..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 2 novembre 2020

Va te faire vacciner chez Plumeau et autres billevesées

Je n’ai pas cette merveilleuse faculté de me précipiter dans un commerce en cas de menace de pénurie. J’ai tort. Ainsi ne me suis-je pas rué à la pharmacie le 13 octobre afin d’y retirer le vaccin antigrippal gratuit auquel me donne droit mon grand âge et mon état de santé. J’ai eu tort. Quelques jours plus tard, je me rendis à l’officine et m’entendis dire qu’ils étaient en rupture de stock. Un nouvel arrivage était prévu pour le 28. Seulement, le 28, je devais être en Corrèze et j’y étais. Le 30, à mon retour, je me rendis de nouveau chez le potard et il me fut annoncé que, certes,  une nouvelle nouvelle livraison avait eu lieu le 26 mais que celle-ci avait été immédiatement épuisée. On me précisa que les deux fournisseurs auxquels ils avaient recours n’en avaient plus et qu’aucune nouvelle livraison n’était envisagée. On me suggéra d’aller voir si par hasard d’autres pharmacies n’en auraient pas… Vu le contexte de confinement actuel et peu convaincu que les Sourdevalais soient les seuls à être stupides, je me voyais mal sillonner le département à la recherche de mon vaccin.  Je suppose qu’il en va de même partout en France aussi la campagne télévisuelle en faveur de la vaccination  me paraît s’inscrire dans le droit fil de l’actuelle efficacité gouvernementale.


Comment expliquer cette pénurie ? Parce que les années précédentes, peu de vieux se faisaient vacciner. Et puis avec le Covid, la panique s’est instaurée. Bien que n’en étant pas, je comprends que les trouillards aient eu peur, en plus du Covid de choper la grippe, ce qui les eût mis dans une position délicate. D’autant plus que rien ne les met totalement à l’abri, comme moi récemment, d’une pleurésie ni de milliers d’autres maladies….



Décidément, notre gouvernement est admirable. Il est à l’écoute de l’opinion : les petits commerçants qu’on a contraints à fermer boutique, n’étant pas dotés de l’esprit civique qu’on serait en droit d’attendre d’eux, au lieu de se réjouir de participer au combat sanitaire de la France, s’en émeuvent et crient à l’injustice quand ils voient que les grandes surfaces continuent à vendre des articles qui ne seraient pas de première nécessité.  Plutôt que de les autoriser à rouvrir, le premier ministre, droit dans ses bottes, a pris la décision salutaire d’interdire aux grandes surfaces de vendre ce qui n’est pas essentiel. Moi, je dis bravo !  Et je suis certain que MM.  Amazon, Cdiscount et autres Rakuten m’approuveront. A moins que ce louable esprit d’égalité  n’amène nos gouvernants à interdire à ces derniers toute livraison… Ça ne fera que quelques milliards de TVA en moins dans les caisses, on n’est plus à ça près. Et comme il est envisageable que le confinement se prolonge jusque et au-delà du 25 décembre, afin de sauver les meubles, ne pourrait-on pas envisager de reporter Noël à une date ultérieure, celle, par exemple où on pourra produire un vaccin qu’il sera, on peut l’espérer, possible de se procurer en pharmacie ?



Le shadokisme a connu ce matin un de ses plus beaux moments : après une minute de silence qu’on a craint de voir perturbée  par on ne sait trop qui, on a lu aux élèves du primaire la lettre admirable que M. Jules Ferry adressa en 1883 aux instituteurs. Discuter de son contenu n’est pas mon propos : on ne peut qu’admirer les écrits d’un homme qui a défendu avec zèle et vigueur la colonisation même si les bienfaits de cette politique sont parfois remis en question aujourd’hui. Ce qui provoque mon scepticisme, c’est que ce faisant on considère qu’aujourd’hui, un enfant de l’école élémentaire est en mesure de comprendre un texte écrit il y a 137 ans pour exalter la mission des enseignants et aucunement pour éveiller la conscience citoyenne des enseignés. La critique que j’adresserais à cette émouvante lecture est qu’elle me paraît inadaptée. Le rôle primordial tenu dans la consolidation d’une république encore mal établie par les « hussards noirs » ne me paraît pas faire partie des principaux centres d’intérêt d’un enfant de dix ans ou moins. Me reportant 60 ans en arrière, je crains que la lettre de ce Jules ait eu pour moi la même résonance qu’aurait eu celle d’un passage du De Bello gallico  (dans le texte) d’un autre Jules. 



Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? N’est-il pas évident qu’être incapable de comprendre des choses simples permet d’en dominer de plus complexes ?  Nous vivons une époque formidable où plutôt que d’offrir à l’enfant les outils de base nécessaires à  la formation ultérieure de son esprit on brûle les étapes et lui parle comme on ferait à un adulte réfléchi.  Les résultats de cette politique ne sont pas toujours très convaincants. 


dimanche 1 novembre 2020

De plus en plus fort !

 Le confinement, c’est bien. C’est même très bien. Mais est-ce suffisant ? Il faut croire que non. Ce matin, sur Facebook, j’eus la surprise de découvrir un lien posté par une ancienne collègue indiquant que dans sa grande sagesse madame la préfète d’Eure-et-Loir, département où je vécus pas loin de 20 ans, avait décidé l’obligation du port du masque dans les lieux publics sur l’ensemble du territoire qu’elle administre de manière magistrale (ou du moins on le suppose).


Bigre, m’écriai-je in petto, notre amie la Covid-19 (20,21,22,etc.) ravagerait-elle la Beauce,le Perche, les sept baronnies du Perche-Gouet et les mégalopoles de Chartres, Dreux, Châteaudun, Nogent-le-Rotrou ? Les rares habitants des communes de la Beauce profonde expectoreraient-il tant d’aérosols que l’air de leur vaste plaine en serait infesté ? Un coup d’œil à la carte que publie le journal Sud-Ouest sur la progression du Coronavirus en temps réel m’apprit que ce département était loin d’être parmi les plus touchés.


C’est alors qu’une angoisse me saisit : et s’il en allait de même dans mon département ? J’interrogeai M. Google sur la question et j’appris la terrible vérité : la préfecture de la Manche avait décrété le port obligatoire du masque dans l’espace public de tout le territoire à compter du vendredi 30 octobre. Et je n’en savais rien ! Ainsi en ce beau jour m’étais-je rendu à la pharmacie, à la banque et au bureau de tabac en ne mettant mon masque que juste avant de pénétrer dans leurs locaux ! Je m’étais donc comporté en délinquant et j’avais risqué 135 € d’amende à l’insu total de mon débordant gré !


Pour tenter de minimiser ma culpabilité, je dirai que je n’ai commis ce délit que sur les quelques mètres qui séparaient ma voiture de l’entrée des boutiques. En effet, sauf en cas de beau temps, je ne me déplace dans le bourg qu’en voiture car quand il pleut il est fréquent qu’il vente ce qui rend délicat l’usage du parapluie. De plus, dire que les rues de Sourdeval sont noires de monde serait exagéré. Par exemple, en ce dimanche matin, vers onze heures trente, la curiosité m’a poussé à jeter un œil dehors, histoire de contempler la foule qui ne manquerait pas de se ruer vers les commerces. Eh bien, je dois avouer qu’outre la totale absence de chats (il pleuvait) je n’aperçus aucun passant sur les quelques centaines de mètres de perspective qu’offre mon avenue et la rue commerçante qui la prolonge.


Il est facile de railler, je le sais bien. Ces mesures sont probablement utiles et se montreront sans doute aussi efficaces que celles prises auparavant. D’ailleurs, les premiers effets bénéfiques du confinement se font déjà sentir. Contrairement à l’an dernier, hier, jour de la détestable fête d’Halloween, aucun sale gosse n’est venu sonner à ma porte pour me réclamer des bonbons que je n’ai pas ou me jeter un sort auquel je ne crois pas. Une journée pourrie de moins, c’est toujours ça de pris !


samedi 31 octobre 2020

Je m'avais trompé !

