..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

jeudi 28 mars 2013

Intervention télévisée de M. Hollande : un succès total !





Il n’aura fallu à notre vénéré président que quelques minutes pour balayer les inquiétudes des Français et reconquérir leur cœur. Des milliers de supporters bottés, casqués et en uniforme, avaient d’ailleurs anticipé son succès et avaient pris place des heures avant son arrivé autour du siège de France Télévision afin de l’assurer de leur soutien.



Les questions de l’emploi, de la balance commerciale et de la dette furent remises à la place secondaire qu’elles méritent .

Interrogé par M. Pujadas sur l’affaire Carambar, le président nia être intervenu pour le rétablissement  des blagues et ajouté qu’il n’avait besoin d’aucune aide extérieure pour déclencher l’hilarité des français, sa seule apparition y suffisant.

Il réaffirma qu’il était hors de question de revenir sur le mariage pour tous qui était une des mesure phares de son quinquennat  et  qu’il comptait même,  suivant la même logique qui permettra à terme aux couples homosexuels  d’avoir des enfants, grâce à un examen du permis  simplifié, permettre aux aveugles de conduire. « Car, n’est-ce pas, accorder un droit à une catégorie qui n’en bénéficiait pas ne retire rien à ceux qui l’ont déjà ». De même, il assura que son gouvernement préparait un projet de loi ouvrant le divorce par consentement mutuel aux célbataires.

On attendait bien entendu quelques annonces. M. Hollande, après qu’il eut coupé et que M. Pujadas eut distribué, prit à cœur et annonça une tierce belotée.

Pour terminer, on aborda les questions de politique extérieure. Le président réaffirma sa volonté de livrer des armes aux rebelles qui au Nord du Mali luttaient avec courage contre des troupes néo-colonialistes. Au journaliste qui suggérait que cela pourrait causer des pertes françaises, M. Hollande répliqua avec ce sourire bon enfant qu’on lui connaît, qu’ « on ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs »

Cela dit, le président, s’excusa de ne pas rester les 45 minutes prévues mais qu’il ne voulait à aucun prix manquer « Tellement vrai » sur NRJ.

Un premier sondage indique que, suite à cette brillante prestation, la popularité de M. Hollande serait remonté de 75 points, faisant de lui le premier président à avoir dépassé les 100 % de satisfaits au cours de la première année de son mandat.

Vaticinations d’un extrémiste modéré



Mon pauvre Jacques, me direz-vous, vous oxymorez à plein tube ! Ce titre n’a pas de sens ! 

Je crois qu’une explication s’impose.

Pourquoi serais-je un extrémiste ? Parce que d’autres en ont décidé ainsi au nom de la bien-pensance*. Vous savez, ce truc que nos « élites » essaient de nous vendre avec de moins en moins de succès depuis des décennies. Selon cette école de « pensée » tout ce qui relève du simple bon sens est à rejeter au nom d’un progressisme soi-disant généreux  basé sur une la négation systématique des évidences.  Pour un bien pensant nul ne saurait tirer meilleur profit des bretelles qu’un lapin  et le tablier est un must pour la vache. Celui qui pense différemment est un Réac dont le rêve secret,voire avoué après exégèse de propos déformés,  est de voir revenir tonton Adolf.

Car le bien-pensant, dès qu’il cesse de ratiociner et qu’il a bien coupé les cheveux en 1024 devient un redoutable généralisateur prompt à mettre tout le monde dans le même sac et le sac à la Seine. Alors qu’il supporte et même admire l’extrême différence chez l’exotique, chez son voisin,  la plus infime entorse à son catéchisme est hissée au rang de péché mortel et devrait entraîner la damnation.

Je suis donc un extrémiste et me trouve dans un sac en diverse compagnie. M’y côtoient jeunes et vieux, calmes et agités, diserts et taiseux, ultras et modérés. Sur le Net, on appelle ça la réacosphère. Dire que je partage en tout point les opinions de ceux qui figurent dans ma blogroll serait mentir. La virulence ou la monomanie de certains, le profond racisme ou le philosémitisme  d’autres (personnellement, je n’aime ni ne déteste personne en raison de sa couleur ou de sa religion) me sont étrangers.  Étant pour la liberté d’expression, je ne vois pourtant aucun inconvénient à ce qu’on soutienne que les guerres napoléoniennes n’ont fait qu’un mort et deux blessés légers ou que toutes les cultures se valent.  Avoir fait de certaines opinions des délits me choque. Je supporte parfaitement qu’on soutienne des thèses différentes des miennes. C’est pourquoi je me considère comme un extrémiste modéré.

