..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 12 mai 2017

L'énigme François Morel

Ceux d'entre-vous qui en ont le masochiste courage ont pu constater à quel point l'humour est une spécialité de France Inter. Cette chaîne fait d'ailleurs, sur son site web, suivre son nom de ce qu'on pourrait appeler une devise : « Info Culture Humour Musique ». Il est vrai qu'elle diffuse des journaux et des flashes censés être d'information mais toujours teintés de propagande politique de gauche. Pour la culture, comparée aux autres chaînes généralistes, il n'y a pas photo : elle l'emporte même si les émissions consacrées à la littérature, l'histoire, la science ou l'écologie ne sont jamais dépourvues d'arrières pensées idéologiques quand elles ne transmettent pas clairement les messages du camp du bien. On y diffuse aussi de la musique. Reste l'humour, le célèbre humour-France-Inter.

A quoi reconnaît-on cet humour ? Disons qu'y dominent parti-pris, vulgarité, insulte, calomnie et lourdeur. Établir une liste des chroniqueurs humoristiques de cette radio serait faire trop d'honneur à cette bande de propagandistes éhontés. Je ne citerai que Mme Charline Vanhoenacker car elle réalise un tour de force : ses plates âneries font rire M. Cohen (en partance pour Europe 1 où, n'en doutons pas, il fera l'éloge de la radio de service privée) aux éclats. Ce qui n'est pas rien. Parvenir à faire glousser ce Savonarole de gauche est tout de même une irréfutable preuve de la totale absence d'humour et de talent de cette pauvre Charline.

Et puis, curieusement, le vendredi matin, à l'heure où l'on est censé rire, M. François Morel intervient. Il fait tache au sein de cette équipe de bouffons grossiers. Car avec lui, on n'est pas dans l'invective gratuite, dans l'insulte ordurière, dans les abysses de l'ineptie auto-satisfaite. Oh, il arrive bien que son propos se montre de temps à autre partisan de la stupidité gauchiste, mais j'ose espérer que ce n'est qu'afin de garder son emploi. Le reste du temps, poésie, finesse, ironie, antiphrases, délire maîtrisé règnent. Il faut dire que le bougre est titulaire d'une maîtrise de lettres et que bien que fils d'un cheminot cégétiste, il fut auparavant élève d'un collège privé...

Ses prestations dans les Deschiens, ses rôles au cinéma, on suffisamment montré son talent pour qu'on se demande ce qui a bien pu le pousser à embarquer dans cette galère. Fins de mois difficiles ? Âpreté au gain ? Désir de relever le niveau d'une station que ses biais politiques poussent à favoriser ? Je n'ai pas de réponse. Toujours est-il que dans cet océan de nullité, il est bien agréable que l'énigmatique François vienne un jour sur cinq justifier que France Inter accole « Humour » à son nom.

samedi 6 mai 2017

Jour de réflexion

Dans sa grande sagesse le code électoral français interdit tout discours, déclaration, meeting, acte de propagande, etc. à partir de 0h le samedi précédant une consultation électorale. L'idée est de laisser une journée aux Français afin de peser le pour, le contre, le dessus, le dessous et tous les aspects des programmes des candidats en lice. Quoi de mieux que cette période de silence total pour se décider en toute tranquillité ?

A part que c'est stupide et l'a toujours été. Je m'explique : du temps où n'existait aucun moyen d'enregistrer la parole seuls les analphabètes étaient à l'abri de la propagande institutionnelle . Aujourd'hui, ne le sont vraiment que les sourds analphabètes ne connaissant pas la langue des signes* qui ne constituent qu'une infime minorité du corps électoral.

En effet, si la production de nouveaux discours est proscrite, rien n'empêche cependant un électeur de découvrir sur le Net un discours du candidat Bidule datant de quelques jours déjà mais dont la profondeur de pensée, la clarté de l'argumentation et la profonde humanité modifieront son opinion et son vote. Qui empêchera tel autre de se voir influencé par lecture d'un article du Petit Gaulois du 17 août 1891 portant sur une question fondamentale, comme par exemple les avantages et désavantages respectifs du port de la casquette ou du béret, et de prendre conscience que seul Tartempion a préconisé le remboursement du béret, couvre-chef devenu préférable à ses yeux suite à cette lecture ?

Et même si la lecture ou l'audition de tout media se montrait évitable, il n'en reste pas moins que l'indécis demeurerait influençable par son entourage. Qui pourrait empêcher ce beau parleur de Tonton Marcel de pousser à voter Bidule le jeune Léon alors que sans ses talents oratoire ce dernier aurait préféré Tartempion ? De même séduite par un bellâtre Tartempioniste, qui pourrait éviter que Ginette, folle d'amour, ne tourne le dos à Bidule qu'elle avait jusque là soutenu ?

