..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 21 octobre 2016

Rions (jaune) avec France Inter !

Ce matin, une héroïne du Service Public est intervenue sur les ondes. Elle se trouvait à Alep, du côté Ouest, ayant obtenu un visa du régime (haï de tous, est-il nécessaire de le dire !) de l'infâme El Hassad. Est-ce par allergie aux bombardements ou faute de laisser-passer qu'elle ne se trouvait pas à l'Est, on ne nous le dit pas. Toujours est-il qu'au péril de sa vie, elle parvint à rencontrer un groupe de trois femmes dans une rue commerçante de la ville. Deux d'entre elles se refusèrent à toute déclaration. La troisième parla. Il lui fut demandé de relater ce qui se passait dans la partie Est de la ville. Elle déclara que son père et sa mère s'y trouvaient, confirma qu'il y avait des victimes en nombre. Selon elle, si les Est-Alépins ne se précipitaient pas dans les couloirs humanitaires afin de fuir la ville c'est que les rebelles les en empêchaient afin qu'ils continuassent de leur servir de bouclier humain.

Rien de bien surprenant ni nouveau. Seulement, les commentaires entourant ces propos valaient leur pesant de cacahuètes. D'une part, il fut indiqué que la partie Est de la ville était entièrement détruite. Il faut croire que les bombardements sont bien peu efficaces car on n'y compte (qui compte?) que 500 morts et 2000 blessés sur plusieurs centaines de milliers d'habitants*. Ensuite, la valeureuse héroïne souligna que son interlocutrice n'avait émis aucune critique concernant le régime et son allié russe car en ce pays, critiquer le régime ne va pas sans risques...

Ainsi, ce qui n'est pas dit compte plus que ce qui l'est. L'interviewée peut préciser que sa mère supplie les rebelles de la laisser partir, que tous les habitants ont préparé leurs valises mais que les insurgés les retiennent afin de se protéger, c'est sans intérêt. Ce qui compte vraiment, ce qui terrorise, c'est la menace russe et la tyrannie de Bachar !

Commenter le non-dit et le faire aller dans le sens que l'on souhaite, est fort, très fort. Cependant, parmi les choses non-dites, on fait une sélection. Je ferai remarquer à l'héroïque informatrice (??!!) que son interlocutrice n'a rien dit non plus sur le cours des patates à Saint-Pol-de-Léon ou sur le dernier discours de François Hollande. Doit-on en déduire que la terreur l'empêchait de critiquer un prix trop bas (ou trop élevé) des tubercules bretons ou de souligner le côté fascinant (ou ennuyeux) de l'allocution présidentielle ?

De telles procédés sont aussi indignes d'informateurs que naturels chez des journalistes plus soucieux d'étayer un discours idéologiquement biaisé que de décrire la moindre réalité. Il y aurait de quoi rire à gorge déployée si le soutien objectif apporté aux rebelles n'avait pour conséquence la mort d'innocents pris en otage.

* A huit heures on parla d'Alep-Est pris sous un "tapis de bombes". Il faut croire que depuis Dresde le "carpet bombing" a beaucoup perdu en efficacité ou que le goût de l'hyperbole est soigneusement cultivé dans le "Service Public".

PS : Lors du journal de 13 heures, leur envoyée spéciale s'est surpassée !  Selon elle, ce sont les Russes qui feraient courir le bruit que  les rebelles  empêchent les civils de quitter Alep-Est. Elle n'a pas du bien comprendre ce que disait son interlocutrice ! A moins, bien entendu, que cette dernière n'ait été une Russe arabophone dont les parents résident à Alep... On pourrait aussi penser que vu ce que cette personne lui avait dit, elle a fini par considérer son témoignage comme nul et non avenu ! 

jeudi 20 octobre 2016

Admettons...

Admettons que je sois chassé de mon pays par une guerre meurtrière, cruelle et pour tout dire pas sympathique, bref, par une guerre. A moins que ce ne soit par la misère. Je me réfugie donc à quelques milliers de kilomètres de ma patrie : on n'est jamais trop prévoyant en matière de distance de s écurité. De plus, il y a refuge et refuge. Moi, celui qui me séduit le plus c'est le britannique. D'une manière ou d'une autre, souvent à grand frais, je parviens à Calais. Je m'y installe dans ce qu'on appelle la Jungle.

