..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 23 décembre 2013

Joyeux Noël à tous !



On aura beau dire et beau faire, on n’aura jamais été aussi proche de Noël 2013…

A cette occasion, je m’apprête à quitter les collines pour la (pas très) grande ville. Ce qui implique la nécessité de terminer mon bricolage en cours, d’aller faire vérifier les niveaux de ma berline chez le bon garagiste, de préparer des vêtements afin d’être sinon présentable du moins propre sur moi, bref toutes sortes de tâches qui risquent de m’éloigner du clavier. Les excès de table subséquents ne m’en rapprocheront pas forcément. Nous verrons bien.

Je souhaite donc à tous et à chacun un joyeux Noël.

Puissiez-vous trouver le bonheur dans vos souliers !

dimanche 22 décembre 2013

Retour sur terre



Ne vous attendez pas à ce que vous narre ici je ne sais quel voyage interplanétaire. Je n’ai pas quitté mes collines et, prudent par  ces temps de grand vent, j’évite au maximum de sortir afin de ne me voir emporté par une bourrasque vers des lieux d’où nul ne revient.

Ce retour  qui pourrait s’intituler « à la réalité » est la conséquence des menus tripatouillages auxquels je m’étais livré dans le but d’améliorer l’apparence de mon blog voilà tout juste un mois. J’avais changé l’adresse du blog avec les conséquences désastreuses que l’on sait au niveau des blogrolls amies. Incidemment, ce changement eut d’heureuses conséquences. En effet, mes nombreux spameurs disparurent ce qui m’évita d’avoir à effacer une bonne vingtaine de pseudo-commentaires par jour lesquels n’avaient pour but ultime que de me proposer l’achat de biens n’ayant aucun intérêt à mes yeux. De même, Tous ceux qui venaient ici grâce aux liens de certaines photos se perdirent dans des voies sans issue. Ainsi, plus personne ne vient importuner le bon vieux à casquette qui me valut 5575 visites.  Il en va de même pour plusieurs autres articles.

Le bon Google, qui plus de deux ans fut mon second pourvoyeur de visites ne m’amène plus grand monde non plus. On peut donc considérer que durant le mois écoulé, le nombre de visites et de pages vues s’est  rapproché de la réalité de mon audience. Et c’est bien frustrant car alors que celle-ci n’avait cessé de progresser pour atteindre un pic de plus de 23 000 pages vues en juin, me voici retombé aux environs de 10 000 !  Plus de 50% de chute ! Qui dit mieux ?

Me voici revenu au niveau de mes débuts pour ne pas dire aux Heures les Plus Sombres de Mon Histoire. Ça a un côté Sisyphe…  Mais, comme Camus, je veux imaginer Sisyphe heureux.  Bien sûr, on écrit pour être lu, bien sûr, on n’aura jamais assez de lecteurs. Mais on écrit aussi pour le plaisir qu’on en tire. A quoi bon s’illusionner sur une audience due aux hasards de recherches erratiques ? Ne vaut-il pas mieux un lectorat réduit mais réel, comptant une grosse centaine de personnes qui ont la gentillesse de trouver tour à tour distrayants, émouvants, loufoques, intéressants, voire justes les billets qu’on se hasarde à commettre et qui vous suivent plus ou moins fidèlement ? 

Bloguer m’aura fourni de nombreuses et agréables heures d’écriture. Par le biais de ma liste de  blogs, j’ai connu maints moments de bonnes lectures. Mes commentateurs, réguliers ou intermittents, m’ont donné l’impression de former une famille très élargie basée sur le choix et les affinités avec laquelle il est doux de deviser. J’ai même eu l’occasion de rencontrer quelques blogueurs dans la vraie vie et de connaître en leur compagnie des moments aussi agréables qu’enrichissants.   Je ne demande rien de plus et souhaite que le temps ne laisse s’installer une lassitude menant à terme à l’abandon d’un si délectable passe-temps.

samedi 21 décembre 2013

Pour en finir avec Arthur Rimbaud

Il y a des gens qui ont le don de m’agacer. C’est le cas d’un certain Arthur Rimbaud, un soi-disant poète du siècle avant-dernier. Voilà un gars qui entre 16 et 21 ans rimailla un peu.  Vraiment pas de quoi faire un plat. Il fréquenta intimement M. Paul Verlaine, un vrai poète comme on les aime, lui. Du genre qui abandonne sa chaste et noble épouse pour courir l’aventure avec un gamin, qu’on  ramasse ivre-mort dans les caniveaux mais qui vous font de jolis petits poèmes sur la fidélité conjugale et la sagesse. Eh bien figurez-vous que ce grand honnête homme a fini par révolvériser l’infâme Arthur tellement ce dernier était désagréable. Quand on a dit ça, on a tout dit.

