..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 29 juillet 2012

S'enrichir ou s'émietter ?





J’aime manger un couscous, un kebab, un poulet tandouri massala, un tiep bou diem ou un canard laqué. En matière de littérature, mes goûts sont éclectiques, allant de l’Amérique du Sud au Liban en traversant l’Europe. N’aimant pas la musique que j’entends plus que je ne l’écoute, je ne parlerai pas de mes goûts en ce domaine. En architecture, hors de l’Europe, c’est l’Islam qui à mes yeux a produit les plus de chefs-d’œuvre. Pour ce qui est du cinéma, et bien que j’aie beaucoup de mal à me concentrer sur un film, les anglais et les italiens ont ma préférence. J’ai chez moi quelques sculptures africaines.

Je ne vais pas dresser un inventaire exhaustif de ce qui, venu d’ailleurs me plaît. Je voudrais simplement signaler que le simple fait qu’une œuvre d’art ou un plat quelconque viennent de l’étranger ne me fait pas les rejeter.  

Quant aux personnes, je ne vous ferais pas le coup de l’amie malienne  ou du copain arabe. En avoir n’est pas obligatoire et ne prouve rien.  De nature solitaire, ayant souvent bougé, je n’ai que très peu d’amis.  Je dirai simplement que lors de l’année et demie que j’ai passée aux Sénégal, je ne fréquentais pratiquement  que des Sénégalais non pas par antiracisme mais parce que le hasard des rencontres avait fait que j’en connaissais de très sympathiques.

Que des gens venus d’ailleurs enrichissent notre culture et varient nos assiettes, je suis pour.

Seulement, tout est une question de nombre et d’assimilabilité.  Les deux éléments sont à prendre en compte.  Le nombre n’est rien quand ceux qui viennent sont facilement assimilables et que la situation économique permet de les absorber : des millions d’Italiens, d’Espagnols, de Portugais, de Polonais se sont totalement dissous dans notre population parce qu’ils venaient de pays comparables, pratiquaient la même religion (ou n’en pratiquaient aucune)et qu’il y avait du travail. Dire qu’on les attendait sur le quai de leur gare d’arrivée avec fleurs et fanfares serait exagéré. Ils commencèrent par être vus par certains comme de sales ritals, pingouins, portos ou polacks. Mais ça n’a pas duré.

En revanche, quand la civilisation, le degré de développement  et  la religion qu’ils PRATIQUENT sont  très différentes, et que l’emploi se fait rare,les choses sont plus complexes.  Il n’est pas évident de faire se côtoyer harmonieusement des gens qui bâchent leurs femmes et d’autres dont les filles montrent leur string aux passants. Tout nouvel arrivant a tendance, par peur de l’inconnu, a tenter de rester entre soi. Quand les contacts externes  sont difficiles, on en arrive à créer des ghettos, ce qui,  en soi, n’est pas gênant et peut ajouter une note de couleur et d’attrait à une ville. Tout est une question de nombre et/ou de désir d’assimilation.

Une communauté, faible en nombre, et refusant l’assimilation peut très bien prospérer au sein d’une société. Ce n’est pourtant pas sans danger comme l’a prouvé la persécution des Juifs au fil des siècles et jusque récemment. Une communauté nombreuse, facilement assimilable, s’y fond sans problèmes. Des communautés  ajoutant au nombre le refus de s’assimiler  mènent à une société multiculturelle et  communautariste. Et ça me parait dangereux dans la mesure où si les cultures des communautés sont très différentes, soit elles vivent refermées sur elles-mêmes en s’ignorant mutuellement, ce qui nuit à l’unité nationale,  soit, en gagnant de l’importance, l’une d’elle tend à vouloir imposer ses mœurs aux autres ce qui se termine rarement bien. Le danger est d’autant plus grand que la communauté en question est unie par l’observation de règles de vie strictes.

Une immigration de populations de cultures très différentes de la nôtre et  dont le nombre serait supérieur aux capacités d’assimilation de notre pays ne peut mener qu’au communautarisme.

