..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 24 février 2014

Connaissez-vous Lavrenti Pavlovitch Beria ?



L’autre jour,  lisant Le Testament français d’Andreï  Makine, je tombai sur un passage où était évoquée la personnalité de cet éminent personnage. Il y était dit que ce brave homme parcourait dans  sa limousine les rues de Moscou la nuit tombée afin d’y enlever de jeunes femmes à son goût qui disparaissaient après qu’il en ait perdu l’usage. J’en fus intrigué. J’avais entendu parler de l’homme, présenté comme le redoutable (et justement redouté) chef de la police secrète sous Staline. Sans aller jusqu’à penser que pour occuper une telle fonction on avait choisi un enfant de chœur, je ne m’attendais pas à découvrir ce que m’appris l’article de Wikipedia à lui consacré.

On ricanera, me dira que ma source d’information n’est pas fiable, que l’article fut rédigé par un ou des auteurs ne portant pas l’époque stalinienne dans leur cœur, qu’on lui reproche de ne pas suffisamment indiquer ses sources… N’empêche que l’article de la version anglaise de la même encyclopédie relate grosso modo les mêmes exactions avec plus ou moins de détails, ses petites incartades sexuelles y étant plus détaillées et confirmant le récit de Makine.

Je ne dresserai pas la liste exhaustive de ses crimes. Comme disait Isidore Ducasse dans son imbitable inimitable opuscule, « Allez-y voir vous-mêmes ! », sachez simplement qu’il a accroché à son palmarès viols multiples, assassinats, déportations, et autres massacres de masse à faire pâlir de jalousie les pires bourreaux nazis.  Bref, tout ce qu’il faut pour qu’on l’accuse de crimeS contre l’humanité. Il connut la triste fin qu’il avait réservée à nombre de ses rivaux : exécuté après une parodie de procès organisée par ses ex-alliés et complices peu après la mort du Petit père des peuples qu’il se serait vanté d’avoir liquidé.

Évidemment, vu que les soviétiques ont fini dans le camp des vainqueurs, il était inconcevable qu’on poursuivît qui que ce fût quels qu’aient été ses crimes. Il n’empêche qu’il est troublant de voir avec quelle mansuétude on traite les régimes communistes qui, partout où ils ont été ou sont encore, hélas, en place se sont rendus coupables de crimes abominables. Ces derniers sont toujours considérés comme le fait de dirigeants tyranniques et non les produits logiques d’un système condamnable. Ce qui est curieux : quand on a un arbre au verger qui chaque année donne des pommes n’est-il pas logique d’en conclure que c’est un pommier ? Quand un système politico-économique mène constamment à une tyrannie sanguinaire, n’est-on pas  autorisé à le décrire comme criminel ?

Seulement, il y a un hic. Dans notre cher pays, la gauche n’a jamais vraiment rompu avec ses racines marxistes. Combien de nos socialistes modérés, et parmi les plus éminents, ont auparavant été trotskystes ? Voit-on dans beaucoup de pays trois candidats de la même chapelle se présenter aux présidentielles ?  Arrive-t-il ailleurs que des « sociaux démocrates » doivent leur élection à une alliance tacite ou avouée avec des communistes ?

Tant qu’il en sera ainsi, on n’insistera pas trop sur les massacres des Staline, Mao, Pol Pot , Kim Il Sung  et de leurs éminents complices comme Beria, car, ce faisant on finirait par détourner le peuple d’un collectivisme et d’un « égalitarisme » qui continuent d’être placés au rang d’idéal par nombre de nos gens de gauche.

dimanche 23 février 2014

Sondages à la con



Que les gauchistes aient mis le dawa  à Nantes(pour ceux de mes lecteurs ne comprenant pas le djeun’, remplacer « dawa » par « Bronx » ou, pour les plus conservateurs, « bazar ») est dans le désordre des choses. On peut s’en indigner. Je me contenterai de m’en étonner : en effet, est-il vraiment nécessaire que les gauchistes nous donnent une nouvelle preuve de leur goût pour l’intolérance, la violence et la destruction ?

Mais là n’est pas mon propos. Ce qui m’intrigue bien plus est que cinquante-six pour cent des Français se soient, par sondage, prononcés contre la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. La question était : «En considérant les incidences économiques, écologiques et climatiques d'un tel projet, estimez-vous que la construction du nouvel aéroport Notre-Dames-des-Landes doit être maintenue ou non?»

On constate donc que 56% de nos concitoyens sont parfaitement au fait des incidences économiques, écologiques et climatiques du projet et que leurs études approfondies du dossier les ont amenés à juger qu’il n’était pas souhaitable qu’on le réalisât.  A l’opposé, et pour les mêmes raisons, 24% ont considéré qu’il serait bon qu’on le mît en œuvre. Enfin, 20% ont déclaré « ne pas savoir ».