Ce n'est pas le top du confort mais il ne s'agit que d'une plate forme de départ. Faut faire avec ce qu'on a. A partir de cette base arrière, je tente de traverser la Manche. Ce n'est pas gagné d'avance car rien n'est fait pour me faciliter la croisière. De mauvais esprits iraient jusqu'à dire que tout est fait pour m'en dissuader. On met des clôtures, on fouille les camions, on construit même un mur. De plus, le Calaisien n'est pas ravi de ma présence pas plus que de celle de mes compagnons de galère lesquels se comptent par milliers.

Devant le trouble à l'ordre public provoqué par la Jungle, le gouvernement français décide de la démanteler. Pour ce faire, on va créer, un peu partout sur le territoire, des centres idoines. Un peu partout (sauf dans les media de "service public") les locaux vont jusqu'à exprimer des réserves sur l'arrivée de ces nouveaux arrivants. Le plouc est rétif à l'enrichissement (au point d'exercer une profession peu rentable).

Seulement a-t-il raison de s'alarmer à l'idée que s'installe une Mini-Jungle en ses verts pâturages ? Je crains que non. Car pour qui désire se rendre en Grande-Bretagne, se retrouver au fin fond de la Lozère, du Cantal ou de l'Aveyron (pour ne rien dire de la Corrèze), est-il acceptable ? Les navires mettant le cap sur Albion au départ de Rodez, de Mende ou d'Aurillac (voire de Tulle) ne sont pas légion. Si mon désir de paradis anglais ne m'a pas quitté, que ferai-je ? N'oublions pas que les kilomètres ne me font pas peur... N'aurai-je pas tendance à tenter de rejoindre des rivages d'où appareillent moult vaisseaux vers les blanches falaises de Douvres et d'autres lieux côtiers ?

Il ne serait donc pas étonnant de voir les réfugrants quitter le Massif Central à peine arrivés pour se diriger vers Les Hauts de France. Comment, sauf à effectuer des contrôles au faciès et à ramener manu militari les fugueurs à leur centre d'affectation, pourrait-on s'y opposer ? Et une fois revenus, ne se pourrait-il pas qu'il recréent ici ou là de nouveaux campements provisoires ?

Cette histoire de démantèlement imminent me paraît donc peu convaincante. Sans compter qu'on peut s'attendre à ce que cette évacuation provoque quelques menues perturbations de l'ordre public par les no-borders et autres belles âmes au cocktail Molotov facile. Aura-t-on le courage de remettre ces braves gens à leur juste place, fût-ce au prix d'actions musclées ?

Mais bon, notre excellent président s'est engagé à démanteler. Quand on voit avec quel succès il a su inverser la courbe du chômage, comment pourrait-on douter du succès de son plan ?

mardi 18 octobre 2016

Argumenter...

Tous les gens intelligents, ayant suivi une excellente formation (ou un excellent formatage, pour prendre un synonyme), vous diront que sans arguments venant la soutenir toute opinion est nulle et non avenue. Une telle position permet d'interminables développements propres à faire de vous un être brillant, admiré des gogos et des gens du métier. Seulement, les logorrhées que cette position implique ne vont pas sans de menus inconvénients.

La multiplication des arguments entraîne fatalement celle des contre-arguments, tout aussi étayés et convaincants pour qui est sensible à l'une ou l'autre des positions défendues. Accessoirement, l'étai argumentatif a pour conséquence de nier les évidences en ce qu'elles n'apparaissent plus qu'étant sujet à caution.