Le vendredi 21 août, à 13 h 47 pour être précis, j’eus l’outrecuidance, la légèreté ou l’inconscience de publier un article intitulé « Privé de confinement, tu seras ! » . Il faut dire que cette déclaration péremptoire se basait sur les dires d’un certain E. M. , homme sage et de sens rassis, qui préside, présidait et présidera peut-être encore longtemps aux divagation erratiques de notre Titanic de pays. En ce trente-et-unième jour d’octobre, force est de reconnaître que je m’avais trompé (je prends des libertés avec la syntaxe, vu que de libertés, il ne nous en reste plus beaucoup et que celles-là ne sont sanctionnées par aucune amende). Confiné tu seras donc et ce jusqu’au énième jour du mois qu’on verra.


J’avoue que l’annonce du reconfinement général m’a surpris et que, si j’étais du genre à parler vulgaire, j’irais jusqu’à dire qu’elle m’a tout simplement troué le cul. Je m’attendais à des mesures locales plus ou moins drastiques, mais pas à ça. Je n’ai pas écouté l’allocution du président, occupé que j’étais à me taper la cloche dans un joli hôtel-restaurant de la charmante cité de Chauvigny (Département de la Vienne) par laquelle, revenant de Corrèze, j’avais décidé de faire étape afin d’y admirer la citadelle, ses cinq châteaux et sa collégiale romane. J’avais en fin de matinée signé la vente de ma maison limousine et je m’en retournai, cœur léger et poches pleines, vers ma pluvieuse Normandie. Dans la salle, se trouvait attablée une équipe de huit travailleurs qui, se restauraient au mépris de toute distanciation sociale et parlaient comme il se doit de leurs histoires de cul. Je m’enquis auprès du tenancier du contenu du message présidentiel. D’où surprise.


Le lendemain, après avoir rapidement visité la cité médiévale (le cœur n’y était plus), je repris la route. Entre Poitiers et Neuville-du-Poitou, je croisai par deux fois des convois d’ambulances du Samu et de camions de pompiers. Il semblait donc y avoir eu quelque part comme un sérieux accident. Je ne tardai pas à constater le bien-fondé de ma déduction car la route se trouva coupée dans les deux sens et, la déviation la longeant, je pus constater qu’un grave manquement à la distanciation sociale avait provoqué une collision frontale entre deux véhicules que leur état rendait totalement non identifiables. Bilan : un mort et un blessé grave. Autre bilan : trois morts lors d’un nouvel irrespect de distanciation dans une église niçoise. Ce dernier jour de liberté s’annonçait mal. Autres constats amusants sur le chemin : dans un Intermarché je vis que le rayon de papier hygiénique avait été dévalisé. Je suppose qu’une épidémie de gastro-entérite provoquera une pénurie de masques… Longeant le cimetière d’une bourgade voisine, je constatai que ses abords étaient saturés de voitures : les braves vieux ne voulaient pas se retrouver avec leurs chrysanthèmes sur les bras...


Rentré chez moi, je n’écoutai pas M. Castex. J’attendis le lendemain pour m’enquérir des prescriptions gouvernementales. Ainsi cette couillonnade d’« Attestation de déplacement dérogatoire » était rétablie. Elle s’était enrichie de quelques nouveaux motifs justifiant son emploi. Ainsi, le Petit Chaperon Rouge pourrait sans problème aller porter une galette et un petit pot de beurre à sa mère-grand dans le cadre d’un « déplacement pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou précaires ». Ça rassure ! En revanche, le terroriste islamiste se mettrait dans un mauvais cas en allant égorger ou décapiter s’il s’éloignait pour ce faire de plus d’un kilomètre et pour plus d’une heure de son domicile. Ça rassure aussi ! On pourra également « effectuer des achats de première nécessité ». Pour ceux de deuxième, troisième ou énième nécessité, je suppose qu’il y aura amende. Les cartouches d’imprimante appartiennent à quelle catégorie ? Je pose la question, car en imprimant une vingtaine d’attestations j’ai épuisé la noire.


Ma journée se passa en démarches pour résilier assurance et abonnements d’eau, d’assainissement et d’électricité suite à ma vente. Je passai également à la banque histoire de répartir mes nouveaux avoirs sur des comptes non encore saturés et en créer un autre pour absorber le reste. A six heures trente et à ma grande surprise, la sonnette retentit. Alors que je croyais que son sens civique l’en aurait dissuadé, bravant les interdits, l’acheteur de mon réchaud était venu de Vire le chercher. La tentation de dénoncer ce mauvais Français fut vive mais ayant égaré l’adresse de la Kommandantur, j’y renonçai.


