..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 6 avril 2021

C’est au pied du mur qu’on verra le maçon…

 

En l’an soixante-et-onzième de mon âge, que toutes mes hontes j’eus bues, ne du tout fol ne du tout sage, il m’arrive de penser à la mort en général et à la mienne en particulier. Ça ne date d’ailleurs pas d’hier. Certains cherchent à donner un sens à leur vie. Comme s’il n’était pas évident que la vie a un sens, qu’il est unique et mène en un temps indéterminé de la conception à la mort. Entre temps, on s’occupe comme on peut, on se construit. Il arrive hélas que sur la fin on se déconstruise. C’est compliqué, d’être humain. C’est très larvaire les premières années. Ensuite, que ce soit physiquement, intellectuellement ou moralement, on évolue. Vers un mieux, vers un pire ? Ça dépend et ça se discute.

Certains vouent leur vie à exceller dans un domaine de leur choix. Pourquoi pas ? Il s’agit là, comme disait ce bon Blaise, d’un divertissement généralement innocent. D’autres n’ont que la modeste ambition de survivre, ce qui se défend tant que ça ne devient pas une manie dictée par la crainte irrationnelle du trépas. La longévité, à mesure que la foi religieuse s’estompe, devient pour beaucoup une sorte de palliatif à leur mise en doute d’une vie éternelle.

En fait, je ne suis tenté ni par l’éternité ni par une vieillesse interminable. Je ne suis ni impatient de mourir ni enclin à m’accrocher à la vie à tout prix. A mon pneumologue qui m’agita sous le nez la perspective, probablement séduisante à ses yeux, de pouvoir vivre 120 ans en renonçant au tabac et à l’alcool, je répondis : « Pour quoi faire ? » Quant à la vie éternelle, elle me paraît aussi adaptée à cet être limité qu’est l’humain que peuvent l’être des bretelles à un lapin. Surtout si on y ajoute la conception anthropomorphique à mes yeux puérile et simpliste d’une vie terrestre qui ne serait qu’une sorte de stage destiné à évaluer nos mérites et partant à conditionner une éternité de félicité ou d’atroces souffrances. Comme si la réussite à un test pouvait assurer une vie entière de rêve et son échec une vie de merde.

Ces portes ouvertes étant dûment enfoncées, il se trouve qu’en ce moment on débat au parlement de la « mort dans la dignité ». Délicate question. Comment définir une telle notion ? Certains verront l’inéluctable déchéance physique qu’entraîne le grand âge comme une perte de dignité. D’autres considéreront que seule l’extrême souffrance alliée à l’incurabilité la font perdre. Les partisans de la belle mort, ou euthanasie, sont en faveur du suicide assisté que le désir de mort soit dû à une souffrance physique ou psychique.

Je suis opposé à l’acharnement thérapeutique. J’eus un jour, alors que mon épouse était hospitalisée, une conversation intéressante avec un anesthésiste, rencontré à son chevet et qui ne devait pas être trop bousculé. Je lui signifiai mon acceptation d’une mort inéluctable comme mon refus des inutiles souffrances qu’une sédation pouvait éviter. Il me surprit en me racontant que la sédation était bien tentante mais qu’ayant eu l’expérience de voir un sien confrère en bénéficier c’était loin de constituer la panacée que j’imaginais. Son malheureux ami avait en effet vu ses douleurs disparaître mais, resté conscient, il avait pu assister à la destruction progressive de ses organes par les métastases, durant une longue agonie indolore mais horriblement anxiogène.

Je suis tranquillement installé devant mon écran et je peux donc écrire sereinement que je suis en faveur du suicide médicalement assisté, lequel évite des traitements aussi coûteux qu’inutiles ainsi que des douleurs parfois dues en grande partie aux effets secondaires de ces traitements. Qu’en serait-il si je me trouvais au pied du mur ? Je n’en sais rien car la douleur comme la dégénérescence peuvent occulter toute conscience. Sans compter qu’existe en tout être vivant un fort instinct de survie. Il me semble cependant que refuser une loi qui en offrirait la possibilité à qui le réclamerait est manquer d’humanité. N’achève-t-on pas, par compassion les chevaux, les chats et les chiens inguérissables que pourtant l'on aime?

samedi 27 mars 2021

Les végétarismes

 

Cette affiche, aperçue  il y a quelques années sur les routes du Lot-et-Garonne
m'a bien fait rire mais je vous déconseille de mettre ce conseil en pratique

Dans la série les NHC (Nouveaux Humains de Compagnie), nous allons aujourd’hui traiter des différents types de végétarisme et des avantages et inconvénients que chacun présente afin que vous puissiez choisir celui de votre compagnon à deux pattes en toute connaissance de cause.

