..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

jeudi 28 mai 2020

Balkany ou le régal du populiste haineux !


J’ai vu hier, M. Patrick Balkany au sortir d u jugement qui le condamnait à 5 ans de prison ferme et à d’autres menues peines. J’ai vu un homme amaigri, vieilli, brisé qui, jadis si disert n’a pas souhaité dire un mot. Sa femme, condamnée elle aussi, était absente pour cause de santé. Un de leurs avocats a spécifié que cette dernière avait récemment fait un séjour dans un service de réanimation. J’avoue que ce spectacle m’a ému et même un peu attristé.

Le spectacle d’un homme a terre ne m’a jamais réjoui. Celui qu’offre la populace haineuse quand elle se réjouit de la chute d’un puissant me soulève ce que la vie m’a laissé de cœur. Je n’ai lu que quelques uns des commentaires qui accompagnaient l’article consacré au jugement par France Info. Je n’ai pas été déçu. On y parlait de justice à deux vitesses : celle des pauvres, implacable. Celle des puissants bienveillante. Tous réclamaient l’incarcération des deux criminels afin que s’arrête le scandale.

Il n’ont pas vu un couple brisé. Ils n’ont vu que deux comédiens feignant la maladie. A croire que Patrick a perdu trente kilos pour mieux draguer en boite cet été (enfin, si elles rouvrent) et que les hospitalisations de son épouse ne sont dues qu’à la gourmandise vu la haute tenue gastronomique des plats que l’on y sert. Ces mêmes imbéciles qui crient aux inégalités judiciaires sont probablement les même qui s’indignent de voir des multirécidivistes, généralement peu fortunés, continuer impunément à commettre crimes et délits. Où vont-ils chercher la justice implacable qui punit si aveuglement le « pauvre » ?

Cette haine populiste du puissant ne date pas d’hier, hélas ! Il arrive qu’elle donne libre cours à son imbécile cruauté quand les circonstances s’y prêtent. Notre magnifique système républicain est même basé sur une révolution durant laquelle elle atteignit des sommets de barbarie quand des fous illuminés exploitèrent la haine de la racaille envieuse pour mieux perpétrer leurs crimes.

Dire que ces assoiffés d’« égalité » me font peur serait exagéré. Au final, ils sont les éternels cocus de l’histoire : leur révolte est toujours exploitée par des gens qui ont en tête des plans plus nets que la confusion qui règne dans leurs esprits simples et « vertueux ». Une fois utilisés, on les jette comme des kleenex et ils retournent à leur néant…

Seulement, je ressens une gêne croissante à vivre dans un pays où la haine se porte de mieux en mieux.

mardi 26 mai 2020

Vapoter ou ne pas vapoter, zatiz ze kwouaichtieun ?



Un monde éberlué apprit l’incroyable nouvelle voici deux jours : l’auteur d’un des blogs généralistes les plus réputés pour la profondeur de ses analyses s’était vu contraint, suite à une interdiction émanant de la tyrannie bruxelloise, à trouver une solution de remplacement à sa consommation multi-décennale de cigarettes mentholées. Le plan B consistait en un astucieux mix (restons franglais!) de cigarette supposées « fraîches » et de cartouches de vapotage aromatisées au menthol.

Deux jours ont passé et, bien qu’il soit encore trop tôt pour en tirer des leçons définitives, les premiers constats peuvent être dressé concernant cette expérience inédite. Nous allons donc dresser un premier bilan comparatif d’avant et après son début.

Au niveau du goût, cigarette et vapeur sont renvoyées dos à dos : les deux sont infects. Il faut dire que, pour moi, fumer n’est aucunement un plaisir mais une sale manie contractée dans ma prime jeunesse. Si je fume c’est non pas pour atteindre la félicité mais pour mettre fin au manque impérieux que je ressens en ne fumant pas : une banale quoique très forte addiction.

Ce manque, la vapeur y pallie. De même, l’« addiction gestuelle » créée par des décennies passées à tenir un objet entre ses doigts, à le porter à sa bouche et à pratiquer une aspiration à son extrémité est aussi compensée. J’ai depuis longtemps pensé que cet aspect du tabagisme était important et rendait les substituts nicotiniques peu satisfaisants.

