoir pourquoi, l’intrusion du saigneur et de ses aides dans son logis semble inquiéter l’animal qui se débat et pousse des cris aigus. Des corde nouées à ses pattes et à son cou permettent de l’en extraire. On lui entrave ensuite les pieds puis, d’un maître coup de gros maillet sur la tête, on l’assomme. Ce coup n’est aucunement mortel. Il faut que son cœur batte pour qu’il soit bien saigné. L’officiant lui tranche alors la gorge et son sang est recueilli dans une grande poêle et on le bat pour éviter qu’il ne coagule avant d’être transformé en boudin.

Vient ensuite le brûlage des soies. Le cadavre du porc est placé sur un lit de paille auquel on met le feu. Opération délicate car un feu trop vif endommagerait la couenne. Les flammes éteintes, à l’aide d’une boîte de pilchards percée par de trous, on gratte la couenne après quoi on passe aux choses sérieuses. Le suidé est placé sur une échelle où on l’attache par ses pieds arrières. L’échelle est placée contre un mur pieds en haut et tête en bas, le saigneur lui ouvre le ventre et en extrait viscères et boyaux. Ces derniers seront retournés, grattés et nettoyés afin des participer à la confection du boudin, des saucisses et autres andouillettes. L’eau pour cuire le boudin est en train de chauffer car celui-ci ne saurait attendre. La confection de saucisses, pâtés et rillettes peut être remise au lendemain.

La bête est ensuite débitée et sa viande mise dans des jarres emplies de sel ou plus modernement congelée ou encore hachée pour préparer la charcuterie. La graisse sera fondue pour en faire du saindoux.

Si cette chronique d’une mort annoncée vous a choqués, j’en suis désolé mais n’en éprouve aucun remord. En effet, cette pratique multi-centenaire, faisait partie de notre culture, cette culture qui tend à totalement disparaître. Je doute que même en campagne on trouve encore beaucoup de saigneurs. La tyrannie hygiéniste a dû avoir raison de leur activité. Tout doit être aseptisé. Une niaise sensiblerie mène à l’anti-spécisme qui place l’animal à égalité avec l’humain. Plus qu’un progrès le véganisme me semble une dégénérescence découlant d’une rupture entre l’homme, la nature et sa culture. Le chemin vers le monde « apaisé » et mignon qu’il prône, comme celui de l’enfer est apparemment pavé de bonnes intentions mais où mène-t-il vraiment ?

Quand on s’indigne autant, voire davantage, de la mise à mort d’animaux (qui ne sont nés et élevés que pour ça) que de l’égorgement d’humains par des fanatiques, je crains qu’on se prépare mal à affronter les menaces qui se profilent...

lundi 19 avril 2021

Coup de tête

 


L’autre soir, j’ai, pour la énième fois et toujours avec le même plaisir, regardé ce merveilleux film qu’est Coup de tête, avec le formidable Patrick Dewaere. Si j’étais du genre à établir des hit parades, ce film y occuperait sans doute la première place. Il tient dans mon histoire familiale une place spéciale : pour moi, pour ma défunte ex-épouse, pour ma fille, « Allez Trincamp ! » a été et reste une sorte de cri de guerre ou plutôt d’encouragement. Quand un problème se pose, quand le moral connaît un petit ou grand coup de mou, ce sont ces deux mots magiques (parfois accompagnés de «  But ! But ! But !» qui viennent soutenir notre courage. Bien qu’aucunement intéressés par le foot, l’utilisation de cette formule dérisoire a pour but d’amoindrir la gravité d’obstacles que ferveur et courage ne peuvent que surmonter.

Je ne vois pas l’intérêt que j’aurais d’expliquer les raisons de mon inconditionnelle admiration pour ce film de Jean-Jacques Annaud. Tout y est au top : scénario, personnages, acteurs. Toutefois, le film terminé, je me suis pris à réfléchir sur ce qui pouvait le rattacher aux autres du « triumfilmat » que je place au-dessus de tout, à savoir La Fiancée du Pirate et Coup de torchon. La réponse est claire : bien que situés dans des contextes très différents, ces films montrent, au sein de microcosmes, des personnages qui, pour une raison ou pour une autre, s’y trouvent marginalisés. Marie, vit dans une misérable cabane à l’écart du village, les minables « notables » du pays l’exploitent elle et sa mère éhontément, lui imposent un droit de cuissage. François Perrin, injustement viré de l’équipe de foot, ayant perdu son emploi, se voit accusé d’un viol qu’il n’a pas commis, on l’emprisonne avant d’aller le rechercher pour qu’il joue suite à un accident du car des joueurs. Lucien Cordier, flic d’une bourgade d’Afrique « colonisée » est en butte au mépris et aux humiliations de tous. Chacun à sa manière va se venger…