La société multiculturelle,  on tend à nous la vendre comme un progrès ou comme inévitable. Angela Merkel comme  David Cameron se sont prononcés publiquement  sur l’échec de cette politique dans leurs pays respectifs.  Bien entendu, étant de droite, leur parole est aux oreilles des multiculturalistes nulle et non avenue.

Mais plutôt que de me traiter de raciste, d’islamophobe ou de réac nauséabond, toutes choses que je ne suis pas, j’aimerais bien que ceux qui le font m’expliquent comment ils conçoivent une société multiculturelle sans problème. Le peu que je lis d’eux ne m’encourage pas à leur accorder une grande clairvoyance. Car il me semble souvent que, plutôt que d’expliquer en quoi une politique d’assimilation serait moins bonne que le multiculturalisme, ils se contentent d’en vanter les mérites tout en niant l’existence des problèmes qu’il pose déjà.

samedi 28 juillet 2012

Raciste ? Vous êtes sûr ?


Elle ne sautera pas à Londres !


JO : une athlète grecque exclue pour des propos racistes

Tel est le titre d’un article paru dans le Parisien du 25 juillet. On s’y précipite, s’attendant à trouver des paroles haineuses visant tel au tel groupe. Vu qu’il n’y a jamais eu de races, on ne saurait imaginer lequel, mais bon. Et voici ce qu’on découvre : 

« avec autant d'Africains en Grèce, au moins les moustiques du Nil occidental mangeront de la nourriture maison ».

Il s’agit d’un tweet envoyé par Voula Papachristou, triple sauteuse de l’équipe olympique grecque. Du coup la voilà exclue des jeux ! Par le comité grec.  Et la pauvre gamine de s’excuser. Elle est toute triste de ne pas pouvoir sauter à Londres ! (Je prie les rieurs de sortir !). Elle a effacé son message.


Le comité grec aurait voulu, en sévissant lui-même, éviter une sanction du CIO laquelle aurait connu un retentissement fâcheux.

Tout cela est bel est bon, mais quel est le crime ?Je n'y vois qu'une innocente plaisanterie.

Eh bien, selon ce bon journal, «Le Comité international olympique (CIO) a édicté des règles très strictes en matière d'utilisation des réseaux sociaux par les athlètes et les accrédités aux JO, les premiers de l'histoire disputés sous l'ère Facebook et Twitter.

Ils ont notamment l'interdiction de contrevenir aux principes de la charte olympique, par des propos discriminatoires, ce qui est le cas de Papachristou, ou de la propagande politique ou religieuse. »

La jeune athlète aurait donc  tenu des propos discriminatoires lesquels de discriminatoires deviennent immédiatement racistes. Soit.  En quoi, même implicitement, les propos de la désormais triste Voula établissent-ils une quelconque hiérarchie entre des races qui n’importe comment n’ont jamais existé ?  En quoi discriminent-ils ? Je ne vois pas.

Si je dis qu’ « « avec autant d'Anglais en Sud-Manche, au moins le yorkshire de ma copine  aboiera sur des compatriotes » (c'est d'ailleurs ce qu'il fait) est-ce que je me verrai interdit d’aller sauter à Londres ? (Les rieurs, je vous en prie !) Finirai-je dans les geôles de la république ?

Car la candide Voula n’a nulle part dit qu’il y avait trop(ou pas assez ou juste assez) d’Africains en Grèce.  Quand bien même l’aurait-elle dit, elle n’aurait fait qu’exprimer une opinion personnelle. Si elle avait dit qu’« avec si peu d'Africains en Grèce, les moustiques du Nil occidental ne mangeront pas  de la nourriture maison ». L’eût-on incriminée ? Dire qu’il y aurait des Africains en Grèce est-il un délit ? S’il n’y en a pas tant que ça, pourrait-on considérer que dire qu’il y en a tant est une simple erreur statistique ?

Faut-il interdire de faire mention de la présence d’Africains en nombre ou pas où que ce soit ? Même en Afrique ? Le mot Africain, comme celui de race, devrait-il être banni du vocabulaire ?

