..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 14 novembre 2018

Surprise !

Hier, en fin d'après-midi, je suis arrivé en Limousin. Tout semblait aller bien : la maison n'avait pas brûlé, elle n'était pas squattée, l'humidité n'empêchait pas l'ouverture des portes, le terrain ne s'était pas transformé en jungle. Le seul petit inconvénient, ô combien prévisible, était qu'il y faisait un brin frisquet. Rien à quoi la remise en route du chauffage accompagné d'une bonne flambée ne puisse remédier. J'allumai donc un feu et descendis à la cave pour y chercher plus de bois et c'est là qu'une surprise m'attendait.

Lorsque je m'approchai du tas de planches qui me sert de combustible, une chose me sauta aux yeux : de curieuses excroissances blanches sortaient ici et là dudit tas. Je soulevai les morceaux de bois supérieurs et pus constater que pratiquement toutes les planches étaient envahies d'une substance généralement blanche et par endroit brune. Immédiatement je pensais à « Un mal qui répand la terreur, Mal que le Ciel en sa fureur Inventa pour punir les propirétaires La mérule, puisqu'il fat l'appeler par son nom ». Ayant ensaché mes planches malades dans des sac à gravats, j'en débarrassai la cave avant de me précipiter sur le Net pour vérifier si mon appréhension était fondée. J'examinai moult photos. Je sais que nous sommes supposés avoir six sosies sur Terre. Eh bien en l’occurrence, si mon envahisseur n'était pas une mérule, il s'agissait d'un de ses sosies parfaits !

Cela n'avait rien d'étonnant. Voici 4 ans, le plafond de la cave fut en partie traitée pour une attaque de mérule par un spécialiste pour la modique somme de 2000 et quelques Euros. Seulement, l'homme de l'art avait bien précisé que sa garantie décennale ne pouvait concerner que la partie par lui traitée et à la condition que fussent supprimées les sources d'humidité et que les bois concernés fussent asséchés. Si cette dernière condition semblait avoir été respectée, pour l'autre, il n'en fut rien. Ce qui peut s'expliquer par le fait que la cave ayant été grossièrement taillée ans la roche, en assurer l'assèchement semble problématique. Quoi qu'il en soit, le technicien semblait penser probable une récidive.

En entreposant mon bois à même le sol de la cave, j'offrais à d'éventuelles spores de mérule les conditions optimales pour se développer : du bois humide et une atmosphère confinée. Sans compter que les persistantes chaleurs de cette année ne pouvaient que favoriser leur développement.

Il semble cependant que dans mon malheur j'aie un peu de chance : mon bois se trouvant entreposé dans une encoignure entre deux murs de pierre à joints cimentés et loin de tout plancher ou charpente, il ne semble pas que ces éléments aient été contaminés. D'autre part, le bois n'ayant pas été dévoré il se peut que cet aimable champignon se soit contenté de vivre sur ses acquis. Il est donc probable que l'infection soit localisée.

J'ai donc décidé pour l'instant de me contenter de brûler tout le bois visiblement ou non contaminé, de passer murs et sols au chalumeau et de contacter un homme de l'art afin de voir ce qu'il siérait de faire pour diminuer l'humidité et la ventilation des lieux, conditions sine qua non d'une efficace et pérenne lutte contre ce fléau. En attendant une solution, je me contenterai de surveiller de près les parties boisées de la maison lesquelles ont été rendue visibles grâce à la suppression de l'isolation qui les recouvraient naguère.

Toutefois, vu que,comme dit le proverbe « A quelque chose malheur est bon », l'incinération des planches fait qu'au lieu des 13 petits degrés qui régnaient à mon arrivée nous atteignons maintenant allègrement les 23° sans que les radiateurs tournent. Elle est pas belle la vie ?

vendredi 9 novembre 2018

Toujours pas en route !


Décidément, ça ne s'arrange pas : mon optimisme me perdra (ou me sauvera). Je pensais partir samedi et maintenant j'ai repoussé la limite à lundi. D'abord parce que je me suis avisé que voir les rails des rideaux n'était pas souhaitable. J'ai donc réalisé un coffrage en bois pour les masquer. Ce qui a pris l'essentiel de ma journée d'hier. Ensuite, le rangement du bureau a duré bien plus que prévu. Bref, ce n'est pas demain que j'aurai fini de ranger mes outils de sélectionner ceux dont j'aurai besoin en Corrèze avant de les charger dans le break et de faire un ménage que quelques mois de chantier réclament. Je ne pense pas avoir besoin de deux jours pour ça, mais un peu de repos ne me fera pas de mal avant les 8 heures de route. De plus, il semble que jusqu'à lundi nous bénéficierons d'un temps pluvieux et venteux qui ne me plaît qu'à moitié.

