..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 4 mai 2015

Le Japon (1)



Le japon est un pays fascinant. Quand on a dit ça, on a pratiquement tout dit. Seulement, lorsque l’on s’est assigné pour mission l’instruction des masses, on se doit d’étayer ses constats, si irréfutables et évidents soient-ils.

Situé au large du continent asiatique, en face de la Corée au sud et de la Sibérie au nord, l’archipel se compose de 6852 îles et s’étend sur plus de trois mille kilomètres, ce qui n’est pas rien. Rappelons à certains ignares qu’un archipel est au pel, ce que l’architecte est au tecte ou l’archivage est au vage. Le climat du Japon est très varié du fait qu’il s’étire de la latitude de Cuba à celle de Québec avec les conséquences qu’on peut imaginer. Quasi-tropical à l’extrême-sud et continental au septentrion, il est délicat en hiver d’adopter une tenue adéquate pour certains vols intérieurs. Nos amis Nippons (il arrive pour d’obscures raisons qu’on les désigne ainsi) habitent un territoire peu hospitalier d’environ la même surface que le Royaume-Uni (364 400 km2) mais où ils sont deux fois plus nombreux que les Britanniques Selon Wikipédia on y compterait y 127 103 388  habitants, chiffre régulièrement en baisse vu que le renouvellement des générations n’y est pas assuré. Au rythme actuel, il n'y resterait plus, en 2100, que 60 millions de Japonais !  Ce qui tomberait bien vu que  seul 20% du territoire est habitable  et cela à cause de montagnes qui en occupent 63% sans pour autant se donner la peine de culminer à plus de 3776 mètres au Mont Fuji. Montagne qui n’est rien d’autre qu’un volcan considéré, tant le Japonais est indulgent,  comme actif alors que sa dernière éruption remonte à 1707. Le principal problème du japon est qu’il est situé au point de rencontre de diverses plaques tectoniques avec pour conséquence d’innombrables tremblements de terre rendant difficile le diagnostic de la maladie de Parkinson et entraînant des tsunamis. Contrairement au tiramisu dont il est une quasi-anagramme, le tsunami n’est pas du gâteau, inutile donc d’en commander un à votre pâtissier. Il s’agit en fait d’un gros raz-de-marée emportant tout sur son passage et semant la désolation dans les centrales atomiques. Les fleuves y sont ridiculement courts et irréguliers. En revanche, et sans que les deux faits soient liés, les forêts y abondent.

Du point de vue historique, le Japon n’a rien à envier à bien des pays apparus plus récemment que lui. Selon la légende, ce serait l’empereur Jinmu qui l’aurait fondé au VIIe siècle avant notre ère. Ce dernier aurait été le descendant, du côté paternel, de la déesse du soleil et, du côté maternel, du dieu de la mer. Cependant rien n’est moins sur, vu le côté approximatif des registres d’état civil de l’époque. Le pays, comme bien d’autre alla à la va-comme-je-te-pousse de siècle en siècle. Le pouvoir réel y fut détenu par les grands féodaux du clan Fujiwara avant de passer aux mains des shoguns (commandants en chef de l’armée). Au XVIe siècle, arrivèrent les Portugais, à l’époque plus volontiers marins que maçons, suivis par les Hollandais et les  Anglais qui tentèrent d’y introduire le christianisme ce qui ne fut pas du goût du shogun de l’époque qui interdit cette religion sous peine de mort précédée de torture (aux grands maux les grands remèdes) et ferma son pays à tout contact avec l’étranger. Il fallu attendre 1854 et l’heureuse initiative des États-Unis de pilonner leurs ports pour que les Japonais comprissent tout l’intérêt qu’il y a à s’ouvrir à l’autre. Dès lors, le pays fut profondément réformé, se développa à l’occidentale et dans la foulée mit la pâtée d’abord aux Chinois (1895) puis aux Russes (1905) annexant au passage la Corée et Taïwan. L’appétit venant, comme chacun sait, en mangeant, dans les années trente ce fut au tour de la Mandchourie (1931) et de la Chine (1937) de se voir envahies. Dopé par ces succès, le Japon décida par un beau matin de décembre 1941 d’envoyer ses avions en excursion à Pearl Harbour, histoire de tester la résistance des navires de guerre américains aux bombes Made in Japan.  Les Étasuniens, malgré leur caractère débonnaire prirent la chose très mal et ce fut le début de la guerre du Pacifique qui permit aux Nippons d’envahir l’essentiel de l’Asie du Sud-Est, d’y commettre de bien vilaines actions,  avant de refluer et finalement de tester à Hiroshima et Nagasaki la puissance du feu nucléaire. Occupé par les États-Unis, le Japon revint à de meilleurs sentiments, devint pacifique et, ayant recouvré son indépendance connut une croissance économique phénoménale.

dimanche 3 mai 2015

Mesure scandaleuse et ingratitude !



J’apprends avec stupeur que l’Islande vient d’abroger la sage décision prise en 1615 par Ari Magnusson permettant aux locaux de tuer en toute impunité les Basques. Ainsi, après quatre siècles vient-on priver ces îliens d’une des rares perspective de distractions qu’offrait leur austère pays. Lors d’un précédent billet, j’avais expliqué à quel point la vie de l’Islandais n’était qu’une longue suite de misères. Pourtant, au firmament de cet océan de frustrations et d’ennui, une lueur, bien que pâle, permettait de garder vive la trace d’un espoir : que vienne un basque et la vie prendrait des couleurs ! Qu’en débarque avec drapeau et fanfare, un charter et l’île désolée prendrait des allures d’Éden !