Ces notations parfois cyniques ou amères, ne constituent pas l’ébauche d’un « Journal de confinement ». Elles ne sont que l’expression du désenchantement croissant et j’espère passager que provoque en moi la situation actuelle de notre asile à ciel confiné. Si elles ne divertissent que moi, ça sera toujours ça de pris.


mercredi 21 octobre 2020

Ras-le-bol !

 

On aura tout vu ! On attaque la république dans tout ce qu’elle a de plus sacré à savoir ses forces de l’ordre, ses enseignants, ses personnels hospitaliers, ses promeneuses de chiens, ses églises*, ses Juifs, ses passants  ! C’est tout bonnement inacceptable ! Il faut rendre hommage, défiler, allumer des bougies, lâcher des ballons, déposer bouquets, poèmes et, éventuellement nounours sur les lieux du drame, se déclarer outré, s’écrier « plus jamais ça ! », pleurer, gémir, sortir la grosse artillerie en somme ! On me dira que tout ça est trop violent, que rien ne justifie un tel déploiement de force. Il n’en est rien : la violence de l’attaque justifie celle de la riposte selon la bonne vieille loi du talion : un assassinat : un défilé, un massacre : des discours indignés, des pleurs, des gémissements, des envols de ballons, des fleurs, des bougies et des nounours. Cette loi est dure, mais c’est la loi.


Ceux qui ne saisiraient pas l’amère ironie du paragraphe précédent sont priés de cesser ici leur lecture car ce n’est pas à eux que je m’adresse.


Je n’en peux plus d’entendre ces jérémiades aussi vite oubliées que geintes ! L’affaire du prof décapité, pour moi, ne fait que s’inscrire dans le droit fil de tout ce qui l’a précédé dans le domaine de l’activité terroriste passée. Le modus operandi et son côté grand-guignolesque est certes propre à choquer les belles (et même moins belles) âmes et mène les pompiers-pyromanes qui passent leur temps à attiser le feu verser des larmes crocodiliennes sur le triste sort des victimes de l’incendie qu’ils aident à propager. Pour ce qui me concerne, si on me donnait le choix entre être égorgé, décapité, écrabouillé par un « camion fou », poignardé, ou fauché par une rafale de kalachnikov, j’aurais du mal à me prononcer. J’irai même jusqu’à dire que ce choix ne me convient aucunement et qu’à tout prendre je préférerais mourir de ma (plus ou moins) belle mort.


La sensiblerie qui ne mène qu’à des jérémiades et des gesticulations m’insupporte plus qu’elle ne m’émeut. La dérive islamiste d’une partie de la population musulmane qui vit sur notre territoire n’est qu’une des multiples menaces que subit la France**. Est-ce une raison pour qu’on tolère qu’elle vienne s’ajouter aux menaces internes que constituent les idéologies mortifères cultivées en son sein ? Ma réponse est : NON !


Les solutions sont pourtant simples. Tout est question d’assimilation. Une minorité ethnique ou religieuse a deux choix : soit rester dans l’entre-soi et ne pas faire de vagues, soit se diluer et finalement se dissoudre dans la population générale. Mais pour cela, il faut que son nombre soit soit restreint, soit facilement assimilable car de mœurs globalement semblables. Sans ces deux critères, il y a problème. L’Islam, en France, ne répond à aucun de ces deux critères.


Il faut, pour résoudre ce problème des mesures évidentes : Fin de l’immigration musulmane, suppression du droit du sol et du regroupement familial, expulsion des sans papiers, rétablissement de la « double peine », fermeture des mosquées islamistes, expulsion des imams radicaux, voter la déchéance de nationalité, etc. On me dira mais c’est compliqué, c’est même pas possible, il y a l’État de droit, l’Europe, les droits de l’homme, l’humanisme, les accords internationaux et tout le saint frusquin ! Si on écoute les belles âmes, il ne nous reste plus qu’à attendre le moins inconfortablement possible l’inéluctable islamisation de notre pays ou du moins de ce qu’en auront laissé les délires gaucho-destructeurs.