De plus, comme j'ai pu le constater, au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande-du-Nord la campagne se poursuivait jusqu'à la clôture du scrutin. Aurions nous des leçons de démocratie et de sage retenue à donner à ce vieux royaume ? Les convictions de l'électeur français seraient-elles plus volatiles que celles de son homologue d'Outre-Manche ? Permettez moi d'en douter.

Je ne discerne donc pas bien quelle peut être l'utilité de cette trêve. Son seul avantage étant de nous éviter d'être bassinés à longueur de journée par les déclarations des candidats ainsi et même surtout que par les commentaires des journalistes qui, malgré leur fervent désir de neutralité, se montrent parfois partisans ? Si tel était le but de la manœuvre, pourquoi ne nous accorderait-on pas, une semaine, un mois ou un an de suspension de la campagne ?

* Notons que cette catégorie est déjà difficile à influencer quand la campagne bat son plein et qu'on est en droit de se demander sur quelles bases elle se décide.

vendredi 5 mai 2017

Blanc, c'est blanc...

Me voici de retour en grise Normandie. Le joli mois de mai a des airs de triste novembre. Vivement les saints de glace que ça se réchauffe un peu ! Avec nostalgie je constate qu'en Corrèze j'aurais aujourd'hui 10° de plus. Mais il fallait que je rentre pour m'occuper un peu du jardin, lequel n'a pas beaucoup bougé si on excepte les dégâts du gel et de la sécheresse.

Quinze jours de dur travail ont cependant porté leur fruit. J'ai mis à profit ce séjour pour terminer la rénovation de deux des quatre pièces (en comptant la cuisine) que compte mon palais. Les fenêtres étant de taille réduite, les embrasures profondes, pour éviter que le logis soit sombre, j'ai choisi des papiers blancs tandis que les boiseries seraient gris-clair le tout contrastant avec des meubles en partie noirs. Et voici le résultat :
Cheminée

Coin salon           



La première chambre harmonise blanc, gris et noir :





 

Peindre en blanc les fenêtres à petits carreaux brun-sombre à l'origine n'est pas une sinécure Il aura fallu 3 couches pour obtenir un blanc parfait mais le résultat compense l'effort : 



Restent la 2e chambre et la cuisine à redécorer, l'abri de jardin à monter, la porte du garage à changer et à peindre, quelques peintures extérieures à faire, installer des étagères dans le garage, construire un passage couvert entre les sanitaires et le salon. Et probablement bien d'autres choses. Ce n'est pas demain que je manquerai d'ouvrage !

jeudi 4 mai 2017

Qu'attendre d'un président ?

J'avoue que les réactions d'une partie de mes amis Facebook après le débat d'hier soir me laissent assez pantois. Comme je l'avais été en constatant certains revirements vis-à-vis de M. Fillon au début des « affaires ». On en voit qui, ayant placé leur foi et leur espérance en Mme Le Pen, tiennent des propos manquant de charité à son égard. Je n'en ferai pas la liste. En gros, elle n'est pas à la hauteur et ne débat pas bien, et un débat, c'est important, crucial, fondamental ! Qu'est-ce qui a plus d'importance qu'un débat ? La réponse est simple: rien. Un chef d'état, ça doit être fort en débat, vu que la culture, l'avenir, le bonheur, la prospérité et pour tout dire le salut d'une nation ne sauraient être pérennes que grâce aux qualités de débatteurs de ses dirigeants.

Le débat se doit d'être feutré, fouillé, documenté. Les adversaires doivent avoir travaillé leurs dossiers à fond. On leur pose la question du prix d'une paire de bretelles chez Lidl ? Sans un moment d'hésitation, ils doivent le donner. La conversation roule-t-elle sur le taux de remboursement des sabots orthopédiques en caoutchouc ? Le bon débatteur devra, après un exposé clair et complet des variations que ce taux a pu connaître et suite à une étude prospective menée par d'incontestables spécialistes (prix Nobel de préférence), annoncer le taux susceptible d'apporter aux Français, et par conséquent au monde entier qui a les yeux rivés sur nous et nous prend pour modèle, entière satisfaction sur ce sujet capital. En fait, un candidat à la magistrature suprême se doit d'être un omni-spécialiste auquel rien n'échappe du plus petit détail aux plus fondamentaux enjeux. Un super technocrate, un puits de culture dont le cœur n'a d'égal que la raison, en somme. S'il sait en plus planter un clou et faire bouger ses oreilles, on atteint la perfection.