L’antiracisme (ou la peur d’être soupçonné de racisme) est dangereux : il rend fous ceux qui jusque là n’étaient que cons.

vendredi 27 juillet 2012

Petit atelier de poésie




« La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. »

Qui n’est ému jusqu’au trognon en se remémorant le premier  vers de Brise marine de Mallarmé ? Faut vraiment être un sacré poète pour écrire des trucs comme ça, vous dites-vous, envieux. Vous êtes bien trop modeste !  Que nenni, mon ami, que nenni ! Toi aussi tu peux être largement aussi génial que le vieux Stéphane. Ce tableau t’y aidera. En choisissant un mot approprié dans chaque colonne du tableau qui suit, tu réaliseras sans effort un vers incomparablement plus original que son modèle. Pour les autres, tu te démerdes. Je veux bien participer au redressement poétique de la France, mais de là à faire tout le boulot…
Exemples :
Les députés-maires PS sont honteux, hélas !  et ils ont catapulté tous les koalas
Le chef des pompiers est bourré, hélas ! et il a mangé toutes les merguez

Je ramasse les copies dans quelques heures. Le meilleur d’entre vous se verra probablement offrir un pont d’or par un grand éditeur parisien et fera rapidement fortune.


chair

triste




lu


livres

boulangère

usé


J’

vu


koalas

escargot

Bourré


tu
ai
bu


MST
L’
député-maire PS

malade


1l
as
mangé


bouteilles
La
marchand de tapis
est
honteux
hélas
et
elle
a
vendu
tous
les
Merguez
Lev
Voleur
sont
stupide


nous
avons
attrapé
toutes

pommes de terre
Les
gynécologue

parti


vous
avez
acheté


carambars

chef des pompiers

revenu


ils
ont
mordu


bigorneaux

piéride

plombé


elles

catapulté


haricots

campagnol

morne




abattu


arbres

Les marchés expliqués à tous, suite et fin.





Nous voici donc en Juillet 1982. Depuis quelque temps déjà, nous fréquentons un couple de collègues de marché. Des gens très sympathiques. Lui, méridional, avec la tchatche qui va avec. Ancien représentant de commerce. Un physique de gorille. Je veux dire de garde du corps, pas de primate. Avec le goût pour la castagne qui va avec. Elle frêle blonde. Famille recomposée. Deux enfants du côté de la mère. Ils sont un peu plus âgés que nous. On s’entend sur l’essentiel : la bonne bouffe et les bonnes bouteilles. Et on cause, on rêve de bouclard, comme on appelle les magasins dans le jargon)...

Parce que les marchés, comme aventure, il y a mieux. Une fois qu’on s’est fait ses places, qu’on a plus à courir derrière le placardier, à part déballer, vendre et remballer il ne se passe plus grand-chose. Il y a bien la pluie qui chasse le chaland et abîme la came, le froid qui vous fait rentrer la tête dans les épaules et gèle les pébroques, la neige qui rentre partout, la canicule qui vous entraîne au bistrot et vous fait rentrer avec une demie soupe, mais à part l’inconfort c’est quand même la routine.  Et puis c’est bien beau d’abandonner un boulot de fonctionnaire mais ça a pour corolaire la perte du salaire y afférent. Curieusement, les clients ne viennent pas spontanément compenser ce manque à gagner. Le monde est injuste, on ne le répétera jamais assez.   Il faut donc songer à évoluer.

Le soir du 14 juillet, après une journée de bombance nous étions descendus à Amboise voir le feu d’artifice. Comme j’étais crevé, je restai roupiller dans la voiture tandis que ma femme et nos amis allaient s’émerveiller devant la belle bleue, la belle verte, la belle jaune et la belle rouge avant de se pâmer sur le bouquet final. Voilà-t-il pas que je me trouve tiré de mon sommeil par trois hilares qui disent avoir trouvé un bouclard ! C’est rude comme réveil.

