..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 20 septembre 2011

Dilemme insoutenable



Le mardi revient avec une constance hebdomadaire. Ce jour est celui du dilemme. Aller où ne pas aller au marché aux veaux. Le pour : ambiance paysanne, odeurs fortes, course des marchands de bestiaux vers les bêtes repérées, observation des physionomies au cours des marchandages. Le contre : il faut sortir, s'habiller décemment, le temps est gris, pendant que je marche dans les flaques de pisse et autres déjections, le montage de ma serre ne se fait pas, je n'ai aucune intention d'acheter le moindre veau.

Je crois que je ne vais pas y aller. Tant pis si après je m'en veux...

lundi 19 septembre 2011

DSK (ne) m'a (pas) entièrement convaicu.

C'est sous le titre accrocheur de"Les bons conseils de drague de Tonton Jacquot"que j'avais, le 24 août, commis sur Facebook l'article que je soumets aujourd'hui à votre réflexion.. Ayant regardé M. Strauss-Kahn hier soir, je demeure sceptique. C'est mon côté mauvais vieux qui ressort. 

Toutefois, comme le montre clairement le titre de ce billet, je laisse la question ouverte. Peut-on rêver plus objectif ?


"Vous êtes, comme moi, sexagénaire, plus au moins bedonnant, et vos cheveux sont plus sel que poivre. Curieusement, les jeunes femmes ne se battent pas pour obtenir vos faveurs. Leur manque de goût vous rend pessimiste quant à la nature féminine. Vous avez tort. Il existe une catégorie de jeunes femmes qui raffolent littéralement des hommes comme vous : les femmes de chambres New-yorkaises d'origine guinéenne et d'ethnie peule.

Voilà, selon mon informateur, comment ça se passe en général : vous sortez nu de la douche de votre suite présidentielle du Sofitel. La soubrette, vous croyant parti, est en train de faire le ménage. Elle vous voit, elle vous veut et vous propose immédiatement un rapport librement consenti. Ayant perdu l'habitude de ce genre de requête, vous tâchez de l'en dissuader, évoquant votre haute moralité, la peine que vous pourriez occasionner à votre riche épouse si elle venait à l'apprendre, etc. Mais, aveuglée par une libido féroce,  elle ne veut rien savoir (la chienne).  Vous finissez par céder.

Et alors là, c'est le feu d'artifice ! La fougue de la femme de chambre New-yorkaises d'origine guinéenne et d'ethnie peule est telle que je ne saurais conseiller d'y goûter aux sexagénaires plus ou moins bedonnants aux cheveux plus sel que poivre qui souffriraient de lumbago, de sciatique ou de douleurs au genou : c'est un coup à vous retrouver bloqué comme un con sur la moquette en poussant des râles de phoque. Sinon, en 7 mn chrono, l'affaire est faite et quelle affaire !

Attention cependant : la femme de chambre New-yorkaises d'origine guinéenne et d'ethnie peule est d'un naturel facétieux : il arrive que, par jeu, elle vous accuse de viol. Ce n'est pas très grave. Vous prolongerez un peu votre séjour à New-York, dans un joli logement après un passage éclair par la case prison. On a vu pire. Sans compter que ça vous fera un truc original à raconter aux copains au bar de l'Assemblée Nationale (au cas où vous seriez élu député).

Voilà. Vous en faites ce que vous voulez. J'avoue que j'ai un peu de mal à y croire. Et vous ?"

dimanche 18 septembre 2011

TEST : Êtes-vous un clown triste ?





Comme tout un chacun vous vous demandez parfois si vous ne seriez pas un clown triste. Ce rapide test vous permettra de mettre fin à votre questionnement.

Groupe A :

1.       Mettez-vous toujours un nez rouge et une perruque orange pour vous rendre à votre travail ?
2.       Vos plaisanteries ne font-elles rire aux larmes que les enfants de moins de 6 ans ?
3.       Portez-vous habituellement des chaussures démesurées et des pantalons trop larges ?
4.       Avez-vous pour habitude de vous vêtir de couleurs criardes ?
5.       Travaillez-vous dans un cirque ?

