..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

jeudi 10 novembre 2016

Qui a bien pu élire Trump ?

Certains avancent que ce sont les petits blancs déclassés. D'autres qu'une majorité de gens des catégories supérieures lui ont apporté leur suffrage. Certains évoquent le vote des « ploucs » (un peu court dans un pays où la population est urbaine à plus de 80%). Ce qui est étonnant, c'est que l'on se pose la question et qu'on y réponde de manière à faire passer l'électorat « populiste » (ou de droite traditionnelle) comme forcément composé de tristes abrutis bas du front.

Pourquoi se poser la question de la pertinence d'une telle interrogation ? Eh bien parce que les réponses qu'on y apporte ont pour effet de dessiner en creux le portrait de l'électeur de gauche : un homme ou une femme parfaitement à leur aise dans la société, d'une finesse d'esprit remarquable, urbains, supérieurement instruits, etc. Moi je veux bien. Seulement, réunir une majorité de suffrages à partir de tels critères me paraît difficile, voire impossible. L'électorat de gauche est largement aussi bigarré que celui du camp adverse. S'il comprend , bien sûr, les bobos, ceux-ci ne constituent que la partie émergée de l'iceberg du vote « progressiste », celle qu'on voit, qui prend la parole. Le reste, je crains qu'il ne compte en ses rangs pas mal de déclassés, de bas du front, de ploucs, d'assistés qui savent de quel côté leur tartine est beurrée, de médiocres qui tirent de leur adhésion moutonnière à la doxa naguère en vogue un sentiment de supériorité, etc.

Pour en revenir à l'élection étasunienne, on nous présente d'un côté un ramassis de déclassés imbéciles autant que haineux et de l'autre des gens biens sous tout rapport. Partant, la quasi-totalité des « Afro-américains » (terme curieux vu qu'on ne saurait l'opposer aux Euro-américans ou à toute autre combinaison continentale) qui a voté Clinton ne saurait compter parmi ses rangs que des individus d'élite dont il serait inutile de scruter les motivations.

Une autre question se pose : avant qu'une vague populiste ne déferle sur les nations occidentales, pour qui votaient les abrutis sinon pour les partis « honorables » ? A moins que la « crise » ne les ait soudainement transformés ? En ce cas comment expliquer que tous n'aient pas été touchés ?

Il me semble que la réponse n'est pas à chercher dans les frustrations créées par les difficultés matérielles mais plutôt dans le refus d'un système idéologique qu'à tort ou à raison de plus en plus de gens affichent quels que soient leur niveau de réussite sociale ou d'éducation. Si les idées de droite progressent c'est que celles de gauche reculent, que leur pouvoir de conviction s'émousse, que ses grands prêtres voient fondre le nombre de leurs fidèles. Plutôt que d'invectiver les renégats, la gauche ne devrait-elle pas revoir les fondamentaux de son discours, réaliser que son statu quo idéologique finira par l'amener à prêcher dans le désert ?

Hélas pour elle, elle semble préférer le déni de réalité à la moindre remise en question. Son politiquement correct lasse-t-il ? Elle le renforce. Des millions de Français sont-ils au chômage ? Elle ouvre les frontières. Ses réformes sociétales ou sociales exaspèrent-elles de plus en plus de monde ? Elle en concocte de plus hardies. Etc.

Pour répondre à ma question-titre, il me semble que la réponse est simple : une partie suffisante du peuple américain.

mercredi 9 novembre 2016

Surprise, surprise !

Soyons sérieux. Depuis des semaines on ne cessait de nous répéter que le résultat de l'élection Étasunienne serait serré. Moi, quand on me dit serré, je comprends qu'on est en situation de voir l'un ou l'autre candidat être élu, que rien n'est certain. Eh bien j'avais tort. En fait, serré, ça veut dire que Mme Clinton va gagner haut la main. Du coup, quand le résultat semble indiquer qu'elle ne serait pas élue (un commentateur de France Inter, avec cet humour involontaire qui fait tout le sel de cette merveilleuse station, déclare que « La victoire de Donald Trump n'est pas encore acquise mais on ne voit pas comment Hilary Clinton pourrait combler son retard »), on parle de « coup de tonnerre », de « tremblement de terre » ! . Rien moins ! De qui se moque-t-on ?