Certains vous parleront d’une œuvre immortelle. Certains ont la triste manie de dire n’importe quoi. Son œuvre complet constitue un maigre volume dans la Pléiade. Et encore pour parvenir à ce piètre résultat a-t-il fallu y inclure ses lettres à sa môman, ses notes de blanchisseries et ses listes de courses.

Quant aux « poèmes »…
En voici quelques tristes exemples :
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! –

Passons sur les obscurs néologismes. Ainsi, d’après ce joli coco, les voyelles auraient des couleurs. Admettons. On commence un délire et, en bon gougnafier, on s’arrête en chemin. Et les consonnes, elles sentent le pâté ? T, pour ne prendre qu’un exemple, est-il  mauve-burne ou vert caca d’oie ? On ne le saura jamais. Et d’ailleurs on s’en tape.

Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

C’est même pas vrai. Les Peaux-Rouges n’ont jamais cloués de haleurs nus aux poteaux de couleurs. C’est en vain que l’on chercherait dans les gazettes de l’époque la relation d’un tel fait divers. De plus, M. Rimbaud n’a JAMAIS mis les pieds en Amérique. Un menteur doublé d’un raciste, tel était la vraie nature d’Arthur.

J’avais cru pouvoir un jour tirer avantage de sa célèbre phrase « Je est un autre ».  J’écrivis au percepteur que, partant de ce principe, il n’y avait aucune raison pour que JE paye la taxe d’habitation, la taxe foncière ou l’impôt sur le revenu d’un AUTRE. En pure perte. Je n’obtins aucune annulation de taxes et me vis infliger 10 % de pénalités.

Quand on pense que de tels insignifiants occupent abusivement la place qui revient de droit aux vrais poètes, ça fout les boules !

Voici maintenant un exemple de poésie chantée. Texte élégant et riche de sens. De plus, il vous reste trois jours pour apprendre paroles et musique (Vous la trouverez ici chantée par Georgius) et éblouir vos convives lors du réveillon de Noël. Ne me remerciez pas, le goût de partager les belles choses m’est naturel :

Méfiez-vous d’Anatole

Anatole était mon meilleur copain
Jusqu'à-z hier matin
J'y aurais confié un secret personnel
Ou ma montre en nickel
Eh bien ! Il vient d'abuser d'ma bonn' foi
Pendant mon absence, il est v'nu chez moi
Il a pincé les nichons de ma sœur
Il a bavé dans le plat de choux-fleurs !
Il s'est lavé les pieds dans mon piano
Il s'est essuyé avec mes rideaux
Refrain
Méfiez-vous d'Anatole
C'est un coquin
C'est un coquin
Sous son air bénévole
Il cache une âme de gredin
J'aurais dû ouvrir l'œil depuis longtemps
Je me souviens maint'nant
Dans la maison d'campagn' de mes parents
Je l'emmenais souvent
Or la nuit fallait en cas de besoin
Aller aux waters dans l'fond du jardin
Mais lui rel'vait le rideau d'la ch'minée
Posait sa carte et retournait s'coucher
Le lend'main, la bonn' l'accusait tout haut
Il lui sout'nait qu'ça v'nait des p'tits oiseaux
Refrain
Méfiez-vous d'Anatole
C'est un coquin
C'est un coquin
Sous son air bénévole
Il cache une âme de gredin
Ma bonn' grand-mère avait un râtelier
Qu'ell' mettait pour dîner
Après chaqu' repas ell' le déposait
Dans un p'tit coffret
Anatol' qui n'pensait qu'à faire des tours
S'en fut en douc' le chiper un beau jour
Et su' l'fauteuil où ell' devait s'asseoir
Vint le poser sans qu'personn' puiss' le voir
Si bien que lorsque s'assit ma grand-mère
Avec ses dents ell' se mordit l'derrière
Refrain
Méfiez-vous d'Anatole
C'est un coquin
C'est un coquin
Sous son air bénévole
Il cache une âme de gredin
J'y avait prêté pendant toute un' semaine
Ma jolie Citroën
Un beau jour devant aller à Bordeaux
J'lui réclam' mon auto
Il me la rend. Nous partons tous les deux
Mais en arrivant près de Périgueux
Trouvant que ma voiture roulait moins bien
J'lui dis inquiet : "J'me demande à quoi ça tient ?"
Et c'est alors que cette crapule m'avoue
Avoir vendu le moteur et les roues !
Refrain
Méfiez-vous d'Anatole
C'est un coquin
C'est un coquin
Sous son air bénévole
Il cache une âme de gredin
Une autr' fois je l'emmène faire un billard
Au café des Boul'vards
Ça faisait douz' parties qu'il v'nait d'gagner
J'lui dit : "Rentrons dîner."
Mais v'là l'patron qui cavale derrière nous
En nous traitant de voleurs, de filous
"Mon billard, nous dit-il, il a disparu
J'veux vous fouiller..." Et alors, qui l'eut cru ?
On a r'trouvé l'billard dans son veston

Et puis les boul's dans son pantalon
Refrain
Méfiez-vous d'Anatole
C'est un coquin
C'est un coquin
Sous son air bénévole
Il cache une âme de gredin

jeudi 19 décembre 2013

Une bonne manière de se faire des amis !


