..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 24 février 2013

Insoutenable !

Au-delà de la verdeur de son langage, ne voyons que la détresse de ce merle

J'ai longtemps hésité avant de publier les images qui suivent. Toutefois, puisque je me suis fixé pour but d'informer mes contemporains sur la réalité de notre société jusque dans ses aspects les plus choquants, j'ai décidé de le faire.

Je prie ceux chez qui la vision de ces photos provoquerait un profond abattement de bien vouloir m'en excuser.

Prise hier, avant la neige, cette photo illustre la honte d'une pie contrainte, pour survivre, d'avoir en cachette recours à la charité publique


La neige nuit gravement à la qualité d'accueil du restaurant

Ces quatre pinsons ont perdu leur proverbiale gaité
Peut-être parce qu'elle est muette la détresse de ce break Ford est particulièrement poignante

Cherchez l'intrus : les réponses



Réponses : A : 1 (Alexandre Le grand n’était pas Français) B :2 (Gina n’était pas anglophone) C : 3 (Josepph Staine n’avait pas la raie sur le côté)  D : 3 (le rouge-gorge n’est pas noir) E : 1 (Anne ne commence pas par un C)

samedi 23 février 2013

Cherchez l’intrus



En ces temps de crise, un moment de détente est toujours bienvenu. Dans chacune des listes qui suivent, débusquer l’intrus peut paraître aisé. Encore faut-il justifier son choix.  Les bonnes réponses vous seront communiquées demain.
A
1 Alexandre Le grand
2 François Hollande
3 Napoléon

B
1 Jane Birkin
2 Gina Lollobrigida
3 Mae West

C
1 Adolf Hitler
2 René Coty
3 Joseph Staline

D
1 Le corbeau
2 la taupe
3 Le rouge-gorge

E
1 Anne Titgoutte
2 Charlotte  Titgoute
3 Corine Titgoutte

Avis de recherche



Hier, s’est présenté au resto des zoziaux un nouvel ayant droit, ma foi très joli et que je n’ai pas réussi à identifier. S’il se trouve parmi mes érudits lecteurs  des spécialistes des oiseaux, je leur vouerai  une reconnaissance éternelle (ce qui n'est pas rien ) s’ils pouvaient me donner le nom du volatile dont voici la description :

Taille : à peu près celle d’un moineau ou d’un verdier
Tête :  grise
Poitrail : jaune-orangé
Ventre : blanc
Dos noir et blanc formant chevrons (très joli)
Merci d’avance !

vendredi 22 février 2013

Le Sud-Manche, mandarine mécanique ?



Je passe mon temps à vanter le calme, la paix, la sérénité de mon vallonné coin de campagne. Et puis voici que le Sud-Manche se met à rivaliser avec la Corse ou Marseille en matière de meurtres. Je m’explique : en un peu plus d’un mois deux doubles meurtres sont venus ensanglanter  les villages nichés  au creux des pâturages.

De là à penser que nos campagnes sont à feu et à sang, qu’il serait prudent de songer à fermer la porte à clé la nuit et de faire l’emplette d’un molosse et d’un fusil, il n’y a qu’un pas. Qu’il serait inutile  de franchir.Si on regarde les choses d’un peu plus près,  ces alarmes s’avèrent vaines.

Le premier des doubles meurtres, qui endeuilla Villedieu-les-Poêles, serait un drame passionnel. L’ex-compagnon de la victime féminine, une gamine d’une soixantaine d’années bien tassées, n’aurait pas supporté de la voir s’amouracher d’un godelureau du même âge et aurait buté les deux tourtereaux à coups de fusil de chasse. Notons que l’idylle entre les deux victimes avait commencé lors un thé dansant et que c’est en revenant du thé dansant qu’ils connurent leur triste destin.

Le second drame semblerait plus économique que passionnel. L’auteur des meurtres, agriculteur ayant connu des déboires financiers, se serait vu contraint de vendre sa ferme à l’une de ses futures victimes. Celui-ci, dit-on, aurait continué de loger son vendeur à titre gratuit sur la propriété. Entre l’ex-cultivateur aigri de ses déconvenues et le nouveau propriétaire se développèrent des relations tendues entraînant des disputes que le maire ou son adjoint venaient apaiser. Jusqu’à ce qu’hier  le vieux paysan, armé d’un fusil vienne abattre son successeur ainsi qu’un ami qui l’aidait à élaguer des arbres.

Voici les conclusions que j’en tire : On peut continuer de vivre en paix dans les collines mais ceci à trois  conditions.

  1. Il faut éviter d’aller draguer les sexagénaires au thé dansant. N’ayant aucun goût pour la drague et la danse, préférant le whisky au thé, de ce côté, je suis paré.
  2. Si on achète une ferme à un cultivateur failli, il ne faut à aucun prix le loger chez soi et  s’assurer, même s’il habite au loin, qu’il ne possède pas d’armes.
  3. Si un de vos voisins ou amis n’a pas eu la prudence de respecter la condition précédente et qu’il vous propose de l’aider à quelque besogne que ce soit, déclinez poliment son offre prétextant qu’une affaire urgente vous appelle à Clermont-Ferrand (ou toute autre excuse plus ou moins convaincante).

jeudi 21 février 2013

Mettons-nous vite à l’Haoussa !



L’enlèvement de sept ressortissants français dont quatre enfants a suscité chez  les meilleurs d’entre nous une vive et compréhensible émotion. Depuis ce matin, la prétendue libération des otages, puis leur éventuelle localisation, a offert à nos chers dirigeants une nouvelle occasion de nous régaler d’un de ces festivals de déclarations contradictoires qui ne sont pas pour rien dans leur popularité.

Cette agitation médiatique a fait passer inaperçu un phénomène linguistique de première grandeur. En effet, le groupe terroriste que l’on accuse d’être à l’origine de cette action odieuse se nommerait « Boko Haram »* ce qui, en Haoussa, signifierait  «l'éducation occidentale est un péché» (Source). Étonnant, non ? Ainsi dans cet intéressant idiome, deux mots suffisent pour exprimer ce qui dans le notre en nécessite six !  Neuf caractères pour  dire ce qui en français en demande trente-deux !

La langue française, c’est bien connu, manque de concision. Déjà, par rapport à l’anglais, nous employons 30% de signes de plus pour écrire la même chose. Ne faut-il pas voir là une des raisons qui justifie la perte d’audience de la langue de Coluche au profit de celle de Jasper Carrot  (Molière et Shakespeare, si vous préférez les clichés)?

Pour  l’haoussa, le rapport est encore meilleur. Une telle concision présenterait, si nous avions la sagesse d’abandonner notre langue trop complexe à son profit, d’immenses  avantages. Par exemple, l’examen de la loi sur le mariage pour tous aurait pu être mené en trois coups de cuiller à pot au lieu de mobiliser si longtemps nos élites.  Il faudrait trois fois moins de papier pour imprimer tous nos chefs d’œuvres  littéraires. Un discours de François Hollande durerait trois fois moins longtemps ou pourrait pour la même durée nous éclairer dans trois fois plus de domaines.

Tout plaide en faveur de l’adoption de l’haoussa. Je crains cependant que les pesanteurs sociologiques et les mentalités rétrogrades qui nous ont déjà fait louper tant de coches  n’empêchent que nous prenions cette sage décision.

*Je suppose qu’en haoussa « Sophia Aram » signifie « Celle qui en causant dans le poste certains matins avant neuf heures sur la RSC™, nous fait tant rire »