N’étant pas de tempérament vengeur, ce qui me plaît dans ces trois films, c’est la manière dont, à partir d’un microcosme où les traits des personnages sont parfois forcés jusqu’à la caricature, leurs auteurs dépeignent des archétypes de la comédie humaine. On n’y est loin du Comte de Monte-Chisto ! Question de ton. Les persécuteurs n’y sont que de pathétiques guignols. Aussi risibles que mauvais. Leurs victimes, quoi qu’ils fassent, y restent de brave gens. La comédie, quoi qu’il arrive, n’y cède jamais le pas au drame.

La vision du monde qui en ressort n’est guère flatteuse pour ce dernier. Il n’empêche que je la partage. Avec le temps, j’ai progressivement perdu tout réel intérêt pour une comédie humaine généralement jouée par de bien piètres acteurs. Je continue, avec de plus en plus de recul, d’en observer le spectacle sans trop d’émoi. Les bisounours, les ravis de la crèche, les indignés de tout bord, les âmes auto-proclamées « généreuses », les hypocrites sincères, les salauds de toute obédience, je les regarde avec un amusement teinté de dégoût. S’il m’arrive de temps à autre je leur donne un coup de griffe, c’est histoire de détendre mes opinions en toute gentillesse. Je ne saurais leur faire de mal vu que leur certitude d’être du bon côté des choses les rend invulnérables.

Puisque vous avez été sages je vous offre un super bonus :


PS : Puisqu’on en est à parler cinéma, hier soir, j’ai regardé Bonnie and Clyde. C’était pas mal. Comme quoi, il arrive de temps en temps que les Américains fassent des films acceptables. Ou du moins que, dans le passé, ils en étaient capables.


vendredi 9 avril 2021

La pseudo-intelligence des vrais cons

 

Exemple d'agriculture intensive parisienne

On se demande, quand on n’a vraiment rien d’autre à foutre, qui a commencé : l’œuf ou la poule ? Quoi qu’il en soit, l’œuf donne des poules et les poules donnent des œufs. La question du rapport entre le bobo-écolo, ou néo-connard pour employer un terme scientifique, et la grande ville est plus simple à traiter. En effet, si la grande ville est un véritable nid à bobos-écolos ce ne sont pas les bobos-écolos qui sont à l’origine des villes. J’en conclus donc que c’est la grand ville qui génère le bobo-écolo comme un organisme génère son cancer.

Contre toute logique, l’écolo-bobo se développe donc dans les milieux apparemment les plus hostiles à ses convictions affichées. Ses efforts pour pallier les inconvénients environnementaux de la ville ont un côté dérisoire quand ils ne sont pas carrément risibles. On vous parle de végétalisation des façades, de Potagers Urbains Collectifs, de forêts urbaines, et autres ersatz de « nature ». Mme Audrey Pulvar est adjointe au maire de Paris en charge entre autres fariboles de l’agriculture !

Si je parle de « convictions affichées » c’est que je ne suis pas vraiment convaincu de leur sincérité. J’ai plutôt l’impression qu’il ne s’agit pour nos bobo-écolos que d’afficher des opinions supposées correctes, histoire de se donner bonne conscience. Quand on est « amoureux » de ce qu’on appelle « la nature » et qui en fait n’a rien de naturel comme je me tue à le répéter, on ne vit pas en ville. Le bon Paul Guth, parlant des célibataires, les déclarait être ceux qui connaissaient le mieux les femmes et les enfants. Il en donnait pour preuve le fait qu’ils n’en avaient pas. L’écolo-bobo s’apparente en partie à ces célibataires en ce qu’il évite la nature comme eux femmes et enfants mais en diffère quand il professe un amour inconditionnel pour une nature idéalisée dont il se tient prudemment éloigné.

En fait, ces braves gens sont d’incurables citadins dont les convictions écologistes ne me paraissent, comme leurs idées politiques « progressistes », n’être qu’une partie du prêt-à-porter idéologique BCBG qui revêt leur vacuité intellectuelle. On ne peut pas leur en vouloir : pourquoi s’ennuierait-on à se construire une grille d’analyse personnelle quand on en trouve de toutes faites à pas cher dans tous les media mainstream ? Sans compter qu’adhérer à la pensée correcte vous permet de vous considérer comme intellectuellement et moralement supérieur aux ignares bas-du-front qui ne la partagent pas. Ces vrais moutons et faux rebelles oublient un détail : les dits bas du front ont, eux aussi été soumis à l’endoctrinement idéologique ambiant. Ne serait-il pas possible d’envisager que réflexions, lectures et expériences les en aient éloignés ? Que la fidélité à ses idées de jeunesse est peut-être moins un titre de gloire qu’un symptôme de paresse et/ou de sclérose intellectuelle ?

