..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

jeudi 28 juillet 2016

Imagine...




Imaginons que suite à nombre de siècles d'expansion, les Inuits aient converti à leur culte chamanique plus d'un milliard et demi d'humains. Supposons que cette religion soit, pour une foultitude de raisons, parcourue de sanglants conflits et de courants fondamentalistes visant à convertir le monde à sa foi et à imposer au sein des territoires déjà convertis une stricte observance des ses préceptes. Admettons que suite à une politique colonialiste les Européens aient, quelques décennies durant, occupé des territoires chamaniques et qu'ensuite, afin d'assurer leur croissance économique et de palier la médiocrité de leur démographie, certains pays aient facilité l'installation de millions de chamanistes sur leur territoire. Concevons qu'à cause de certaines difficultés d'intégration, dues à de multiples causes, une partie des chamanistes se tournent vers la version fondamentaliste de leur religion, se mettent à porter ostensiblement l'anorak, à exiger que les cantines servent du phoque à leurs enfants et généralement visent à ce que la société qui les héberge applique leurs lois. Cela irait-il sans poser problème au sein de la population autochtone (même si une partie importante de celle-ci a pour origine des allogènes assimilés) ?

Mais nous étions là dans le domaine de la pure spéculation. Les Esquimaux (ou Inuits) n'ont pas répandu leur culte sur une partie importante du globe et, hormis au Danemark, leur présence est quasi-inexistante en Europe. Il n'y a donc pas plus de problème Inuito-chamanique en notre beau pays que de cohérence chez M. Hollande.

Tout cela pour dire que le nombre, qu'on le veuille ou non, surtout quand il concerne une « communauté » traversée de courants fondamentalistes violents, entraîne fatalement des problèmes. S'il n'y a qu'un fondamentaliste sur cent mais que le culte dont il se réclame compte des millions d'adeptes, ça fait quand même des dizaines de milliers d'extrémistes (dont l'influence n'est pas négligeable sur le reste de leurs coreligionnaires). Si parmi ces dernier un sur cent est prêt à prendre les armes pour faire triompher sa vision de la société, ça fait quand-même des centaines de tueurs en puissance voire en attente d'action. Il se peut même que certains éléments autochtones, faute d'une conscience nette de leur identité, se trouvent amenés à embrasser un culte dont les pratiques sont en contradiction avec celle d'une société où ils ne trouvent pas leur place, ne serait-ce qu'au niveau spirituel. Ces conversions sont elles aussi liées à la présence en nombre d'éléments allogènes. Qui, malgré les mérites qu'elle ne saurait manquer de présenter, songe à se convertir au chamanisme inuit ?

Si dans bien des pays d'Europe, les minorités religieuses se sont vues au fil des siècles soit expulsées, soit contraintes à la conversion, soit marginalisées, c'est que l'expérience avait montré que leur existence menait d'autant plus à des troubles de l'ordre public que leur nombre était important.

Seulement, s'est développée Outre-Atlantique, à partir de rien, une puissance basée sur l'immigration et, suite à l'échec du « melting pot », communautariste. Bien que ses réussites (en dehors de la suprématie économique et, partant, « civilisationnelle ») soient pour le moins contestables, son « modèle » ainsi que son culte de la repentance ont été adoptés par nos vieux pays où l'on a jeté par-dessus les moulins le traditionnel assimilationisme pour le remplacer par le communautarisme et une "intégration" sans grande signification.

Si l'on suit ce constat, que faire ? A mon humble avis, seule une véritable politique assimilationniste serait en mesure de résoudre le problème à condition, bien entendu, que l'on ait une idée claire de ce en quoi consiste notre identité. Seulement, pour réparer les erreurs de plusieurs décennies, il faudra au moins autant de temps . En attendant plus de fermeté, moins de considération « humaniste » pour l'ennemi de l'intérieur pourront peut-être limiter les inévitables dégâts.

Si par fol orgueil nous continuons à cacher notre indécision sous le masque de nos « valeurs républicaines » et ce faisant à conforter nos ennemis dans l'idée que nous sommes décadents et qu'il suffira d'une pichenette pour que notre merveilleuse civilisation s'écroule, je crains qu'avant que n'éclatent de vrais et graves conflits les marchands de bougies, de peluches de fleurs et de mouchoirs n'aient de beaux jours devant eux.

lundi 25 juillet 2016

A quoi bon polémiquer ?