Quoi qu'il en soit, j'ai désormais un bureau et mon salon est bien moins encombré de cartons. A mon retour, m'attendra la préparation d'une chambre pour ma fille qui viendra passer quelques jours à Noël.

Et voilà le travail :



On a vu pire...



jeudi 8 novembre 2018

On se croirait à l'Opéra !

« Quand reverrai-je, hélas ! de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ? »


J'en suis à me poser des questions comme le pauvre Joachim exilé en terre romaine. Voilà des semaines que je suis sur le point de partir pour « mon petit Lonzac ». Le délai qui me sépare du jour de mon départ a des airs d'asymptote : il tend vers 0 sans l'atteindre. A l'heure où j'écris,je devrais, suite à mes dernières déclarations, me trouver sur la route, approcher de Poitiers peut-être. Mais je n'ai pas bougé d'un poil. Je ne cesse de dire « je pars !» et,comme à l'Opéra, je reste immobile non à le chanter mais à le dire ou à le projeter.


Il faut avouer que je trouve chaque jour une nouvelle raison pour retarder mon départ. Avec le reste de colle de la cuisine,j'ai commencé à poser le papier du couloir. Seulement, l'idée de laisser ce chantier en plan m'a poussé à le terminer. Et puis il y avait tous ces cartons de livres qui encombraient le salon depuis déjà des mois. N'était-il pas indispensable que je l'en débarrasse ? Pour cela, il fallait que je monte mes bibliothèques. Mais à quoi bon les monter et les garnir de livres si le poids qu'elles auraient alors m'interdisait de les déplacer pour poser le papier ? Je posai donc le papier sur les murs où elles s'adosseraient avant de les garnir. Seulement, une pièce à demi-décorée ne ressemblait pas à grand chose. Je terminai donc la tâche.


Il ne reste plus qu'à remettre dans les tiroirs du tiroir du bureau ce qu'ils contenaient mais qui en y ayant été placé avant aurait rendu impossible (pour cause de poids excessif) les déplacements de ce meuble qu'exigeait la pose du papier. Il serait également souhaitable, pendant que j'y suis, que je décore ces murs de gravures anciennes. Aurai-je fini tout ça ce soir ?


N'importe comment, il faudra que je fasse du rangement et le ménage avant de partir. Donc, il est inconcevable que je puisse enfin prendre la route avant samedi. Espérons que d'ici là aucune nouvelle idée ne viendra repousser mon départ...

mercredi 7 novembre 2018

Quand on dépasse les bornes, que reste-t-il ?

Des gens de l' « ultra-droite » auraient ourdi un sombre complot visant le président. Ce qui me frappe dans cette information, c'est l'emploi d' « ultra ». Il est évident que c'est pour éviter le terme « extrême » devant ce nom car cet adjectif est réservé au Rassemblement National. Et c'est là que le bât blesse. Car si les mots ont un sens, « extrême » signifie « (souvent avant le nom) : Qui est tout à fait au bout, qui termine (un espace, une durée). Ex :L'extrême limite. »

Seulement, vu que l'expression « extrême droite » a un propriétaire, si on veut parler de gens qui n'auraient pas de rapports avec lui et le dépasseraient en infamie, il faut trouver une autre formule. On a donc choisi le préfixe « ultra » lequel se définit comme « qui exprime l'excès, l'exagération ». Ce qui a une double conséquence : d'une part l'ultra-droite serait à la la droite de l'extrême. Comment peut-on dépasser ce qui est tout à fait au bout? Il y a là un paradoxe. D'autre part, l'extrême-droite et son propriétaire ne seraient pas ipso-facto dans l'excès ou l'exagération.

Le problème est que le discours politiquement correct a un goût exagéré pour les superlatifs qui visent à exclure du système démocratique tout parti qui ne partage pas sa doxa. Ce qui l'amène à qualifier d'extrême ce qui lui en semble le plus éloigné et le contraint a inventer de nouvelles expressions lui permettant de décrire ce qui se trouvait selon lui constituer une limite par définition indépassable.

Il est vrai que, comme l'écrivit le bon Alphonse Allais, « Une fois qu'on a passé les bornes, il n'y a plus de limites »...

dimanche 4 novembre 2018

Enfin la photo tant attendue !