Se poser de telles questions reviendrait à mettre en cause le doux cocon idéologique qui, en l’éloignant de la réalité, lui offre cet enviable confort dans lequel se complaît tout décérébré qui se respecte.


mardi 6 avril 2021

C’est au pied du mur qu’on verra le maçon…

 

En l’an soixante-et-onzième de mon âge, que toutes mes hontes j’eus bues, ne du tout fol ne du tout sage, il m’arrive de penser à la mort en général et à la mienne en particulier. Ça ne date d’ailleurs pas d’hier. Certains cherchent à donner un sens à leur vie. Comme s’il n’était pas évident que la vie a un sens, qu’il est unique et mène en un temps indéterminé de la conception à la mort. Entre temps, on s’occupe comme on peut, on se construit. Il arrive hélas que sur la fin on se déconstruise. C’est compliqué, d’être humain. C’est très larvaire les premières années. Ensuite, que ce soit physiquement, intellectuellement ou moralement, on évolue. Vers un mieux, vers un pire ? Ça dépend et ça se discute.

Certains vouent leur vie à exceller dans un domaine de leur choix. Pourquoi pas ? Il s’agit là, comme disait ce bon Blaise, d’un divertissement généralement innocent. D’autres n’ont que la modeste ambition de survivre, ce qui se défend tant que ça ne devient pas une manie dictée par la crainte irrationnelle du trépas. La longévité, à mesure que la foi religieuse s’estompe, devient pour beaucoup une sorte de palliatif à leur mise en doute d’une vie éternelle.

En fait, je ne suis tenté ni par l’éternité ni par une vieillesse interminable. Je ne suis ni impatient de mourir ni enclin à m’accrocher à la vie à tout prix. A mon pneumologue qui m’agita sous le nez la perspective, probablement séduisante à ses yeux, de pouvoir vivre 120 ans en renonçant au tabac et à l’alcool, je répondis : « Pour quoi faire ? » Quant à la vie éternelle, elle me paraît aussi adaptée à cet être limité qu’est l’humain que peuvent l’être des bretelles à un lapin. Surtout si on y ajoute la conception anthropomorphique à mes yeux puérile et simpliste d’une vie terrestre qui ne serait qu’une sorte de stage destiné à évaluer nos mérites et partant à conditionner une éternité de félicité ou d’atroces souffrances. Comme si la réussite à un test pouvait assurer une vie entière de rêve et son échec une vie de merde.

Ces portes ouvertes étant dûment enfoncées, il se trouve qu’en ce moment on débat au parlement de la « mort dans la dignité ». Délicate question. Comment définir une telle notion ? Certains verront l’inéluctable déchéance physique qu’entraîne le grand âge comme une perte de dignité. D’autres considéreront que seule l’extrême souffrance alliée à l’incurabilité la font perdre. Les partisans de la belle mort, ou euthanasie, sont en faveur du suicide assisté que le désir de mort soit dû à une souffrance physique ou psychique.

Je suis opposé à l’acharnement thérapeutique. J’eus un jour, alors que mon épouse était hospitalisée, une conversation intéressante avec un anesthésiste, rencontré à son chevet et qui ne devait pas être trop bousculé. Je lui signifiai mon acceptation d’une mort inéluctable comme mon refus des inutiles souffrances qu’une sédation pouvait éviter. Il me surprit en me racontant que la sédation était bien tentante mais qu’ayant eu l’expérience de voir un sien confrère en bénéficier c’était loin de constituer la panacée que j’imaginais. Son malheureux ami avait en effet vu ses douleurs disparaître mais, resté conscient, il avait pu assister à la destruction progressive de ses organes par les métastases, durant une longue agonie indolore mais horriblement anxiogène.

Je suis tranquillement installé devant mon écran et je peux donc écrire sereinement que je suis en faveur du suicide médicalement assisté, lequel évite des traitements aussi coûteux qu’inutiles ainsi que des douleurs parfois dues en grande partie aux effets secondaires de ces traitements. Qu’en serait-il si je me trouvais au pied du mur ? Je n’en sais rien car la douleur comme la dégénérescence peuvent occulter toute conscience. Sans compter qu’existe en tout être vivant un fort instinct de survie. Il me semble cependant que refuser une loi qui en offrirait la possibilité à qui le réclamerait est manquer d’humanité. N’achève-t-on pas, par compassion les chevaux, les chats et les chiens inguérissables que pourtant l'on aime?