Radio bolcho (alias RSC, alias France Inter) en est toute chamboulée. On avait prévu une nuit de liesse, convoqué le ban et l'arrière-ban des anti-Trump, le champagne démocratique s'apprêtait à couler dans les flûtes citoyennes et patatras ! Ces anti-capitalistes rabiques ont l’œil rivé sur les cours des bourses dont la baisse souligne les effets désastreux de cette élection-non-acquise. Ils interrogent des démocrates en pleurs, soulignent qu'au Texas on aurait moins voté Trump que Bush, bref, on tente de se consoler d'un cataclysme non-encore-confirmé.

Ainsi, le fameux scrutin serré n'était qu'un attrape-couillons. C'était joué d'avance. Non seulement on faisait de la propagande en faveur de Mme Clinton mais on y croyait ! « Spécialistes », « experts », boursicoteurs, journalistes, politiques, tout ce qui s’autoproclame l'« élite » s'est foutu le doigt dans l’œil jusqu'au coude. Avec force trémolos dans la voix, ils constatent le rejet dont ils font l'objet tout en gratifiant au passage ceux qui ne les suivent pas des qualificatifs de « haineux », « aigris », « revanchards », « racistes », « déclassés », « laissés pour compte », etc. Bref, on fait dans le fair-play...

Je ne peux que rire à l'avance de ce que pourra être le message de félicitations que notre estimé président devra bien adresser à M. Trump quand il n'a pas hésité à proclamer publiquement le dégoût que ce dernier lui inspirait. Ce pauvre M. Hollande a beau ne pas être à un ridicule près, ce devrait être croquignolet. Vous me direz que ce que peut bien penser et dire un discrédité président français, ne doit pas réveiller un président américain la nuit...

Après le Brexit et l'élection Étasunienne, on se demande quelle sera la prochaine surprise qui viendra bouleversifier nos « élites »...

J'ai supprimé ma "dernière minute" vu que Mme Clinton a reconnu sa défaite.

mercredi 2 novembre 2016

La chasse à la châtaigne

Un des grands plaisirs de l'automne consiste à faire griller des châtaignes, Que ce soit dans l'âtre ou sur votre gazinière, bien vite votre logis s'emplit d'une douce odeur de châtaignes grillées (ou de gaz en cas de piezo défectueux). Le mieux est d'organiser une soirée châtaignes avec de bons amis. Ainsi,on renoue avec ces veillées de jadis où les vieux racontaient pour la énième fois des anecdotes auxquelles la répétition ne retirait rien de leur intérêt vu qu'elles en étaient totalement dénuées au départ. Mais bon, en ces temps d'avant Hanouna, on meublait avec ce qu'on avait.

Hélas, comme bien des activités humaines, il faut pour pouvoir s'y livrer remplir certaines conditions : bénéficier d'un appareil de cuisson au gaz ou d'un âtre, posséder une poêle spéciale et se procurer des châtaignes. La poêle à châtaigne présente la particularité d'être percée de trous, ce qui la rend inadaptée à bien d'autres cuissons comme, par exemple, celle de l'omelette. Faire construire un âtre rien que pour quelques soirées par an, n'est peut-être pas très rentable. Contentez-vous alors de saloper votre plaque de cuisson au gaz.

Pour ce qui est des châtaignes, la saison venue, vous en trouverez dans le commerce. Seulement vous vous priveriez des ineffables joies que procure leur chasse. Bien qu'elle se fasse au péril de votre vie quand pour vous rendre sur son lieu vous utilisez un véhicule quelconque ou que vous y allez à pied (les victimes de la route sont en augmentation!), c'est une fois arrivé que les véritables difficultés commencent. Il vous faut avant tout savoir identifier l'arbre à châtaignes. En effet, si vous cherchez ce fruit sous un chêne vous ne récolterez que des glands, fruit dont le goût est très différent. Une fois l'arbre repéré, évitez de marcher sur les mains ou de quitter vos chaussures car pour une raison qui m'échappe, le Créateur a jugé utile de l'entourer d'une bogue hérissée de piquants fort désagréables pour les paumes et les plantes de pied sensibles. Selon certains, la bogue protégerait la châtaigne des agressions sexuelles de hérissons pédophiles, daltoniens, myopes et libidineux. Seulement, ça ne tient pas, car sans la bogue même le plus abruti des hérissons ne saurait confondre ce fruit avec un de ses jeunes semblables.

