« Un mal qui répand la
terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
[Le socialisme] (puisqu'il faut l'appeler par son nom) » continue de faire rage en Doulce France et dans tout l'Occident. L'État nous doit tout et peut tout pensent nos Doulx François qu'ils se situent aux extrêmes, au centre ou près des bords.
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
[Le socialisme] (puisqu'il faut l'appeler par son nom) » continue de faire rage en Doulce France et dans tout l'Occident. L'État nous doit tout et peut tout pensent nos Doulx François qu'ils se situent aux extrêmes, au centre ou près des bords.
Oh, bien sûr, il y a bien des
désaccords de détail, de préférence sur des questions sociétales,
mais on est bien d'accord sur un point : c'est à l'État, par
le biais de nouvelles législations, de régler ces problèmes.
J'entends sur ma radio de référence
(France Inter (Radio de Service Comique) puisqu'il faut l'appeler par
son nom), le chœur de nos vierges de gauche pleurer la remise en
question marginale de leur hégémonie idéologique. Comme tous les
intégristes, la moindre entorse au respect de la doctrine leur est
insupportable. Un brin d'herbe leur cache la forêt et déclenche une
peine infinie qui se mue bien vite en colère rabique et en désir de
sanglante vengeance.
Ils ont tort. Leurs affaires marchent.
Très bien même. Rien ne les menace vraiment, tant le mal s'est
insinué jusqu'aux tréfonds de nos êtres. Sauf pour quelques fous,
la question n'est plus que de savoir s'il faut plus ou moins d'État
ici ou là, qui l'on doit assister en priorité, quelles « avancées »
sociétales il conviendrait de renforcer ou de contenir... Rien de
fondamental : du détail !
Par exemple, M. Fillon se dit contre
l'avortement, mais à titre personnel, hein ? Pas question de
toucher à la loi ! Voilà nos hommes de conviction : des
gens convaincus qu'un fleuve ne remonte pas à sa source et que le
courant emporte comme fétus de paille. Oh, on se dit bien prêt à
l'action, on joue les Matamore, flamberge au vent, mais on se sait
hâbleur et ne le serait-on pas de quelles troupes disposerait-on
pour vaincre ? Qui soutiendrait un gouvernement VRAIMENT
réformateur ? De Thatcher ou de Poutine en carton-pâte nous ne
manquons point. Ce qui manque cruellement, c'est un peuple résolu au
changement, conscient que ce dernier viendra de lui et non des
pantins qu'il élit.
Peut-être ne sommes-nous pas descendus
assez bas ? Peut-être avons-nous dépassé le point de
non-retour ?
Voilà où j'en suis. Alors,
m'enflammer sur telle ou telle question, soutenir telle ou telle
option me tente de moins en moins.
Ma façon de changer le monde consiste
à retaper des maisons. Sans aide gouvernementale et sans me plaindre
de cette carence. C'est joli une cuisine (en partie) rénovée, non ?