..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 18 décembre 2015

Préférence nationale !

Qu'y a-t-il de plus haïssable que la préférence nationale (que pratiquent cependant de nombreux pays) ? Pourtant, il est un domaine où celle-ci s'exerce éhontément : celui des victimes du terrorisme. Cent-trente victimes en France et le pays en est tout bouleversifié. On revoit la constitution, l'ensemble des Français en a les larmes aux yeux (les ventes de mouchoirs en papier ont explosé comme celles de bougies, de fleurs, de blocs-notes de crayons de couleurs et de stylos (pour les messages et les dessins)).

Pendant ce temps, en Syrie, en Irak, au Nigeria, en Égypte et ailleurs, on étripe, on viole, on massacre à tour de bras et tout ce que ça mérite c'est au mieux une rapide mention dans les media. Ce qui laisse à penser que les vies françaises ont une valeur supérieure à celles d'autres régions. Et qu'on ne me parle pas d'éloignement et de proximité. Une fusillade en Californie, état qui est plus éloigné de nous que le Proche-Orient, a également droit à une couverture médiatique conséquente et provoque chez nos élites, faute de réel chagrin, consternation et questionnements.

Où voulez-vous en venir, cynique tourterellophobe ? A rien, sinon qu'il faudrait peut-être raison garder, ne donner aux événements hexagonaux (et occidentaux) que la place qu'ils méritent et qu'au lieu de verser des torrents de larmes (plus ou moins crocodilesques) tout en s'accusant d'être par nos péchés passés et présents à leur origine il vaudrait mieux tenter, de manière froide et déterminée, de prendre des mesures propres à enrayer leur propagation. Ceci sans que vienne s'y opposer d'a priori si « généreux » et « nobles » soient-ils.

Mais dans des pays où l'opinion préfère l'émotion à la raison, où les pleurs sont plus prisés que l'action déterminée, les marchands de bougies ont de beaux jours devant eux.

jeudi 17 décembre 2015

Image insoutenable !

Je ne veux pas parler du dernier hobby des journaleux. Il faut bien qu'ils s'occupent les pauvres ! Non, ce qui me révolte, c'est ça :


Eh oui, je sais, c'est violent, mais je ne saurais me taire ! Depuis plusieurs jours, chaque matin, cette vision d'horreur me poursuit. Au moment même où j'écris c'est en cours : une, déjà, est arrivée. L'autre ne devrait plus tarder. Chaque matin, donc, ces deux créatures du malin viennent s'installer dans MON cerisier-fleur, sur la même de MES branches. En vertu de quel droit, je vous le demande ? Est-ce que moi je vais folâtrer dans leur nid ?

Alors commence un lamentable spectacle : des heures durant, elles restent sur la branche à ne rien faire si ce n'est s'entre becqueter les plumes ! Des enfants pourraient passer ! Songent-elles seulement au traumatisme que la vue de leurs impudiques ébats pourraient infliger à ces êtres jusque-là innocents ? Sûr qu'elles n'en ont rien à cirer !

Par delà leurs multiples incursions dans mon petit domaine – elle vont jusqu'à squatter le resto des zoziaux destiné à de moindres volatiles- on peut s'interroger sur le bien-fondé de leur présence en France. Car ces tourterelles sont turques. Même nées en Normandie, elles n'en demeurent pas moins telles. Possèdent-elles ne serait-ce qu'un visa ? Ça m'étonnerait ! Elles violent notre espace aérien à tour d'aile, s'installent sur nos fils et branches, volent les graines de nos oiseaux autochtones et que fait le gouvernement ? Que fait la représentation nationale ? Pas le moindre projet, aucune proposition de loi ! Ce scandale reste impuni ! Des résidents illégaux pillent nos mangeoires, pervertissent notre jeunesse en toute impunité ! C'est ça la France d'aujourd'hui ! On amuse le peuple avec des tueries, des élections, des pseudo-scandales et pendant ce temps-là les vraies questions restent sans réponses.

Je n'ose même pas rêver que ce billet réveillera les consciences assoupies...

Dernière minute : Alors que je m'apprêtais à vous informer qu'il semblait qu'il y ait de l'eau dans le gaz du couple, vu qu'après avoir attendu en vain, un de ses membres s'en était allé avant de revenir toujours seul, l'autre vient d'arriver et ils ont recommencé leur triste manège.

mercredi 16 décembre 2015

Vers une guerre (civile) fraîche et joyeuse ?

M.Valls a prédit qu'une victoire frontiste pourrait mener à la guerre civile et on est tenté de le croire car un homme qui a de si belles oreilles ne saurait être un imbécile. Reste à savoir qui cette guerre verrait s'opposer. Car une bonne guerre civile suppose au moins deux camps. 