Donc, il faut sortir le fruit de la bogue sans trop se piquer les doigts. Ou se contenter de châtaignes bien mures sorties de leur enveloppe. Dans cette dernière, on trouve 2 ou trois châtaignes. S'il n'y en à qu'une, vous êtes en présence d'un marron. A ne pas confondre avec le marron d'Inde qui est au marron ce que le cochon du même nom est au porc et la dinde à rien du tout.

La châtaigne se récoltant à l'époque de la chasse, évitez de trop vous enfoncer dans les bois à sa recherche. Si la nature vous a doté d'un corps trapu, d'un visage hirsute et que vous portiez des vêtements sombres, quelque chasseur pourrait vous prendre pour un sanglier dans la pénombre des frondaisons sans qu'on puisse vraiment lui en faire reproche. Restez donc à l'orée, on n'a qu'une vie.

Si vous suivez mes conseils, vous pourrez comme moi en une petite heure ramener un sac garni de 5 kilos de châtaignes :



Et comme moi, vous vous demanderez : « Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toutes ces châtaignes ? »

vendredi 28 octobre 2016

Tailler un tilleul n'est pas qu'une allitération !

Me voici de retour en belle Corrèze depuis deux jours bientôt. Il y fait beau bien qu'un peu frais. Ça change des brumes normandes ! Profitant des quelques jours de grand beau temps prévus, j'ai décidé de commencer cette nouvelle campagne de travaux par ceux du jardin. La première corvée que je me suis imposée fut la taille du tilleul. Pour plusieurs raisons je l'abordais avec un enthousiasme mitigé. La principale étant l'agrément qu'on trouve en été à profiter de son ombre. Accessoirement, j'appréciais également sa majesté. Seulement, il assombrissait la maison et surtout à l'automne ses feuilles avaient tendance à boucher les gouttières. M'étant vu assurer que bien vite les branches repousseraient sans atteindre trop rapidement le gigantisme où trente ans de négligence les avaient amenées, je passais à l'action. Me saisissant de ma fidèle tronçonneuse et à l'aide d'une échelle et de deux escabeau, je m'y attelai donc.

Le principe est simple : il s'agit de couper l'ensemble des branches près de leur base afin que de nouvelles viennent les remplacer. La mise en œuvre est plus complexe, car les branches maîtresses du vieil arbre forment un embrouillamini rendant difficile l'accès aux branches secondaires et la coupe d'icelles parfois bien malaisée. De plus, il n'est pas toujours évident de déterminer leur point de chute. J'en reçus une sur la tête et m'en trouvai tout chamboulé, pas dans mon assiette. Je ne tardai pas à réaliser l'origine de mon trouble : lors de sa chute la branche avait emporté mes lunettes. Chercher celles-ci dans l'amas de feuilles qui couvre la terrasse n'était pas évident et je ne tenais pas à les piétiner. Heureusement, dans ma grande prévoyance, j'avais pensé à me munir d'une autre paire qui me permit de les retrouver. Le plus pénible fut de trouver le moyen de s'approcher suffisamment de certaines branches afin de s'y attaquer sans trop de risques. La tronçonneuse est certes un bel outil, mais elle est gourmande de viande... Une autre corvée fut d'évacuer les ramures . Entre tenir un outil pesant à bout de bras juché sur une échelle ou un escabeau dont un espère, malgré les inégalités du terrain, qu'ils s’avéreront stables et débarder de longues branches parfois relativement pesantes, on fatigue vite.

Mais trêve de jérémiades, voyons le résultat d'un jour et demi d'efforts entrecoupés de pauses : L'arbre est taillé,



Les branches sont rangées en l'attente de se voir transformées en fagots et rondins au printemps prochain.