D’un autre côté, il serait raisonnable d penser que notre beau pays compte environ 80% d’abrutis prêts à se prononcer sur un problème demandant des connaissances qu’ils n’ont pas sur une question qu’ils ne se sont, dans le meilleur des cas, posée que furtivement et qui, dans le fond, ne les concerne que très marginalement. Il est d’ailleurs curieux que l’on n’ait pas proposé d’autres réponses possibles comme « Je m’en tamponne le coquillard », « Et ta sœur, elle bat le beurre ? » ou « Moi, vous savez, j’y connais rien à la culture du rutabaga » (liste non exhaustive).

Afin que l’on continue de nous abreuver de résultats de sondages ridicules, je suggèrerais  que l’on posât à un panel représentatif les questions suivantes :

«En considérant les incidences économiques, écologiques et climatiques d'un tel projet, estimez-vous qu’il serait souhaitable d’entamer la réfection des toilettes de la gare routière de Romorantin ? »

«En considérant les incidences économiques, écologiques et climatiques d'un tel projet, estimez-vous que la piétonisation des rues adjacentes à la place de la Liberté à Oulan-Bator ( Mongolie extérieure) soit une priorité ? »

«En considérant les incidences économiques, écologiques et climatiques d'un tel projet, estimez-vous que l’ouverture d’une patinoire olympique à Ouagadougou doit être maintenue ou non ? »

« «En considérant les incidences économiques, écologiques et climatiques d'un tel projet, estimez-vous que le port d’un casque par les présidents de la République Française lorsqu’ils se rendent en scooter à leurs rendez-vous galants devrait être rendu obligatoire ?

Etc. 

samedi 22 février 2014

J’ai du mal à désespérer !



Je me refuse à me laisser séduire par les sirènes du « on est foutus ». Pardon cher Nouratin !  Je continue de croire qu’un sursaut est possible, qu’il n’est pas fatal que plus de deux millénaires de civilisation se trouvent à jamais effacés. Peut-être, et je n’en suis pas certain, vivons-nous une période obscure mais des moments difficiles, et bien plus, n’en avons-nous pas connus tant et tant au fil des siècles de notre histoire ?

La culture gréco-romaine a connu une longue éclipse avant de renaître parce qu’en d’autres lieux la flamme en avait été gardée. Pourquoi les splendides édifices que nous avons montés sur ces fondations disparaîtraient-ils à jamais ?

Bien sûr, tout n’est plus comme au temps du bon Charlemagne. Nos trouvères du douzième siècle s’en plaignaient déjà. Bien sûr rien n’est plus comme du temps de notre jeunesse fantasmée, cet âge d’or où les filles étaient moins farouches, les marches moins hautes, les printemps plus fleuris, les automnes moins pluvieux, les étés chauds, les hivers enneigés, le général De Gaulle encore là et le communisme gaillard. Il y a même aujourd’hui des jeunes pour regretter ces temps qu’ils n’ont pas connu. C’est dire…

N’empêche que notre époque a ses avantages, dont le moindre n’est pas l’absence de guerres*. J’apprécie entre autres son confort, ses facilités de communication, de transport, d’accès à l’information et à la culture. On m’objectera qu’au lieu de se ruer sur ces dernières, beaucoup préfèrent  des occupations futiles. Comme si depuis toujours le goût de se cultiver n’avait pas été le fait d’une infime minorité… Les masses ont d’autres choses bien plus urgentes à faire comme aller à la pêche, boire des canons, jouer aux cartes, regarder Plus belle la vie, sauter la voisine (ou le voisin, soyons moderne !), gagner des ronds pour se payer des objets inutiles ou des voyages en terres exotiques. Seule une élite a de tout temps porté et nourri  la culture.

On peut pleurer sur le succès présent des gougnafiers de tous ordres. On peut aussi s’en réjouir : belle époque que celle qui est riche au point de nourrir tant de gens sans talent aucun et de leur offrir un instant de gloire avant qu’ils ne disparaissent à jamais. Libre à nous de ne pas écouter leurs bruissements fugaces. Le temps élimine les scories et retient les pépites. Combien de gloires anciennes sont tellement passées que plus personne ne s’en souvient ?

La situation n’est pas désespérée. Elle ne le deviendra que si ceux qui rejettent le plus vivement les errances contemporaines baissent les bras, laissant le champ libre aux démolisseurs. Lesquels ne pourront toutefois tout détruire et ne connaîtront qu’un succès passager. De catastrophes en renaissances, ainsi va l’histoire…

*Au moins chez nous. A ceux à qui elles manqueraient, ce ne sont pas les causes à rallier qui manquent en notre vaste monde…

vendredi 21 février 2014

Sud-Manche, Marseille du bocage ?



