J’ai dû commencer à fumer vers l’âge
de douze ans. Il y a donc 50 ans de cela. Se défaire d’une telle habitude ne
serait pas simple. Même si je ne prends aucun plaisir à cette salle manie.
Je constate depuis quelques
années que le prix du paquet de cigarettes ne cesse de grimper, bien plus vite
que l’inflation.
Des mises en garde dont l’aspect
rappelle furieusement celui des faire-part mortuaires d’antan sont apparues sur
les emballages, nuisant à leur esthétique.
Au dos du paquet, des photos également
bordées de noir sont plus récemment apparues, censées engendrer la peur chez le
chaland.
Une nouvelle innovation fut d’imposer
un papier perforé ayant pour mission de faire s’éteindre la cigarette en cas de
non-tirage. La principale conséquence en est de rendre l’acte de fumer encore
plus désagréable.
Depuis quelques jours, j’entends
à la radio un vieux gars qui semble au bord de la tombe se plaindre d’avoir du
mal à passer d’une pièce à l’autre ou de monter à l’étage. On évoque
plusieurs causes, dont le diabète, le cholestérol, l’hypertension et le tabac.
Le moribond s’écrie (enfin, autant qu’il puisse s’écrier le pauvre ! ) que s’il
avait su… Aurait-il dans ce cas renoncé au diabète ?
Sans vouloir tomber dans la
paranoïa, j’en suis à me demander, si, de manière subreptice, on ne tenterait
pas de me décourager de fumer…