Transportons nous en mai 2017. Le soir du deuxième tour. Comme prévu, Marine Le Pen remporte une victoire très nette. Que se passe-t-il alors ?

On peut supposer qu'afin de protester démocratiquement contre le résultat sorti des urnes, des millions de citoyens battent le pavé parisien en clamant bien fort leur haine républicaine du résultat de la consultation. Comme d'habitude, en fin de manif, des troupes où se mêlent gauchistes et racailles de banlieue incendient voitures et bâtiments et se livrent au pillage de magasins. Car comment lutter plus efficacement contre le fascisme ? Quelques centaines de trublions incivils sont appréhendés par les forces de l'ordre avant d'être bien vite relâchés. La routine, quoi...

Les législatives qui suivent apportent une confortable majorité à la présidente, d'autant plus confortable que les émeutes auront efficacement ravagé un maximum de centres urbains. Au vu des résultats, re-manifs, re-émeutes, re- « répression », re-exaspération des braves gens et puis retour à la normale parce qu'on se lasse de tout même de saccager les centres-villes.

Car au scénario catastrophe de notre cher et avisé premier ministre (n'oublions jamais qu'il porte une cravate!) il manque quelques ingrédients, ne serait-ce que l'existence de ces milices para-militaires qui d'un côté comme de l'autre connurent leurs beaux jours dans les années trente. Une armée nombreuse et farouchement opposée au nouveau gouvernement fait aussi cruellement défaut. De plus, la population compte de moins en moins de membres aguerris voire simplement entraînés au maniement des armes du fait de la récente absence de bonnes et sanglantes guerres et de la suppression de la conscription. De plus, quand on a le choix entre regarder Cyril Hanouna ou un bon match de baballe et aller risquer sa vie dans un combat douteux, on a tendance à hésiter surtout les frisquets jours de pluie...

Je crains que M. Valls, aussi étonnant que ça puisse être de la part d'un homme en complet-veston, ne se mette le doigt dans l’œil jusqu'à l'omoplate. Une guerre civile c'est bel et bon, mais ça ne réussit vraiment que dans des circonstances favorables. Un pays où les témoins d'une agression baissent la tête ou regardent ailleurs n'y est pas prêt. Et puis, rien n'est moins assuré qu'une victoire de Mme Le Pen.

En fait, je soupçonne M. Valls de ne pas croire lui-même aux épouvantails qu'il agite sous le nez des impressionnables gogos. Même si une telle insincérité surprend de la part d'un homme dont les chaussures sont bien cirées.

lundi 14 décembre 2015

Un bien sympathique NAC : la hyène

Avec Noël approche le temps des cadeaux. Et vient la sempiternelle question : « que leur offrir ? Ils ont tout ! ». Vous voulez marquer le coup, vous voulez éviter les doublets, vous voulez un cadeau durable et que les plus blasés apprécieront ? Ne cherchez pas plus loin le présent qui s'impose : offrez une hyène !

La hyène fait partie de la famille des hyénidés, ce qui prouve qu'à la différence de la cane qui n'est pas un canidé, elle est franche du collier. Cette famille comprend de nombreuses espèces dont le poids et la taille varient grandement. Ainsi si les plus petites ne pèsent que 15 kg, les plus robustes en accusent-elles 85 sur la balance. Bien qu'elle ressemble à un gros chien, elle serait, selon certains, plus proche de l'écureuil, mais ça reste à vérifier vu qu'elle ne grimpe pas plus aux arbres qu'elle ne travaille à la Caisse d'Épargne. Une chose est certaine, c'est qu'elle est d'un naturel enjoué et que, comme la Fanchon de la chanson, elle aime à rire. Certain trouvent ce rire désagréable mais qui sont-ils pour porter de tels jugements ? La hyène rit quand elle est contente. Et quand est-elle contente ? Quand elle a trouvé de la nourriture. Si vous lui en fournissez en permanence, chez vous tout ne sera plus que jeux et ris. Car la hyène est également joueuse, mais sans excès, juste un tiercé ou un loto de temps à autre.