Groupe B :

1.       Passez-vous plusieurs heures par jour à pleurer sans raison ?
2.       Léonard Cohen représente-t-il pour vous l’archétype du boute-en-train ?
3.       Aimez-vous les films de Bergman ?
4.       Selon vous, ceux qui écoutent « Mon vieux Pataud » par Berthe Sylva sans sangloter sont-ils des sans-cœurs ?
5.       Prenez-vous du plaisir à écouter les infos sur France-Inter ?

Résultats :

Vous avez répondu par l’affirmative à TOUTES les questions du groupe A : vous êtes indubitablement un clown. 

Vous avez répondu par l’affirmative à TOUTES les questions du groupe B : Les termes  « gai luron » ou  « joyeux drille »ne s’appliquent pas vraiment à vous.

Vous avez répondu par l’affirmative à TOUTES les questions des  groupes A et B : vous êtes un clown triste.

Vous n’avez répondu par l’affirmative qu’à  un maximum de 4 questions des groupes A et B : Vous êtes parfaitement normal. Cependant, un léger relookage et la prise de substances  euphorisantes pourraient améliorer votre image. Je vous en laisse seul juge.

Vous avez répondu par la négative à TOUTES les questions des  groupes A et B : Ah bon ? Ça existe des gens comme vous ?

Malheur insigne

Y'en a marre ! Ça ne peut plus durer ! 

Et pourtant ça dure ! 

"La pire chose qui puisse arriver à un malheur, c'est d'être sans importance" disait Romain Gary. C'est vrai, en partie. Car il y a peut-être pire : l'impossibilité de trouver un responsable à son malheur. Prenons quelques exemples : si ta femme te trompe, si ton fils se drogue, si tu ne parviens pas à mettre la main sur ton tournevis cruciforme, si les riches ont plus d'argent que toi, le coupable est évident : c'est la faute à Sarkozy. Le responsable identifié, le remède devient simple : en 2012 on change de président et à toi la félicité conjugale, les enfants simples, honnêtes et droits, les vissages sereins, l'égalité avec les riches, bref le bonheur.

En revanche, quand le coupable ne peut être clairement identifié, le malheur est sans fond. C'est ce qui m'arrive. 

Hier, j'ai consacré l'essentiel de ma journée à monter l'armature métallique de la serre-tunnel dont j'avais fait l'emplette plus tôt dans la semaine. Entreprise titanesque !  Bravant les averses, ne me réfugiant à l'abri que lorsque leur violence eût transformé ma constance en vain entêtement, je parvins à mener la tâche à son terme. Enfin, presque : il ne me restait plus qu'à fixer deux barres stabilisatrices et le tour était joué. Vaincu par la fatigue, j'abandonnai, remettant à demain la complétion de mon ouvrage et courus me désaltérer de quelques rasades de jus de whisky en compagnie de mon aimée avant de dîner et de prendre un repos bien mérité. Rompu de fatigue, je ne me réveillai qu'à 8 heures et pour voir quoi, je vous le demande ?

A peu près ça :


Eh oui : Il pleut ! Encore et toujours. Trois mois que ça dure à quelques rares accalmies près !

Et là, parce que c'était l'averse de trop, d'un coup, du tréfonds de mes rancœurs, tout est remonté : ma récolte de haricots ruinée par l'oïdium, mes échalotes qui pourrissent faute d'avoir pu sécher, mon joli carrelage blanc perpétuellement souillé de bouillasse, la pelouse qu'il faut tondre sans cesse, mes plates-bandes envahies de mauvaises herbes, bref les mille et un instruments de ma crucifixion. 

Pourtant j'aime la pluie. Il y a de l'escargot en moi. A moins que ça ne vienne de mes origines bretonnes. Si j'ai choisi de vivre au cœur de ces vertes collines, ce n'est pas par hasard. Je savais la Normandie pluvieuse. Mais à ce point...

Et je ne peux m'en prendre à personne ! Il y aurait bien le réchauffement global et les changements climatiques qu'il entraînerait mais je ne crois qu'à moitié à ces foutaises. Et quand bien même ? Coller le réchauffement global en prison à perpette pour que cesse la pluie me paraît utopique...