Jusqu’ici donc, aucun sentiment de manque ou de gêne. En revanche, j’ai pu constater bien des avantages à cette nouvelle pratique. En voici quelques uns :
  • Plus besoin de briquet ni de cendriers
  • Possibilité de poser l’objet en question n’importe où ou de le glisser dans sa poche sans provoquer le moindre dégât
  • Si on ne s’en sert pas, elle s’arrête quand la cigarette continue de se consumer
  • Si on sent le manque pointer son nez, une ou deux aspirations suffisent pour le supprimer
  • Vue l’absence de goudron dans la vapeur, mes murs blancs tendront moins à se teindre en beige au fil des années.

Et tout ça sans le moindre effort de volonté. N’étant pas partisan du « tout ou rien » qui, selon moi favorise les désespérantes rechutes, je n’ai pas pour autant totalement abandonné la cigarette. Dimanche, j’en ai fumé 9. Hier, 5. Je pense aujourd’hui descendre à 3 (une après chaque repas). Celle du petit déjeuner m’a paru bien infecte et il se pourrait qu’une fois le deuxième paquet acheté samedi terminé, je cesse totalement d’en fumer.

Résumons nous : en presque trois jours : 21 cigarettes fumées contre 60 à 70 normalement. Une cartouche à 3,33 € pas tout à fait terminée. Je suis bien parti pour m’offrir une Ferrari !*

*Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, la blague de la Ferrari :

Un non fumeur sermonne son copain grand fumeur sur ce vice aussi coûteux que grave.
- Tu ne te rends pas compte ! Avec tout l’argent que tu as dépensé en cigarettes depuis toutes ces années, tu aurais pu t’offrir une Ferrari !
- Ah bon ? Et ta Ferrari, elle est où, connard ?

dimanche 24 mai 2020

Il fallait bien que ça arrive...



Dans son insondable sagesse, l’Union Européenne, après bien des atermoiements, a pris la sage décision d’interdire toute vente de cigarettes mentholées sur son territoire à compter du 20 mai 2020. Il est difficile d’imaginer mesure plus salutaire ! En effet, en diminuant l’âcreté de la fumée le menthol permettait aux malheureux affligés d’une gorge sensible de pétuner sans trop de désagrément. Hélas, ce faisant, elle encourageait le malheureux fumeur à inhaler plus profondément et à permettre au menthol et à la fumée d’exercer des ravages plus profonds dans ses poumons. Il fallait mettre le holà au génocide mentholé ! C’est chose faite.

Mes rapports avec les cigarettes mentholées sont anciens : pour une raison qui m’échappe, c’est en 1974, alors que je vivais à Londres et qu’il me fallait parcourir des kilomètres pour trouver les Disque Bleu filtre dont j’encrassais jusque là mes poumons, que je me mis à fumer des Dunhill menthol longues. Rentré en France je passai aux Royale menthol longues et enfin aux News (toujours menthol et toujours longues). Quarante-six ans de fidélité ce n’est pas rien. La séparation ne va pas de soi. Mais quand elle est inévitable, à quoi bon pleurer une rupture ?

Or donc, hier, je me rendis pour la première fois chez mon buraliste sans savoir ce que j’allais y acheter. Sans trop y croire, je demandai au commerçant s’il ne lui restait pas des menthol d’une autre marque. La réponse fut négative. Que faire ? Conscient de mon désarroi, le bon commerçant me proposa des Winston Xsphere fresh 100’s qui, sans contenir le menthol maudit, étaient, comme leur nom l’indique, censé produire une fumée rafraîchissante. Pourquoi pas, me dis-je. Je m’enquis également de l’existence de cigarettes électroniques utilisant des capsules au goût mentholé. Il en avait . Je décidai d’essayer également.

Jusqu’ici, ça va : si la menthe intense vapotée tend à me racler la gorge, les Winston passent bien. Depuis ce matin j’alterne vapeur et fumée et les résultats sont alarmants : seulement trois cigarettes en 4 heures en lieu de place des six à huit habituelles pour ce laps de temps ! En quoi cela est-il préoccupant ? Eh bien parce que je suis un bon citoyen. Si la combinaison vapeur-tabac m’amenait à réduire ma consommation de cigarettes de moitié, la perte financière pour l’État serait importante ! Et que dire si je venais à remplacer totalement le tabac par la vapeur ?