A l'état sauvage, les différentes sortes de hyènes vivent en Afrique, au Moyen Orient et jusqu'en Inde. Elle a totalement disparu de Chine où, elle fut victime du goût immodéré qu'avaient les habitants de l'Empire du Milieu (pays de gangsters !) pour les oreilles de hyènes laquées. Elle mène en ces régions souvent arides une vie paisible et, contrairement à ce que colportent ses détracteurs - car, hélas, elle en a de nombreux – elle ne se nourrit pas essentiellement de charognes mais des proies qu'elle chasse en bande (elle adore la compagnie). A bien des égards, la hyène est en avance sur l'homme le plus occidental : en effet, les meutes sont dominées par une femelle ! Ce qui s'explique par le fait que le mâle est plus petit que sa partenaire qui souvent le maltraite. A ce propos, quand un ménage bat de l'aile, il est judicieux d'en adopter un couple, car en observant leur comportement, le mari bafoué se dira qu'il y a plus malheureux que lui et l'épouse battue reprendra confiance en elle. Une autre caractéristique troublante est l'absence quasi-totale de dimorphisme sexuel : mâle et femelle sont à ce point semblables que c'est seulement en prélevant un poil de l'animal et en l'analysant que l'on peut déterminer son sexe. Ne disposant pas de matériel d'analyse, de nombreux malentendus se produisent dans la meute : un mâle peut tenter d'en prendre un autre en levrette sans être homo de même qu'une femelle peut se trouver fécondée par un mâle notoirement gay avant de lui coller une bonne peignée. Erreurs d'autant plus excusables que la femelle est dotée d'un clitoris très développé ressemblant à un pénis.

Tout cela est bien engageant, me direz vous, mais l'animal sera-t-il heureux de vivre dans un appartement où zèbres, antilopes et gnous qui constituent l'essentiel de son régime sont souvent rares ? Se poser ce genre de question c'est considérer que la hyène est moralement supérieure à l'homme : si on la nourrit à ne rien faire, il n'y a aucune raison pour qu'elle aille s'emmerder à chasser ! Elle se contentera d'os que sa puissante mâchoire broiera et qui donneront à ses déjections une élégante couleur blanche ainsi que d'un mélange de croquettes et de noisettes (cf. supra). Les jours de fête, offrez-lui un os d'éléphant ou de girafe (si vous avez la chance de vivre près d'un zoo): elle en raffole ! Elle sera pour vos enfants un excellent compagnon de jeux (belote, poker voire échecs pour le sujets les plus brillants) et, bien nourrie, ne les mangera pas.

Alors, vite à l'animalerie avant qu'ils n'en manquent !

Le (deuxième) tour est joué !

Tout le monde a gagné. Ou perdu. A moins qu'un seul n'ait gagné...

Résumons nous :

Un tiers de l'électorat réclame des patates. Un autre tiers condamne cet aliment et lui propose plus de salsifis. Le dernier tiers pense que le mieux c'est encore de faire du vélo.

La suite dans un peu moins d'un an et demi.

Comprenne qui pourra.

samedi 12 décembre 2015

Hollande, où serait ta victoire ?

Les fins analystes de la situation politique actuelle ont dans l'idée que, fin manœuvrier, M. Hollande ferait tout pour favoriser la montée du FN afin de se retrouver face à Mme Le Pen en 2017 et évidemment de gagner afin de nous offrir un de ces quinquennats aux petits oignons dont il a le secret.

Ce plan me paraît tout à fait stupide et accessoirement nuisible pour la France (même si, hélas, il n'a rien à cirer de cette dernière) et donc digne du personnage. Favoriser la montée du FN est certes une bonne chose, mais, pour M. Pépère, uniquement si elle se fait au détriment de LR. Dans le cas contraire, c'est lui qui ne serait pas au second tour. Ce qui serait bien triste (pour lui) et qui rendrait la suite de ma démonstration caduque. Supposons donc que sa « stratégie » fonctionne et que l' « habile » François se retrouve face à l' « ignoble » Marine. Une question se pose alors : s'il est parvenu à ce stade avec quel score y est-il arrivé ? On peut supposer que son soutien au FN aura fait monter ce dernier au-dessus de 30% et que le candidat LR (car il y en aura un!) serait quand même au-dessus des 25%, laissant au beau François et à tous les autres candidats (extrême gauche, écolos (pardon pour la répétition), éventuel centriste, souverainistes) un maximum de 45% à se partager. Dans ce cas de figure, s'il parvenait à un petit 30%, ça serait extraordinaire et pour tout dire inespéré. Le voici donc au second tour, organisant un nouveau référendum anti-Le Pen, heureux rappel du scrutin de demain. Encore faudrait-il qu'il le gagne, et, vu le mépris dont il bénéficie dans l'opinion, ce n'est même pas couru d'avance. Admettons qu'il gagne. Que se passe-t-il ensuite ? Il devrait y avoir des législatives, non ? Lui offriront-elle une chambre rose-horizon ? Peu probable dans ces conditions : haï sur son flanc gauche, ayant renforcé le FN, n'ayant pas fait disparaître LR, comment gagnerait-il beaucoup de triangulaires ? Admettons que suite à je-ne-vois-pas-trop quelle magouille il y parvienne. Le voilà président par défaut avec une faible majorité. Il aurait donc gagné son pari.