Il n'y a rien à faire. Mon deuil est infini.

samedi 17 septembre 2011

J'écris des conneries !

Il y a bientôt trois mois, une secrétaire du collège me demanda ce que j'allais faire de tout ce temps que me laisserait la retraite. Je suis homme urbain, sage et de sens rassis aussi ne lui répliquai-je pas : "Qu'est-ce que ça peut te foutre?" Je lui dis que je bricolerais, jardinerais, lirais, écrirais.. . A ce dernier mot, son œil se mit à briller. Un prof (-documentaliste, quoique prof de Lettres repenti) qui écrit, c'est surprenant ! Il y a du magique là-dedans ! 
- Ah bon, vous écrivez ? Et qu'est-ce que vous écrivez, s'enquit-elle, intriguée ?
- Des conneries lui répondis-je évasif...
Un franc éclat de rire salua ma confession. Ainsi prit fin notre conversation.
Si j'avais répondu que mes tiroirs regorgeaient de romans plus ou moins aboutis, que je peaufinais un docte ouvrage d'histoire locale ou que tous mes soins se portaient sur de délicats poèmes élégiaques, l'intérêt se serait maintenu voire amplifié. Je préférais ce rire. 



Eh oui, j'écris des conneries. Je fais le bouffon. Il y a des années que ça dure, que je traîne de forum en blog. Laissant là des nouvelles, ici des commentaires. Il m'est même arrivé, pour le plaisir, de traduire les conneries de Pratchett ou de Rankin, par romans entiers. 

Je pourrais faire dans le sérieux. Exposer mes merveilleusement limpides idées sur la politique ou le devenir des civilisations. Causer littérature... Mais ils sont légions à le faire tellement mieux que moi ! Et puis, à vrai dire, ça m'emmerderait grave.

Il arrive parfois, l'humain est frivole, que je me laisse aller à pondre d'interminables coms sur des sujets politiques ou de société. Pas plus tard que l'autre jour, j'ai reçu un mail m'informant qu'X avait également commenté le billet d'Y sur un joli blog dont le nom ne me disait rien. Je cliquai sur le lien et découvris, surpris, qu'en mai dernier j'avais pondu un pensum sur ledit blog. Ça parlait d'éducation. Je me relus avec surprise. Sérieux, posé, docte, qu'il était mon texticule ! "Ça c'est tapé, mon p'tit père" me flattai-je (je suis souvent familier avec moi-même !). Seulement, seulement, seulement...

N'est-ce pas quand je me prends au sérieux que j'écris le plus de conneries?

vendredi 16 septembre 2011

L'affaire piéride (3)

Vous avez tout en main. Votre religion doit être faite.

Être de raison, vous devez, comme moi, penser que le temps est venu d'agir : il faut sauver le chou avant que la piéride ne nous le prenne à jamais.

Seulement, quelle forme notre action devra-t-elle prendre ?

Voici mon plan : 
  • d'abord, il faudra sensibiliser l'opinion. Il faut, dans un premier  temps informer l'ensemble des français sur le problème. Pour cela, la création d'un mouvement populaire s'impose. Il pourrait s'appeler l'UMP (Union pour le Massacre de la Piéride) ou encore PS (Piéride : Stop !). Par cet habile détournement de sigles, nous profiterions de la campagne qui s'annonce pour renforcer notre notoriété en masquant, sur les affiches qui bientôt fleuriront sur nos murs, le logo des partis par ce qui suit :


  • Ensuite, puisque, comme le nuage de Tchernobyl, le rascal ne s'arrête pas à nos frontières (il ne respecte vraiment rien ni personne !) il faudra gagner à notre cause l'ensemble de l'Europe puis du monde (ou du moins de sa partie où pousse le chou).
  • Les peuples  acquis à cette noble cause, viendra le temps de l'éradication totale du monstre. Celle-ci devra se faire de manière écologique. J'imagine déjà les enfants des écoles, les retraités, les chômeurs, les oisifs (aidés les week-ends par les actifs) courir sus à la piéride, par monts et par vaux, armés de leur seul courage et d'un filet à papillons... Ça vous aurait un côté "Grand bon en avant" des plus rassurants, nous ramenant aux heures les plus lumineuses de notre histoire...
Rejoins, nos rangs, camarade ! Ensemble nous vaincrons !