Le calcul est simple : L’an dernier, j’ai dépensé environ 3500 Euros en cigarettes. Le montant des taxes représentant 82 % de cette somme, le manque à gagner pour l’État s’élèverait donc à 2870 Euros ! Quand à mon buraliste, la perte pour lui dépasserait les 300 Euros annuels. Bien sûr les capsules de vapotage ne sont pas exemptes de taxes et le buraliste prend sa marge, mais vu qu’une capsule est censée représenter deux paquets de cigarettes et ne coûte que 40 Euros les douze, la perte reste considérable.

La honte m’envahit : en effet, je pense qu’après 55 ans de tabagisme militant, l’essentiel des dégâts est acquis. L’incidence sur ma santé d’un arrêt serait donc minime. Il se peut même qu’en vapotant, je vive un peu plus longtemps avec les coûts de santé et de retraite que cela impliquerait. Je cesserais donc de rapporter tout en continuant de coûter ! Est-ce citoyen ?

Mais rien n’est cependant perdu : il se peut que je revienne en force à la clope. L’avenir le dira. Je l’espère pour l’État, qui prenant un soin jaloux de ma santé, s’est tiré une balle dans le pied.

mercredi 20 mai 2020

Quid de l’amitié dans le monde d’après confinement ?


J’entendis hier au soir l’homélie du révérend Professeur Salomon (dont, rappelons-le, le jugement ne saurait être mis en question). Il fit de son mieux pour maintenir l’angoisse des Français à son apogée, expliquant qu’il ne fallait surtout pas baisser la garde et précisant les précautions dont il faut entourer toute éventuelle visite d’amis ou de proches. Celles-ci étaient très strictes. Il fallait garder ses distances, ne pas s’embrasser, et généralement désinfecter tout ce qu’ils avaient touché.


Je me sens très peu concerné par ce genre de précautions, vu qu’en dehors de ma fille et de quelques rares amis dont les visites sont très espacées peu de gens franchissent le seuil de ma porte. Fut un temps où j’avais une vie sociale plus intense notamment durant mon premier mariage. Comme tout jeune couple qui se respecte, nous avions ce qu’il est convenu d’appeler des « amis » , c’est à dire des gens rencontrés ici où là et qui, pour une raison ou pour une autre, nous avaient trouvés sympathiques à moins que ç’ait été nous qui leur ayons trouvé un certain intérêt. Du coup on les invitait et on rendait les invitations. Dire que ces rencontres étaient de nature à donner un sens à nos vies, serait exagéré. Surtout qu’un couple est constitué de deux personnes d’intérêt parfois inégal. Que la charmante Jocelyne Chombier s’entende comme larronnes en foire avec mon épouse n’empêchait pas son cher Léon de m’ennuyer avec ses blagues encore plus vaseuses que salaces pas plus que l’amitié que m’inspirait Robert ne pouvait compenser le fait que sa Martine de femme était plus conne qu’une valise sans poignée*. De plus, lors de notre divorce, j’ai pu constater à quel point mes réticences étaient partagées.

Mais revenons à nos salomonneries. Si en plus de supporter l’« humour » du Léon et la connerie de la Martine, on se voit, suite à leur visite, contraint de passer meubles, portes, vaisselle, couverts et verres au gel hydroalcoolique, ainsi que de faire bouillir le chien ou le chat qu’ils ont eu le malheur de caresser, on peut se demander si le jeu vaut la chandelle et s’il ne serait pas plus raisonnable de couper les ponts avec tout ce beau monde.

Sans compter qu’une cohabitation forcée avec l’être aimé pour cause de confinement et de télé-travail n’aura pas toujours renforcé les liens conjugaux et par conséquent nui à l’enthousiasme relatif que provoquaient les visites des copains ou copines du conjoint. C’est pourquoi je me demande si les relations amicales ne s’avéreront pas des victimes collatérales de la Covid-19.

*Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite.

mardi 19 mai 2020

Une très longue patience...


Une de mes caractéristiques psychologiques principales est ma capacité à minimiser la difficulté et le  temps qu’il faudra pour mener à bien un projet. C’est un atout qui ne va pas sans de menus désagréments. Atout parce que ça me permet de me lancer le cœur léger dans des entreprises auxquelles une meilleure appréciation de leur difficulté m’aurait peut-être fait renoncer ou aborder avec circonspection. Désagrément car il arrive que les difficultés rencontrées et le temps passé à leur réalisation provoquent en moi une lassitude certaine que seul parvient à surmonter le caractère obstiné que m’ont légué mes ancêtres bretons.

C’est ce qui s’est produit depuis la fin janvier quand l’idée de mettre, autant que faire se pouvait, mon tableau électrique aux normes. Il en avait bien besoin le pauvre ! L’installation était vétuste et les circuits, au mépris des règles de l’art les plus élémentaires, mêlaient circuits de prises et d’éclairage en utilisant des câbles sous-dimensionnés. Il n’y avait aucun dispositif de sécurité générale, d’obsolètes plombs tenaient lieu de disjoncteurs, bref il fallait tout revoir. Je revis : 

Aux normes, citoyens ! 

Je commençai par installer de nouveaux circuits de prises au rez-de-chaussée. L’affaire fut rondement menée. Restait l’étage et son installation où la fantaisie usurpait la place qu’aurait dû occuper la rationalité. Pour cela, il fallait amener un circuit du tableau à une boite de dérivation qui desservirait les pièces. Rien de plus simple : une bonne quarantaine de mètres de goulottes et cent-vingt mètres de câbles à poser et l’affaire serait faite. Seulement, il y avait un hic. Les goulottes devaient passer par la cage d’escalier laquelle se trouvait alors tapissée jusqu’à un mètre de haut d’un lino bleu du meilleur effet et que surmontait un joli papier orange qui recouvrait également le plafond. Avant d’attaquer la pose des goulottes, il fallait donc arracher ces revêtements muraux, ce qui ne fut pas une mince affaire et qui me contraignit à acheter une sorte de béquille qui, en compensant leur différence de hauteur permettrait à mon échelle de reposer sur sur les marches.


Les revêtements supprimés, je pus poser mes goulottes. L’installation des prises dans trois pièces ne se passa pas trop mal. Restait à poser 11 rouleaux de papier peint blanc, car cage et palier laissaient à désirer :



Ce ne fut pas une mince affaire : le plafond, à 2 mètres 80 des marches, rendit la chose malaisée et parfois risquée. Ce fut fait. Restait à décorer le palier.

Je décidai, suivant mon code couleur habituel de peindre les baguettes et boiseries en gris-pâle, ressortant légèrement sur le papier blanc :
Je sais, Fredi, c'était mieux avant...

Quid du sol ? Celui-ci était recouvert d’un lino imitant maladroitement un parquet. Je l’arrachai et me souvins qu’ayant remplacé les moquettes des chambres par un parquet flottant, et ayant par négligence omis d’apporter la moquette rouge d’une d’entre elle à la déchetterie, je pourrais peut-être, vu son bon état, tenter de la poser sur le palier. Ce que je fis. Le résultat me satisfit, surtout après que j’eus remplacé les vieilles barres des seuil en inox par de nouvelles en laiton :


Restaient à changer les poignées de portes. Elles m’arrivèrent hier. Je m’empressai de les installer ce qui prit pas mal de temps car il fallait recouper les carrés de serrure à la bonne dimension et placer les fourreaux au bon endroit dans le trou des poignées afin qu’il n’y ait aucun jeu. Et voilà le travail :
Avant

Après

Avant

Après

Affaire classée, après près de quatre mois d’efforts plus ou moins soutenus ? Que nenni : reste à rénover le plafond, installer de nouveaux luminaires et un minimum de gravures pour habiller les murs. Cela fait, je pourrai attaquer l’électricité de l’extension et de la cave et ensuite les pièces d’eau dont la rénovation s’impose : une salle de bain à refaire à neuf, une salle d’eau et des WC à redécorer. Ça sera vite fait !