Vue les innombrables et répétées demandes qui m'en ont été faites et afin de mettre mon acheteur à l'abri du harcèlement de mes groupies, j'ai décidé de remplacer la photo de mon ancienne maison par celle de la nouvelle. A mon avis, on perd en beauté ce qu'on gagne en honnêteté mais on ne peut pas tout avoir.

La maison n'a rien d'original.Construite en 1956 (soit un siècle après celle des collines), elle a dû en remplacer une ancienne comme ce fut le cas pour bien des maisons du bourg qui comme pratiquement toutes les villes grandes ou petites de la région furent partiellement, voire presque totalement, rasées par les bombardements alliés de juin ou lors des affrontements provoqués par la contre attaque allemande d'Août 1944. Toutefois, la ressource en granite étant abondante, c'est avec cette pierre que fut reconstruite la ville alors qu'ailleurs furent utilisé le béton ou les schistes locaux.

Dans les années soixante dix, les propriétaires ajoutèrent une extension à l'arrière qui abrite la cuisine, des toilettes et une salle d'eau, la salle de bain étant à 'étage comme trois des chambres. Malheureusement, si la surface s'en trouva accrue, la salle à manger, elle, en fut assombrie. C'est pourquoi, afin de favoriser la clarté, j'ai abattu la haie de laurier ainsi que le gros arbre que l'on aperçoit sur cette photo :



Le petit carré de verdure entouré de thuyas bleus avec en son centre un ATNI (arbuste taillé non identifié) au feuillage duquel l'art topiaire a donné la forme d'une boule est un endroit bien agréable où l'on peut prendre le soleil, ses repas ou cuisiner au barbecue (quand le temps s'y prête). On peut aussi y fumer tranquillement une cigarette assis sur un des petits bancs de granite qui s'y trouvent. Le reste du terrain se compose de deux carrés sur lesquels je compte établir un petit potager* et son extrémité est occupée par un garage donnant sur une ruelle. Un énorme établi occupant le fond du garage et la faible largeur de la ruelle rendant pour le moins difficile d'y garer mon break, il se contentera d'être mon atelier.

Voilà.

*Je confie les gros travaux du jardin à un voisin au patronyme flatteur. Rares sont, en effet, ceux qui peuvent se vanter de faire entretenir leur terrain par un Empereur !

jeudi 1 novembre 2018

Pendant ce temps-là, à Sourdeval... (2)

On a survécu à Halloween ! Nous voilà tranquilles pour un an, à moins que d'ici là on n'invente une nouvelles connerie permettant aux enfants de venir nous déranger par des coups de sonnette intempestifs auxquels on s'empressera de ne pas répondre.

Mais ce jour de deuil fut aussi pour moi jour de joie car je l'ai mis à profit pour terminer la rénovation de mon couloir. Dire que ladite rénovation était une priorité absolue serait abusif. Seulement, quand on pose du papier c'est un peu la même chose qu'avec le pain, le vin et le fromage où l'on reprend du pain pour finir le fromage, un coup de rouge pour faire couler tout ça, du pain et du fromage pour finir le coup de rouge, etc. En l'occurrence, vu qu'après avoir fini de tapisser la cuisine il me restait de la colle, pour éviter le gaspillage, je décidai de l'utiliser pour commencer à décorer le couloir. Pour cela, je dus  peindre une partie des lambris en gris clair. Je posai donc le papier et me retrouvai avec deux pans de mur rénovés ce qui rendait encore plus désagréable à l’œil le reste du couloir. La solution était donc de terminer son ensemble. Je commençai par changer les appliques « rustiques » par des spots achetés chez MM. Leroy et Merlin à un prix qui nous ferait sourire si nous n'étions entre gens sérieux* : 




Ensuite je peignis lambris et plafond, posai mon papier et accrochai aux murs quelques sous-verres. Je décidai de garder boiseries et portes intactes vu qu'elles sont en bois massif et de conserver les rideaux d'origine, ne serait-ce que pour apporter un peu de couleur et que leur passementerie me plaisait  :



Le cache-radiateur et une étagère furent meublés de lampes et de bibelots, ce qui me permit de vider un des nombreux cartons qui encombrent le salon :



Tout ça pour arriver au résultat final que voici : 