Cet après-midi, je débiterai les troncs d'arbres précédemment coupés, après une sieste bien méritée. Elle est pas belle, la vie ?

mardi 25 octobre 2016

Rions avec Mme Hidalgo !

Pas plus tard que ce matin, France Inter m'apprend qu'à Paris existe une brigade spéciale chargée de réprimer les incivilités. Ferait-on enfin quelque chose ? Les sauvageons devraient-ils payer leurs gamineries ? Que nenni !

En fait, les agents en question seraient chargés de verbaliser des incivilités bien plus graves comme le jet de papiers ou de mégots sur la voie publique. Les contrevenants se verraient infliger une amende dissuasive de plusieurs dizaines d'Euros. Certains membres de la brigade seraient en civil pour mieux surprendre les mal élevés. Moyennant quoi, Paris sera toujours Paris, la plus belle (et la plus propre) ville du monde (comme le chantait si bien M. Chevalier). Je comprends ce souci et même je l'approuve. Seulement, il faudrait un peu de cohérence.

Je regardais tout à l'heure une vidéo montrant la Place de Stalingrad et l'avenue de Flandres où se sont installés des camps sauvages de « migrants ». Sans vouloir critiquer ces braves gens, au vu des images, il semblerait qu'il arrive, exceptionnellement bien sûr, qu'ils se montrent quelque peu incivils et souillent les abords de leur résidence ce qui constituerait une source non négligeable de profit pour la ville en cas de verbalisation.

Et pourtant il semble que ces lieux ne figurent pas dans les priorités de la brigade. Se pourrait-il, mais je n'ose y penser, que comme dans le cas de la circulation, on ne harcèle le citoyen (plus ou moins ) normal tout en fermant les yeux sur les exactions d'allogènes aux comportements totalement inadaptés à la société et à l'ordre qu'on est censé défendre ? Démarche qui s'inscrirait alors dans le droit fil de ces politiques socialistes qui nous font tant rire (jaune).

lundi 24 octobre 2016

Vers un nouveau mode de désignation des élus ?

J'apprends avec horreur que M. Coppé s'est lourdement trompé sur le prix du pain au chocolat lors d'une émission de radio ce matin ! Il l'évaluait à 10 ou 15 cents ! Vous vous rendez compte ? Comment un homme qui ne connaît pas une chose aussi fondamentale pourrait-il aspirer à une fonction politique quelconque ? Ne doit-on pas voir là la preuve que nos élites sont complètement déconnectées de la VIE RÉELLE ? N'y a-t-il pas là matière à émouvoir nos media ?

Curieusement, en y réfléchissant, je me suis rendu compte que moi non plus je n'avais pas la moindre idée du prix de cette viennoiserie. Il faut dire que j'en achète rarement et que quand il m'est arrivé d'en acheter, ça n'a pas fait pas partie des événements marquants de ma vie, de ceux qui m'ont laissé un souvenir impérissable. Poussant plus loin la réflexion, je me suis aperçu, alors que je fais souvent l'emplette de nouilles, de plaquettes de beurre, de steaks, ou de pommes de terre, je serais bien en mal d'en préciser le prix. Non que je sois indifférent au coût des choses mais parce que je fais toujours mes courses dans le même supermarché et qu'entre les produits qu'il propose je choisis celui qui me paraît le plus intéressant en fonction de mes critères. Je suis donc moi aussi déconnecté de la VIE RÉELLE. J'en conclus que le scandale de ce matin ne suffirait pas à me détourner d'un vote Coppé si d'autres raisons m'y incitaient.

Toutefois, si ce genre de connaissances est d'un tel intérêt, ne devrait-on pas remplacer les élections par des quiz sur le prix de divers produits et services ? Au lieu d'interroger les politiques sur des questions budgétaires et autres « réalités » économiques ou sociétales, on leur demanderait le prix moyen du kilo de poireaux, celui d'un paquet de lessive, du remplacement de la courroie de distribution sur une Clio III ou d'un train de pneus sur une Bentley Continental GT, voire d'une turlute dans la forêt de Sénart par temps pluvieux. Celui qui s'en tirerait le mieux serait élu après examen de ses réponses par un collège d'experts indépendants. Bien entendu, les gros candidats seraient avantagés car des équipes de conseillers leur prépareraient des fiches et certains crânes d’œuf éblouiraient le populo en lui assénant une liste exhaustive des prix du dos de cabillaud dans plusieurs centaines de localités. « Voilà un gars qui connaît son boulot ! » s'extasierait-on dans les chaumières...