Une polémique enfle en cette fin juillet. Entrer dans ses détails serait fastidieux et inutile. La question posée semble être : les mesures de sécurité prises à l'occasion du feu d'artifice de Nice étaient-elles suffisantes ?

Pour répondre affirmativement à cette question, il paraît évident à mon esprit simpliste qu'il eût fallu que l'accès du camion à la Promenade des Anglais ait été rendu totalement impossible. Tout dispositif s'en montrant incapable n'aurait su être qu'insuffisant et inadapté. Qu'on ait disposé 100, 1000 ou 10 000 policiers un peu partout sans que ce véhicule se voit dans l'incapacité de renverser qui que ce soit n'eût rien changé à ce simple constat.

Alors, la polémique, hein...

mardi 19 juillet 2016

Sidéré !

Du fait de la chaleur ambiante, j'évite de trop sortir de mon repaire corrézien, me contentant de travailler le matin et de siester l'après-midi. Toutefois, n'ayant pas opté pour la grève de la faim, il faut bien que nous nous nourrissions aussi nous sommes nous vus contraints de nous rendre hier au supermarché le plus proche afin d'y faire l'emplette de quelques denrées susceptibles de nous sustenter. Et ce fut l'occasion d'une forte surprise.

Ayant, en bon citoyen, écouté les infos diffusées par diverses chaînes de radio et de télévision, je m'attendais à rencontrer des gens en pleurs se ruant sur les rayons vendant fleurs, bougies et petits Mickeys avant de courir les entasser en quelque lieu approprié. Eh bien, croyez- moi ou pas, il n'en fut rien. Les clients ne semblaient pas plus bouleversés qu'un autre jour. Vivrais-je à temps partiel dans un pays de sans-cœur ?

La France est supposée être bouleversifiée, on ne nous parle que de cellules de soutien psychologique, on nous explique comment surmonter l'épreuve et que vois-je ? Des gens pas plus traumatisés que moi qui me croyais seul de mon espèce !

Qu'en est-il chez vous ? Rassurez-moi, les gens sont bien en pleurs, non ? Ne me dites pas le contraire, je finirais par penser que les media exagèrent la situation de détresse dans laquelle tout un chacun se trouve plongé, voire par douter de leur honnêteté.

lundi 18 juillet 2016

La vipère

Comme la hyène, l'ours, le loup, l'assassin, le ministre de l'intérieur, la vipère a été souvent décriée. A tort bien entendu car, à la différence du lézard qui n'est qu'une grosse feignasse tout juste bon à se dorer au soleil et à se lancer dans d'interminables parties de poker lorsqu'il pleut, cet aimable reptile est industrieux , aimable et surtout discret et modeste. Certes, le lézard est apprécié de certains pour ses qualités esthétiques (lézard décoratif), mais c'est un tricheur qui usurpe la qualité de reptile car, à l'exception de l'orvet, il possède des pattes tout comme ses cousins le crocodile, le caïman ou Dick Rivers. Quand au soi-disant triton, il n'est au lézardien ordinaire que ce qu'est Laurent Manaudou à l'homme normal : un gars qui fait le malin en se déplaçant mois vite dans l'eau qu'il ne pourrait le faire sur la terre ferme. Mais revenons à nos vipères.

Une des principales calomnies dont est victime cette brave bête est sa supposée mauvaise langue. Avez-vous jamais entendu une vipère dire du mal de ses voisins ? J'attends un témoignage ! En fait comme le dit le bon sens populaire, « c'est celui qui le dit qui y est » : qui médit, sinon ses détracteurs ? On l'accuse également de mordre et, ce faisant, de mener certains humains au trépas. En fait les spécialistes s'accordent pour dire qu'en France on ne compterait qu'une mort due à la vipère par an ! Alors que frelons et autres guêpes seraient responsables de cinquante décès. Comment alors s'expliquer la haine à laquelle la bête est en butte ? Est-elle logique quand tant de gens sont amoureux de véhicules qui bon an mal an tuent plus de trois mille personnes ?