Maintenant dans de telles conditions, quelle politique pourrait-il mener ? Avec quel soutien populaire ? Depuis trois ans et demi la France est gouvernée par une équipe dont l'impopularité est exceptionnelle. Sera-t-elle prête à supporter cinq ans de plus une telle situation ? Cela ira-t-il sans la moindre conséquence ?

M. Hollande se veut roué et fin manœuvrier. De telles qualités sont peut-être utiles quand on vise à dominer un parti politique divisé en multiples chapelles mais ne suffisent pas pour gouverner un pays traversé de profondes crises auquel il faudrait un rassembleur, quelqu'un d'apte à faire renaître l'espoir. Pour ce dernier rôle, il ne fait pas l'affaire. Son éventuelle victoire en 2017 serait un malheur pour la France. Si plutôt que d'être au service de son ambition de continuer d'être le président le plus désavoué que nous ayons connu, il pensait au bien de son pays, il laisserait tomber ses combines d’apparatchik et retournerait au néant dont une série de hasards l'a tiré pour notre malheur.

jeudi 10 décembre 2015

La coalition vaincrait ? Et puis après ?

Deux sondages nous donnent le FN vaincu en PACA et dans le Nord. Avec un écart de 6 à 8 points ! Les trompettes de la victoire s'embouchent, des Alléluias fervents s'élèvent, la France est sauvée ! Le fascisme, la barbarie, le mal dans sa forme la plus abjecte sont rejetés dans l'abîme sans fond dont ils n'auraient jamais dû s'échapper ! La Patrie était en danger, les conscrits de l'an trois du règne socialiste se sont levés en masse pour terrasser la bête immonde ! On pourra de nouveau présenter un passeport français aux frontières qui restent sans que les policiers ne vomissent ! Les capitaux du monde entier, rassurés, continueront de venir assurer notre prospérité et finiront d'éradiquer le chômage ! On l'a échappé belle !

Mouais... Franchement, qu'il y ait ou non victoire de Marine, de Xavier, de Marion ou de Christian, franchement je m'en bats le coquillard (lequel, à force de se voir battu, se trouve en bien piteux état. Si vous savez où on peut s'en procurer, même d'occasion, faites moi signe). Avant de célébrer une victoire encore faudrait-il qu'elle soit acquise et surtout analyser ses causes et ses possibles conséquences.

Car pour sauver la France, il aura fallu que bien des carpes épousent bien des lapins. Quel sera le fruit de ces unions ? Si « les histoires d'amour finissent ma en général » qu'espérer de mariages où l'un des conjoints ne peut se résoudre à la nuit de noces que les yeux bandés et le nez bouché ?

Car pour l'éventuelle victoire sur la bête immonde il aura fallu que s'unissent patronat, syndicats, presse locale, artistes, droite, centre, gauche cathos, bouffeurs de curé et nombre de ratons-laveurs. Union nationale ? Coalition hétéroclite ? Je pencherais pour la deuxième solution. Verra-t-on ensuite M. Gattaz serrer amoureusement M. Martinez dans ses petits bras ? M. Peyon, touché par la grâce se fera-t-il pénitent après qu'il aura vu des prélats d'une église qu'il souhaite éradiquer partager son combat ? Les Républicains cesseront-ils d'incarner le mal aux yeux des socialos (et vice-versa) ? Permettez moi d'en douter !

Et puis, pour paraphraser l'autre, gagner une et même plusieurs batailles n'est pas gagner la guerre. Ce n'est pas M. Bonaparte ou M. Hitler qui me contrediront ! De quelles réserves disposeront les coalisés pour la prochaine ? Car d'autres batailles auront lieu !

En fait, remporter ou non une ou plusieurs régions relève de l'épiphénomène. L'important est l'idée qu'on se fait de la France et de son avenir. Simple territoire indifféremment occupé par des populations changeantes ou creuset d'une culture ? Fais ton choix, camarade. Le mien est fait. Avec calme, sérénité et sans grandes attentes. Le plus gros de ma vie est derrière moi, je vis ce qu'il en reste loin de la foule hurlante, mon bonheur ne dépend pas des politiques. Je laisse donc haines et colères à qui les aime. Moi, ce que j'aime, c'est la France. Si elle choisit de poursuivre son chemin vers le chaos, libre à elle. Si elle parvient à se ressaisir tant mieux. Quoi qu'il arrive, elle aura été belle.