..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 9 novembre 2018

Toujours pas en route !


Décidément, ça ne s'arrange pas : mon optimisme me perdra (ou me sauvera). Je pensais partir samedi et maintenant j'ai repoussé la limite à lundi. D'abord parce que je me suis avisé que voir les rails des rideaux n'était pas souhaitable. J'ai donc réalisé un coffrage en bois pour les masquer. Ce qui a pris l'essentiel de ma journée d'hier. Ensuite, le rangement du bureau a duré bien plus que prévu. Bref, ce n'est pas demain que j'aurai fini de ranger mes outils de sélectionner ceux dont j'aurai besoin en Corrèze avant de les charger dans le break et de faire un ménage que quelques mois de chantier réclament. Je ne pense pas avoir besoin de deux jours pour ça, mais un peu de repos ne me fera pas de mal avant les 8 heures de route. De plus, il semble que jusqu'à lundi nous bénéficierons d'un temps pluvieux et venteux qui ne me plaît qu'à moitié.

Quoi qu'il en soit, j'ai désormais un bureau et mon salon est bien moins encombré de cartons. A mon retour, m'attendra la préparation d'une chambre pour ma fille qui viendra passer quelques jours à Noël.

Et voilà le travail :



On a vu pire...



jeudi 8 novembre 2018

On se croirait à l'Opéra !

« Quand reverrai-je, hélas ! de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ? »


J'en suis à me poser des questions comme le pauvre Joachim exilé en terre romaine. Voilà des semaines que je suis sur le point de partir pour « mon petit Lonzac ». Le délai qui me sépare du jour de mon départ a des airs d'asymptote : il tend vers 0 sans l'atteindre. A l'heure où j'écris,je devrais, suite à mes dernières déclarations, me trouver sur la route, approcher de Poitiers peut-être. Mais je n'ai pas bougé d'un poil. Je ne cesse de dire « je pars !» et,comme à l'Opéra, je reste immobile non à le chanter mais à le dire ou à le projeter.


Il faut avouer que je trouve chaque jour une nouvelle raison pour retarder mon départ. Avec le reste de colle de la cuisine,j'ai commencé à poser le papier du couloir. Seulement, l'idée de laisser ce chantier en plan m'a poussé à le terminer. Et puis il y avait tous ces cartons de livres qui encombraient le salon depuis déjà des mois. N'était-il pas indispensable que je l'en débarrasse ? Pour cela, il fallait que je monte mes bibliothèques. Mais à quoi bon les monter et les garnir de livres si le poids qu'elles auraient alors m'interdisait de les déplacer pour poser le papier ? Je posai donc le papier sur les murs où elles s'adosseraient avant de les garnir. Seulement, une pièce à demi-décorée ne ressemblait pas à grand chose. Je terminai donc la tâche.


Il ne reste plus qu'à remettre dans les tiroirs du tiroir du bureau ce qu'ils contenaient mais qui en y ayant été placé avant aurait rendu impossible (pour cause de poids excessif) les déplacements de ce meuble qu'exigeait la pose du papier. Il serait également souhaitable, pendant que j'y suis, que je décore ces murs de gravures anciennes. Aurai-je fini tout ça ce soir ?


N'importe comment, il faudra que je fasse du rangement et le ménage avant de partir. Donc, il est inconcevable que je puisse enfin prendre la route avant samedi. Espérons que d'ici là aucune nouvelle idée ne viendra repousser mon départ...

mercredi 7 novembre 2018

Quand on dépasse les bornes, que reste-t-il ?

Des gens de l' « ultra-droite » auraient ourdi un sombre complot visant le président. Ce qui me frappe dans cette information, c'est l'emploi d' « ultra ». Il est évident que c'est pour éviter le terme « extrême » devant ce nom car cet adjectif est réservé au Rassemblement National. Et c'est là que le bât blesse. Car si les mots ont un sens, « extrême » signifie « (souvent avant le nom) : Qui est tout à fait au bout, qui termine (un espace, une durée). Ex :L'extrême limite. »

Seulement, vu que l'expression « extrême droite » a un propriétaire, si on veut parler de gens qui n'auraient pas de rapports avec lui et le dépasseraient en infamie, il faut trouver une autre formule. On a donc choisi le préfixe « ultra » lequel se définit comme « qui exprime l'excès, l'exagération ». Ce qui a une double conséquence : d'une part l'ultra-droite serait à la la droite de l'extrême. Comment peut-on dépasser ce qui est tout à fait au bout? Il y a là un paradoxe. D'autre part, l'extrême-droite et son propriétaire ne seraient pas ipso-facto dans l'excès ou l'exagération.

Le problème est que le discours politiquement correct a un goût exagéré pour les superlatifs qui visent à exclure du système démocratique tout parti qui ne partage pas sa doxa. Ce qui l'amène à qualifier d'extrême ce qui lui en semble le plus éloigné et le contraint a inventer de nouvelles expressions lui permettant de décrire ce qui se trouvait selon lui constituer une limite par définition indépassable.