En fait, la vipère évite l'homme. Ainsi me suis-je entendu dire par des voisins que des vipères résideraient sur mon terrain corrézien. Je n'en ai à ce jour pas aperçu la queue d'une. Il est vrai que lorsque je le parcours en tous sens c'est souvent en compagnie d'une tondeuse à gazon, appareil bruyant et redouté de ces reptiles. La vipère, à la différence du jeune et du supporter a horreur du bruit. D'autre part, le combat sans merci qui opposa, une fraction de seconde durant, une vipère présomptueuse (nommée Ginette) à une lame de tondeuse et qui se termina plutôt mal pour ce malheureux reptile fait l'objet de mises en gardes répétées aux jeunes lors des longues veillées d'hiver. Il faut dire que les rares cas de morsures par vipère s'expliquent par l'ignorance, la curiosité et le sans-gêne de ceux qui en sont victimes. La question que se posent ces imbéciles est souvent de savoir si le serpent qu'ils rencontrent sur un chemin ensoleillé est une couleuvre ou une vipère. Pour cela, il se livrent à des vérifications inopportunes, mesurant leurs écailles, observant leur pupille et leur queue, soulevant cette dernière pour savoir si le dessous en est rouge comme c'est le cas pour la variété aspic... Imaginez que, tranquillement installé sur une plage, offrant votre corps aux ardeurs de l'astre solaire, quelqu'un vienne se livrer sur vous à ce genre d'observations. Comment réagiriez-vous ? Ne serait-il pas compréhensible que vous lui colliez un pain ou une gifle ? Seulement, la vipère, étant dépourvue des membres adéquats, elle mord. Voilà tout.

Le partage d'un territoire entre homme et vipère ne présente donc aucun problème particulier, chose qu'on ne pourrait dire au sujet de l'impudent merle, de l'envahissante fourmi, de la dévorante piéride, du bruyant loup, du laid crapaud ou de bien d'autres animaux qui ont tendance à se comporter sur votre propriété comme en terrain conquis.

vendredi 15 juillet 2016

Simples constats

Hier soir, comme on pouvait s'y attendre, le terrorisme a de nouveau frappé. On s'émeut, pleure, s'étonne, s'interroge, on cause, on cause...

Ces réactions m'étonnent. Un peuple censé découvrir l'eau tiède chaque fois qu'un drame se produit me laisse pantois. Car quoi de plus logique que ces massacres à répétition ?

Les Français, auto-centrés qu'ils sont, ont bien du mal à voir que ce qui se produit dans leur pays s'inscrit dans un contexte mondial où l'Islam est en ébullition, traversé de courants extrémistes. Faire la liste des pays où des massacres ont lieu serait fastidieux autant qu'inutile. Il est vrai que récemment la France est particulièrement visée par rapport aux autres pays qui constituent son monde, à savoir les démocraties occidentales. Là encore, rien que de très logique.

Notre pays a décidé de se lancer ici ou là dans des aventures militaires contre divers mouvements islamistes radicaux. Il a accueilli en son sein plusieurs millions de musulmans dont un certain nombre connaît de graves problèmes d'intégration. Passant par les cases délinquance et prisons, certains pensent trouver dans la radicalisation une planche de salut. Comment s'étonner que d'aucuns passent à l'action contre un pays jugé ennemi à divers titres ?

Comment lutter efficacement contre les symptômes locaux d'une maladie planétaire ? En mettant un flic derrière chaque habitant ? En déclarant un deuil national ? En criant « padamalgam » ? En pleurant, en éructant, en fustigeant le gouvernement ? En réclamant une sévérité que notre législation ne saurait permettre même si d'éventuels dirigeants avaient le courage de la préconiser ? Ne voit-on pas que des pays un brin moins sourcilleux sur la question des droits de l'homme ne parviennent pas plus que nous à venir à bout de l'hydre islamiste ?

Tant que ne se sera pas calmée l'effervescence qui agite le monde musulman, tout ce que nous pouvons faire c'est de tenter de limiter les dégâts. Il est également certain qu'en préconisant le multiculturalisme et le communautarisme entre autres manières de jeter de l'huile sur le feu on ne fait que compliquer les choses. Mais même sur une telle évidence les avis divergent...