Eh bien, figurez-vous, chers amis, que ce n'est pas ma vision des choses. C'est peut-être celle des journaleux et autres spécialistes en politique et de leurs féaux suiveurs mais ce n'est aucunement la mienne. Un chef d’État ou simplement un leader doit définir les grandes orientations qui selon lui (ou elle) doivent être celles de la nation ainsi que les priorités de son action. La mise en œuvre de ceux-ci, les détails techniques, il laisse ça aux larbins (également nommés hauts fonctionnaires), ils sont là pour ça. On ne devrait choisir de soutenir un candidat qu'en fonction de ses prises de position sur les sujets qui nous semblent cruciaux. Le reste, c'est du baratin : il faut une ingénuité surdimensionnée pour y attacher la moindre importance. Les chiffres « sérieux » que sort de son chapeau un énarque digne de ce nom quittent rarement le domaine du projet voire de la promesse pour celui de la réalité. Et puis si l'ENA forme 80 ou 90 élèves français par an et que ceux-ci restent actifs une quarantaine d'année, ça nous en fait quelques milliers. Y a-t-il autant de leaders susceptibles d'entraîner le pays vers un avenir meilleur ou simplement moins catastrophique ? J'en doute.

Laissons donc l'administration aux administrateurs et aux leaders le soin de définir les objectifs à atteindre ainsi les vaches seront bien gardées et les veaux s'en porteront mieux.

lundi 24 avril 2017

Le lézard des murailles (Podarcis muralis)

Non seulement cette bête est une grosse feignasse mais sa compagnie procure peu d'avantages. Contrairement au chien, si vous jetez un bâton, les chances pour qu'il vous le rapporte sont nulles. De même ne comptez pas sur lui pour vous faire cadeau de souris mortes comme le chat. Totalement dépourvu d'intelligence, on ne peut pas dire qu'il ne lui manque que la parole vu qu'il lui en manque beaucoup d'autres et que s'il s'exprimait ce serait probablement pour débiter des platitudes sur le temps qu'il fait et se plaindre du manque de soleil.

Car le lézard aime le soleil. Au point qu'entre automne et printemps, période ou faute de réellement hiberner, il ralentit son activité (comme si le reste du temps il se montrait quelque peu actif !) seul un beau soleil le fera sortir. C'est ainsi qu'il a donné naissance au verbe « lézarder » qui signifie s’exposer de façon immobile au soleil, paresser. « Activité » que pratiquent certains humains qui n'ont pas de maison à rénover en Corrèze.

En plus d'être cossard, le lézard est pleutre, pire même : faible avec les forts, cruel avec les faibles. C'est la conclusion que je tire de l'observation de celui qui habite un trou dans ma maison, pas celle de Normandie où seul un de ces reptiles se serait aventuré en 1873 et y serait mort noyé par les pluies d'un beau jour de juillet. Je tiens à souligner que, bien qu'il occupe un logement chez moi, il ne me paye pas plus de loyer qu'il ne participe au règlement de ma taxe d'habitation, ce qui serait la moindre des choses. Mais je digresse. Ce squatter passe donc le plus clair de son temps à suivre le parcours du soleil. Le matin, il se fait bronzer à la sortie de son trou, plus tard, il s'aventure à une bonne vingtaine de centimètres de son repaire avec de continuer à jouir des rayons. Dès qu'il m'aperçoit, il court se cacher dans son antre. Comme si j'allais l'agresser ! C'est donc un trouillard. Seulement, quand il s'agit de s'en prendre à plus petit que soi, là, il y a du monde. Que les âmes sensibles me pardonnent mais la scène qui suit est véridique dans toute son horreur.

Un jour que je nettoyais mon trottoir, je balaya par inadvertance un petit coléoptère, genre mini hanneton. Mon coup de balai l'ayant mis sur le dos, je le remis sur pattes, repris mon labeur et lui son chemin. C'est alors que je vis une scène hallucinante:quittant comme une flèche son lieu d'oisiveté, le lézard saisit dans sa gueule le pauvre insecte et, aussi prestement qu'il était venu, partit le dévorer dans son antre. Certains objecteront qu'il faut bien qu'il mange quelque chose. Mais à l'instar des meilleurs et plus évolués humains ne pourrait-il pas se contenter de grains et de végétaux ? Imaginez la souffrance d'une araignée gobée vivante sans autre procès !

De plus, il se reproduit. Après un accouplement printanier, la femelle pond 2 à 9 œufs qu'elle dépose dans un trou. Quatre à 11 semaines plus tard en sortent de petits hooligans qui, si les couleuvres n'y veillaient, finiraient par nous envahir. Certains penseront que se faire manger tout cru par une couleuvre n'est, pour le lézard, pas plus enviable sort que celui du coléoptère. Ma réponse est claire : cépapareil, padamalgam !