Comme tout homme d’âge mur, voire blet,  je reçois de temps à autre des propositions d’amitié de jeunes femmes ma foi fort attrayantes et un peu lascives si en en juge par les photos de leur profil, exerçant souvent, quand elles en exercent une, la très honorable profession de coiffeuse. Je n’ai rien contre les coiffeuses et je sais à quel point mon charme est irrésistible (voir plus bas), mais je ne donne pas suite.

L’autre jour, c’est de Google + que m’est venue une demande d’ajout à mes cercles d’une certaine Barbara, dont le nom ne me disait rien. Je suis très rarement allé à Brest (ou à Nantes) et n’y ai fait aucune rencontre qu’il y pleuve ou vente. Par acquit de conscience, je cliquai tout de même sur le lien et vis la photo de la jeune femme en question. Jamais rencontrée. Ce qui me sembla  dommage tant elle était splendide.  Je vis qu’elle avait de nombreux contact, 260 pour être exact. N’ayant pas grand-chose d’urgent à faire je cliquai sur le lien adéquat et là je compris le pourquoi de sa demande : à de rares exceptions près, c’étaient des hommes d’âge mûr qui partageaient une caractéristique supplémentaire : celle de s’appeler Jacques.

Curieusement donc, ma potentielle amie collectionnait les Jacques ! Quelques rares Fabrice s’étaient  bien introduits dans la liste, mais on sentait qu’ils n’étaient là que pour mieux souligner l’omniprésence de mes homonymes. Comment expliquer le goût immodéré de cette jeune Centre-Africaine  (c’est du moins le lieu de résidence qu’elle indiquait) d’une part pour les Jacques et ensuite pour les hommes d’âge mûr ? Il est  aisé de répondre à la deuxième partie de la question : Si on aime ce prénom,  vu qu’il est passé de mode depuis longtemps, on ne peut contacter que des gens  dont la prime jeunesse n’est qu’un lointain souvenir. Reste l’énigme du Jacques.

Si on en croit un des nombreux sites décrivant l’origine des prénoms et le caractère de ceux qui les portent, voici ce qu’on apprend : «Jacques a plutôt fière allure et il est distingué. C'est un être à part qui se démarque tant par sa vivacité intellectuelle que par son charme irrésistible. Jacques est direct et sa franchise le fait passer parfois pour un indélicat. Jacques a une forte personnalité et une très grande maîtrise de lui-même. Il réalisera ses objectifs coûte que coûte, les obstacles et les échecs ne faisant que renforcer son obstination. En amour, Jacques s'impliquera entièrement dans son couple et se montrera parfois possessif. Cependant, c'est un grand tendre et la loyauté est une de ses principales vertus. »

 Résumons-nous : fière allure, distinction, intelligence vive, charme irrésistible, franchise, forte personnalité, maîtrise de soi, ténacité, tendresse, loyauté ? Mais ce n’est pas mal du tout, ça ! Bon, d’un autre côté, il est rare que l’on décrive les porteurs de tel ou tel prénom comme collectionnant les vices et les tares au point qu’on s’étonne qu’ils ne soient enfermés ou pendus. N’empêche, parmi les nombreuses qualités que possèdent à  un degré éminent tel ou tel prénommé, il en est qui attirent davantage. J’en conclus donc que celles des Jacques conviennent à Barbara et que, femme conséquente elle en a tiré les leçons qui s’imposaient.

N’avoir que des ami(e)s portant le même prénom, en plus des vertus communes que cela implique présente un avantage : lorsqu’on vous téléphone en vous disant « c’est moi ! »et que vous ne voyez pas qui ça peut bien être, avec le prénom unique, vous ne risquez pas la bévue. De même si vous êtes de caractère volage, si vos amants ou maîtresse sont tous homonymes, vous vous éviterez bien des scènes.

J’en viens donc à la conclusion que, bien que cyclothymique, Barbara est une femme de grand bon sens et que sa manière de rechercher des contacts mérite mieux que des sarcasmes.