* Les églises, ça peut aller.

** Je parle de France car la république n’est qu’un système politique relativement récent (bien moins de 2 siècles en comptant les nombreuses éclipses de ce régime basé sur une atroce boucherie) alors que la France, c’est plus de 15 siècles.

dimanche 18 octobre 2020

Formation

 

On nous répète sans cesse qu’il faut 11 ans pour former un médecin réanimateur. En admettant qu’on trouve suffisamment de candidats pour envisager d’embrasser cette magnifique carrière, il faudrait donc attendre 2031 pour obtenir un nombre adapté de praticiens, quel que soit celui-ci et quels que soient les critères retenus pour l’établir. On peut imaginer que d’ici cette date la situation aura changé et que grâce aux couvre-feux, confinements et autres gestes barrières, le Covid se sera un peu calmé voire aura disparu ou laissé place à une autre pandémie.


On comprend la prudence de nos sages gouvernants, face à une telle situation. Ayant déjà du mal à gérer les problèmes au jour le jour, ils n’osent trop envisager des politiques à moyen, voire long terme.


Le problème est que nous dire qu’il faut 11 ans pour former ces spécialistes relève du foutage de gueule. En effet, s’il faut 9 ans pour former un médecin, il suffit de deux ans de formation spécifique pour qu’il devienne spécialiste. Il suffirait donc d’encourager les nouveaux titulaires d’un doctorat en médecine à poursuivre dans cette spécialité pour que nous disposions du nombre suffisant de réanimateurs pour faire face aux crises sanitaires à venir car on peut espérer que d’ici deux ans l’actuelle épidémie sera passée.


Le chiffre de 11 années est d’autant plus stupide qu’il ne prend en compte que les études universitaires. Pourquoi ne pas compter également la maternelle, l’école élémentaire et les études secondaires ? Dans ce cas, ce seraient au moins 24 années que nécessiterait la formation.


Des gouvernants responsables reconnaîtraient que la situation dont ils ont hérité ne leur permet pas de faire face correctement à la situation actuelle et s’engageraient à prendre les mesures nécessaires pour éviter que nous nous retrouvions à l’avenir en pareille position.


Blâmer les seuls gouvernants serait injuste. S’ils se contentent de gouverner à vue et de tenir des propos ineptes, c’est qu’ils s’adressent à une population apeurée qui préfère les sornettes aux constats rationnels. Il est aisé de dire que cette dernière est manipulée par les media : si c’est la cas, c’est qu’elle est manipulable parce qu’incapable de réfléchir calmement et de concevoir que des catastrophes, mêmes relatives, puissent arriver et que l’État-Nounou ne saurait la prémunir de tout.

lundi 12 octobre 2020

Interdisons !

 


Des jeunes gens de Champigny, armés de leur seule affection pour leurs amis de la police leur ont offert un feu d’artifice. Au lieu de saluer cette main tendue en vue d’une meilleure entente entre jeunesse de banlieue et forces de l’ordre, certains esprits chagrins y ont vu, allez savoir pourquoi, une insupportable agression et réclament à cor et à cri l’interdiction de la vente des mortiers d’artifice car ils peuvent se transformer en armes par destination.


Interdire, voilà la solution ! Il suffit de voir à quel point leur interdiction a permis de quasi-éradiquer la vente et la consommation du cannabis, de l’héroïne ou de la cocaïne. Depuis qu’on a interdit vente et achats d’armes à feu on n’entend plus parler de règlements de comptes à la kalachnikov ou au revolver. La limitation de vitesse à 80 km à l’heure est unanimement appliquée par les conducteurs. C’est pourquoi il faut interdire et non réprimer sottement : la répression est inefficace, l’interdiction l’est souverainement.


Il serait donc urgent que fussent interdits à la vente non seulement les mortiers d’artifice mais tout objet pouvant se voir transformé en arme par destination. Seulement, en dresser une liste exhaustive n’est pas chose aisé. La nocivité potentielle de certains objets comme la barre à mine, la batte de base-ball, la boule de pétanque, la feuille et autre couteaux de boucher, le manche de pioche, la hache, la masse, la tronçonneuse, et quelques autres est évidente. Seulement, ces objets sont nécessaires à l’exercice de certains sports ou professions. Leur interdiction totale serait donc problématique car on voit mal un boucher détailler une carcasse de bœuf à l’aide d’un seul couteau à beurre en plastique ou un bûcheron abattre un chêne centenaire avec une égoïne (aux dents arrondies par précaution).