Le végétarisme est très tendance, surtout auprès de ceux qui veulent à tout prix sauver une planète supposée en danger de disparition. L’idée est généreuse, surtout si on réalise qu’en cas de disparition pure et simple de la Terre, cela aurait de très fâcheuses conséquences pour la Lune qui n’aurait plus rien autour de quoi se satelliser.

Comme dit souvent ma coiffeuse, « On gagne toujours à fréquenter des âmes généreuses ». Plus qu’à son pourboire, je pense que, ce disant, elle pensait à l’élévation spirituelle que les côtoyer apporte aux êtres en quête d’absolu. Fréquenter des adeptes du végétarisme ne peut donc que vous apporter un bénéfice moral.

Nous examinerons donc les dix tendances recensées du végétarisme en allant de la plus stricte à la moins sévère.

Les végans en constituent la branche la plus extrême. Non seulement ils se refusent à tout aliment d’origine animale mais répugnent à se vêtir ou se servir de tissus ou d’objets de la même provenance. Je suppose que, logiquement, ils refusent tout produit issu de la pétrochimie vu que le pétrole résulte généralement de la décomposition de planctons. De même, ils doivent s’interdire de demeurer ou de pénétrer dans tout bâtiment en calcaire, roche dont l’origine largement animale est connue de tous. Cela crée bien des contraintes mais dans la vie il faut savoir ce que l’on veut. Le bon côté des végans les plus enragés c’est qu’ils sont distrayants. Écouter discourir M. Aymeric Caron est pour moi une source inépuisable d’hilarité. Avec certains éléments radicaux, on peut s’adonner à des activités originales comme les attaques de boucheries ou la réalisation clandestine de films dans les abattoirs.

Un cran en dessous on trouve les végétaliens qui ne mangent que des légumes, des fruits, des céréales, des noix, des légumes et des graines mais à qui leur laxisme permet de porter des vêtements et chaussures de cuir et des foulards ou cravates de soie.

L’ovo-végétarisme permet, comme son nom l’indique, en plus de végétaux, de consommer des œufs. Si votre spécialité culinaire est l’omelette aux cèpes, vous pouvez la partager avec eux.

S’il bannit les œufs, le lacto-végétarisme, autorise les produits laitiers. On peut donc avec ses adeptes deviser gaîment entre la poire et le fromage.

L’ovo-lacto-végétalisme permet de se repaître en plus de végétaux d’œufs et de produits laitiers.

Plus laxiste encore, le pesco-végétarisme autorise en plus des œufs et des produits laitiers la consommation des poissons, des crustacés et des fruits de mer. Outre le fait que ce régime réduit le risque de carences alimentaires, il vous permet de partager leur repas avec ses adeptes sans trop vous emmerder.

Le pollo-végétarisme se rapproche du précédent mais remplace le poisson par la volaille comme il arrive à certains commentateurs des recettes du site Marmiton de le suggérer.

Le crudivorisme consiste à ne manger que des aliments crus. Il peut constituer une variante anti-cuisson du végétalisme mais certains crudivores ne répugnent pas à se goinfrer de viandes, poissons, fruits de mer, produits laitiers et œufs. On peut donc partager en leur compagnie un steak tartare ou divers carpaccios accompagnés d’une petite salade verte. C’est déjà ça…

Le semi-végétarisme, lui, me paraît une curieuse école. Vu qu’il permet de manger viandes, poissons, produits lactés et œufs. On ne saisit donc pas bien la différence entre ses pratiquants et les omnivores. Peut-être qu’ils reprennent systématiquement une deuxième portion de légumes ?