Les pleureuses auraient tort de rempocher leur mouchoir.

dimanche 26 juin 2016

De la jeunesse, de l'Europe-Puissance et des tuyaux pourris

Les jeunes sont intelligents, posés, réfléchis riches en expérience et porteurs d'avenir. Les vieux sont idiots, un peu fou-fous, spontanés, n'ont en guise d'expérience que des souvenirs brouillés et ne rêvent que du retour à un passé largement fantasmé. C'est pourquoi la brillante jeunesse Britannique a voté en faveur du Remain quand sa folle vieillesse a rejoint en masse le camp du Leave. D'ailleurs si on en croit Le Monde, quotidien de référence dont l'objectivité ne saurait être mise en doute, nombre de vieux irréfléchis regrettent déjà un vote dont leur folie ne permettait pas d'envisager les apocalyptiques conséquences que l'on constate.

L'Union Européenne est notre seule planche de salut. Si nous voulons continuer de jouer un rôle dans le monde de demain, face aux géants émergents que sont la Chine, l'Inde ou le Vanuatu, ce sera au sein d'un état supranational, seul capable de nous apporter paix, prospérité et bonheur. Pour cela, il faudra oublier des cultures nationales millénaires qui ne nous ont apporté que deuil, conflits et misères. L'UE, c'est un peu comme une omelette : pour y parvenir, il faut d'abord casser ces œufs que sont les États-Nations, bien les fouetter pour qu'ils s’homogénéisent et une fois cuite, on s'en régale. Comme elle est synonyme de paix, elle n'a pas besoin d'armée surtout quand elle est déjà à l'abri de toute menace, protégée qu'elle est par le parapluie que ses généreux amis Étasuniens lui offrent dans le cadre de l'OTAN. Pour ne pas partager cette vision, il faut être un vieux (ajouter con à ce dernier terme serait pléonastique, cf.supra)

Ces questions réglées, venons en aux vrai problème de notre époque à savoir la corrosion des tuyaux d'acier. Comme tout un chacun, vous avez fait l'emplette du placoplâtre, de la laine de verre et des montants et rails nécessaires à l'isolation de vos murs. Pour entreposer tout cela, il vous a fallu ranger un peu le sous-sol et que remarquez-vous ? Un sac poubelle empli de gravats que vous aviez pour ce faire déplacé est tout trempé ! Bien que vieux, les quelques neurones qui vous restent vous font lever les yeux et constater que des gouttes s'échappent d'un morceau de tuyau rouillé que dissimule en partie le conduit en Évérite de la cheminée de l'antique chaudière à air pulsé. Ainsi s'explique la grosse tache d'humidité que vous aviez remarquée précédemment et que vous attribuiez abusivement à ces pluies torrentielles qui avaient égayé notre printemps. Alléluia, vous exclamez vous in petto ! Point d'infiltrations, juste un petit bout de tuyau et Bob sera votre oncle (expression que j'emprunte à nos amis britanniques et qui traduite moins littéralement signifie « le tour est joué »). Eh, oui, vous oubliez votre vieillesse et son inconscience ! Armé d'une masse vous cassez le tube dissimulateur vous couvrant à l'occasion de suie et, conséquence redoutée, le goutte à goutte se transforme en douche. Vous coupez l'eau puis vous ravisez vu qu'aller à Tulle acheter les nécessaires raccords noir de suie comme le Petit Savoyard de la chanson* serait indigne et que partant une vraie douche s'impose. Vous la prenez après avoir disposé un seau sous la fuite, coupez l'eau, de quatre roues allègres vous rendez au chef-lieu chez M. Leclerc (bricolage) et guidé par un bon vendeur afin d'éviter toute erreur en revenez muni des accessoires idoines. Ce n'est qu'après un frugal repas que vous constatez qu'en fait vos raccords sont inadaptés et refusent obstinément de s'introduire dans le tuyau. Vous poncez, éliminez les barbures qui pourraient expliquer cette résistance, rien n'y fait. Alors, muni de votre bout de tuyau, vous vous rendez à Treignac voir si des fois le monsieur du bricolage aurait un plan B à vous proposer vous évitant ainsi l'épreuve d'un week-end sans eau. Armé de son pied à coulisse, l'homme arrive à la conclusion que contrairement à ce qu'un gâtisme normal (cf. supra) doublé d'une absence de ce précieux appareil vous avaient amené à croire votre tube ne mesure pas 20mm mais 21 ! Tout s'explique ! Or pour ce diamètre, pas plus de raccords que de bon sens chez un vieil Anglais. La seule solution consistera donc à relier directement le compteur à la partie du réseau d'eau en cuivre. J'achète les raccords souhaités et au pied du mur je réalise que ça ne va pas être de la tarte : comme on pouvait s'y attendre ce rattachement au cuivre ne peut s'effectuer que dans un endroit difficile d'accès. Il me faudra donc me jucher sur le ballon d'eau chaude après une pénible escalade afin d'opérer la jonction. Je vous épargnerai les multiples grimpettes de plus en plus pénibles à mesure que la fatigue s'installe, les outils qui tombent, la nécessité de percer au burin un trou dans le mur afin que le PER se trouve en face du raccord bicone, la pénibilité de ces opérations effectuées dans un endroit sombre autant qu'inconfortable, la douche due à un joint défectueux nécessitant un démontage et un remontage du tout et me contenterai d'annoncer qu'après quelque trois heures d'efforts soutenus l'eau coulait à nouveau dans les tuyaux. Pour que tout soit parfait, ne me manquait qu'un raccord en T pour raccorder l'eau froide à l'évier. Je m'en occuperai demain. Voilà pourquoi, bien que farouchement anglophile, j'ai eu si peu de temps pour pleurer le Brexit.