Prenons des exemple simples : la femme est différente de l'homme ; le bouillant Achille court plus vite qu'une tortue. Tout intellectuel digne (ou pas) de ce nom vous démontrera que chaque homme a une dimension féminine comme toute femme possède certains caractères masculins et que, partant les choses ne sont pas si clairement tranchées que des esprits simplistes voudraient nous faire accroire. De même, selon un célèbre paradoxe, Achille ne rattrapera jamais la tortue. Ainsi, par raisonnement, s'évanouissent les évidences pour laisser place à des zones d'indétermination, de doute qui mènent en tout domaine à des positions tiers-chèvre, tiers-chou et tiers-loup propices à l'immobilisme, la stagnation et à la décadence d'une civilisation.

A ceux qui ne voient pas de différence marquée entre femme et homme je conseillerais de remplacer leur(s) partenaire(s) habituel(s) par quelqu'un d'un sexe différent ; à ceux qui pensent qu'Achille ne rattrapera jamais la tortue de se mettre à courir devant un TGV lancé à pleine vitesse. Si les premiers n'ont noté aucune différence et si les seconds sont toujours en état de commenter leur expérience, je m'inclinerai devant leur sagesse. Dans le cas contraire, je les rappellerai à plus de clairvoyance.



vendredi 14 octobre 2016

Identité

A France Info, on se réjouit de façon subliminale (tandis que sur France Inter on le clame à grand bruit) de ce que l' « Identité », selon un récent sondage, soit le cadet des soucis des Français tandis que le chômage et la lutte contre le terrorisme constituent leurs priorités. Au point que seuls 4% d'entre-eux souhaitaient voir abordé ce sujet par les participants au débat de la primaire de la droite et du centre. Ainsi les délires identitaires de certains boute-feux ne rencontreraient-ils aucun écho chez nos concitoyens. Quoi de plus rassurant ?

D'un autre côté, peut-on s'en étonner ? L' « Identité française » est une notion plutôt abstraite et généralement si mal définie que tout "intellectuel" de gauche, tout apprenti-philosophe progressiste, aura beau jeu de vous démontrer par A plus B que celle-ci n'existe pas ou qu'elle est si multiple que cela revient au même. Ainsi les Bretons ont-ils des chapeaux ronds quand les Basques portent des bérets plats ! Ne pas voir dans ce dernier exemple la preuve irréfutable de l'inexistence de cette notion fumeuse relève de l'inconscience voire de la cécité volontaire.

A moins que ce genre de raisonnement ne soit spécieux dans la mesure où plutôt que chercher les traits majeurs susceptibles de définir une commune identité il consiste à souligner des écarts de détail. A contrario, il est aisé de trouver des éléments communs permettant d'intégrer dans un même groupe des individus dont les différences sont énormes en tout domaine. Il suffit pour ce faire de retenir des critères suffisamment généraux et peu pertinents.

Et puis, intégrer dans une même liste des notions on ne peut plus concrètes comme le chômage ou le terrorisme et des abstractions comme l' « Identité » manque de rigueur. Dans un pays qui compte par millions ses sans-emplois et ses précaires , que de sanglants attentats ont endeuillé, comment s'étonner que ces thèmes arrivent aux premiers rangs ? Curieusement, on se garde bien de souligner que l'immigration arrive en troisième position à quasi-égalité avec le terrorisme. On ne relève pas davantage que la santé n'apparaît qu'en avant dernière position. Devrait-on en conclure que vu le peu d'intérêt que les Français portent à ce sujet, supprimer la sécu ne poserait aucun problème majeur ?

En fait, ce sondage, comme bien d'autres, n'apporte pas grand chose. Une chose y est toutefois remarquable : le peu d'écart que l'on note entre l'ensemble des Français et les électeurs de la primaire. Leurs sujets de préoccupations arrivent dans le même ordre et les variations n'y sont que de 1 à 3 points. Un esprit mal tourné ne pourrait-il pas y voir se dessiner l'esquisse d'une certaine « Identité » ?

jeudi 13 octobre 2016

Normandie, terre de contrastes.