Pour finir parlons du flexitarisme. Le flexitarien sans aller jusqu’au végétarisme s’efforce de réduire, autant que lui permet son côté velléitaire, sa consommation d’aliments carnés. Est-ce que celui qui ne craignait pas d’ingurgiter une côte de bœuf à lui seul devient flexitarien quand il se contente d’une entrecôte de 300 g ?

Voilà, vous savez tout. Faites votre choix ! N’importe comment, vous n’avez rien à craindre car le végétarisme n’est pas contagieux : j’en suis la preuve vivante ayant partagé 3 ans durant la vie d’une végétalienne, cela n’a rien changé à mes habitudes alimentaires ni réfréné mon goût prononcé pour la barbaque.


mercredi 24 mars 2021

Indépendance charcutière

S’il est une chose dont un homme ou une femme puissent s’enorgueillir, c’est bien, à force d’efforts et de ténacité, d’être parvenu à s’émanciper de l’odieuse tutelle qu’exercent sur eux ces filous de charcutiers, leur vendant à prix d’or des produits souvent frelatés. En effet, comment connaître la proportion exacte de viande de pangolin, de chat ou de chauve-souris que contiennent leurs terrines, rillettes et autres préparations  ?

J’ai accompli en partie cet exploit mais je dois dire que ce ne fut pas sans mal. La première étape de mon activité charcutière fut de m’attaquer à la confection de pâtés de campagne. Je la relatai dans un article prônant cette activité comme remède à l’angoisse covidienne qui saisissait la France en ce triste mois de novembre 2020. J’en donnai alors la recette mais ce que j’omis de dire ce sont les affres par lesquels je passai en hachant les viandes. Mon vieux hachoir, s’il remplissait sa mission sans problèmes quand il s’agissait de préparer le bœuf bouilli  d’un hachis parmentier se montra bien moins performant face à de la viande crue. Je tentai de pallier ses bourrages en achetant de nouvelles grilles aux trous d’un diamètre supérieur mais en vain. Le désespoir commençait à me gagner quand, en dernier ressort, je décidai de changer la lame. Miracle : le problème était résolu ! Depuis, les fournées de pâté se sont succédé pour mon plus grand régal.

Ensuite, je m’attaquai à la préparation de rillons, charcuterie que j’avais découverte en Touraine mais à laquelle je n’avais plus goûté depuis trente ans. La nostalgie me poussa à rechercher des recettes sur le Net et j’en trouvai une à la fois simple et rapide. A la différence de celle que j’appliquais en Touraine et dans le Berry la cuisson n’impliquait pas que les morceaux de poitrine de porc cuisissent longuement dans le saindoux mais seulement 40 minutes dans une cocotte-minute. J’avoue qu’un certain doute me saisit quant au résultat mais ma nature aventureuse me le fit surmonter et j’obtins un mets délicieux. Depuis, coupés en morceaux, ces rillons font les délices de mes apéros. Comme le pâté, ils se conservent au congélateur et y gardent toute leur saveur. 

Mes rillons maison

Encouragé par ce succès, je décidai de m’attaquer aux rillettes. L’échec fut cuisant. J’expérimentai une première recette où, après avoir cuit à feu doux six heures durant dans le saindoux jambon et poitrine étaient censés se transformer en rillettes en les écrasant à la fourchette. Le résultat fut déplorable car je me trouvai au bout du compte avec des viandes trop frites et si dures que la plus obstinée des fourchettes n’aurait su les écraser. La raison en était que même après avoir été réglé au plus bas le plus petit des feux de ma plaque produisait trop de chaleur. J’étais sur le point de jeter l’éponge quand je réalisai que mon four, lui, pouvait cuire à basse température. Seulement, pouvait-on cuisiner des rillettes au four ? Une rapide recherche m’apprit que c’était le cas. J’y trouvai la recette du regretté Jean Carmet. Je la mis en œuvre et après 10 heures de cuisson à 120 degrés (en sortant ma cocotte toutes les heures pour en remuer le contenu et en éliminer progressivement os et couennes), j’obtins, après écrasement des chairs à la fourchette, ces deux terrines de délicieuses rillettes :




Sera-ce là la fin de mes aventures charcutières ? Je l’ignore. Mais il m’arrive de caresser, entre autres, des projets de saucisses, de pâtés en croûte, de saucissons secs, de magrets de canard séchés et de bien d’autres gourmandises. L’avenir me dira si à terme je pourrai passer devant les étals de charcuterie sans le moindre regard d’envie, fier de ma totale indépendance charcutière.


mercredi 17 mars 2021

Ça ne date pas d'hier...