Vive le chou ! Mort à la piéride !

jeudi 15 septembre 2011

L'affaire Piéride (2)

"Oh le zoli papillon !" s'exclame l'insoucieux bambin tandis que ses parents voient dans le vol fantasque et saccadé de l'immonde bête une promesse de jours ensoleillés.

"Si le chienchien a sa mémère, si le gendarme a sa ta(ca ta ca tac tac)ctique, si le pirate a sa fiancée et si le pauvre a son piano, pourquoi le chou n'aurait-il pas sa piéride ?" Interrogera le ratiocineur.



Les dieux aveuglent ceux qu’ils veulent perdre, c’est bien connu. Revenons sur terre, voulez-vous ?

Parlons d’abord du chou. Les liens affectifs entre l’humain et le chou sont anciens, durables, intimes et forts. La langue en témoigne : n’appelle-t-on pas celle ou celui qu’on chérit « Mon petit chou » ? Nos chères têtes (plus ou moins) blondes ne les qualifions nous pas affectueusement  de « petits bouts de choux » ? Lorsque notre œil contemple un objet, une scène touchante, ne nous écrions-nous pas : « C’est chou ! » ? De même, on « rentre dans le chou » de qui nous importune. Si quelqu’un nous assomme (par d’interminables billets sur la piéride, par exemple), ne dit-on pas qu’il nous « prend le chou » ?
 C'est-y pas CHOU ?

 Or donc, le chou symbolise tout ce que l’homme regarde avec tendresse, voire une sorte d’alter ego.
Trouvez-moi UNE expression, UNE SEULE suggérant un rapport affectif quelconque entre l’homme et la piéride. On fait moins le malin, là, hein !

Comment expliquer dès lors, que la vision de l’infâme piéride, ne provoque pas chez tout un chacun la réaction de fureur  destructrice qu’on serait en droit d’attendre envers l’ennemi mortel d’un ami ?

Eh bien, chers amis, cela est dû à l’ignorance, ce cancer de l’âme.

Peu de gens font le lien entre l'apparemment innocent lépidoptère qui volette de fleur en fleur  comme débonnaire ivrogne en goguette et la mort programmée de leur ami le chou. Et pourquoi cela ? Parce que le bougre en question est un habile transformiste. Ainsi parvient-il à abuser son monde.

J’explique : Le monstre ne se contente pas de butiner de fleur en fleur. Tandis que votre attention se porte sur quelque autre objet, profitant de votre distraction, de son vol apparemment erratique, le fourbe (ou plus exactement sa femelle fécondée) se dirige sans faillir vers un carré de chou.  Là elle dépose vite fait une grappe de minuscules œufs jaunes sous une feuille. Puis elle retourne, comme si de rien n’était, faire le pitre butineur.

Le drame se noue. Bientôt des minuscules œufs JAUNES sortent d’infimes créatures …  …de couleur VERT-CHOU (première fourberie qui leur permet de se dissimuler aux yeux du prédateur) !  Infimes, elles ne le restent pas longtemps car elles sont voraces les bougresses ! En quelques jours la chenille devient grasse et notre (VOTRE !) ami le chou n’est  que l’ombre de lui-même !  Il n’est plus que nervures et s’éteint après une longue, inexorable, agonie tandis que, sublime ruse, l’infecte larve, devenue poilue, se transforme en chrysalide d’où sortira (presque) blanc comme neige, un « zoli » papillon dans lequel peu seront à même de reconnaître le meurtrier de leur ami.


Oeufs

La menace se précise

Elle engraisse, la bougresse !

Beuark !

Re-Beuark !


Le tour est joué !

Voilà les faits !
Je vous pose la question : Accorderiez-vous votre confiance à qui,  après une jeunesse passée à piller,  tuer, voler, se présenterait comme un honnête citoyen rangé des voitures ?

Ma réponse est : NON ! 

J’attends la votre.