Maintenant, la bien-pensance est en train de perdre du terrain* et les Français ont de plus en plus de mal à admettre que la meilleure façon de marcher c’est encore sur la tête.  Nos chères élites mettent ça sur le dos de la crise, certains réacs y voient le signe de l’imminence d’orages salvateurs.

La question est de savoir si les orages (métaphore de troubles civils) ont jamais apporté quoi que ce soit de bon. Je ne le pense pas. Je laisse à la gauche les révolutions. Je sens monter  dans la réacosphère  un désir d’actions qui ne sauraient mener qu’à des troubles graves. Et, puisque je suis parti à vaticiner, je dirai que cela ne mènera non seulement à rien de bon mais à rien tout court. A mon sens, il n’y aura de victoire contre la bien-pensance et les catastrophe qu’elle entraînera fatalement que le jour où, quel que soit le bord où l’on se situe politiquement,  à gauche, à droite, dessus, dessous, devant, derrière, il deviendra impossible de tenir son discours sans s’assurer d’être défait et d’engendrer les rires d’une large majorité.  Pour assurer cette ÉVOLUTION culturelle, il faut du temps, de la patience, des arguments.  Il faut qu’elle transcende des divisions qui n’ont rien à voir avec elle. Qu’on soit pour un rôle plus ou moins important de l’état dans l’économie ne devrait pas impliquer ipso-facto que l’on soutienne ou pas les plus ubuesques réformes sociétales. C’est précisément du contraire que les « élites » veulent nous convaincre.

Rendre la vie impossible à M. Hollande au point qu’il en vienne à partir serait certes bien beau mais également inutile si pour le remplacer on ne trouve qu’un partisan de ce que l’on combat. Ces alternances, à quoi servent-elles si la ligne générale continue de nous mener, au niveau sociétal et accessoirement économique, dans le mur ?

S’opposer de manière frontale à un pouvoir quelconque ne servira à rien si l’on n’a pas auparavant convaincu  de manière durable les Français que les idées défendues par la bien-pensance sont nuisibles. Si on ne lui a pas fait sentir que, loin d’être secondaires, épiphénoménales voire fantasmées, certaines questions sociétales sont fondamentales et que si l’on continue à en nier l’importance la société ne pourra que se déliter chaque jour un peu plus.
*Intéressant échange sur le sujet entre MM. Zemmour et Caron  ici entre 24.49 et 26.24

mercredi 27 mars 2013

Pépère prends garde à droite, Pépère prends garde à gauche !



C’est (presque) en ces termes que Philippe le Hardi mit en garde son père le roi Jean II le Bon lors de la catastrophique défaite de Poitiers en 1356. Le roi qui n’avait pas voulu fuir le champ de bataille y fut cerné puis fait prisonnier et ne recouvra la liberté qu’après quatre ans, à condition  de payer une rançon de trois millions d’écus d’or et d’avoir fait au Roi d’Angleterre  Édouard III d’importantes concessions territoriales.  Il mourut huit ans plus tard, laissant un royaume ruiné et en proie à l’anarchie extrême.

Il semblerait que M. Hollande se trouve dans une situation comparable au roi Jean sur le champ de bataille. A gauche  (je parle de la VRAIE gauche, monsieur ! celle qui propose aux problèmes du XXIe siècle des solutions élaborées au XIXe et qui ont partout montré leur atroce nocivité au cours du XXe),  les amis de M. Mélenchon traitent un de ses ministres de « salopard » et à droite on sent monter une inquiétante effervescence.

Que ce grand va-de-la-gueule de Mélenchon et ses amis communistes se montrent désagréables n’est pas si grave. Après tout, que sont-ils sinon les affidés des socialistes avec qui ils jouent à « je te tiens, tu me tiens par la barbichette ». A savoir que sans les quelques pour cent de voix de ces charmants personnages, les socialistes peuvent dire au revoir à bien des mairies et des sièges à l’assemblée et que sans une « alliance de gauche » les communistes et leurs amis n’auraient pratiquement plus d’élus.  Même chose avec les verts.