En revenant du feu, ils avaient vu qu’un ancien garage situé sur l’artère principale, non loin du château, était à louer. Une royale ! Dans mon demi-sommeil, j’avoue que leur enthousiasme m’inquiétait un peu…

Nous nous renseignâmes sur le prix de la chose. Il en voulait beaucoup, le propriétaire. Il y avait pas mal de travaux à effectuer.  Mais pour qui s’emballe, rien n’est obstacle. A trois contre un, la lutte était inégale. Ainsi commença notre projet d’association. Normalement, avec ce que nous avions de côté et 50 000 F que j’empruntai à mes parents, ça devait faire la rue Michel. Comme au-dessus du magasin se trouvait un appartement faisant partie du lot et que nous n’avions aucune raison de rester au fin fond de la cambrousse, nous le louerions à la société, ce qui diminuerait d’autant la charge du loyer. Léon nous avancerait la came qui complémenterait nos stocks. Comme sur des roulettes, je vous le dis…

A part que les roulettes allaient coincer. Mon associé était un optimiste. Du genre qui évalue mal les dépenses à prévoir mais que le retour à la réalité n’affecte pas.  « Ah, y’en a pour le double ? Qu’importe ? » Pour moi, ça importait. Vu que je ne pouvais pas suivre. Si la famille de sa femme était généreuse, de mon côté je savais que ma mère- fourmi n’était pas prêteuse (un de ses moindres défauts) et que je n’avais pas tellement envie de quémander. Du coup, au fur et à mesure que s’élevait la note notre part dans l’association diminuait. Au rythme ou c’était parti, nous allions devenir TRÈS minoritaires. Ce qui ne me plaisait pas, mais pas du tout. Je n’avais pas choisi la liberté pour devenir l’esclave d’autres si sympathiques fussent-ils. D’ailleurs ma sympathie fondait comme neige en canicule. De plus, je me trouvais faire les marchés tout seul, ma femme travaillant aux préparatifs d’ouverture. Ce n’était pas non plus ce que j’attendais. La tension monta jusqu’à la rupture qui au bout de deux mois devint inévitable. Nous reprîmes nos billes.

Nous nous retrouvâmes donc avec quelques sous et une envie de monter un bouclard. Mais où ? Il nous fallait une ville moyenne où les commerces de notre type n’existaient pas. La préfecture de l’Indre s’imposa. A la gare de cette charmante cité on entendait  à l’arrivée des trains : « Châteauroux, Châteauroux, trois minutes d’arrêt ». Selon moi, c’est tout ce que la ville mérite. Nous devions y rester plus de six ans ensemble. Mon ex-femme y demeure encore plus ou moins trente ans plus tard.

Mais c’est une autre histoire…

jeudi 26 juillet 2012

Les marchés expliqués à tous (3)




Maintenant que vous possédez le vocabulaire de base, venons-en aux servitudes et grandeursde la vie de camelot (allusion fine aux malheurs d’Alfred, comprenne qui pourra).

Nous démarrâmes donc en fanfare. Mais comme une hirondelle ne fait pas le printemps, un bon départ ne garantit rien. Il faut faire sa place, trouver de bons marchés. Et ce n’est pas si facile, car les bons sont rares et courus. On peut s’y rendre et ne pas déballer, faute de place. Il faut se méfier des conseils des mange-merdes. Ils en débordent et y croient dur comme fer. Seulement, leurs plans sont tous foireux. Ils vous envoient vers des endroits de misère qu’ils décrivent comme autant d’Eldorado. Il y a une logique à cela : si leurs plans étaient bons, ils ne seraient pas des mange-merdes.

C’est ainsi que le premier été, suite à un conseil de ce type, nous partîmes faire fortune sur la côte vendéenne. La fortune consista à payer des prix exorbitants pour  être à l’abri du pognon et ne pratiquement pas dérouiller. Nous retournâmes voir le Loir-et-Cher au bout d’une semaine. Certains restèrent et, revenant en septembre, dirent qu’août n’avait pas été trop mauvais. Le mange-merde n’est pas difficile, ce qui explique son curieux régime alimentaire.

