Je suis resté tard à regarder la soirée électorale, zappant
entre la une et la deux. Sans y constater
de grandes différences. Je n’ai allumé les postes qu’un peu après 20 h. Pas voulu assister aux
tristes pantomimes de la prétendue incertitude.
Parce que j’avais lu ça sur 20 minutes Suisse : «
13:39. Selon plusieurs médias suisses,
François Hollande serait élu avec 52,5 (Ipsos) à 53% (TNS-Sofres) des voix.
Ces chiffres se basent sur des sondages effectués dimanche à 11h00 à la sortie
de bureaux de vote. »
En 6 h 21 mn, j’avais eu le temps de m’y faire…
Il y a quand même des choses à dire. A certains moments, au
sein de la liesse populaire, on avait du mal à savoir si c’était le (la)
journaliste qui s’exprimait ou bien quelque fan du président élu. Certains
correspondants avaient l’air si heureux qu’on eût dit qu’ils sortaient de quelques
siècles de dictature. On les sentait proches de l’orgasme. Ça rappelait 1944
quand le résistant apparaissait, derrière les lignes américaines, comme escargots après ondée. Pathétique.
La liesse, elle-même, faisait plaisir à voir. Que c’était
beau ces drapeaux algériens agités sur le socle de la colonne de la Bastille.
Curieusement, les commentateurs ne les voyaient pas. Ils apercevaient bien des
emblèmes irlandais, mais d’algériens point. Peut-être étaient-ils mal placés ?
La liesse, on la décrivait si unanime qu’au lieu de 51 % et
des poussières obtenus, on n’aurait pas été étonné qu’au moins 110 % des français aient voté Hollande.
Enfoncés, Hitler, Mussolini, Staline, Mao et autres Kim Il Sung !
Et puis il y eut les discours. Celui de Sarkozy :
impeccable de dignité. Celui de Hollande à Tulle (faisons-lui grâce de celui de
la Bastille !), chiant comme la pluie !
Résumons-nous : la France s’est donné un président
médiocre à l’image de la médiocrité d’une courte majorité de ses citoyens. Liesse, Marseillaise, youyous, Allahou akbar !
C’est le passé. Voyons plutôt l’avenir. Dans quelques
semaines il y aura des législatives. Les Français, logiques, donneront au
président une majorité car on ne change pas une équipe qui perd. Rêver qu’une cohabitation sortira des urnes me
paraît peu réaliste. Pas impossible mais fortement improbable. Ce qu’il faut, c’est faute de majorité, avoir
une opposition forte, de manière à limiter le pouvoir de nuisance de la clique
hollandaise.
Prenons un exemple : le droit de vote pour les étrangers demande une réforme de la
constitution exigeant d’être approuvé par 3/5 du parlement réuni en congrès,
sinon ne reste que le référendum. Il faut donc éviter un
raz-de-marée rose.
Pour cela, il faut à tout prix éviter les triangulaires. Il se peut que,
pour les mal-comprenant, je revienne sur ce dernier point.