*Mes vieux lecteurs comprendront l'allusion

Photo de l'auteur présumé du crime :



samedi 18 juin 2016

Restauration et homogénéité architecturale

Jean a un couteau. De temps à autre la lame s'use et il la change. Quand le manche est HS, il en met un autre. Mais ça demeure le couteau de Jean. Supposons qu'il ne se donne pas la peine de le réparer, qu'arrivera-t-il ? Viendra un jour où manche et lame seront en un tel état que Jean n'aura d'autre choix que de jeter son couteau et d'en acheter un autre. Ce sera le nouveau couteau de Jean et l'ancien ne sera plus qu'un souvenir.

Ça y est : le père Étienne est complètement gâteux. Il nous raconte une histoire sans plus d'intérêt que de rapport avec le titre de son billet. A moins qu'il ne s'agisse d'une métaphore. Ceux qui auront choisi la deuxième hypothèse ont raison. Cette histoire de couteau illustre ma manière de considérer la restauration ou l'entretien des maisons ou des objets.

Beaucoup sont d'avis qu'il faudrait laisser bâtiments ou meubles « dans leur jus ». Ce serait « authentique ». Comme si le buffet de l'arrière grand mère avait été confectionné en bois vermoulu ! Comme si cette maison multicentenaire avait été construite en pierre érodée. Comme si le respect consistait soit à laisser les choses aller vers leur perte où à arrêter leur décrépitude à un instant I.

Je vois les choses différemment et il me semble que ce respect de l'usure des temps est un signe de plus de la haine que se porte notre époque. Si nos ancêtres avaient eu la même attitude que nous resterait-il comme monuments ? Des tas de pierres dans le meilleur des cas. Si Viollet-le-duc avait montré le même respect sourcilleux, à quoi ressembleraient, entre autres, Notre-Dame de Paris, Carcassonne ou la Sainte-Chapelle ?

De même nos aïeux n'hésitaient pas à accoler des constructions modernes aux bâtiments anciens ou à continuer un même édifice dans un style différent. Les clochers dissemblables de Chartres en témoignent. À mon sens, construire des immeubles modernes dans des îlots anciens n'a rien de choquant. Vouloir figer un quartier dans le temps, est une erreur. Toutefois les ajouts contemporains se devraient d'être de qualité.

Cela dit, je vais aller tondre la pelouse car après-demain je retourne en Corrèze.