Il est vrai que, comme l'écrivit le bon Alphonse Allais, « Une fois qu'on a passé les bornes, il n'y a plus de limites »...

dimanche 4 novembre 2018

Enfin la photo tant attendue !

Vue les innombrables et répétées demandes qui m'en ont été faites et afin de mettre mon acheteur à l'abri du harcèlement de mes groupies, j'ai décidé de remplacer la photo de mon ancienne maison par celle de la nouvelle. A mon avis, on perd en beauté ce qu'on gagne en honnêteté mais on ne peut pas tout avoir.

La maison n'a rien d'original.Construite en 1956 (soit un siècle après celle des collines), elle a dû en remplacer une ancienne comme ce fut le cas pour bien des maisons du bourg qui comme pratiquement toutes les villes grandes ou petites de la région furent partiellement, voire presque totalement, rasées par les bombardements alliés de juin ou lors des affrontements provoqués par la contre attaque allemande d'Août 1944. Toutefois, la ressource en granite étant abondante, c'est avec cette pierre que fut reconstruite la ville alors qu'ailleurs furent utilisé le béton ou les schistes locaux.

Dans les années soixante dix, les propriétaires ajoutèrent une extension à l'arrière qui abrite la cuisine, des toilettes et une salle d'eau, la salle de bain étant à 'étage comme trois des chambres. Malheureusement, si la surface s'en trouva accrue, la salle à manger, elle, en fut assombrie. C'est pourquoi, afin de favoriser la clarté, j'ai abattu la haie de laurier ainsi que le gros arbre que l'on aperçoit sur cette photo :



Le petit carré de verdure entouré de thuyas bleus avec en son centre un ATNI (arbuste taillé non identifié) au feuillage duquel l'art topiaire a donné la forme d'une boule est un endroit bien agréable où l'on peut prendre le soleil, ses repas ou cuisiner au barbecue (quand le temps s'y prête). On peut aussi y fumer tranquillement une cigarette assis sur un des petits bancs de granite qui s'y trouvent. Le reste du terrain se compose de deux carrés sur lesquels je compte établir un petit potager* et son extrémité est occupée par un garage donnant sur une ruelle. Un énorme établi occupant le fond du garage et la faible largeur de la ruelle rendant pour le moins difficile d'y garer mon break, il se contentera d'être mon atelier.

Voilà.

*Je confie les gros travaux du jardin à un voisin au patronyme flatteur. Rares sont, en effet, ceux qui peuvent se vanter de faire entretenir leur terrain par un Empereur !

jeudi 1 novembre 2018

Pendant ce temps-là, à Sourdeval... (2)

On a survécu à Halloween ! Nous voilà tranquilles pour un an, à moins que d'ici là on n'invente une nouvelles connerie permettant aux enfants de venir nous déranger par des coups de sonnette intempestifs auxquels on s'empressera de ne pas répondre.

Mais ce jour de deuil fut aussi pour moi jour de joie car je l'ai mis à profit pour terminer la rénovation de mon couloir. Dire que ladite rénovation était une priorité absolue serait abusif. Seulement, quand on pose du papier c'est un peu la même chose qu'avec le pain, le vin et le fromage où l'on reprend du pain pour finir le fromage, un coup de rouge pour faire couler tout ça, du pain et du fromage pour finir le coup de rouge, etc. En l'occurrence, vu qu'après avoir fini de tapisser la cuisine il me restait de la colle, pour éviter le gaspillage, je décidai de l'utiliser pour commencer à décorer le couloir. Pour cela, je dus  peindre une partie des lambris en gris clair. Je posai donc le papier et me retrouvai avec deux pans de mur rénovés ce qui rendait encore plus désagréable à l’œil le reste du couloir. La solution était donc de terminer son ensemble. Je commençai par changer les appliques « rustiques » par des spots achetés chez MM. Leroy et Merlin à un prix qui nous ferait sourire si nous n'étions entre gens sérieux* : 




Ensuite je peignis lambris et plafond, posai mon papier et accrochai aux murs quelques sous-verres. Je décidai de garder boiseries et portes intactes vu qu'elles sont en bois massif et de conserver les rideaux d'origine, ne serait-ce que pour apporter un peu de couleur et que leur passementerie me plaisait  :



Le cache-radiateur et une étagère furent meublés de lampes et de bibelots, ce qui me permit de vider un des nombreux cartons qui encombrent le salon :



Tout ça pour arriver au résultat final que voici : 



On y a gagné en clarté, ce qui est mon principal souci pour les pièces du rez-de-chaussée au moins. Seulement, il me reste de la colle à papier. Je vais donc m'attaquer à la décoration de mon bureau.. Ce qui occupera les quelques jours que je suis contraint de passer ici pour cause de petit problème de chaudière et de révision automobile. Ensuite, je partirai pour des vacances en Corrèze durant lesquelles je terminerai l'installation du tableau électrique car s'il fonctionne sans problèmes je doute que son état actuel satisfasse pleinement le plus indulgent des agents du Consuel :



* Formule empruntée à l'immortel Achille Talon