En prime parce que vous avez été bien sages :  La photo de Barbara !



mercredi 18 décembre 2013

Banques, ministères, etc. (3)



Un autre banquier, travaillant pour une banque américaine cette fois, me fit acquérir une notion assez exacte de ce que pouvait recouvrir le terme « burnout ». C’était un homme très sympathique, charmant et plein d’enthousiasme. Le formateur qui m’avait précédé lui avait fait, à travers la lecture de La Femme du boulanger, découvrir le talent de Pagnol.  Il me suggéra donc que nos cours fussent basés sur la poursuite de cette lecture. Je n’y vis pas plus d’inconvénient que si ses préférences l’avaient poussé vers l’étude de l’annuaire téléphonique de la Haute-Loire (édition de1963) : keep the customer satisfied est une de mes maximes.

Seulement, de menus problèmes venaient perturber notre progression à travers les heurs et malheurs du cocu provençal. D’une part, d’incessants appels téléphoniques venaient le troubler et, en cas d’accalmie, il avait une fâcheuse tendance à bailler puis à s’endormir. Je le voyais lutter désespérément contre l’alourdissement de ses  paupières et craignais de devoir le quitter dans les bras de Morphée, le front posé sur le livre du bon Marcel. Une telle mésaventure n’aurait pas plaidé en faveur du côté stimulant de ma pédagogie…

Nos cours ayant lieu en soirée, il me demanda de les transférer au matin. J’accédai à sa demande. Cela ne changea rien car s’il tombait de sommeil le soir, le matin il n’était pas réveillé. Il me raconta quelques mésaventures que lui occasionnait sa  grande fatigue. Entre autres étourderies, il lui arriva un beau matin de remplir le réservoir de sa Porsche de gazole, avec les regrettables conséquences que l’on devine.  Ce qui me turlupinait quand même un peu, bien que cela ne me concernât pas vraiment, c’était que cet homme qui semblait traverser ses journées dans un état semi-comateux, était quand même en charge, si j’en croyais la teneur des appels que je l’entendais recevoir, de gérer des millions de Livres. Espérons que ce faisant, il se montrait moins distrait qu’à la station service…

Un jour, il se déclara trop occupé et fatigué pour poursuivre les cours. Quand il aurait récupéré la forme, il me recontacterait avec plaisir. Je n’en entendis plus jamais parler…

Cadre d’une banque japonaise, M. Y  m’apprit beaucoup sur la civilisation nippone. Outre de précieuses informations sur les mœurs et coutumes, bizarres à mes yeux d’occidental, du peuple japonais, sa fréquentation me laissa trois souvenirs marquants.

Le premier fut la visite d’un ponte de Tokyo à la branche londonienne de la banque. Ce jour-là, Y m’attendit au rez-de-chaussée et m’invita à monter à son étage par l’escalier m’expliquant qu’au cas où l’importantissime personnage eût désiré quitter la banque, il eût été inconvenant de le retarder en occupant l’ascenseur. D’ailleurs, personne n’eut l’outrecuidance de se servir de cet équipement  jusqu’au départ du Tokyoïte.

J’assistai à ce départ, scène mémorable. Toute l’équipe dirigeante le raccompagna jusqu’à l’ascenseur dans lequel il monta seul. Dans un silence total, je vis les divers responsables faire moult et moult courbettes devant la porte fermée de l’appareil et les courbettes continuèrent bien après que le personnage ait disparu. Je pense que le grand homme était déjà installé dans sa limousine quand cessèrent les révérences. On dira ce qu’on voudra, mais les japonais ont un sens et un respect de la hiérarchie que nous sommes loin d’égaler.

Le second souvenir fut le départ pour le Japon du directeur de la branche. Ce fut l’occasion de grandes libations auxquelles participa activement mon disciple. Lesquelles se poursuivirent pendant une bonne semaine. Assis à attendre Y dans le hall de l’étage de direction, j’apercevais dans une vaste salle de réunion tout ce qui comptait dans la banque porter maints et maints toast à la santé et prospérité du dirigeant, en vidant force coupes de saké. Quand Y finissait par me rejoindre, il en avait un bon coup dans les carreaux. Un jour il faillit tomber de son siège, un autre il s’endormit carrément.

Le dernier fut qu’un jour, ayant quelque consigne à y donner , Y m’amena aux quartiers des esclaves (ou salle des marchés), toujours patriote, il me fit remarquer qu’alors que la journée de travail était officiellement terminée, seuls les japonais continuaient, et en nombre,  de travailler. J’aperçus pourtant une chevelure blonde dépasser du dossier d’un fauteuil. Je le fis remarquer à Y que cette singulière nouvelle intrigua. Nous nous approchâmes du brave Européen pour constater qu’il dormait d’un profond sommeil…