 

Les Chamards : un lieu de rêve !

Cet article, ramenant à ma mémoire une expérience ancienne, m’a été inspiré par le dernier billet de l’excellent Nouratin qui évoquait les angoisses d’un « petit blanc » face à la détérioration des conditions de vie dans sa résidence HLM au début des années soixante-dix. Je tiens à rendre hommage à l’auteur de ce texte émouvant.

En septembre 1972 , de retour du Sénégal où j’avais 18 mois durant effectué mon Service National dans la coopération, j’eus l’honneur et l’avantage d’être nommé instituteur en classe de 3e Terminale Pratique au collège Pierre et Marie Curie de Dreux. Ce collège se trouvait dans le quartier des Chamards qui connut quelques années plus tard sinon son heure de gloire du moins la célébrité nationale en tant que quartier à problèmes au point que sa réputation lui valut par la suite d’être débaptisé . Au début des années1960, on y construisit une première tranche de 400 logements d’un certain standing pour y loger employés et cadres moyens…

En cet automne 1972, les choses avaient déjà commencé à changer. Je n’habitais pas les tours, m’étant vu offrir un petit logement au sein même du collège mais certains de mes collègues y logeaient. La répartition des logements y était organisée d’une main de fer par un homme dont les sympathies envers les « nouveaux venus » étaient plus que tièdes : les immigrés dans les petites tours, les Français dans les grandes. « Pour vivre heureux, vivons séparés », telle était sa devise. Moyennant quoi, la vie y était encore assez paisible. Il y avait même, en bas des grandes tours de petits commerces.

Qui étaient ces immigrés ? En plus des Portugais on y trouvait une large majorité de Marocains qu’on était allé chercher dans leur pays afin d’approvisionner en main d’œuvre bon marché les usines automobiles et électroniques locales ou plus ou moins proches. N’oublions pas qu’alors le plein emploi faisait rage. Bien que le regroupement familial n’ait pas encore été promulgué, les petites tours abritaient des familles. Ça se ressentait dans les effectifs scolaires.

La classe qui m’était confiée était disparate, n’ayant pour commun dénominateur que l’échec scolaire. Les Marocains y constituaient le groupe le plus important. Souvent débarqués du bled de fraîche date en ignorant tout du français, il n’y avait là rien d’étonnant. Venaient s’ajouter à eux deux portugais, un fils de harki (méprisé des autres pour son ignorance de l’arabe et sa traîtrise héritée), et quelques français dont un Juif à qui les musulmans n’oubliaient pas de rappeler sa religion.

Dire qu’encadrer ma petite équipe était une sinécure serait exagéré. J’y jouissais d’une liberté quasi-totale, vu que les programmes pour ce genre de classes-dépotoirs, totalement hétérogènes étaient pour le moins flous. Partisan que j’étais des techniques Freinet, j’organisai la classe sur le modèle coopératif, nous avions un journal qui regroupait textes libres et rubriques diverses que les élèves vendaient pour alimenter les fonds de la coopérative et nous permettaient d’acheter des fournitures pour les travaux manuels, chacun définissait son programme. La grande majorité des élèves, en dehors de leur retard scolaire, ne posaient aucun problème. Toutefois il arrivait que se produisent des incidents.

Un beau jour, suite à un échange en arabe, une Marocaine, élève d’ordinaire calme et docile , fut prise d’une rage folle envers un de ses compatriotes. S’emparant du compas de tableau, instrument en bois d’une bonne trentaine de centimètre et muni d’une pointe métallique, elle le projeta vers ce dernier, avant de commencer à lui lancer tout ce qui lui tombait sous la main. Pour mettre fin à ce déluge de projectiles je dus m’emparer d’une table et la plaquer contre un mur jusqu’à ce que sa rage se transforme en pleurs puis qu’elle se calme. Je ne réussis jamais à savoir ce qui avait pu engendré cette violence.