Tout cela n'est-il pas grotesque ? Seulement, vu que de plus en plus on demande à tout candidat à la présidence d'être capable de répondre, chiffres à l'appui, à toute question portant sur des sujets souvent secondaires comme si cette fonction devait être tenue par un homme orchestre connaissant le détail du moindre dossier, il me semble que nous sommes déjà bien engagés sur la route du n'importe quoi pseudo-technocratique.

A mon sens, un candidat à la présidence digne de ce nom ne devrait se soucier que des grandes orientations qu'il entend donner à la politique du pays, laisser à ses futurs ministres le souci de leur mise en œuvres et aux techniciens et autres comptables le soin des détails. Évidemment, cela supposerait qu'ils aient des idées et des projets (autres que celui de se faire élire) et qu'ils s'adressent à un peuple un peu moins abruti. On n'a que les dirigeants que l'on mérite et, vus ceux qu'on se donne, on ne doit pas mériter grand chose.

dimanche 23 octobre 2016

Pompéi

Je souhaiterais aujourd'hui vous entretenir de Pompéi. Curieuse destinée que celle de cette ville disparue sous plusieurs mètres de sédiments volcaniques au premier siècle de notre ère et redécouverte par hasard lors du creusement d'un canal plus de 15 siècles plus tard. Retracer l'histoire de la ville, de sa découverte et des fouilles qui la suivirent serait fastidieux et par cette grise journée d'octobre, je m'en garderai bien, ne serait-ce que parce que mes lecteurs sont tous d'insondables puits de science que d'inutiles rappels lasseraient. Ce dont j'aimerais traiter c'est de l'empreinte que cette ville a laissée dans la chanson.

L'irremplaçable Joséphine Baker, dans un inoubliable succès, ne déclara-t-elle pas n'avoir que « deux amours, Pompéi et Paris » ?

Plus près de nous, Enrico Macias, barde pataouète, chanta avec des trémolos dans la voix «  Ah qu'elles sont jolies les filles de Pompéi (Laï laï laï laï laï laï laï laï laï laï) ».

Dans une autre chanson, plus pathétique cette fois, ne déclara-t-il pas :

« J'ai quitté Pompéi
J'ai quitté ma maison
Ma vie, ma triste vie
Se traîne sans raison

J'ai quitté mon soleil
J'ai quitté ma mer bleue
Leurs souvenirs se réveillent
Bien après mon adieu

Soleil! Soleil de Pompéi perdu
Des villes blanches que j'aimais*
Des filles que j'ai jadis connues »

Certaines mauvaises langues ont insinué que le bel Enrico aurait éhontément pompé (sans i) ces paroles chez Pline l'Ancien, lequel, comme chacun sait, fréquentait avec assiduité les boxons pompéiens dont il apprécia la grâce des pensionnaires jusqu'au jour de sa tragique disparition. En fait il n'en est rien car c'est en vain que l'on chercherait dans les écrits des Pline des passages qu'une traduction, même inspirée, pourrait rapprocher de ces trésors de notre répertoire. Au passage, je m'interroge au sujet d'une incohérence dans la dénomination des Pline. A « l'Ancien » on aurait pu opposer « le Nouveau » ou au « Jeune » « le Vieux ». Mais ne nous perdons pas en vaines ratiocinations...

Nos cousins d'Outre-Atlantique ne sont pas en reste, quoiqu'on constate parfois une certaine confusion entre Campanie et Québec comme en témoigne ces paroles de Gilles Vigneault : « Pompéi, ce n'est pas un pays, c'est l'hiver, etc. »

On pourrait multiplier à l'infini les mentions de cette ville et ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Il se peut même qu'un jour je m’attelle à la rédaction d'un docte ouvrage sur la question. Je m'abstiendrai donc d'en trop dévoiler la teneur.

* i.e. : Herculanum et Stabies