On y a gagné en clarté, ce qui est mon principal souci pour les pièces du rez-de-chaussée au moins. Seulement, il me reste de la colle à papier. Je vais donc m'attaquer à la décoration de mon bureau.. Ce qui occupera les quelques jours que je suis contraint de passer ici pour cause de petit problème de chaudière et de révision automobile. Ensuite, je partirai pour des vacances en Corrèze durant lesquelles je terminerai l'installation du tableau électrique car s'il fonctionne sans problèmes je doute que son état actuel satisfasse pleinement le plus indulgent des agents du Consuel :



* Formule empruntée à l'immortel Achille Talon

dimanche 28 octobre 2018

Sensationalisme "climatique"

L'actualité est bien morose, un ou deux discours ineptes de Macron par-ci, un petit massacre de masse par-là, des crimes incivils à foison, des électeurs qui votent nazi un peu partout, des lesbiennes véganes qui caillassent les charcuteries, etc. Bref, on s'enfonce dans une bien lassante routine. Heureusement, il reste un domaine où chaque jour se passe de l'inédit, du spectaculaire, du bouleversifiant : je veux parler de la météorologie (ou météo pour les intimes).

Quotidiennement toute chaîne d'information qui se respecte et respecte ses téléspectateurs convoque un spécialiste qui vient expliquer (ou tenter d'expliquer) les inouïes fantaisies du climat lesquelles se produisent dans le cadre d'un réchauffement global dû aux activités déraisonnables d'une humanité qui court plus ou moins consciemment à sa perte.

Le gros problème est que les températures ne sont quasiment jamais en accord avec les normales saisonnières. On est un peu, beaucoup, passionnément, en dessus ou en dessous de ces ces foutues normales ! Pour les précipitations c'est la même chose : il tombe en un jour l'équivalent d'une semaine ou d'un mois de pluie. Quant au vent, il souffle souvent plus fort qu'il ne serait raisonnable et même que le loup des trois petits cochons. Nous sommes donc confrontés à un dérèglement. A croire qu'un temps fut, il y avait un règlement suivi à la lettre par le climat et la météorologie qui nous dispensait d'en observer les phénomènes. Le dix-huit juin à Carpentras il allait faire 24° avec un vent soufflant à 15,2 kilomètre à l'heure et c'était bien pratique : on savait comment s'habiller et quand le ciré serait préférable au parapluie.Tandis que maintenant, on ne sait plus à quoi s'attendre, du coup les plus avisés se ruent sur les parkas et les après-ski en juillet et sur les t-shirts et les shorts en février.

C'est qu'il n'y a plus de saisons, ma pauv'dame. Cette phrase, je l'entendais déjà il y a plus de soixante ans. Et je continue aujourd'hui, prononcée par des plus jeunes que moi. Avant même le fameux réchauffement, on constatait déjà un dérèglement. Dans le bon temps le 21 décembre à zero heure, la pluie cédait le pas à la neige (laquelle couvrait d'un épais manteau toutes les campagnes) jusqu'au 20 mars où tout se couvrait de fleurs avant qu'au 21 juin on se mette à étouffer sous les rayons du soleil. A Pâques fleuries les jeunes filles étrennaient leurs robes nouvelles (ce qui ne signifiait rien vu que la date de cette fête varie grandement) et à Noël on affrontait les congères pour se rendre à l'office de minuit. Ça c'était de la saison : de la jolie, de la chaude, de l'humide puis de la glaciale.Réglé comme du papier à musique, c'était.

Sauf que cet âge d'or météorologique, c'est le lot des âges d'or, n'a jamais existé. Combien de famines, au long des siècles, en Europe et dans le Monde, ont sévi suite à des gelées intempestives, des sécheresses ou des pluies diluviennes entraînant de catastrophiques inondations ? Il faut croire que le climat n'a jamais été régulier.

De plus, il ne faut pas oublier que ces soi-disant « normales » ne sont que des moyennes mensuelles calculées sur 30 années (en ce moment entre 1981 et 2010) . Leur comparer les température au jour le jour n'a donc pas grand sens. Les variations annuelles par rapport à ces chiffres sont quasi négligeables (+0,4° à Paris en dix ans, soit une augmentation annuelle de 0,04°). A ce rythme effréné, comment pourrait-on quotidiennement tirer des leçons sur le climat ? Il est donc nécessaire de tout dramatiser artificiellement afin d'entretenir un climat d'angoisse permettant l'acceptation de diverses mesures soi-disant destinées à calmer l'anarchie climatique. Par exemple, en augmentant les taxes sur les produits pétroliers on aidera à sauver la planète, les pauvres à se geler le cul et accessoirement le gouvernement à masquer la hausse du déficit public.