Ce qui me paraît plus préoccupant c’est ce qui se passe à droite. La manifestation de dimanche a montré une radicalisation. Le président Hollande  et son gouvernement, en feignant d’ignorer l’ampleur du mouvement contre le « mariage pour tous » et surtout contre l’adoption, la PMA et la GPA, transforme ce mouvement en une contestation de sa légitimité. Les plus hargneux en viennent à rêver d’insurrection et parmi les plus modérés la colère monte et gronde. Or que peut faire M. Hollande ?  Organiser un référendum ? Avec presque 70 % de mécontents ce serait suicidaire. Retirer le projet ? Le modifier ?  Ce serait donner raison à la rue de droite qui en demandera plus encore. Il est un peu coincé et  ne fera rien. Si de nouvelles manifestations ont lieu, elles dégénèreront. Forcément.  Il y aura répression. Et ça ne fera qu’empirer les choses.  Tout ça est inquiétant, très inquiétant.

Je pense qu’en ce moment, M. Hollande doit se dire qu’il aurait dû éviter de mettre cette 31e proposition dans son programme. Il aurait peut-être perdu quelques voix  mais cela aurait-il changé les résultats de l’élection ? Sinon, il aurait pu, comme pour le vote des étrangers, passer la mesure à la trappe. Ça aurait bien gueulé un peu à sa gauche mais bon, à sa gauche, on gueule toujours mais on finit toujours par soutenir, c’est une question de gamelle…

Je crains que tout cela ne finisse mal. Je crains qu’un climat insurrectionnel ne s’installe dans le pays et que le président « normal » qui voulait « apaiser » la       France ne finisse par mettre celle-ci à feu et à sang à cause de promesses impossibles à tenir et d’inutiles promesses démagogiques tenues.

J’espère me tromper.

mardi 26 mars 2013

La meilleure oie, c’est la pas d’oie !



Les plus âgés de mes lecteurs se souviendront peut-être de ce slogan publicitaire : « Et badidi et badadoit, la meilleure eau, c’est la Badoit ! » Ça date de 1960. Les plus jeunes n’étaient pas nés (comme les escalopes !). C’est de cette publicité que s’inspire mon titre.

Après mûre réflexion, j’en suis arrivé à une conclusion. Et, à la différence de Philippe Noiret dans Coup de torchon, ma conclusion est que je sais quoi faire.

Il y a quelques jours je m’interrogeais sur l’opportunité d’adopter des oies afin de me débarrasser  de la corvée que représente la tonte d’un terrain incommode. J’hésitais car assurer la sécurité de ces braves volatiles semblait poser problème. Renards et chiens errants mais aussi fouines, belettes, martres, rapaces pouvaient réduire mes espoirs de farniente et de rôtis à néant. 

Je reçus tant par commentaires que par MP moult conseils. La conclusion que j’en tirai était claire : mes oies nécessiteraient qu’on les enferme la nuit. De plus il me faudrait les protéger d’une clôture de préférence enterrée. Se posait la question de mes rares absences. Il est vrai que je ne quitte pratiquement jamais et qu’à regret mes collines mais cependant ça arrive deux ou trois fois par an pour de courtes vacances. Qui fermerait les portes ? Qui les nourrirait ?  J’entretiens avec mes rares voisins des rapports polis mai distants qui rendrait ma demande d’aide un rien outrecuidante, m’engagerait à une réciprocité et finalement nuirait à mon indépendance.

A ces problèmes, il y a des solutions : pour que mes protégées (en attendant de devenir mes victimes) puissent survivre pendant mes absences, je pouvais  confectionner un enclos en filet électrifié autour de leur abri afin qu’elles puissent se dégourdir les pattes en toute sécurité.  Une fois chiffré l’ensemble abri  + modification de ma clôture + Filet électrifié + poste de clôture électrifiée j’arrivai à plusieurs centaines d’Euros. Ce qui me paraît coûteux pour économiser une demi-heure de travail par semaine (et quand il ne pleut pas trop par quinzaine) entre avril et novembre et pour manger de l’oie à Noël.

Sans compter qu’un jour de grande distraction, il pourrait se faire que j’oublie d’enfermer mes volatiles et que ça tombe juste un de ces soir où un renard de passage se dise : « P’tain, j’ai les crocs, je me taperais bien une oie ! »

Ma décision est donc prise. Rien ne me fera revenir dessus : Je ne m’emmerderai pas avec des oies. Si j’ai envie d’en manger, un de mes voisins agriculteurs en a toujours quelques dizaines, élevées naturellement.