L’an dernier, nous eûmes cinq meurtres. Cette année commence bien. Dans le bourg de Sourdeval à deux pas de chez moi, là où j’achète mes cigarettes, un brave jeune homme, chômeur depuis quelques années et «  bien connu des services de police » a été victime d’une tentative de meurtre, voire d’assassinat. Dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs individus*  circulant à bord d’une voiture auraient fait feu sur ce brave citoyen, le blessant gravement à la poitrine. Tandis que la victime est dans un état stationnaire au CHU de Caen,  trois personnes sont en garde à vue et le véhicule qui aurait servi à leur raid a été retrouvé. Le procureur de la république se refuse à parler de règlement de compte mais le père de la victime, dans une vidéo, se prononce en faveur de cette hypothèse, tout en soulignant l’inélégance du procédé.

Mais où allons-nous, je vous le demande ? Ne serait-on plus en sécurité nulle part ? Voilà que maintenant on  tire nos jeunes comme lapins un jour d’ouverture ! Il arrive que je me rende au bourg sans même me soucier de fermer ma porte à clé, devrais-je me résigner à vivre dans la peur comme fait le citadin moyen ?  Devrais-je faire l’emplette d’un molosse en espérant qu’il se nourrisse de rôdeurs afin de ne pas me ruiner par de coûteux achats de croquettes ? Dans ma lettre au père Noël me faudra-t-il demander une kalachnikov ? Face à la montée en puissance des cambriolages en milieu rural (notre coin perdu n’y échappe pas), me faudra-t-il installer des barreaux à mes fenêtres et faire blinder ma porte ?

En fait, je ne compte rien changer. Parce qu’une hirondelle ne fait pas le printemps. Parce qu’étant « totalement inconnu des services de police » et ne me livrant à aucune activité illicite (en dehors du bloguage) mes chances d’être victime d’un règlement de compte sont faibles. Parce que, grâce aux bon soins du fermier d’à côté, la route qui mène chez moi ressemble davantage à une boueuse cour de ferme qu’à une voie de communication et ferait croire à tout intrus qu’il s’est égaré dans un cul de sac. Parce que tous mes voisins ont des chiens qui se déchaînent au moindre passage. Et puis, et surtout, parce que la sécurité n’est pas une de mes obsessions. 

Aux amateurs de belles images, je proposerai cette photo des lieux du crime, prise par beau temps, qui prouve accessoirement que les craintes de sécheresse dans le Sud-Manche sont plutôt infondées. 


*L’individu est un être extrêmement dangereux : il est à l’origine de la totalité des crimes et délits perpétrés en notre beau pays. On se demande pourquoi la police ne neutralise pas les individus avant qu’ils ne passent à l’acte.

jeudi 20 février 2014

Que dirait-on si…



…si un journal ayant soutenu Hitler, ayant fait des unes vantant ses mérites et proclamant l’amour qu’on lui portait continuait à paraître sous le même titre ?

…si un parti s’étant des décennies durant aligné sur les positions de l’Allemagne hitlérienne continuait de porter le nom de Parti Nazi Français ?

…si ce parti après avoir déclaré le bilan du nazisme globalement positif avait fini par condamner ses erreurs (et crimes) tout en maintenant que les objectifs par lui poursuivis continuaient d’être défendables même si ces erreurs (et crimes) s’étaient produit partout où on avait tenté de les mettre en œuvre ?

…si les partis de droite traditionnelle ne voyaient aucun inconvénient à passer des accords électoraux avec ce dit PNF ?

…si des bandes de nervis nazis tentaient par la violence de faire taire tous ceux qui pour une raison ou pour une autre s’éloignent trop à leur goût de leur doxa avec la bénédiction tacite de la droite modérée sous prétexte qu’un noble idéal les anime ?

Ne serait-ce pas pour le moins choquant ?

…et pourtant, l’Humanité qui a publié ces jolies unes continue de paraître et les socialistes viennent d’effacer ses dettes.



…et pourtant un Parti Communiste Français continue d’exister sous ce nom.



…et pourtant, le PCF poursuit toujours les mêmes objectifs.



…et pourtant le PS continue d’appeler au désistement en faveur du PCF (et vice-versa).



…des gens de gauche modérée trouvent les antifas sympathiques et approuvent leur combat.

Je suis bien conscient d’enfoncer des portes ouvertes. Je sais d’avance qu’on me dira que je compare l’incomparable, que les dizaines de millions de victimes du communisme ont été sacrifiées en vue d’instaurer un monde meilleur, que les temps on changé et les mentalités aussi… On me dira ce qu’on voudra. Encore faudrait-il que les vociférations de la gauche, extrême ou modérée, que ses anathèmes et ses appels à bâillonner ceux qui s’éloignent trop de leurs convictions ne m'interdisent pas de croire qu'ils ont vraiment changé. Je reste donc un anti-communiste primaire  et continue de dénoncer ceux qui  font preuve, face à une idéologie mortifère, d'une coupable indulgence et dont la tolérance s’arrête où commence la véritable opposition.