Me voici de retour dans les collines. Après un dimanche consacré au voyage et un lundi à pas grand chose est logiquement arrivé un mardi qui me permit d'honorer les rendez-vous médicaux qui avaient justifié mon retour. L'ophtalmologue put constater que ma vue n'allait pas en s'améliorant et me prescrivit de nouvelles lunettes et le gastro-entérologue, que j'eus la nette impression de déranger, me conseilla de me renseigner sur Internet quant à mes problèmes intestinaux. Cette visite ne fut pas totalement inutile vu que sa secrétaire m'apprit que mon médecin référent avait soudainement quitté son poste, abandonnant ses patients en plein milieu d'un désert médical où trouver une oasis ne sera pas chose aisée. Le reste de la journée fut consacré à une visite chez l'opticien où je choisis de nouvelles lunettes.

Ces formalités accomplies, il ne me restait plus qu'à me mettre au travail. Et c'est là que le titre de ce billet prend tout son sens : entre la Corrèze et la Manche, les différences sont marquées. Dans le premier, je ne sais où donner de la tête et des mains tant les tâches abondent. Dans la seconde, ayant fait le tour des urgences, je m'aperçus que leur nombre était pour le moins restreint : les haies n'avaient que peu poussé, la pelouse ne requérait qu'une légère tonte, quelques heures suffiraient à remettre au top massifs de fleurs et planches du potager. Un petit voyage à la déchetterie ne serait pas de trop mais une fois ces corvées expédiées je me trouverai bien vite au chômage technique tandis qu'au Lonzac peintures, papiers, revêtements de sol, installation de l'abri de jardin, taille des haies, coupe du bois, confection d'un îlot central dans la cuisine, carrelage et décoration des pièces d'eau auraient de quoi m'occuper utilement des mois durant... Sans parler des peintures extérieures et du tableau électrique qui gagneraient à être terminés.

D'un autre côté, une fois ces menus travaux terminés, je me trouverai au même point dans les deux endroits : faute de « grand » projet, il me faudra me contenter de les entretenir ce qui n'a rien d'exaltant et ne saurait remplir mon existence. Il faudra donc qu'à terme je me résigne à d'autres activités. A moins, bien entendu d'acheter une nouvelle maison quitte à vendre la dernière. Serait-ce bien raisonnable et rentable ? Je n'en suis pas certain.

jeudi 6 octobre 2016

Ces emplois dont les « Français »* ne veulent pas

L'immigration est indispensable. Pour des raisons multiples : la principale étant que nos enrichisseurs occupent les emplois dont les « Français » ne veulent pas. Personnellement, je les trouve formidables ces « Français ». Ils sont 5 à 6 millions à pointer au chômedu et il y a des travaux dont ils ne veulent pas. A croire qu'ils préfèrent vivoter aux crochets de leur famille, de leur conjoint, ou grâce à des aides gouvernementales ou charitables plutôt que de se bouger un peu le cul et vivoter de leur travail. Ce qui,à mon sens, montrerait qu'ils font preuve d'un certain manque de dignité et de courage.

Les emplois que les immigrés occupent sont généralement considérés comme demandant une faible, voire aucune, qualification. Curieusement, il semblerait que les « Français » les moins qualifiés souffriraient davantage du chômage que ceux qui ont des diplômes. On serait donc en droit de penser que les chômeurs non qualifiés pourraient aisément occuper ces emplois. Seulement, "ils n'en veulent pas".

D'un autre côté, lorsqu'une personne est qualifiée, même dans un domaine peu recherché sur le marché de l'emploi, accepter un poste d'un niveau inférieur à son niveau de qualification serait déroger. Il en va de même pour un cadre au chômage qui se dévaloriserait en acceptant un emploi subalterne. J'en déduis que travailler est plus honteux et dommageable que d'attendre que vous échoie le boulot de vos rêves en bullant. Je serais employeur, je préférerais celui qui aurait occupé un emploi quel qu'il soit plutôt qu'une feignasse orgueilleuse.