Parmi mes ouailles, il s’en trouvait un dont le comportement violent et l’indiscipline perturbaient souvent l’ambiance. Il provoquait des bagarres que je parvenais à calmer par des interventions musclées. Il avait un père que son comportement général inquiétait. Comme bien des immigrés de l’époque, il n’avait pas quitté son pays pour la France afin que ses enfants y devinssent des voyous. Aussi venait-il régulièrement s’enquérir de la conduite de son fils. Le problème était que ce père avait une conception de la discipline un peu, disons, archaïque : il était arrivé que pour punir son fils de son inconduite, il le batte jusqu’à ce qu’il reste sur le carreau. L’ayant appris, j’hésitais à signaler ses incartades au père.

Un autre cas était celui d’un autre élève marocain qui lui était à la limite de l’incontrôlable. Seul le fait qu’il me craignait (j’étais alors jeune et vigoureux) l’empêchait de sortir de la classe pour aller semer le trouble dans l’établissement. Il réussissait parfois à tromper ma vigilance et alors s’amusait, entre autres facéties à jeter les seaux d’eau des femmes de ménage dans les escaliers ou à perturber les cours d’autres classes. Un jour que nous revenions avec des collègues de prendre un café en ville après le déjeuner, il s’amusa à nous foncer dessus au guidon d’un cyclomoteur probablement « emprunté ». Notre chauffeur dut faire un écart pour éviter qu’il ne nous percute. Quelques années plus tard, j’appris qu’il se trouvait en prison pour avoir assommé à coup de poings avant de lui voler son portefeuille un automobiliste naïf qui lui avait demandé son chemin et auquel ce brave garçon avait proposé de l’accompagner jusqu’à bon port.

Le temps a passé. Le quartier s’est vite détérioré, j’ai pu le constater en rendant visite à des amis  : les commerces ont peu à peu fermé, les français qui le pouvaient sont progressivement partis, le chômage et la délinquance se sont développés, les étrangers sont devenus français… Quarante ans plus tard un vaste et coûteux plan de réhabilitation fut mis en œuvre on changea le nom du quartier*. Les problèmes ont-ils pour autant été résolus ? Je n’en sais rien mais c’est que je sais, c’est qu’il y a cinquante ans de cela leurs germes étaient déjà présents.

Certains de mes élèves surnommaient, avec fierté, leur quartier « Chicago », signe qu’ils se considéraient dans un lieu à part où la loi n’était déjà plus la règle. La ghettoïsation rendit plus difficile voire impossible l’assimilation dont certains de leurs parents rêvaient et les maintint, eux et leurs descendants dans un « gloubi-boulga » culturel : pas mieux adaptés à la société où ils vivaient qu’à celle d’où ils venaient. Leur faible niveau d’éducation ne leur permettait de prétendre qu’à des emplois sous-qualifiés. Or, en 1973, la première crise pétrolière vint mettre fin aux « Trente glorieuses » et, partant, au plein emploi. Cerise sur le gâteau, le gouvernement Chirac par décret du 29 avril 1976 vint autoriser, sous conditions, le regroupement familial. Alors que le chômage s’amplifiait, le gouvernement Barre par décret du 10 novembre 1977 en suspendit l’application mais ce dernier fut annulé par le Conseil d’État en décembre de la même année. Depuis quarante-cinq ans, la porte est donc ouverte…

Alors que les difficultés d’assimilation étaient perceptibles au début des années soixante-dix, plutôt que de tenter de les résoudre alors qu’il en était peut-être encore temps, on a préféré ouvrir les vannes à une immigration de population. Nous en voyons en maints endroits les déplorables conséquences et ce n’est probablement qu’un début.

*Ce long article d’un blog de Mediapart vous en dira plus


Des nouvelles de l'ordinateur fou !

 Il a rechuté ! Voici les nouvelles estimations de ma consommation qui apparaissent ce matin  sur le site d'EDF : 

Ce site est censé aider le  consommateur à surveiller sa consommation afin, on le suppose, de la réduire celle-ci. Comment serait-ce possible si on y trouve n'importe quoi ? 

Les consommations raisonnables de février et mars ne font que souligner l'absurdité du reste.