Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne
peuvent pas connaître : l’an de grâce 1985. François (Mitterand) en cette
époque bénie nous vidait les poches avec un entrain que son successeur d’aujourd’hui
n’oserait même envisager…
dimanche 31 août 2014
samedi 30 août 2014
Comment définir les classes moyennes (et accessoirement les riches) ?
Définir ce que sont les classes moyennes est souvent dit malaisé.
Il y a pourtant un moyen très simple de savoir si on y appartient ou non :
consulter son avis d’imposition.
Cette année, notre bon gouvernement a décidé, dans sa grande
bonté et face à la montée du mécontentement
d’une poignée de paranoïaques jugeant l’augmentation de la pression fiscale insupportable,
de baisser la contribution des plus bas revenus. L’an prochain, c’est aux
classes moyennes que l’on fera des cadeaux. Donc, si, a revenus égal votre
impôt a un tout petit peu augmenté cette année vous faites partie des classes
moyennes et vous pouvez toiser de la hauteur de votre statut social enviable la
masse des défavorisés qui constituent les classes populaires. Bien qu’étant d’un
naturel simple, en consultant mon avis ce matin, j’ai eu la joie de constater
que j’appartenais au monde des privilégiés dont on pouvait sans remords
augmenter les prélèvements. Et on ne s’en est pas privé : ma contribution
au redressement de la France s’est élevée de 16.14% tandis que mes revenus ne
baissaient que de quelques Euros. C’est beaucoup, ce n’est pas trop. Les 6 organismes qui ont la gentillesse de me
verser une retraite amènent mes revenus mensuels à une somme de 1500 € qui me
permet de satisfaire mes goûts modestes. Je ne me plains donc pas. Si j’avais
un logement à payer et de menus crédits, peut-être que la somme que l’on me
prélève me chagrinerait mais ce n’est pas le cas. Et puis vu que depuis belle
lurette je sais que socialisme rime avec
plus d’impôt, je n’en suis aucunement surpris.
L’an prochain, nos
généreux dirigeants combleront les classes moyennes de leur munificence. Nous
saurons donc quelle est la limite supérieure de ces classes. Il est question de
fixer ce plafond à deux fois le SMIC, soit environ 2200 € pour un célibataire. Ainsi, lorsqu’on dispose d’un revenu
supérieur à ce seuil, quitte-t-on sans
regret les médiocres pour rejoindre les gens aisés et peut-être même la
catégorie aussi enviable qu’exécrée des riches. Il est vrai qu’avec 2201 €
mensuels, notre nanti pourra, s’il habite Paris, déployer toute son aisance dans un studio d’une vingtaine de mètres
carrés à condition de bénéficier d’une bonne caution et de ne pas se montrer
trop exigeant sur le quartier(les excentricités des nantis sont sans limites !).
Résumons-nous : si l’on considère que les réductions d’impôts
de cette année n’ont concerné que ceux dont les revenus n’excédaient pas 1,1
fois le SMIC, les membres des classes moyennes ont un revenu situé entre 1200
et 2200 Euros pour un célibataire. A quelques dizaines d’Euros près, c’est la fourchette dans
laquelle L’observatoire des
inégalités inscrivait ces
classes en 2011. On ne peut donc pas dire que le gouvernement Valls se soit
foulé la rate pour délimiter ses catégories. Riches, vous qui gagnez des sommes
faramineuses, des 2300, 2500, 3000 €, tremblez ! Pour vous point de répit ! Faute d’être
corvéables, vous demeurerez taillables à merci ! Car faute d’enrichir le
pays, M. Hollande a su multiplier le nombre des riches qu’il poursuit de sa
haine. Et cela grâce à l’idée simple que pour y parvenir il suffit d’abaisser
le seuil à partir duquel on ne mérite aucune pitié.
Tweet of the twit
Eh oui, c’est bien le brave Jegoun alias M. BDG qui est l’auteur
de ce tweet dénonçant mon racisme ordinaire et étalant ce faisant sa parfaite
incapacité à comprendre des phrases simples. Notez au passage la profonde honnêteté intellectuelle du conseil donné : "Ne lisez que la dernière phrase ". Priver une phrase de son contexte permet les interprétations les plus échevelées. Surtout aux handicapés de la comprenette.
Vu qu’il semble aimer les homonymies, je lui en offre une nouvelle en titre. Les puristes
me diront qu’il s’agit d’une homonymie imparfaite, vu que le i du premier terme
est long et que celui du deuxième est bref. Ils auront parfaitement raison,
mais vu que la quantité des voyelles échappe généralement aux Français, ça le
fait.
Pour les non anglicistes je traduis : Le tweet du
crétin. M. le BDG va pleurer, geindre, m’accuser de harcèlement, mais quand on
tend des bâtons, il ne faut pas s’étonner de se faire battre.
vendredi 29 août 2014
Peut-on être mal-comprenant à ce point ?
« Vous me direz qu’on ne peut pas être à la fois au
« genre », au Bled et au Bescherelle… »
Cette phrase sur laquelle se concluait mon billet d’hier,
aurait été, si j’en crois un commentaire de l’ami Koltchak, considérée sur Twitter
comme raciste. Les bras ne m’en sont pas tombés (sinon comment pourrai-je utiliser
mon clavier ?) mais j’avoue que poussée à ce point la connerie atteint de
relatifs sommets.
La formule, calquée sur « on ne peut pas être au four
et au moulin », pour toute personne sensée signifie que le temps passé aux
études de genre (entre autres inutiles fariboles) à l’école primaire l’est forcément aux dépens
de celui qu’on pourrait consacrer à apprendre l’orthographe et la conjugaison.
Pour ne pas le comprendre, il faudrait ne pas avoir noté la
majuscule de Bled, ignorer que depuis 1946 les ouvrages d’Édouard et d’Odette Bled, ont
été et continuent d’être utilisés pour l’apprentissage de l’orthographe dans
nos écoles et ce faisant se montrer bien ignorant de la culture française. Il
est vrai qu’on tend à lui préférer aujourd’hui la collection O.R.T.H. de Jean
Guyon mais, que voulez-vous, je suis de
mon époque et qu’on le veuille ou non les Bled demeurent auprès de beaucoup
bien plus célèbres que les O.R.T.H. .
Le Bled se trouvant associé au Bescherelle, manuel de
conjugaison dont la première édition remonte à 1842 et qui continue d’être la
référence en la matière, tout contresens quand à sa nature demanderait une aptitude
à l’incompréhension particulièrement développée.
Quoi qu’il en soit comprendre que ma phrase puisse contenir
la moindre allusion au bled, intérieur des terres au Maghreb mais aussi
synonyme de patelin ou de trou (j’habite personnellement un bled perdu) est
absurde. Elle supposerait que j’oppose les « études du genre » à je
ne sais quel séjour au bled qui nuirait au niveau d’information en ce domaine
de ceux qui le feraient. Que viendrait dans ce cas faire Bescherelle là dedans ?
A moins que l’on ne suppose que le Bescherelle désigne de manière péjorative la
campagne mongole ou papoue. Personnellement, je n’ai jamais entendu prononcer
la phrase « Retourne dans ton Bescherelle, sale Papou (ou Mongol) ».
Mais je m’emporte, je m’emporte. Peut-être ai-je mal compris le
commentaire de Koltchak ? Peut-être qu’il n’existe personne d’assez
stupide pour voir quoi que ce soit de raciste dans ma phrase ? Je dois
confesser que je l’espère.