Pour éviter les redoutables conséquence économiques de certaines interdictions, il faudrait donc les moduler et accompagner leur possession de mesures de sécurité drastiques. Par exemple pour pouvoir acheter une feuille de boucher, il faudrait produire un certificat d’exercice de cette profession, un casier judiciaire vierge et une attestation de bonnes et douces mœurs rédigée par une autorité morale incontestable (élu de la république, notaire, prêtre, directeur de banque, imam islamiste, etc.) Le bouliste, lui, aurait à produire une licence sportive avec le casier et l’attestation de mœurs. Les détenteurs des objets précités seraient tenus de les enfermer après usage dans une armoire forte et de les déposer au poste de police ou à la gendarmerie les plus proches en cas d’abandon du sport ou de l’activité justifiant leur possession.


Ce que je viens d’exposer, ne constituerait, hélas, qu’un petit pas dans la bonne direction car nombre d’autre objets peuvent, s’ils tombent en de mauvaises mains, s’avérer des armes redoutables. Tous ceux qui on pris un coup de fourchette ou de ciseaux de broderie dans l’œil vous le confirmeront.


Il y a donc du pain sur la planche sur la planche des prohibiteurs mais ça ne devrait aucunement entamer leur enthousiasme. Une fois l’essentiel des interdictions promulgué, il ne restera plus qu’à les faire appliquer ce qui ne devrait pas être compliqué.


samedi 10 octobre 2020

Le cerf, un joli coco !

S’il est un animal qui peut servir de modèle à la jeunesse, en admettant qu’il en existe, chose dont je doute, ce n’est certainement pas le cerf. Ce matin, j’ai visionné une courte vidéo censée encourager le public à se rendre à Chambord afin d’y observer le brame. Pour ceux qui l’ignoreraient , ce dernier terme désigne le cri du cerf en rut et le Wiktionnary l’accompagne de cet exemple : « La nature nous offre, lors du brame du cerf, l’un de ses plus beaux spectacles. — (Pascal Durantel, Le gibier et ses chasses, 2007) ». Je ne sais pas qui peut bien être ce monsieur Durantel, mais le moins qu’on puisse dire c’est que son sens esthétique est  douteux. Regardez plutôt : 


Quel spectacle en effet ! Ce malheureux ruminant dont la tête et l’œil morne ne sont pas sans rappeler ceux d’un bovin dont un facétieux aurait affublé le crâne de ridicules branchages produit dans cette attitude ridicule un cri si disgracieux qu’il serait cruel de vous en accabler les oreilles. Il rappelle bien plus le beuglement d’une vache agonisante que le charmant appel à l’amour du rossignol ! 


Et s’il n’y avait que ça !  Mais la vidéo nous montre bien d’autres côtés peu reluisants de cette bête immonde. D’abord, pour maintenir ou acquérir sa domination sur une harde de biches apeurées à la tête de laquelle il se pavanera avec toute la fatuité d’un polygame décomplexé, on le voit se livrer à des joutes d’une violence inouïe avec ses concurrents.


D’autres images le montrent en train de poursuivre une malheureuse biche peu encline à lui accorder ses faveurs. On nous épargne la conclusion de cette séquence mais point n’est besoin d’être grand clerc pour deviner qu’épuisée, la femelle finira par être violée par ce satyre encorné. 


Résumons nous : qui est réellement cet énergumène que certains vont jusqu’à honorer du titre de « Roi des forêts » ?  Un atroce chanteur, un bagarreur, un violeur polygame dont la soi-disant  « fierté » du port de tête ne fait que souligner la déficience mentale ! Cela dit, quelle mère verrait d’un bon œil sa fille épouser un gendre de cet acabit ? Bien sûr, il ne fume pas, ne boit pas et est végétarien. Mais ces « qualités » il les partage avec un certain Adolf s’étant « illustré » au siècle dernier et que l’on ne saurait donner en exemple à la jeunesse...