Cette courte escapade vendéenne nous donna l’occasion de rencontrer un petit couple bien sympathique mais qui attirait la poisse comme paratonnerre la foudre. Comme nous faisions du camping, ils nous proposèrent de venir planter notre tente dans leur jardin. Nous nous rendîmes vite compte qu’avec leur enfant, il crevaient littéralement la faim. Nous achetâmes donc la nourriture pour tout le monde. Ce qui rendait le camping onéreux....  Pétard, comme nous le surnommâmes ensuite, était un spécialiste des coups foireux, de ceux qui, s’ils marchaient, allaient lui rapporter un max et qui bien évidemment menaient immanquablement à l’échec. J’ai rencontré plusieurs rêveurs de ce type au cours de ma vie. En général, ils en restent au stade du projet. Pétard, lui était dynamique. Il entreprenait. Quand nous le rencontrâmes, il vendait des gâteaux de sa fabrication (véritables étouffe-chrétiens) ainsi que des pyrogravures de sa main (qu’il avait maladroite). Bien entendu, ni les uns ni les autres ne se vendaient. Il ne se décourageait pas, nourrissait sa famille de quelques gâteaux, congelait le reste et en faisait de frais pour le lendemain. Il nous raconta son prochain projet : le 14 juillet approchant, il aurait aimé vendre des pétards. Il avait une combine en or : les pétards qu’il achetait 1 franc, il les vendrait (facilement) 10. Avec 1000 F, il se ferait entre les soirées du 13 et du 14 dans les 10 000 F (sans compter les gâteaux et les gravures!). Seulement, les mille francs, il ne les avait pas. Après concertation avec mon épouse, nous lui donnâmes 500 F lui faisant valoir que s’il gagnait 5000 F, ça ne serait déjà pas si mal. Nous ne comptions jamais les revoir. Nous espérions simplement qu’ils permettraient à sa famille de manger un peu… Un an plus tard nous eûmes cependant la surprise de recevoir un mandat de ce montant. Comme quoi…

Donc, petit à petit, après des essais et des erreurs, nous parvînmes à nous constituer un réseau de marchés corrects dans le Loir-et-Cher. Léon nous fournissait de la bonne came, ça marchait comme sur des roulettes. A part que nous travaillons sept jours sur sept  avec grasse-après-midi le dimanche. Et les journées étaient longues. Parfois, le soir nous filions à Tours chez Léon au réassort  (achat d’un complément de marchandise). Nous faisions le plein du coffre de la 2 CV  dont la banquette arrière resta plusieurs mois dans son entrepôt, mangions chez lui et revenions très tard dans la nuit.

L’Estafette déjà bien faiblarde (ce qui explique l’utilisation sus-indiquée de la 2 CV) rendit l’âme. Nous achetâmes un beau gros fourgon tout neuf. Je m’offris également une 604 d‘occasion encore plus confortable que la 2 CV.

Parallèlement (ou conséquemment, allez savoir) enseigner me lassait de plus en plus. Nous avions commencé fin avril 1981, le 10 mai 1981 se produisit ce que l’on sait. Contrairement à bien des collègues, je n’en fus qu’à moitié ravi. De plus, ma chère directrice, n’approuvant que du bout de l’enthousiasme mes activités annexes et désapprouvant cordialement mon sens de la discipline et mes opinions qu’elle devinait non gauchistes  me tapait sur les nerfs. La cerise sur le gâteau fut une inspection en anglais dont l’entretien subséquent  tourna au conflit ouvert avec l’inspecteur. S’ensuivit  un rapport pas piqué des hannetons.  J’étais jeune, impulsif et fier. Je pris la décision de quitter l’Éducation Nationale, d’abord en me mettant en disponibilité. J’en fis donc la demande.

Les marchés rapportaient bien plus que mon boulot et pour la suite, on verrait…

En fait, quelques mois après la fin de l’année scolaire 1981-82, nous allions quitter les marchés pour une autre aventure.