Évidemment, ce droit, comme la plupart des droits n’était pas exercé*. Ne serait-ce que parce que les Basques étant, grâce à une intense politique d’information, au courant du triste sort qui les attendait au cas où par folie ils poseraient un pied sur l’île, s’abstenaient de s’y rendre. Mais n’empêche, savoir que l’on peut, sans  rien risquer, se livrer à l’assassinat de son lointain (car malgré leur piètre connaissance du monde, les Islandais savent que le Pays Basque n’est pas à la porte d’à côté) est une certitude propre à réjouir toute âme élevée ne serait-ce que de quelques mètres au-dessus du niveau de la mer.

D’une certaine manière, le bon Ari Magnusson avait, par sa sage mais timide décision, initié ce qui devait,  quatre siècles plus tard, devenir le socle de la politique judiciaire de notre estimée Garde des Sceaux.  Qu’attend-on pour lui élever, sur quelque prestigieuse place de notre capitale, la statue monumentale que son mérite requiert ?

*Ainsi ai-je obtenu, grâce à l’excellente politique de l’équipe de M. Hollande le droit d’épouser un homme de mon choix (à condition bien entendu que ce dernier y consente). Toutefois, je ne l’exercerai probablement pas ne serait-ce qu’à cause de mes réticences vis-à-vis de la vie matrimoniale et de mon hétérosexualité.

 

samedi 2 mai 2015

Retour sur une journée particulière



Il est amusant de voir les media donner une si grande importance aux minimes incidents qui ont, hier, émaillé la manifestation du FN. Je crains que nos chers journalistes, tout en pensant faire œuvre utile, ne se soient mis le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate. Leur but, noble, citoyen, démocratique et pour tout dire républicain paraissait être de créer, chez les éventuels égarés que leur aveuglement aurait, un instant de démence, amenés à céder aux tentations des sirènes frontistes, un choc salutaire. Comparable à celui que vous ressentiriez si,   après avoir pris votre vessie pour une lanterne, de cruelles brulures vous ramenaient à une plus juste appréciation des choses.

Revenons aux faits. Les Femen, mouvement composé de « féministes » désireuses de sauver la démocratie en transformant leurs plus ou moins généreuses loloches  en panneaux d’affichage, tentent dans un premier temps d’agresser Mme marine Le Pen alors que celle-ci s’apprête à déposer une gerbe au pied de la statue de Jeanne d’Arc. Elles sont honteusement neutralisées par le service d’ordre. Mais le scandale ne s’arrête pas là ! Quelque temps plus tard, alors que la présidente du FN prend la parole, qui voit-on apparaître au balcon d’un hôtel voisin ? Trois charmantes jeunes femmes, tout dépoitraillées et dûment enslogantées, qui déroulent des banderoles tendant à assimiler l’oratrice à un Adolf de mémoire contestée et font le salut nazi (ce qui attirerait de graves ennuis à bien d’autres personnes) !  Le SO du FN ne tarde pas à intervenir et, plutôt que de courtoisement prier les jeunes écervelées de mettre fin à leurs excusables facéties, vous les empoignent et leur font quitter les lieux sans tous les ménagements que méritent d’honnêtes et braves citoyennes. Cerise sur le gâteau, M. Bruno Gollnish, agacé  par l’insistance que met un perchman à épier ses propos, s’énerve un peu et attaque son persécuteur à coups de parapluie.

J’espère que les âmes sensibles ont pu, malgré  la violence inouïe des scènes évoquées, me suivre jusqu’ici. Car, plus que les faits, ce qui compte sont les leçons qu’on se doit d’en tirer. En l’occurrence, celles-ci sont claires : le fascisme, ou plus exactement sa variante hitlérienne et génocidaire, est à nos portes. Ressaisis-toi, Peuple de France ! Vole au secours de tes défenseuses blondement emperruquées ! Reprends le rude chemin de la vertu ! Entends le doux appel des nibards tagués de la démocratie ! Redeviens toi-même ! Rends-toi sourd au chant des sirènes, n’écoute plus les démoniaques joueurs de flutiaux ! Etc.

Seulement, en transformant en fait majeurs d’aussi anecdotiques escarmouches, nos hérauts de la bien-pensance ne se tireraient-ils pas une balle dans le pied ?  Ne risqueraient-il pas d’exacerber plus que d’apaiser certaines colères ?  Le Campdubien® et ses héroïnes verront-ils leur vertu reconnue ou bien n’auront-ils fait que conforter une tendance à noter leur collusion objective avec tout ce qu’une partie de plus en plus importante de la population française rejette ?

L’avenir, ce bavard impénitent, nous le dira.

vendredi 1 mai 2015

Une Toussaint fleurie !



En ce premier jour d’un week-end de (pour moi et si tout se passe bien) 365 jours, je note une température d’à peine 7° C, un ciel uniformément gris, une bruine persistante, bref un vrai temps de Toussaint, mais une Toussaint fleurie.

 Difficile en novembre de joncher son entrée de fleurs de prunus :



A la Toussaint, pas de lilas, ni blanc




Ni lilas




Pas de pommiers en fleurs :



Détail :


Pas de muguet : 


Pas d’arbre à muguet fleuri :


Pas d'iris:


Pas de parterres sur le point de fleurir : 


Pas plus de tomates sous la serre


Que de fleurs en godet attendant d’être repiquées



Et pas de bouquets sur la table : 


Heureuse Heureux Toussaint Premier mai à tous !