Seulement, tant que le choix ne sera pas entre crever de faim et travailler, le système actuel de notre État-providence aura de beaux jours devant lui : on pourra continuer à laisser entrer des nouveaux venus afin qu'ils occupent les postes dont les « Français » ne veulent pas et permettre à ceux qui n'en veulent pas de les refuser. Seulement tout cela a un prix : on finance l'assistanat à coup de prélèvements obligatoires et d'endettement ; on maintient les salaires nets à des niveaux peu attrayants ; on accueille en nombre des populations dont l'assimilation est problématique ; on entretient un sentiment d' « injustice » sociale ; on assiste à l'émergence du communautarisme comme à l'importation de conflits extérieurs, etc

On peut cependant aisément constater que dans la « France profonde » les tâches réputées rebutantes sont effectuées par des gens du cru sans que ceux-ci ne semblent s'en sentir particulièrement humiliés ou que leurs concitoyens portent sur eux un regard méprisant. 

N'aurait-on pas laissé se développer chez certains de nos concitoyens un goût de l'assistanat ? Le culte des « droits sociaux » ne tendrait-il pas à remplacer chez eux tout sentiment de fierté et le goût de la (toute relative, j'en conviens) indépendance qu'apporte un salaire durement gagné ? Enfin, puisqu'il faut bien reconnaître que beaucoup recherchent en vain des emplois si humbles soient-ils, est-il raisonnable de laisser entrer des gens qui viennent les occuper ?

* Si je mets des guillemets à « Français », c'est que parmi les sans-emploi il serait étonnant que ne se comptassent point de nombreux étrangers, vu que le taux de chômage est particulièrement élevé dans les quartiers dits « populaires » (ainsi nommés parce que, sauf à s'y trouver contraint, personne ne souhaite y résider).

lundi 3 octobre 2016

Divagations sur la colonisation

La colonisation européenne de l'Afrique fut un crime. Prétendre le contraire serait s'en montrer complice. Les Européens ont non seulement pillé les richesses de leurs conquêtes mais ont durablement bouleversé les cultures locales avec des conséquences quasi-irrémédiables. Tout ça en quelques décennies. Le pillage des richesses,notamment minières, me pose question : qu'auraient fait de ces merveilleux atouts des peuples ne disposant pas plus des moyens de les découvrir et de les extraire que d'industries capables de les transformer ?

D'autre part,on aurait pu envisager qu'une fois occupé le terrain (afin d'éviter que d'autres nations colonisatrices ne s'en emparent), les colonisateurs se soient contentés d'exploiter lesdites richesses en en sécurisant l'accès et en construisant les infrastructures nécessaires pour les acheminer vers les ports d'où elles seraient expédiées vers les métropoles. Cela eût évité de construire le moindre hôpital, la moindre école, ainsi que toute infrastructure non directement utile à l'exploitation des ressources. L'acculturation n'aurait donc pas eu lieu et les dégâts s'en seraient trouvés amoindris. Il me semble donc qu'en attribuant à la colonisation la capacité, en quelques décennies je le répète, de détruire durablement des sociétés naguère florissantes, ce soit surtout sa politique « civilisatrice » que l'on mette en cause. Politique qu'un plus grand cynisme aurait pu éviter.

En prenant un peu de recul, on s'aperçoit que ce qui fait le succès d'une colonisation, c'est la durée. Comment expliquer autrement le fait qu'en France on parle une langue dérivée du latin, qu'on parle arabe au Maroc, ou turc en Turquie ? Au fil des siècles, l'envahisseur ayant imposé sa langue, sa religion et sa civilisation aux peuples soumis (ou du moins à une partie d'entre eux), il ne vient à personne l'idée de remettre en cause le bien fondé de l'envahissement. Seules des minorité non assimilées (Kurdes, Kabyles, Basques, etc.) continuent de s'en plaindre. Quel Turcophone d'Asie Mineure, quel Arabophone du Maghreb se plaint d'avoir été acculturé et amené à pratiquer une langue dont l'origine se trouve à des milliers de kilomètres de son pays ?

J'en viens à la conclusion que la vraie colonisation, celle qui réussit au point qu'on cesse de la contester demande des siècles. L'épisode colonial Européen des siècles derniers n'est qu’épi-phénoménal. Un simple moment dans l'histoire dont on ne pourra calculer les conséquences profondes qu'au fil des siècles à venir et dont l'actuelle condamnation sans appel n'a pour but que de culpabiliser des nations sur le déclin afin d'en retirer quelques avantages.